#Basket 32 | RIO

Merci de soutenir mon histoire « SUCCOMBER ou RÉSISTER »

En cliquant sur l'étoile

32 RIO

Pourquoi se cachent-ils ?

L'entraînement vient de se terminer. Le coach l'ayant adapté pour Caroll, Joao et moi en vue de notre futur départ de mercredi. Nous avons donc terminé avant les autres. Le vestiaire paraît immense du coup. Même si le sol est jonché de sacs de sport ouverts, de baskets montantes, la sensation se révèle étrange.

Je file sous la douche pour pouvoir me rendre ensuite dans la pièce réservée aux soins.

— Tu vas voir le kiné ?

— Oui. Cette convocation me stresse. Pas toi ?

— C'est pareil pour moi. L'avantage, c'est qu'on y va tous les trois.

— Tu as raison, ça sera plus simple à appréhender.

— Et les mecs, personne n'est mort !

Joao et sa joie de vivre. Il déborde d'optimisme et de sourire. Et trimballe avec lui le soleil brésilien qu'il a dans le cœur. Il chante à tue-tête une chanson entraînante qu'il ponctue pendant les refrains par sa danse chaloupée.

— Arrête de secouer ton cul, Sohan n'est pas là !

— Très drôle, Carter. Tu devrais changer de discours.

— Eh ! C'était juste pour te chambrer, mec.

Je vous ai dit que Joao ne perdait jamais le sourire. Eh bien, ça vient de se produire. Il a quitté la douche sans rien ajouter.

— J'ai raté un épisode ?

— Apparemment. Sohan l'a repoussé en lui disant qu'il faisait fausse route.

— C'est quoi, ce bordel ? Sohan est bien gay ! Non ?

— Ben, c'est ce que l'on a toujours pensé...

— Il y a un truc qui cloche !

Nous retournons dans le vestiaire et la scène qui se déroule sous nos yeux, n'arrange rien à notre confusion. Joao et Sohan sont en train de s'embrasser. Ils ont l'air heureux jusqu'à ce qu'ils nous voient. Ils se séparent aussitôt et agissent comme si rien ne s'était passé.

— Dites les mecs, vous savez qu'on ne vous juge pas et qu'on n'en a rien à foutre que vous soyez ensemble.

— Ferme-la, Carter.

Joao s'approche de moi en serrant les poings.

— C'est quoi, le problème ? demande Caroll en s'interposant entre nous deux.

— Sohan a été agressé par les footeux l'autre jour. Ils l'ont insulté et malmené parce qu'il est gay.

— Pourquoi ne nous en avez-vous pas parlé ?

— Parce qu'on voulait garder ça secret, Carter. Tu en as bien, toi, et l'on ne t'emmerde pas avec ! Alors, fais-en de même avec nous. Moins il y aura de personnes au courant et mieux ça passera. D'autant plus que je vais être absent.

Sohan jusque-là est resté silencieux. Laissant le devant de la scène à Joao.

— Ne vous inquiétez pas, je vais gérer. Ce sont des cons d'homophobes. Ils passeront vite à quelqu'un d'autre si je me tiens tranquille.

— Et puis je reste là, moi. Je veillerai sur le petit, annonce Bilal. Tu peux partir tranquille, mec.

— Merci.

Le reste de l'équipe débarque ce qui met fin à la discussion.

Après être passé chez le kiné, j'ai fait un détour par la cafétéria pour manger un morceau avant de rentrer dans ma chambre. Le calme et le noir m'accueillent. Je jette un regard vers l'immeuble d'en face et la lumière est éteinte dans l'appartement de Zélie. C'est notre code. Tant qu'elle n'allume pas celle qui se trouve dans sa chambre, ça veut dire que la voie n'est pas libre.

Je me pose sur mon lit. Les jambes croisées en tailleur, je cale ma guitare et je joue tout et n'importe quoi. Peu importe la musique. Je veux juste faire le vide. Ne plus penser au stage avec l'équipe de France et à la séparation d'une semaine avec Zélie.

Cette rencontre avec cette femme arrive au plus mauvais moment dans ma vie. Je devrais être concentré sur mon objectif. Je ne devrais penser qu'au basket, qu'à la sélection. Qu'à mon avenir et au draft d'une université américaine. Au lieu de ça, je ne pense qu'à Zélie.

Elle m'envoûte.

J'ai joué pendant plus d'une heure. Mes jambes sont ankylosées, mon corps s'est refroidi et mes doigts sont gelés. Il y a encore un problème de chauffage et je me pèle les miches.

Rio : Tu n'as pas oublié d'allumer la lampe ?

