#Basket 22 | RIO
Merci de soutenir mon histoire « SUCCOMBER ou RÉSISTER »
☆ En cliquant sur l'étoile ☆
22 ☆ RIO
Jour de match !
☆☆☆☆
Enfin, samedi !
J'ai cru que cette semaine ne finirait jamais. Entre les cours et les entraînements intensifs dus à la présence du sélectionneur, je n'ai pas touché terre ces deux derniers jours.
Et même si je rêve d'une grasse matinée, je me suis levé relativement tôt pour un week-end. Cet après-midi, nous rencontrons les premiers du championnat, donc je me dois d'être au top de ma forme en suivant le timing mis en place par le coach.
En cela, je dois respecter certaines règles, dont la principale est de manger un petit-déjeuner nourrissant, mais équilibré parce qu'avant le match, je n'aurai droit qu'à une collation.
Je prends ma douche puis enroule mes hanches d'une serviette de bain. En passant devant ma fenêtre, je ne peux m'empêcher de regarder vers l'appartement de Zélie. Tout est éteint et, vu l'heure, elle doit profiter de son samedi pour se reposer.
Depuis son emménagement, nous n'avons fait que nous croiser. Je me demande même si elle ne m'évite pas. Et j'ai peur qu'elle donne un peu trop d'importance à ce moment, où l'on a failli nous surprendre dans sa salle de bains. Pourtant, j'ai géré ça de main de maître.
Bon, je verrai ça demain. Car là, je dois rester concentré sur le match et ma sélection en Équipe de France.
J'ai cinq minutes pour me préparer avant de me rendre à la cafétéria où m'attend mon super petit-déjeuner. Je m'habille d'un jogging aux couleurs de l'université, je lace mes baskets hauts, je passe un blouson et me voilà prêt. Mes cheveux termineront de sécher à l'air libre pour obtenir des boucles naturelles et ambrées.
Je profite du trajet vers la cafétéria pour faire mon jogging et réveiller un peu mes muscles.
— Salut, Lucie.
— Ah, te voilà. Pile à l'heure.
— Merci pour ce plateau de champion.
Je me dirige vers la table qu'on occupe tout le temps avec mes potes et seul Bilal est présent. La cafétéria est calme contrairement au brouhaha de la semaine. Nous nous retrouvons à peine une dizaine dans cette grande bâtisse.
— Où sont les autres, je lui demande après lui avoir claqué un check.
— Ils ne devraient pas tarder. Ça va, tu as pu récupérer ?
— Nickel, même si j'avais préféré rester au lit.
— C'est ce qu'ont aussi pensé les trois autres marioles.
Tout en mangeant, nous discutons de tout et de rien, quand le reste de la troupe débarque. On ne peut pas dire que ça soit la grande forme. Les yeux encore pleins de sommeil, ils se dirigent vers le comptoir tel des zombies.
— Ils ont fait la fête hier soir ? m'inquiété-je.
— Même pas, on a maté un film d'horreur.
— Laisse-moi deviner ! Sohan a eu peur et Joao l'a réconforté.
— Bingo ! me félicite Bilal.
Je tape dans sa main, alors que les gars s'installent avec leurs plateaux. Caroll s'assoit à côté de moi et Sohan et le Brésilien en face de nous.
— Alors, les mauviettes, vous avez bien dormi ?
— Comme un putain de gros loir, annonce Joao.
— Apparemment, ce n'est pas votre cas.
— Bilal ! La prochaine fois que tu nous imposeras ton film, on te ligote.
— Ne déconnez pas, les mecs, je veux répondre présent pour cette séance de bondage, éclaté-je de rire.
— Tu serais tellement mignon avec un bâillon, ajoute Sohan pour se venger
— Ok ! Ok ! Je ne passerai plus de film sans que vous l'ayez validé.
— Voilà qui est mieux.
— Dépêchez-vous de manger, on doit retrouver le coach dans dix minutes.
Arrivé dans les vestiaires, on se change et l'on attend notre entraîneur.
— Putain, j'étais mieux au lit, se plaint Sohan allongé sur un banc, la tête calée sur son sac de sport.
— Allez debout ! Je vous attends dans la salle de réunion.
Pendant plus d'une heure, il nous montre des phases de l'adversaire à contrer, des parades, des attaques... Tout y passe. Puis vient le moment de la collation et ensuite, il nous laisse nous reposer pendant deux heures que l'on tue comme on veut. Certains se trouvent sur leurs téléphones, d'autres regardent la télé et d'autres dorment. Sohan et Caroll ont vraiment dû passer une nuit cauchemardesque pour pioncer à même le fauteuil de la salle de détente.
