#Basket 09 | RIO

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09 RIO 

Elles se sont toutes donné le mot ?


Cette journée me gave et pourtant elle ne fait que commencer. Bosser derrière le bar est fatigant et après une nuit presque blanche, je ne suis pas au top de ma forme. Mais Sonia et Orlando comptent sur moi. L'autre serveuse est malade et le patron et sa femme sont en vacances.

Je n'ai pas le choix. Je dois tenir le coup !

Heureusement, les pourboires généreux des clients me redonnent le sourire. Je sifflote en préparant les cafés. Je ne veux pas que Zélie pense qu'elle a un quelconque pouvoir ou impact sur ma vie. Elle ne peut pas se pointer comme une fleur et faire comme si hier on ne s'était pas quitté sur un sentiment contradictoire.

Elle discute avec son amie, une rousse que j'ai déjà vue. Elle est venue manger à plusieurs reprises. Serait-ce elle qui est à l'origine de leur présence ?

Je jette un regard en coin vers Zélie dès que je le peux et, chaque fois, je tombe dans ses yeux, qui m'observent à la dérobée. Elle parle avec son amie, sourit, mange avec délice. J'aurais aimé passer plus de temps à l'admirer alors qu'elle prend du plaisir à dévorer son burger, mais je dois garder le rythme pour qu'on termine le plus tôt possible.

La clochette de la porte tinte et je souffle. Encore des clients alors qu'on avait pratiquement fini de servir tout le monde.

Je lève mon regard de sur la plonge, que je viens de sortir du lave-vaisselle. La buée crée un rideau vaporeux, mais je reconnais celle qui s'approche du bar avec un sourire éclatant.

— Sienna.

— Salut, mon Capitaine.

J'ai envie de lui faire bouffer ces mots quand je croise le regard attentif de Zélie qui cette fois-ci me fixe vraiment. A quel point me voir discuter avec Sienna l'intéresse ?

Afin de tester ma théorie, je décide de m'amuser un peu.

— Je vous sers quoi les girls ?

— Une bière, réclame la copine de Sienna.

J'ai beau chercher son prénom dans ma mémoire, je ne trouve pas. La seule chose dont je suis sûr, c'est que je ne l'ai pas baisée. Ça, je ne l'oublie jamais.

— Et toi, ma belle ?

Sienna n'a pas l'habitude que je sois aussi avenant avec elle, alors elle marque un petit temps d'arrêt presque imperceptible avant de me rendre mon sourire.

— Un de tes cocktails. Celui que tu veux, je les aime tous.

Je me retourne sans rien ajouter. Je sais que mon attitude est celle d'un salaud qui profite de cette nana. Mais qu'est-ce que j'y peux si les gonzesses aiment les bad boys comme moi ? Plus je joue au connard avec elles et plus elles en redemandent. Alors pourquoi je me gênerais ?

— Et voilà, ma belle !

Je lui décoche un sourire en coin avec un clin d'œil. Je sais que personne ne peut y résister. Et encore une fois, mon charme naturel opère.

— Hum... Il est trop bon. C'est quoi ?

— Si je te le dis, je gagne quoi ?

Mes avant-bras appuyés sur le zinc, je me rapproche d'elle. Elle émet un rire qui fait sautiller ses épaules, mais surtout sa poitrine, qui se soulève juste sous mon regard. Elle s'en aperçoit et n'essaye pas de les soustraire à mon attention.

Je sens le regard de Zélie se renforcer, alors je mets mon plan à exécution. Je passe ma main derrière la nuque de Sienna pour la rapprocher et lui dévorer la bouche. Elle soulève même les fesses de sur son tabouret pour intensifier notre baiser.

Je garde tout de même le contrôle et jette un coup d'œil vers Zélie.

Elle me fixe rageusement.

