#Basket 30 | RIO

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30 RIO

Rien ne va plus...

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Nous sommes enfin arrivés chez ses parents et Zélie flippe comme ce n'est pas permis. J'ai tenté de lui faire une blague pour la déstresser et j'y étais presque, jusqu'à ce que sa mère ouvre la porte. Je me suis présenté, mais au moment d'entrer avec Zélie nous avons marqué un temps d'arrêt.

— Rio ? Que fais-tu là ?

— Vous vous connaissez, lui demande la mère de Zélie.

— Oui, c'est mon poulain. Le jeune basketteur dont je m'occupe. Te voilà enfin, ma chérie.

Il s'approche de Zélie, que je sens se tendre, et l'embrasse sur la bouche sans qu'elle ne puisse rien dire face à sa mère. Puis il vient entourer mes épaules de son bras et m'entraîne à l'intérieur comme si tout était normal.

— J'espère que tu as une bonne raison pour accompagner ma femme chez mes beaux-parents, me menace-t-il en s'éloignant de Zélie.

— Rio ? J'hallucine !

Cette fois-ci, c'est le frère de Zélie qui s'approche de moi et me serre la main. Suivi de son père, qui a l'air ravi de me rencontrer.

— Bon, je n'ai pas besoin de présenter notre invité surprise ! remarque la maîtresse de maison. Visiblement, je suis la seule à ne pas vous connaître jeune homme.

— Appelez-moi Rio, c'est plus cool, Madame.

— D'accord si tu en fais autant avec nous tous.

— Avec plaisir, Victoire.

— Je vais ajouter un couvert de plus, lance Zélie qui ne sait pas comment gérer la présence de son futur ex-mari.

Son stress est monté en flèche dès qu'elle a aperçu Paul dans l'entrée. Elle ne m'avait pas prévenu qu'il pourrait être présent et vu sa réaction, je pense qu'elle ne le savait pas non plus.

— Je viens t'aider, lui propose son futur ex-mari.

Zélie se crispe et je n'ai qu'une envie, celle de les suivre à la cuisine, mais je dois répondre aux questions du reste de la famille. Je me place de façon que la porte, que vient de fermer Paul, se trouve en face de moi. Si d'ici deux minutes, Zélie n'est pas revenue, je vais débouler dans la pièce. Même si je suis persuadé qu'il ne lui fera pas de mal physiquement en se trouvant chez ses beaux-parents, par contre en parole, il est capable de tout.

— Alors c'est quoi la prochaine étape, maintenant que tu as gagné le championnat ? me demande Marco, le frère de Zélie.

— Jouer avec l'équipe de France.

— Tu as obtenu la sélection quand ?

— C'est encore officieux, la liste sera annoncée au prochain point presse.

— C'est mérité, mon garçon.

Le frère et le père de Zélie se montrent très sympas et, malgré mon angoisse, je passe un bon moment. D'autant plus que je risque d'être amené à croiser Marco vu qu'il fait partie des kinés de la fédération française depuis peu.

— Tu veux boire un apéritif ?

Rien que de penser à de l'alcool, je me sens nauséeux et mes cheveux se mettent à pousser à l'envers.

— Je préférerais un jus de fruits si vous en avez.

— Tu te montres bien raisonnable, me fait remarquer la mère de Zélie.

— On a un peu trop fêté le titre hier soir, donc je préfère boire quelque chose de plus léger.

— Alex, va chercher une bouteille au frais pour notre invité.

— Ne vous dérangez pas, je vais y aller.

Et avant même que sa mère me donne son accord, je me dirige vers la cuisine. Les deux minutes sont largement écoulées et je n'aime pas ce sentiment, que j'éprouve au plus profond de moi.

Un mélange de peur pour Zélie et de jalousie envers Paul.

J'ouvre la porte sans frapper afin de surprendre Paul. Mais je ne m'attendais pas à cette scène. Ils sont en train de s'embrasser et, moi, comme un con je me faisais du souci pour elle.

— Désolé de vous déranger ! Ta mère m'a envoyé chercher le jus de fruits.

Zélie se détache aussitôt de son mari et plonge dans le frigo pour y attraper la bouteille.

— Tu aurais pu frapper à la porte ! me réprimande mon agent.

Ce dernier tente de se rapprocher de sa femme, mais elle esquive le mouvement en me tendant la brique avec un air peiné, mais je n'y réponds pas. Elle vient de me prendre pour un con.

— Dis-moi Zélie, vu que ton mari se trouve là, tu n'as pas besoin de moi pour te raccompagner après le repas.

— En fait, je ne peux pas rester longtemps, j'ai un rendez-vous. Ça t'embête Rio de la ramener ?

Zélie me supplie du regard et je ne peux pas me défiler.

— Zélie ? As-tu une autre solution ? je lui demande tout de même.