Le coach frappe dans ses mains et nous filons nous changer pour le match. En passant près du parquet, on entend déjà la foule. Ça discute, ça rit, ça applaudit sans doute le numéro des pom-pom girls.
Enfin le moment que je préfère avant le match. Le couloir où nous nous plaçons en file indienne avant de rentrer. C'est ici aussi que se gagne un match. Dans la façon de gérer ce stress, qui monte, de soutenir un regard, de se concentrer.
J'entre le dernier dans l'arène.
Une partie de mon avenir se joue sur ce parquet. C'est maintenant que se décide ma sélection. Je ne vais rien lâcher.
Et c'est ce qu'on tient à appliquer. Caroll a la baguette pour nous fournir en ballon, Joao et moi, nous enchaînons les mouvements maintes et maintes fois répétés avant de shooter. Pour le moment, chacune de nos attaques se solde par un panier. Le souci, c'est que nos adversaires en marquent autant.
Le coach demande un temps mort pour casser la dynamique de l'autre équipe. On se trouve dans le dernier quart du match et nous sommes à égalité 78 à 78. On ne lâche rien, mais, eux, non plus.
En tribune, le public s'en réjouit forcément. Le coach nous explique une dernière fois la tactique qui devrait nous permettre de gagner. Un changement significatif qui si ça marche nous assure la victoire. Je jette un regard au chrono, il reste deux minutes trente et une secondes...
Elle est là. Zélie est venue me voir malgré la présence de Paul. Les deux places que j'ai glissées sous la porte de son appartement se trouvent à l'opposé de mon agent. Elle est accompagnée d'un mec que je ne connais pas. Elle l'écoute, elle lui sourit, elle a l'air détendue. Elle pose sa tête sur son épaule et je sens cet aiguillon se planter. La douleur me transperce. C'est fulgurant. Précis. Tel un coup de scalpel. Je la fixe si intensément qu'elle a dû sentir mon regard posé sur elle.
Nos iris se captent, se verrouillent. Et plus rien n'existe. Je n'entends plus le brouhaha de la foule ni les mots du coach, la seule chose dont j'ai besoin c'est de me connecter à cette femme, qui fait accélérer les battements de mon cœur.
Elle me sourit et secoue des pompons aux couleurs de notre équipe, bleu et or. Les filles en ont distribué avant le match pour mettre un peu plus d'ambiance. Le mec à côté d'elle embrasse une belle brune qu'il tient dans ses bras. Mes muscles se relâchent et je lui renvoie son sourire. Paloma vient d'apparaître à ses côtés avec des boissons. Elle se saisit d'un gobelet et le soulève dans ma direction.
— Mec, me secoue Joao. On y retourne et on les défonce.
De savoir, que Zélie me regarde est le petit plus dont j'avais besoin pour gagner. Je viens d'enchaîner deux tirs du bord de la raquette et un dunk autant pour mystifier nos concurrents que pour faire lever le public.
Il reste onze secondes, nos adversaires détiennent le ballon, ils mettent en place leur attaque et je tente le tout pour le tout. L'interception a marché, je me retrouve seul face à l'arrière, je dribble, je prends l'impulsion, je vise et, au moment où le ballon atteint les mailles du filet, la sonnerie annonçant la fin du match retentit.
Pendant une seconde, tout est figé.
Le temps s'est arrêté, le silence demeure pesant. Et puis tout explose. Les cris, les applaudissements. Le public se met debout. Les mecs me sautent dessus. Je parcours le panneau d'affichage inscrivant mon tir à trois points, ce qui nous permet de gagner le match.
Je jette un regard au sélectionneur et celui-ci m'accorde un signe de tête encourageant.
— Putain ! Les gars ont l'a fait !
On se prend par les épaules et l'on saute tout ensemble. L'ambiance est dingue.
— On a gagné. On a gagné. On est Champions de France !
L'ambiance est euphorique et c'est ce moment-là que mes potes choisissent pour me hisser sur leurs épaules pour me porter tel un trophée. Je regarde le public en liesse qui célèbre ce titre avec nous. Et forcément, je cherche Zélie, j'ai besoin de cette connexion. De partager cet immense bonheur avec celle qui affole mes sens.
Zélie me décoche un sourire étincelant qui se plante comme une flèche en plein cœur. Elle secoue ses pompons avec son amie et s'amuse comme une petite folle et je me sens fier.
Fier d'avoir réalisé le match parfait. Fier d'avoir gagné pour que mon équipe remporte le championnat. Fier d'avoir marqué ce panier ultime. Fier d'avoir prouvé à tous ce que je vaux.
Le sélectionneur s'approche de nous et vient nous féliciter. La poigne de main que l'on échange est virile, mais elle est surtout là pour acter mon entrée en Équipe de France. Caroll et Joao, eux aussi, font partie de l'aventure.