Zélie : Non... Je bosse.

Rio : J'ai envie de faire courir mes doigts sur ton corps plutôt que sur ma guitare.

Zélie : Je ne savais pas que tu jouais.

Rio : Tu veux un mini-concert ?

Zélie : Si tu me prends par les sentiments.

Dans la foulée, j'en reçois un second, alors que je me marre de son double sens.

Zélie : Je n'ai pas réfléchi à ce mot et je suis sûre que tu es mort de rire.

Rio : Si peu. Range tes copies, j'arrive pour te prendre...

Rio : Par les sentiments, bien sûr.

Habillé tout en noir avec une casquette vissée sur la tête, je passe ma guitare sur l'épaule et ensuite je la laisse glisser dans mon dos. Les mains enfoncées dans les poches de ma veste en cuir, je traverse la route pour rejoindre l'immeuble. Je tape le code et monte les escaliers deux par deux. Arrivé sur le palier, je n'appuie pas sur l'interrupteur pour rester dans l'ombre au cas où je croiserais quelqu'un.

Je n'ai pas le temps de frapper à la porte que celle-ci s'ouvre.

— Entre.

— Et si ça n'avait pas été moi ?

Zélie m'attrape par l'encolure de ma veste et me tire à l'intérieur avant de fermer derrière moi. J'en profite pour la plaquer contre celle-ci. Ses iris vacillent sous la force de l'impact. Mais elle ne perd pas pour autant son sourire et me répond tout en entourant mon cou de ses mains.

— Je ne connais pas beaucoup de mecs qui se baladent vêtus tout de noir avec une guitare dans le dos et ça a plus de 22 h 00.

— Et pourtant, tu préfères corriger des copies.

— J'ai pris du retard ce week-end.

Sa paume se pose sur ma joue pour la caresser afin de chasser la moue d'enfant gâtée qui résiste à ses explications.

— Tu auras le temps de t'en occuper quand je me trouverai en stage.

— Celles-ci, je dois les rendre demain, je n'avais pas d'autres choix.

— Hum... Tu m'as manqué, mon Coquelicot.

Mes mains se resserrent sur sa taille pour mieux glisser sous ses fesses.

— Toi aussi... Mon Boudeur.

— Je ne...

— Si ! Si ! se marre-t-elle. Tu réagis comme un gamin qui n'a pas obtenu son bonbon.

— Tu te compares à une friandise que je vais prendre plaisir à lécher... À sucer... À croquer...

J'effectue chaque action énoncée dans son cou offert à la dégustation.

— Hum... Tu sais parler aux femmes.

— Non, juste à toi.

Je la soulève du sol et nous dirige vers sa chambre. Je la jette sur le lit avant de retirer ma guitare, ma veste et mon hoodie.

— Tu arrives du pôle Nord ?

— Le chauffage est encore en panne dans ma résidence.

— Je comprends mieux ton impatience à me rejoindre.

Son sourire devient éclatant et illumine tout son visage, tandis qu'elle détaille avec envie mon torse nu. J'ai juste gardé mon jean noir, alors que je viens de virer mes baskets et chaussettes. Mes pieds foulent la moquette et se dirigent vers cette femme que je désire tant. Je grimpe sur le lit et la chevauche aussitôt.

Ses mains se posent sur mon torse imberbe. Zélie a l'air d'apprécier la peau lisse qu'elle caresse.

— Laisse-moi vérifier !

— Quoi ?

— Je t'ai donné une consigne à la cafétéria. Tu as oublié ?

— J'ai pris ma douche et me suis changée pour me mettre à l'aise.

— Tu as eu raison, mais c'est ce qui se trouve sous tes fringues qui m'intéresse.

Je commence à remonter son tee-shirt quand ses mains me stoppent.

— J'ai oublié que tu voulais que je garde mes dessous sexys. Alors, laisse-moi me rattraper autrement.

Zélie me pousse et me fait tomber à la renverse sur le lit.

— Il fallait le dire, ma Déesse, que tu voulais monter sur moi pour me baiser, ça me convient aussi.

— En effet, c'est l'idée, mais avant...

Zélie m'embrasse avec une telle ferveur que mon corps s'embrase. Elle se détache tout en couvrant mon torse de baisers. Elle descend de plus en plus bas sur mes abdominaux contractés et quand elle arrive à l'orée de mon pubis, je n'ai plus de doute sur l'attention qu'elle veut me porter. Et ma queue non plus. Elle s'agite dans mon caleçon comme un poisson ferré au bout d'une ligne.