— Non, Rio. Je comptais sur toi pour rentrer chez moi.

Je vois Paul grimacer en entendant Zélie parler de son appartement.

— Si l'on ne peut pas faire autrement.

— Merci, Rio.

J'ai envie de l'envoyer chier pour m'avoir utilisé de la sorte. Si ça lui plaît de se faire traiter comme de la merde par son ex, grand bien lui fasse. Zélie passe à côté de moi pour sortir de la cuisine à la suite de Paul.

— Ce n'est pas ce que tu crois, me souffle-t-elle.

Je ne peux retenir un rire ironique alors qu'elle me fusille du regard. Putain ! Je la trouve bouche à bouche avec son mari et elle ose me demander de me taire. Ne t'inquiète pas ma chère Zélie, je ne ferai pas d'esclandre. Ta famille vaut mieux que ça.

Réfléchis deux secondes, si ça se trouve, il l'a forcée ?

Le repas se termine enfin. Ce n'était pas loin d'être une torture. Paul a joué à l'amoureux transi. Quel bon comédien ! Il en a mis plein la vue à ses beaux-parents. Marco, le frère de Zélie a l'air plus sceptique et ne lui parle que quand c'est nécessaire, lançant régulièrement des regards à sa sœur, qui ne sait plus comment faire pour repousser Paul.

Et c'est un profond soulagement pour elle et pour moi alors que Paul part enfin pour son rendez-vous.

— Rio, tu peux venir m'aider pour le dessert ?

Zélie me tend une pile d'assiettes et je la suis jusque dans la pièce. Elle ferme la porte derrière elle et s'approche de moi, alors que je reste de dos. J'ai peur de me sentir faible si je la regarde.

— Rio, ce n'est pas ce que tu crois.

— Tu me l'as déjà dit ! Ça y est, Paul est parti, alors tu reviens vers moi.

— Ne raconte pas de connerie. Tourne-toi !

Son ordre est bien loin de celui que j'employais tout à l'heure avec elle. Nous étions si bien dans sa chambre à l'abri de tous.

— Laisse-moi m'expliquer.

Je fais volte-face et croise les bras sur mon torse. Je ne compte pas lui rendre la tâche facile. Je sais que j'agis comme un petit con. Mais pour le moment, j'ai trop mal et je me sens trahi par ce que j'ai vu.

— Tu me l'aurais dit si je ne vous avais pas trouvés ensemble ?

— Franchement, je ne sais pas, vu ta réaction.

— Ça a le mérite d'être clair.

Je décolle mes fesses du rebord de la table et passe à côté d'elle pour sortir. Sa main se pose sur mon torse pour m'arrêter.

— Je n'ai pas eu le choix.

— Décidément, tu enchaînes les phrases bateaux. Tu n'as rien de moins commun à me sortir pour te dédouaner ?

— Paul a voulu me parler en sachant très bien que, chez mes parents, je ne ferais pas d'esclandre.

— D'ailleurs pourquoi était-il là ?

— Comme j'étais en retard, ma mère a tenté de me joindre, mais nous étions sous la douche, me précise-t-elle en ébauchant un léger sourire. Du coup, elle a appelé Paul pour savoir ce qu'il se passait. Il lui a sorti un mensonge et il a rappliqué ici en étant sûr de m'y trouver.

— Il a sauté sur l'occasion et ensuite sur toi.

— Je lui ai confirmé que je voulais divorcer, que tout était terminé entre nous.

— Vous avez une drôle de façon de vous quitter !

— Justement... C'était un baiser d'adieu.

— Tu penses que je vais gober ça ?

— Crois ce que tu veux, je te dis la vérité. Tu oublies que je connais Paul depuis dix ans et que j'ai aimé cet homme. Nous avons été mariés pendant trois ans. Alors même si ça se termine mal, pendant des années, j'ai été heureuse avec lui. Je l'ai aimé... Oui, il m'a embrassé, mais par nostalgie pour mettre un point final à notre relation.

— Et il t'aurait aussi baisée par nostalgie si je n'étais pas venu chercher le jus de fruits ?

— Ne deviens pas grossier ! s'énerve-t-elle avant de répliquer sur le même ton. Et puis va te faire foutre, Rio. Tu m'emmerdes avec ta jalousie, je n'ai pas à me justifier plus que je ne l'ai déjà fait.

Zélie ouvre une autre porte qui donne dans un couloir et je la suis. Si elle croit s'en sortir comme ça, elle me connaît mal.

Elle ne te connaît pas du tout...

On commence à peine à se découvrir que déjà on se prend la tête. Je n'ai pas l'habitude de ce genre de situation ou de relation. Et pour cause, je ne suis jamais sorti avec une nana assez longtemps pour y être confronté. Enfin, seulement une fois. Mais ça remonte déjà à deux ans... Alors je grimpe les escaliers et je la vois entrer dans une pièce. Je fonce vers la porte sans hésiter une seconde et l'ouvre.