J'ai ma réponse. Je relâche Sienna, qui a du mal à se remettre de ce partage. J'embrasse rarement mes plans cul. Je comprends qu'elle soit toute chamboulée. Car sans me vanter, je sais l'effet que je leur fais. Je suis un bon coup en plus d'être un cador dans mon sport.

Je dois reconnaître que toutes ces nanas ont du goût, souris-je intérieurement.

Mais je le perds vite quand je vois Zélie se lever. Elle repousse sa chaise, qui frotte sur le carrelage et fait un bruit strident qu'elle n'attendait pas. Elle se dirige vers les toilettes d'une démarche précipitée. Sans réfléchir, je prends le plateau et me déplace dans la salle pour apporter les cafés aux clients.

J'abandonne le disque en plastique ne contenant plus que quelques tasses à Sonia qui prend le relais.

Je me dirige vers les toilettes, résolu à la mettre face à ses réactions. Ce n'est pas l'endroit rêvé, mais il faut battre le fer tant qu'il est chaud, me dit toujours mon père.

J'entre dans la pièce qui est composée de deux lavabos et d'autant de cabines. Je suppose qu'elle est dans l'une d'entre elles. Je me lave les mains, alors que je l'entends ronchonner après elle.

Je passe mes doigts humides dans mes cheveux bouclés et tente de les discipliner, mais ils n'en font qu'à leur tête.

« Un peu comme toi ! »

La chasse est tirée, alors j'arrête de me regarder dans le miroir. Je me tourne et pose mes fesses sur le bord du lavabo. D'une attitude nonchalante, j'attends que Zélie sorte des toilettes, les bras croisés sur mon torse, j'arbore un rictus malicieux.

— Rio ! se stoppe-t-elle surprise.

Elle essaye de passer à ma droite, mais je bloque sa tentative, elle s'infiltre du côté gauche sans plus de succès.

— Je voudrais juste me laver les mains.

— Et, moi, je voudrais savoir...

Elle arrête ses tentatives chaloupées et me fixe en attendant que je termine ma phrase.

— Quoi ? s'impatiente-t-elle.

— Zélie ? Tu es malade ?

— Comment ?

— Tu es malade ? Je lui répète en m'approchant de son oreille.

Je sais que je lui fais de l'effet et se retrouver dans cet espace clos et réduit augmente la tension entre nous.

— Alors ?

— Je vais... Bien. Pousse-toi, maintenant que tu es rassuré sur mon état.

— Tu comprends, je dois me montrer vigilant en l'absence de mon patron. Une gastro est si vite arrivée, je me moque en affichant un sourire railleur.

— Merci de ta sollicitude. Tu peux retourner travailler. On doit t'attendre.

— Je devrais y aller, mais...

— Quoi, encore ?

— Tu es toute rouge. Tu as de la fièvre ?

Je plaque ma main sur son front pour appuyer ma question. Elle ne réagit pas, ne se recule pas, ferme les yeux, l'affaire d'une seconde. Secoue la tête et d'un coup de hanche, elle me déloge pour arriver à ses fins. Se laver les mains.

— Tu as aimé le spectacle ?

— Je ne vois pas de quoi tu parles.

— Pourtant tu ne m'as pas quitter du regard.

Elle essuie ses mains avec un papier récupéré dans le distributeur prévu à cet effet et j'en profite pour me coller à son dos.

— Avoue, je lui chuchote à l'oreille.

Je perçois son trouble, sa respiration qui s'accélère.

Zélie se retourne, me fixe intensément et là c'est moi qui ne contrôle pas ce que je ressens. Elle en a conscience et dans un fabuleux sourire, elle me répond en jouant la carte de l'impertinence :  

— Dans tes rêves, Rio !  

Elle me pousse de sa main au niveau de l'épaule et avant qu'elle atteigne la porte, je lui réponds :

— La partie ne fait que commencer ! Zélie...

Elle frémit en entendant son prénom que j'ai volontairement soufflé sur sa nuque et sort sous mon rire qui la suit.

— Tout va bien, ma Loute ? lui demande son amie.