Je ferme les yeux pour mieux me délecter de ces futures caresses sur mon manche. Mais je ne sens rien. Pas de mains qui détachent mon jean. Pas de bouche qui avale mon gland, qui englobe ma bite.

— Garde les paupières fermées.

Son souffle sur mon ventre me fait tressaillir et me renseigne qu'elle demeure toujours au-dessus de moi.

— À quoi joues-tu ?

— Patience...

Je sens le matelas bouger, je ne ressens plus sa chaleur sur mes cuisses. Je tente d'écouter ses déplacements, mais la moquette étouffe tous les indices.

— Mon Coquelicot ?

— Je suis là.

Je tourne la tête en direction de sa voix sans savoir ce qu'elle prépare.

— Tu joues de la guitare depuis longtemps ?

— Depuis des années. Tu veux que j'interprète une chanson ?

— Une musique que tu connais assez pour l'exécuter les yeux fermés.

— Donne-moi ma guitare. Je peux tout de même m'asseoir ?

— Bien sûr ! Attrape mes mains.

Je sens ses doigts se nouer aux miens et je ne résiste pas à l'envie de l'attirer tout contre moi.

— Hum... Tu sens bon !

Mon nez se promène le long de sa mâchoire pour terminer dans son cou. Je respire son épiderme, je devine ses frémissements.

— Pas de suçon, Rio.

— Pourquoi ?

— Parce que j'ai eu trop chaud avec le foulard.

— D'accord...

Je décale ma bouche vers son épaule et aspire aussitôt sa peau avant que Zélie râle parce que je la marque.

— Tu n'es pas sérieux, Rio. Faut que tu arrêtes avec ça.

Mon sourire canaille fleurit, car je suis sûr qu'elle râle pour le principe.

— J'embellis ton magnifique corps pour que tu penses à moi quand je me trouverai à Paris.

— Tu n'as pas besoin de me marquer pour ça. Tu vas me manquer. Mais on va surmonter l'absence.

— Alors, comme ça, je vais te manquer ?

— Bien sûr, idiot !

Je la retourne sur le lit et au moment où je vais ouvrir les yeux pour voir ce qu'elle porte, car, au passage, j'ai senti ses cuisses dénudées.

— Garde-les fermés. Tu vas gâcher ma surprise. Laisse-moi me relever.

Vaincu par ses arguments, je roule sur le côté.

— J'espère que ça en vaut le coup.

Je sens son souffle dans mon cou. Puis elle me chuchote.

— Vénus ne t'a jamais déçu...

— Jamais. Est-ce que j'aurai le droit de participer comme la fois où tu m'as fait monter sur scène ?

— Joue pour moi d'abord !

Je passe la sangle par-dessus mon épaule dès que Zélie me pose la guitare dans les mains.

Les premières notes éclosent dans la chambre et un tissu doux se promène sur mon cou, sur mes clavicules. Vénus embrasse mon dos. Puis elle vient y coller son buste. De la dentelle frotte mon épiderme réactif.

Zélie reconnaît la musique et pose sa voix sur la douce mélodie. Elle se révèle profonde, puis monte dans les aigus au moment du refrain. Vénus m'enchante. Elle m'entraîne dans cet air qu'elle s'approprie, qu'elle sublime. J'attends que la chanson se termine pour lui demander :

— Zélie... Laisse-moi te regarder.

Vénus ne me répond pas. Elle dispose le foulard qui est imprégné de son odeur devant mes yeux. Puis, elle retire ma guitare, se déplace pour me faire face alors qu'elle a gardé le contact entre nos peaux. Ses mains reviennent capturer les miennes. Elle les entraîne à la suivre. Je sens mes bras se soulever alors que mes paumes viennent de se poser sur de la dentelle.

— Découvre-moi avec tes doigts.

∞ ∞∞ ∞

Joao se défend de flirter avec Sohan, alors quand retournant dans le vestiaire, ils les trouvent en train de s'embrasser. Ils veulent garder leur relation secrète, ont-ils raison de se cacher ?

Rio joue de la guitare en attendant que Zélie lui donne le signal pour venir la rejoindre. Attendre que la nuit soit tombée est une bonne idée pour ne pas être repéré ?

Zélie reconnaît que Rio va lui manquer. Comment pensez-vous qu'ils vont gérer l'absence et la distance ?

Vénus propose à Rio une nouvelle façon de la parcourir, juste en déplaçant ses mains sur son corps. Une découverte à l'aveugle, c'est beau, non ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Dans le chapitre de samedi, on retrouvera ZÉLIE :

😱 Mon inquiétude se ravive...

∞ ∞∞ ∞

🥰 Bonne journée, mes #ZÉLIO #Love, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top