#Basket 36 | RIO


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36 RIO

Je dois jouer serré !

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C'est un coup de massue que je viens de prendre sur la tête. Zélie tient à ce que l'on se sépare. Qu'on arrête notre relation naissante et secrète. Je me doutais qu'un truc de pas net se mijotait, je l'ai senti, mais jamais je n'ai pensé qu'elle voulait déjà en rester là !

Elle ne m'a pas répondu quand j'ai parlé de Paul et vu la grimace qu'elle a esquissée, je suis sûr qu'il y a un rapport entre sa prise de distance et mon agent. Putain, il me gave. Mais, je ne peux pas lui balancer frontalement qu'il doit nous foutre la paix. Je ne peux pas lui révéler que je couche avec sa femme. Ce n'est pas pour moi que je le fais, mais c'est pour elle que je dois me taire. Il lui ferait vivre un enfer et ça n'arrangeait rien pour le divorce.

Ressortir comme excuse cette histoire de vouloir, qu'une relation de deux mois, tel qu'elle me l'a vendu l'autre soir, me permet de me protéger. Pas question que Zélie capte les sentiments que je ressens pour elle, sinon je ne pourrai rien sauver de notre liaison. Mais la voir autant déstabilisée par ma réplique me fait mal. Se pourrait-il qu'elle aussi ait dépassé ce stade de deux adultes qui s'envoient en l'air pendant un temps donné avant de se séparer comme si de rien n'était ?

Il y a encore quelques semaines, j'aurais dit que c'était déjà bien si je tenais les deux mois. Mais ça, c'était avant de rencontrer Zélie.

— Bon ! Et si l'on arrêtait de se mentir !

— Tu veux dire que tu m'as...

— Toi, comme moi, nous n'avons pas envie de vivre un truc léger pas plus que de nous séparer. Ose m'affirmer le contraire.

— C'est plus simple de m'en convaincre quand tu ne te trouves pas en face de moi.

— Et maintenant que je suis là !

— Rio, ce n'est pas prudent ni pour toi ni pour moi. Tu risques d'être renvoyé tout comme je pourrais l'être. Il n'est pas question que tu gâches ta vie pour moi.

— Donc, si je résume la situation. Tu veux qu'on arrête là pour ne pas perdre ton emploi. Et pour que j'évite l'exclusion de l'équipe de basket. C'est ça ?

— Oui...

— Ça n'a rien à voir avec ce que tu ressens pour moi, alors ? Et ne me dis pas que tu n'éprouves rien, je ne te croirais pas.

— Tu as pris plus d'importance dans ma vie que je l'aurais imaginé. Mais le timing n'est pas bon.

— Alors, laisse-moi te proposer autre chose.

Zélie me détaille. Elle se montre curieuse de ce que je vais lui annoncer.

Maintenant que j'ai obtenu la certitude que ces seuls freins sont matériels et qu'elle ressent la même chose que moi. Je peux lui proposer ce que j'avais prévu pour prolonger notre décision de rester ensemble pour un temps donné.

— Dans moins de deux mois si tout se passe bien, je serai drafté par une université américaine.

— Oui, ton rêve va enfin se concrétiser.

— Là-bas, je serai traité comme un prince. Appartement, bagnole, fric, je vais bénéficier d'un tas d'avantages que je n'aurai jamais ici.

— Et tu le mérites, tu as énormément bossé pour ça.

Oui, j'ai fait des sacrifices pour y parvenir et ça serait bête de tout perdre juste avant l'arrivée.

— Je le mérite en effet, plus que tout autre, car rien n'a été simple. Je ne suis pas né avec une cuillère en argent dans la bouche. Tout ce que je possède, je l'ai gagné de mes mains.

— Tu peux te sentir fier de toi.

— Alors voilà ce que je te propose. Je t'offre mon rêve américain.

Zélie penche la tête sur le côté sans, vraiment, comprendre tout ce que veut dire cette phrase.

— Tu entends quoi par là ?

— Ici, on doit faire attention parce que tu es ma prof, mais pas là-bas.

