#Basket 28 | RIO

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28 RIO

Je dois rester le plus discret possible...

☆☆☆☆

Même avec la meilleure volonté du monde, je n'arrive pas à dormir sur ce canapé. Il est bien trop petit pour ma grande carcasse.

Franchement, on dirait un crapaud couché dans une boîte d'allumettes. Si je pose ma tête sur l'accoudoir, ce sont mes jambes qui sortent de vingt bons centimètres si je les replie, c'est en largeur que ça ne rentre plus.

C'est un canapé pour Lilliputien.

Je tourne, je vire. Je tente de m'asseoir pour étirer mes muscles, je me recouche, je me relève, mais j'ai vite envie de gerber. Alors il arrive ce qui devait se produire, je me suis cassé la gueule dans une rotation mal maîtrisée.

Ah ! Parce que tu contrôles quelque chose depuis que tu as bu ?

Mon regard en me relevant du sol se dirige vers la chambre de Zélie. Je suis sûr qu'elle est bien installée dans son lit deux places bien au chaud sous sa couette. Alors que je me gèle grave, assis comme un gland sur un canapé qui ne veut pas plus de moi, que je veux de lui.

Si je ne fais pas de bruit, Zélie ne s'en rendra même pas compte.

Je dois avoir le pied aussi léger qu'une biche.

Une biche ? Tu es sérieux, mec ?

On s'en fout de l'animal, c'est juste pour l'image. Fais un effort de concentration, merde !

À pas de velours, donc, je longe le couloir et j'effectue un arrêt à la salle de bains. Je me soulage dans le wc sinon ma vessie va exploser. Puis je me saisis de son dentifrice. Je prélève une dose que je dépose sur mon index et me lave les dents en les frottant. Je rince bien ma bouche pour museler mon haleine de fennec. Je m'arrête devant la porte et bloque ma respiration pour écouter le moindre bruit.

Rien... Fonce !

Ok ! Mais tu la mets en veilleuse un peu.

J'ouvre la porte et la pousse délicatement. Ma tête entre en premier le temps que mes yeux s'habituent à cette semi-obscurité apportée par le jour qui commence à se lever. Zélie ne bouge pas, ne ronfle pas, c'est déjà ça.

J'aventure mon corps dans l'espace libre. Le lit se trouve devant moi. Alors je me déplace discrètement vers celui-ci en jugulant le tambour qui cogne dans ma tête.

Évite de te prendre les pieds dans le tapis !

Tu en as d'autres des conneries de ce genre ? Non ? Alors, la ferme.

C'est bon ? Tu peux y aller !

La main me guide et me sert de canne blanche, car j'avance à l'aveugle.

C'est pire que le parcours du combattant, ça sera une vraie récompense quand je pourrai glisser mon corps sous la couette. Promis, je vais me faire le plus petit possible.

Enfin, autant que ma carcasse me l'accorde afin de ne pas déranger Zélie, qui n'a pas bougé d'un pouce. Elle a l'air de dormir profondément et c'est tant mieux. Je fais le moins de bruit possible pour ne pas la réveiller. J'arrête même de respirer. De penser. Pour ne pas être tenté de regarder dans sa direction.

Je ne dois pas essayer de voir la tenue qu'elle porte pour dormir. Je ne dois même pas y réfléchir sinon mon arrivée dans son lit ne se fera pas sans dommage sur mon corps. Je dois faire abstraction de cette proximité. Je dois oublier que je me trouve à quelques centimètres de ses formes qui tendent mon caleçon.

Bravo, tu es au top niveau concentration et résistance.

Je dois arrêter de la mater dans le silence de sa chambre. Il me faut trouver la force de ne pas contempler ses courbes, que Vénus ne cache pas, mais que Zélie a recouvertes d'un tee-shirt long.

Détourne le regard, Rio, sinon elle va te massacrer. Tu es là pour dormir.

C'est ce que je compte faire.

Je soulève délicatement la couette sans créer de courant d'air dans son dos. Je pose mes fesses sur le bord du matelas et telle une anguille je me coule dans un espace étroit qui m'oblige à me coucher sur le côté.

Mec, c'est mieux que rien. Pense au canapé de Lilliputien.

Je pose enfin ma tête sur l'oreiller, la taie sent son parfum. Je ferme les yeux pour me laisser contaminer par cette fragrance fleurie, que j'aime tant. Je dois me concentrer sur mes jambes pour qu'elles trouvent leur place et s'étalent de toutes leurs longueurs.

Mission accomplie !