Je découvre une chambre. Sans aucun doute la sienne. Zélie est assise sur le lit et la tête calée entre ses mains, elle pleure. Fais chier. C'est le genre de situation que je fuis en général. Mais là, c'est Zélie. Je ne peux pas la laisser comme ça.

— Pourquoi pleures-tu ? C'est à cause de Paul ?

— Oui et non.

Je me place à ses côtés et j'attends qu'elle retrouve ses esprits. Zélie colle sa joue contre mon torse et entoure ma taille de ses bras.

— Je suis désolée. Je n'aurais pas dû le laissé m'embrasser, même par nostalgie ou pour clôturer nos années ensemble. Mais l'espace d'un instant, j'ai retrouvé l'homme qui m'avait fait craqué...

— Tu as aimé ?

— De quoi parles-tu ?

— Qu'il t'embrasse.

Zélie relève la tête et tente de se détacher de moi pour mieux m'affronter sans doute. Ces iris verts ne reflètent que l'indignation provoquée par ma question. Je la bloque contre moi. Je ne veux pas qu'elle m'échappe.

— Tu es sérieux ?

— Je tiens juste à savoir jusqu'à quel point tu as été nostalgique.

— Rio ! Lâche-moi.

— Tu comptes me répondre ou te défiler ?

— Je ne discuterais pas sous la contrainte.

— Tu te sens prisonnière dans mes bras ?

— À cet instant, oui.

Je la couche sur le lit et monte à califourchon sur son corps. Je bloque ses bras pour contrer ses coups de poing sur mon torse.

— Tu es une vraie tigresse, ma Déesse. Si tu savais comme ça m'excite...

— Relève-toi tout de suite. Je te rappelle qu'on se trouve chez mes parents.

— Dans ta chambre d'adolescente... Un vrai fantasme, il paraît. J'avoue que ça serait bandant de te baiser dans ta piaule, mais...

Zélie déglutit fortement, apparemment ça ne lui déplairait pas non plus.

— Mais quoi ?

— Tu n'as pas répondu à la question.

— Laquelle, tu n'arrêtes pas de parler et d'en poser.

— As-tu aimé que ton mari t'embrasse ? C'est plus précis là.

— Oui et non.

— Niveau explication par contre tu repasseras.

— Laisse-moi me relever et je te réponds.

Je me décale, libère son corps pour lui permettre de se redresser et de s'asseoir à mes côtés.

— Alors j'ai aimé son goût du passé. Celui où avec Paul nous étions heureux. C'était avant qu'on se marie et que j'obtienne mon poste à Paris. Mais il avait surtout le goût d'amertume et de colère pour ce que nous sommes devenus et ce qu'il m'a fait subir.

— Un mélange détonnant... Est-ce que tu serais allé plus loin si je n'étais pas entré ?

— Non, Rio. C'est terminé avec Paul et ce baiser était le point final à notre union.

— Pour toi, mais pour lui, ça, je peux te le certifier.

Je repense à sa menace et je sais qu'il ne s'en tiendra pas là.

— Il devra faire avec, ma décision est prise. Quant à toi, si tu veux que ça marche entre nous, tu vas devoir me faire confiance.

Zélie s'est tournée vers moi et de son index, elle a pointé mon torse pour mieux faire entrer ses mots. Mais elle ne s'arrête pas là. Sa jambe passe au-dessus de la mienne et Zélie vient s'asseoir à califourchon sur mes cuisses. Ses bras entourent ma nuque tandis que ses lèvres s'attaquent aux miennes pour me dévorer.

En mode conquérante comme peut l'être Vénus.

— Les gestes se révèlent plus éloquents que certaines paroles.

— Ce qui est un comble pour une femme de lettres.

Nos rires me prouvent que cette première dispute est passée. Nous avons su la gérer, la résoudre pour la terminer par un baiser qui, lui, n'a rien d'un point final dans notre relation.

Au contraire, il en appellera beaucoup d'autres. Du moins je l'espère... 

☆☆☆☆

Rio découvre Zélie et Paul en train de s'embrasser. La réaction du jeune basketteur est-elle justifiée ?

Zélie demande à Rio de la suivre à la cuisine pour lui donner des explications. Devait-elle se justifier ?

Zélie monte dans sa chambre pour s'y réfugier et pleurer. Comprenez-vous son attitude ?

Zélie et Rio sont arrivés à désamorcer ce début de dispute entre eux. Ça a permis de mettre des choses à plat, non ?

➥ Pensez-vous, tout comme Rio, que la menace de Paul n'est pas à prendre à la légère ?

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📍 Bon dimanche et à mardi pour lire le chapitre de Zélie :

🎭 Nous devons rester prudents, mais...

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🥰 Bonne journée, mes #ZELIO #Love, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚


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