— Aux États-Unis, tout comme en France, les relations entre enseignants et étudiants sont interdites, Rio.

— Sauf que tu ne seras plus ma prof.

— Comment ça ?

— Quand je serai drafté, dans la ville dans laquelle je vais habiter, il n'existera pas que l'université où je vais aller. Il te suffira de postuler dans une autre. Et le problème est réglé.

Tout fier de mon idée, je tire sur les bras de Zélie et l'incite à se lever pour venir s'asseoir sur mes cuisses. J'en ai ma claque de cette distance qu'elle instaure entre nous.

— Rio, rien n'est réglé, comme tu sembles le penser.

— Je t'écoute.

Zélie pourra dire ce qu'elle veut, je sais que mon idée est bonne et elle ne me fera pas perdre le sourire ni mon envie de lui grappiller le cou.

— Rio arrête ! On doit discuter.

— Ce n'est pas ce que l'on fait depuis tout à l'heure ?

— Sois sérieux, tu veux !

— Je ne l'ai jamais été autant qu'en ce moment.

— En m'embrassant, en léchant ma peau, en...

Zélie n'a pu retenir un gémissement de plaisir quand ma main est passée sous son sweat et que mes doigts ont empoigné son sein. Zélie se cambre, laisse partir sa tête en arrière. La revoilà enfin. Celle que je désire, celle à qui je viens de proposer de vivre avec moi. Celle qui me rend dingue, celle pour qui je suis prêt à tout.

— Rio... On doit discuter de...

— Parle si tu veux. Moi, j'ai mieux à faire.

Ma bouche se délecte de son épiderme, qui se parsème de frissons au fur et à mesure que ma langue trace un sillon. Je veux la rendre folle de désir. Qu'elle arrête de penser à sa décision de me quitter, même si nous allons devoir faire un break jusqu'à mon départ aux États-Unis.

— Rio...

Ses mains me repoussent au niveau de mon torse au moment où j'allais soulever son haut pour me repaître de sa poitrine. J'adore ses dessous sexy, mais découvrir qu'elle se trouve nue sous ses fringues décuple mon envie d'elle surtout si, comme je le pense, elle ne porte rien en bas non plus. Mais je vais devoir attendre pour le vérifier.

Zélie se lève et se dirige vers la cuisine. Elle contourne la table, ouvre un tiroir et récupère un cachet qu'elle met à fondre dans un verre d'eau. Je me glisse dans son dos et lui murmure :

— Je connais des choses bien plus efficaces qu'un comprimé.

— J'en suis sûre, mais je veux garder les idées claires. Alors bas les pattes.

Zélie vient de virer ma main, qui tentait de s'introduire sous l'élastique de son jogging afin de vérifier ma théorie sur son sexe dépourvu d'un tanga ou d'un string. Je ne peux retenir mon rire quand je vois avec quelle force elle m'en interdit l'accès.

— Tu te montres dure en affaires !

— Toujours ! Et encore plus quand c'est important.

— Ravi de voir que notre situation s'avère essentielle pour toi aussi.

— Elle l'est sinon, je ne m'en rendrais pas malade.

— Alors, accepte de vivre avec moi, viens me rejoindre aux États-Unis, là-bas on se trouvera libre de s'aimer au grand jour.

Zélie se tourne vers moi beaucoup trop vite et se raccroche à la table. Je l'aide à s'asseoir avant qu'elle ne vire de l'œil et lui tend son verre d'eau additionné de son produit chimique. Elle le boit sans me quitter du regard et je peux y lire la panique. Merde, j'aurais dû le formuler différemment. Je me suis emballé en nous imaginant la main dans la main en nous baladant sans craindre d'être vu ensemble.

J'appuie de mon pouce sur un point précis dans le creux de sa paume tout en prononçant d'une voix basse et posée à la façon d'un hypnotiseur :

— Efface... De ta mémoire... La... Dernière... Phrase.

— Ça n'a pas marché, me sourit-elle.