Que ça fait du bien. Il ne me reste plus qu'à rabattre la couette. De dos à Zélie, je n'ai pas anticipé le mouvement de la maîtresse de ce lit. Elle vient de bouger et, moi, j'ai de nouveau arrêté de respirer. Si elle se tourne vers moi, elle va me pousser hors du lit et je vais terminer en carpette. Heureusement, elle reste dos à moi, elle a dû se tourner un peu plus vers l'extérieur, emportant dans sa roulade une partie de la couette.

Fais chier !

J'y étais presque. Me voilà couché comme une sardine dans sa boîte en métal sans huile et sans aromates. Sans avoir de quoi recouvrir mon corps froid. Bon, l'essentiel, c'est d'être enfin étendu de tout mon long.

La seule source de chaleur que je décèle se trouve dans mon dos. Je tente de m'en rapprocher sans effectuer de grands mouvements pour ne pas réveiller Zélie. Je lui ai promis de me tenir sage.

Quel con tu fais, ma parole !

Oh toi, ça va, je ne t'ai pas sifflé.

Zélie attend plus de ma part. Elle veut que je lui prouve qu'elle n'est pas un plan cul. Que je suis sincère dans ma démarche. Alors commencer par me tenir sage dans son lit en fait partie. Même si maintenant que mon corps se trouve proche du sien, mon début de trique se transforme en barreau dur. Et mon érection ne ressemble en rien avec celle que j'ai tous les matins.

Je respire d'aise et je ferme les yeux pour tenter de dormir enfin.

☆☆☆☆

— Hum...

Un son me sort de mon sommeil. En mode télescope, j'émerge des limbes et mets tous mes sens en éveil.

Le soleil a gagné du terrain dans la chambre, ce qui indique que le jour est levé depuis quelques heures.

Je jette un regard à ma position. Je ne suis plus calé sur le côté, mais bien installé sur le dos, la couette me recouvre et ce n'est pas la seule chose. Un bras barre mon abdomen et un souffle régulier percute mon torse.

Ça n'a rien de dérangeant, c'est seulement inédit.

Je n'ai pas menti quand j'ai annoncé que je dormais solo. Personne n'a partagé mon lit et encore moins mon réveil depuis le début de ma puberté. Lorsque j'ai décidé que je devenais un homme et que je n'avais plus besoin de câlins.

— Encore...

Je n'ai pas rêvé, il y a bien quelque chose qui parle à côté de moi. Dans le même lit que moi, alors que le jour est bien levé.

Putain, mec, réfléchi à ce qu'il t'est arrivé pour te mettre dans une telle merde.

Je tente de me refaire le film de la soirée de la veille. Mon panier victorieux, qui nous a permis de décrocher le championnat, puis le cabaret où Vénus a fait son spectacle, ensuite je discute avec elle dans sa loge. Zélie m'annonce qu'il n'y aura jamais rien entre nous. La beuverie avec mes potes dans une boîte de nuit. L'appel à un ami pour qu'on vienne me chercher.

Zélie, qui conduit ma Mustang, impossible !

J'ai dû perdre de vue la réalité pour me retrouver dans cette situation, qui n'a rien d'inconfortable. Au contraire même. Surtout quand je tourne ma tête et découvre le visage endormi de Zélie.

Mais qu'est-ce qu'elle fabrique ?

Sa jambe vient de se poser par-dessus la mienne, tandis que sa main bouge sur mes abdominaux. Elle se trouve en plein rêve érotique et je n'ai pas la certitude d'être l'acteur auquel elle pense. Je dois la réveiller en douceur.

Ou bien tu profites de la situation et la laisses faire.

C'est tentant surtout quand ses doigts glissent sous l'élastique de mon caleçon. Putain de trique. Je n'ai jamais levé le chapiteau aussi haut.

— Hum... Rio...

Zélie rêve de moi et s'offre son fantasme en embrassant mon torse en glissant sa main un peu plus vers ma queue, qui frétille. Je ferme les yeux de délice. Je pourrais feindre le sommeil. Lui accorder de jouer avec moi jusqu'à ce qu'elle se réveille.

Non. Je ne peux pas me comporter ainsi. Je tiens à ce qu'elle soit consciente de ses actes.

— Zélie... Mon Coquelicot...

Mes doigts caressent son si joli visage, j'insiste sur son prénom, sur son diminutif.

— Encore.

— Mon Coquelicot réveille...

Sa main s'enroule sur mon manche bien dressé et entame un va-et-vient lent, long, bon. Divinement bon... Je dois l'arrêter. Je dois la sortir de ce fantasme. Mais Putain que c'est bon.

— Zélie... Réveille-toi.

Cette fois, ma voix se fait plus forte. Sa main cesse ses mouvements, sa bouche arrête de m'embrasser.