Trois supervisés et trois recrutés.
Nous ne pouvions pas espérer mieux.
Le Doyen avait tout prévu. Confiant en notre potentiel, il a fait floquer les tee-shirts et une estrade est installée pour que l'on puisse recevoir le trophée des mains du sélectionneur.
Je n'oublierai jamais ce jour.
Je lève la coupe et pose pour la photo, comme me l'a conseillé Paul. J'embrasse le trophée avant de le passer à mes collègues. La médaille autour du cou, je descends pour me mélanger à la foule. Chacun y va de son compliment, de sa demande de selfie.
Petit à petit, je fends la foule massée sur le parquet pour m'approcher le plus discrètement de Zélie. Je me place derrière elle et frôle son bras avec le mien. Sa peau réagit sous la mienne. Ce qui me touche. Elle n'a pas amorcé de mouvement de recul. Au contraire, ses doigts tentent de trouver les miens. Zélie effleure le dessus de ma main, les miens caressent son poignet tandis que Paloma nous prend en photo.
J'aurais aimé rester avec elle, mais je dois garder mes distances pour ne pas attirer l'attention. Alors je continue à prendre des photos avec les supporters.
Paul s'approche avec une femme que je ne connais pas. Encore une nouvelle sans doute. Il est gonflé de venir accompagné. Je jette un coup d'œil à Zélie, mais heureusement elle papote avec Paloma et leur couple d'amis. Je ne sais pas qui est ce mec blond. Mais il se trouve à l'aise avec toutes les personnes avec qui il parle. Là, il discute avec le coach de l'Équipe de France et quand il se tourne vers moi, il me sourit en levant son pouce.
Ok ! Le mec a l'air cool et sympa.
— Je te présente la journaliste qui est venue écrire un papier sur toi.
— Bonjour, félicitations Monsieur Carter.
— Merci. On se place dans les tribunes, ça vous va ?
— Très bien.
Paul nous accompagne et pendant vingt minutes je réponds aux questions de la journaliste. Elle est venue le bon jour et je dois l'admettre, Paul avait raison, elle se montre dithyrambique.
Je file vers les vestiaires et les potes sont en train de glisser sur le sol à tour de rôle. Ils ont versé du gel douche sur le carrelage et c'est à celui qui va le plus loin. Et bien sûr, arrivés contre le mur, ils vident un verre chaque fois.
— Ouais ! Le champion est là !
Ils hurlent tous « Champion » « Champion » « Champion » et m'entourent en tapant dans leurs mains. C'est de la folie.
Je sens qu'on me soulève du sol et ils se dirigent vers les douches. Chacun y va de son gel, qu'il renverse sur ma tête ou sur le corps.
L'eau coule et, bien sûr, elle est glacée. Tous ceux autour de moi hurlent. Les mecs sortent rapidement et il ne reste plus que mes amis. Joao frictionne le dos de Sohan pour le réchauffer, alors que l'eau chaude coule enfin.
Comme l'avait promis Paul et, pour nous en mettre plein les yeux, il a privatisé deux loges VIP au Vésuve. Il y a beaucoup de monde comme à chaque fois que Vénus se produit. Les mecs sont à fond et l'on a commencé à bien arroser la soirée. Ce n'est pas tous les jours qu'on gagne le championnat.
D'autant plus que c'est le premier de l'université.
Et je peux vous dire que l'on compte bien le fêter. On va se souvenir de cette victoire parce qu'on se trouve tous ensemble et que ça en fait des petits cons au mètre carré.
☆☆☆☆
➥ Zélie est venue voir le match de la saison malgré la présence de Paul. Mais elle est bien entourée avec Paloma et de l'autre côté, l'épaule de cet homme, sur qui elle pose sa tête. Qui est ce mec, qui fait rire Zélie ?
➥ Ils ont gagné le championnat universitaire grâce à un tir à trois points de Rio. Ce qui lui permet d'intégrer l'Équipe de France ainsi que ses deux amis. Son rêve commence à prendre forme et bientôt à lui, l'Amérique ?
➥ Ils vont fêter la victoire du championnat au Vésuve. Comment la soirée va-t-elle se passer ?
➥ Pensez-vous que Paul va reconnaître sa femme ? Et Rio va-t-il remarquer la cicatrice de Zélie ?
☆☆☆☆
📍 Retrouvez mardi, le prochain chapitre de Zélie & Rio :
✨ Que la fête commence !
☆☆☆☆
😍 Bon dimanche, mes #Players #Love, gros bisous 💋
🏀 Kty.Edcall.Auteure 📚
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top