Je m'en fous, tout ce qui compte, c'est que l'on retrouve notre complicité. Ainsi que cette légèreté, que l'on ressent en communiquant. Et si pour cela je dois jouer les pitres, je ne vais pas m'en priver.

— Tu étais sérieux ?

— Sur quoi ?

— Le fait de vivre ensemble et d'évoluer comme un couple.

— On ne peut plus sérieux. Suis-moi là-bas, je te promets de faire de toi la plus belle des Déesses.

— Tu me demandes beaucoup, tu en es conscient ?

— Tu vas quitter une ville où tu viens de t'installer. Tu vas laisser derrière toi ton ex-mari. Donc rien d'indispensable.

— Tu oublies mes proches et ma meilleure amie.

— Ils n'auront qu'à venir nous voir, lui proposé-je. Dis-moi, pendant les deux ans où tu as vécu à Paris, combien de fois es-tu redescendu pour aller chez tes parents ou ton frère ?

— Trois ou quatre fois par an. Pour les anniversaires et les fêtes.

— Et bien, le prochain Noël se passera chez nous. À Los Angeles, à Chicago ou bien à Détroit. Tu as une préférence pour une de ces villes ?

Zélie ne peut retenir un sourire en voyant mon enthousiasme. Et j'espère l'avoir convaincue que si l'on y croit fort, c'est possible.

— Alors ?

— Je réfléchis à ta proposition.

— Elle est alléchante, reconnais-le au moins.

— Tu me vends du rêve, Rio Carter.

— Oui, mais emballé dans un beau papier cadeau et avec un joli ruban rouge.

J'attire son corps vers le mien, maintenant qu'elle a baissé la garde.

— Séduite Mademoiselle Beauchamp ?

— Hum... Je dois encore y réfléchir.

En attendant qu'elle trouve d'autres arguments à me présenter, je faufile mes doigts sous son jogging, car, si elle a de la suite dans les idées, j'en ai tout autant.

— Tu ne portes rien ? analysé-je à voix basse.

— J'étais censée rester seule et au calme.

— Ça t'arrive souvent de te balader nue sous tes fringues ?

Zélie se penche vers moi et me glisse à l'oreille pendant que je me délecte de sa peau vierge de dessous :

— C'est un secret.

— Un de plus que je vais me faire un plaisir de percer.

Assez de mots, de paroles et de tentatives d'évitement, maintenant, place aux actes. Demain est un autre jour. Celui où je vais tutoyer du doigt la première partie de mon rêve.

Pour l'instant, l'objet de tous mes désirs se trouve dans mes bras et c'est tout ce qui compte. Pour la suite, on avisera. Je ne sais pas encore comment, mais j'ai sept jours loin d'elle pour envisager une autre solution.

Une semaine importante pour mon avenir.

Mais aussi pour le nôtre, j'en suis persuadé. Cette histoire secrète, qui ne devait être qu'un simple flirt sans conséquence, est en train de prendre une tournure inattendue. Une de celle qu'on n'envisage pas, mais qu'on accepte avec bonheur.

Tout comme cette femme nue, qui est assise en amazone sur mes cuisses et qui nous mène vers des contrées inconnues où le plaisir est inégalé. Car le sexe avec ma Déesse n'est comparable à aucun autre.

☆☆☆☆

Rio a de la suite dans les idées et ne compte pas abandonner aussi facilement. D'où tient-il sa motivation ?

Rio se démène pour lui faire admettre qu'ils ne sont plus justes deux adultes voulant se donner du plaisir au travers de cette parenthèse des deux mois. On valide ?

Zélie n'en revient pas et ne sait pas quoi répondre à la proposition de Rio. Va-t-elle le suivre aux États-Unis ?

Pensez-vous, tout comme Rio, que cette semaine de séparation va lui permettre de trouver une solution pour la viabilité de leur couple en attendant son envol pour les États-Unis ?

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📍 Dans le chapitre de samedi on retrouvera ZELIE & RIO :

🎭 Avant son départ...

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🥰 Bonne journée, mes #ZÉLIO #Love, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚


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