Quel gâchis, je suis persuadé que ça serait devenu la plus belle baise de ma vie.

— Rio ?

Elle vient de se redresser et de me regarder comme si je possédais trois têtes. Sa main se crispe, c'est divin. Enfin jusqu'à ce qu'elle capte ce qu'elle tient. Zélie relâche ma queue comme si mon contact avec sa paume venait de la brûler. Sa jambe quitte les miennes et elle se recule au plus vite.

— Qu'est-ce que tu fous dans mon lit ?

— Je dormais, jusqu'à ce que tu t'en prennes à mon corps.

— N'importe quoi, je ne...

Elle se met à rougir en découvrant mon érection sous le caleçon.

— Je te rassure, je n'ai pas profité de la situation. Je n'ai pas touché ton merveilleux corps alors que tu caressais le mien, tandis que tu gémissais mon prénom.

— Non, ce n'est pas possible.

— Apparemment, ton esprit n'est pas d'accord avec cette théorie.

Zélie réfléchit et tente de trouver dans sa mémoire si ce que j'annonce est vrai. Je connais la réponse avant qu'elle me la donne. Ses joues ont viré au rouge et sa main vient de se poser sur sa bouche. Ses yeux fuient les miens, elle est gênée.

— Zélie ne t'inquiète pas, je ne compte pas porter plainte.

— Hein ? Quoi ?

— Tu m'as tout de même tripoté sans mon accord...

— N'importe quoi ! Tu ne ferais pas ça ? s'inquiète-t-elle. Et puis, je n'étais pas consciente de mes actes.

— Ça reste à prouver. Tu t'es montrée très entreprenante...

— Tu attendais quoi pour me réveiller ? Tu as profité de la situation toi aussi.

Je la plaque contre le matelas, mon corps recouvre le sien et mes mains viennent de capturer ses poignets.

— Je vais te montrer ce que ça donne quand je prends l'initiative de l'action.

Ma bouche picore son cou. Zélie ne tente même pas de se soustraire à mes baisers. Au contraire, elle m'offre sa gorge, ses gémissements. Je mordille le lobe de son oreille et lui susurre :

— Avoue que c'est mieux que dans ton fantasme.

— C'est plus réel, mais...

Zélie mord sa lèvre pour ne rien ajouter. Elle en a déjà trop dit. Mon bassin se décale et je ne lui cache rien de ce que je ressens. Ni de l'état dans lequel elle me met.

— Je pourrais continuer à butiner ton corps...

— Tu pourrais aussi te taire et me montrer de quoi tu es capable, Champion.

— C'est vraiment ce que tu veux ?

Mes yeux la défient et Zélie ne se dérobe pas. Elle soutient mon regard et me prouve qu'elle pense ce qu'elle m'a dit.

Son bassin bouge sous le mien et échauffe mes sens.

— Tu sais que si l'on passe ce cap, il n'y aura pas de retour en arrière. Ça sera impossible pour moi de faire comme si nous n'avions rien partagé.

— Je sais... J'en ai marre d'agir en fonction de ce qu'on attend de moi. J'ai envie de vivre comme je l'entends.

— Que je sois ton élève ne te freine plus.

— Nous devrons nous montrer prudents. Tu crois que tu y arriveras ?

— Si c'est pour vivre de tels réveils à tes côtés. Oui, je suis prêt à tout.

— Nous n'avons que deux mois avant que tu partes, alors...

Je ne veux pas entendre cette phrase, qui annonce cette désagréable vérité.

— Profitons pleinement sans penser à ce qui arrivera dans soixante jours.

Mes lèvres se posent sur les siennes. Doucement, tendrement, bien loin du volcan qui entre en éruption au plus profond de moi. Zélie vient de nous accorder deux mois et je compte bien les vivre à fond. Chaque seconde passée avec elle doit demeurer magique.

Et ça commence tout de suite.

☆☆☆☆

Rio n'a pas résisté longtemps avant de venir rejoindre Zélie dans son lit. Mais comme il le lui a promis, il ne tente rien. C'est tout à son honneur, non ?

Rio est réveillé par les caresses de Zélie. Celle-ci dort et prolonge son fantasme directement sur le corps de Rio. A-t-il bien fait de la réveiller ?

Comprenez-vous le changement d'attitude de Zélie et son envie de céder pour ce qu'elle ressent pour Rio ?

Ont-ils raison de succomber à cette passion, qui vit entre eux en s'accordant cette parenthèse de deux mois avant que Rio ne parte pour les États-Unis ?

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📍 Dans le chapitre de samedi on retrouve ZÉLIE :

🎭 Hier encore...

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🥰 Bonne journée, mes #ZÉLIO #Love, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚


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