— Vous feriez bien de la surveiller, je lui réponds à la place de Zélie.

Ma professeure braque mon regard et ses iris bleus sont en train de virer au gris acier. Elle a peur de quoi ? Que je balance à sa copine que je la trouble ? Je ne suis pas aussi con que ça. Je préfère garder cette information secrète et en jouer pour conserver un ascendant sur cette femme bien trop belle.

— Pourquoi dois-je la surveiller ?

— Madame Maynard n'a pas l'air dans son assiette.

— Maintenant qu'il le dit ! C'est vrai que tu as une drôle de mine.

— Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ? Je vais bien, comment je dois vous le dire.

Je me pose à côté de son amie en appuyant ma hanche contre le dossier de sa chaise. Et je ne quitte pas Zélie du regard. Elle est mal à l'aise, mais surtout en colère contre moi.

— Monsieur Carter, une cliente vous attend pour payer.

J'avise un coup d'œil vers mon bar pour voir de qui elle parle. Sienna tient un billet et le secoue pour me faire revenir. Elle m'a pris pour son toutou ? Ou bien ?

Voilà pourquoi je n'aime pas porter de l'attention aux nanas. Je lui donne un baiser et elle pense pouvoir agir avec moi comme si je lui appartenais. Je la regarde avec dédain et lui fais signe d'attendre en fronçant mes sourcils. Sonia, qui a capté le manège, me sourit et me rend service en allant encaisser la cheerleader qui quitte le bistrot en fulminant.

M'en voilà débarrassé.

— Vous disiez Madame Maynard ?

Zélie va me répondre, mais c'est ce moment que choisissent mes potes pour s'amener.

— Bonjour ! Madame, la salue Bilal.

— Vous avez aimé ? s'enquiert Sohan.

— Ils font les meilleurs burgers de la ville, ajoute Joao.

— Vous avez goûté la spécialité de Rio ?

Zélie et son amie me dévisagent en attendant que je précise l'information que vient de balancer Caroll.

— Notre pote, n'est pas juste un barman qui crée de fabuleux cocktails, il invente aussi des desserts succulents.

— Tu me diras combien je te dois pour avoir assuré ma promo, Joao.

— Et en plus, il dit vrai, approuve Caroll.

Ce qui finit de convaincre les deux femmes.

J'abandonne mon poste et me rends derrière mon bar tout en réfléchissant à ce que Zélie pourrait apprécier.

— Orlando ! Deux brioches perdues en direct.

Je sélectionne une glace au caramel, des cacahuètes grillées, des tranches de pommes séchées au four. Je regarde ce qu'il me reste à ma disposition. Je dois trouver un truc pour faire twister ce dessert en cassant le côté sucré.

C'est bon ! Je sais ce que je vais y ajouter. Je m'applique sur la présentation en râpant des zestes de citron vert. Je prends les deux assiettes et les leur apporte à table. Zélie me regarde les rejoindre, alors que mes potes discutent avec les deux femmes.

— Place !

Les gars se bougent et louchent sur les desserts.

— Arrête de baver, Sohan ! se marre Bilal. T'as pas assez bouffé.

— Si, mais, t'as vu ces merveilles.

— Mec, si un jour tu ne joues plus au basket, tu as ta reconversion toute trouvée, annonce Caroll sérieusement.

Zélie et son amie n'osent pas y toucher, alors j'interviens en me plaçant juste derrière elle pour lui détailler ce que je lui ai préparé :

— C'est une brioche perdue, glace caramel, des éclats de cacahuètes grillées, une tranche de pomme séchée, une sauce au chocolat noir, des zestes de citron vert et mon ingrédient mystère. Je vous laisse le découvrir. Bon appétit... Mesdames.

Mon souffle se termine dans son cou alors que je recule pour observer sa réaction quand elle goûtera à ma surprise.

Zélie savoure chaque bouchée. Son amie est à deux doigts d'avoir un orgasme culinaire comme elle n'arrête pas de répéter. Pour la deuxième fois, elle plonge sa cuillère dans un morceau de brioche avec tous les ingrédients pour en faire une bouchée parfaite.

— Alors, vous avez trouvé ?

Je la fixe et je sais qu'elle a identifié les éléments mystères. Mais elle prend sa revanche en me faisant languir. C'est de bonne guerre. Je lui souris pour qu'elle comprenne que j'ai capté son manège.

— Allez, Madame, il vous faut relever le défi, l'encourage Sohan.

— Et, vous, vous n'avez pas trouvé, s'enquiert Caroll en s'adressant à celle qui se retient de lâcher des gémissements de contentement.

— Alors, déjà arrête de me vouvoyer, j'ai l'impression d'être une vieille et puis appelle-moi, Paloma.

Caroll se passe une main dans ses cheveux blonds, il est rarement déstabilisé, mais la rouquine a l'air de lui faire de l'effet.

— Qui va gagner ? Le suspense est à son comble ! se marre Joao.

— Et qu'est-ce que je remporte ?

Zélie fait sa demande sans me lâcher du regard

— Vous avez trouvé ?

— Oui. J'ai découvert les ingrédients mystères, Rio.

— T'es trop forte, la félicite Paloma. Moi, je peux juste dire que c'était une tuerie.

Je sors une carte de la poche arrière de mon jeans et la garde dans ma main.

— Vous gagnez un sésame.

— Trop de chance !

— Attends Sohan, notre professeure n'a pas donné sa réponse, constate Joao.

— C'est un gel de citron à la vodka.

Ses iris s'illuminent en me révélant ce qu'elle a reconnu.

— Quel genre de citron ?

— Du yuzu.

Tous les yeux se tournent vers moi et attendent ma réponse.

Je tends ma carte vers Zélie en lui disant :

— Bravo, Madame, vous avez un bon palais et des papilles connaisseuses.

Zélie regarde ce qui est noté sur le bout de carton que je viens de lui donner.

— Merci, Rio, exprime-t-elle dans un sourire gourmand. Il y a longtemps que je ne m'étais pas autant régalée avec un dessert.

Sur ces belles paroles, je retourne derrière le bar pour encaisser les clients qui commencent à s'impatienter.

☆☆☆☆

Mes potes n'arrêtent pas de m'envoyer des messages pour que je les rejoigne à une soirée d'une fraternité. Ça va encore se terminer en orgie.

Depuis tout à l'heure, une envie tourne dans ma tête. J'attrape mon Laptop et tape dans la barre de recherche :

« Programme Vésuve »

J'ajoute la date pour affiner ma demande. Je regarde si Vénus se produit ce soir. Je fais défiler les shows et ne trouve pas son nom. Je vais fermer le site du cabaret, quand une phrase s'inscrit et se déroule sous mes yeux.

« Présence exceptionnelle de Vénus ce soir »

Le message défile en lettre rouge. Je le relis pour en être sûr. Je saute de mon lit sur mes pieds.

C'est exactement ce dont j'ai besoin pour sortir Zélie de ma tête.


Rio abuse en embrassant Sienna sur la bouche pour obtenir des réponses aux questions qu'il se pose sur Zélie. La manœuvre en valait-elle le coup ?

Rio retrouve Zélie dans les toilettes et tente de la pousser un peu pour voir comment elle va réagir. Cette dernière esquive. Pourquoi ?

Zélie gagne un sésame en ayant reconnu l'ingrédient mystère de son dessert. D'après vous, qu'est-ce qui est noté sur la carte ?

On le dit à Rio, que ce n'est pas en allant voir Vénus qu'il va se sortir Zélie de la tête, ou bien on laisse planer le mystère ?


📍 On se retrouve dimanche à 11 h 00 pour le prochain chapitre de Vénus :

🎭 Une soirée perturbée...


🥰 Bonne journée, mes #Players #Love, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Auteure 📚



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