#Basket 05 | RIO

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05 RIO

Quelle surprise !

☆☆☆☆

Le week-end est passé à la vitesse de la lumière. Et ce matin, je n'ai pas envie de me rendre en cours surtout que, le lundi, on attaque avec deux heures de littérature.

— Allez, mec, bouge-toi, on va être en retard !

— Faut te faire soigner, Joao. Tu perds la mémoire ! Et puis qu'est-ce que tu branles dans ma chambre ?

— C'est toi qui dois consulter ! J'étais sûr que tu zapperais l'information. Je t'ai appelé plusieurs fois, mais encore une fois tu as dû le laisser sur silencieux. Alors je suis venu te réveiller. Tu as de la chance que j'aie des affaires à récupérer dans la mienne.

Je tire sur la couverture pour me planquer dessous et continuer à dormir.

— On a une remplaçante...

Il jacasse comme à son habitude et je cache ma tête sous l'oreiller pour atténuer les sons.

— Comme tu veux, feignasse. Tu vas rater un truc... Il paraît que c'est une bombasse.

Il sort de ma piaule en claquant la porte. Je vais pouvoir me rendormir. Sauf que mon cerveau a enregistré le mot « bombasse ».

— Putain ! Fais chier.

Je me lève. Je jette un regard à ma montre. Trop court pour prendre une douche. Je saute dans mes fringues, lave mes dents. Tente de discipliner mes cheveux ondulés et un peu trop longs. J'abandonne. Ils sont aussi pressés que moi de découvrir si Joao a dit vrai.

Je traverse le campus d'une marche rapide. Rien de tel pour se réveiller. À part que ça soit le crachin qui tombe qui s'en charge. J'ai horreur de ce temps. Il caille en ce début d'automne et cette pluie fine s'infiltre partout malgré mon blouson aux couleurs de l'université.

J'entre dans l'amphithéâtre et c'est l'ébullition. Ça parle dans toutes les rangées. Chacun racontant à l'autre les détails croustillants de ce qu'ils ont fait pendant le week-end.

Je grimpe les escaliers deux par deux et rejoins mes potes.

— On t'a gardé une place, m'indique Sohan, le blondinet de la bande.

— Je savais que tu viendrais, me chambre Joao.

— Elle a intérêt à être canon, sinon je te démonte.

Je m'installe après avoir salué Caroll et Bilal. Ce dernier a l'air d'avoir eu un dimanche compliqué.

— Ça va, mec ?

— BOF ! Un truc qui n'est pas passé. J'ai tout le temps envie de gerber.

— T'es enceinte ? balance Sohan en se marrant comme un cachalot.

Le silence s'installe progressivement dans l'amphithéâtre. La porte se ferme et l'on va enfin découvrir qui va être notre nouvelle prof.

La mâchoire m'en tombe quand je comprends que c'est la femme de Paul. Mais, non... Pas possible. C'est Zélie, ma nouvelle prof de littérature.

— Ferme la bouche, Rio. Tu baves, se bidonne Joao. Je t'avais prévenu que c'était une bombasse !

— C'est surtout la femme de Paul.

— Oh, merde !

— J'ai toujours dit que ce mec était un connard. Comment peut-il baiser ailleurs alors qu'il est marié à un avion de chasse ?

C'est ce que je me demande aussi depuis que j'ai fait sa connaissance. Cette femme est superbe. Elle est drôle, douce et à du caractère.

Il suffit que je repense à la façon dont elle lui a renversé le tartare dans son assiette pour avoir envie de sourire.

C'est un véritable exploit parce qu'on est lundi matin et que l'on est en cours de littérature.

Je ne la quitte pas du regard depuis qu'elle est entrée. Bien loin de sa tenue de l'autre soir. Là, elle a souhaité nous en foutre plein la vue. Elle porte un tailleur gris, qui se veut strict, mais qui sur elle devient extrêmement sensuel en mettant ses belles courbes en avant ?

La jupe est cintrée et souligne à merveille l'arrondi de ses hanches. La couture s'arrête juste au-dessus de son genou, me laissant le champ libre pour découvrir ses jambes voilées, qui se terminent par des escarpins hauts. Ce qui n'a pas l'air de la déranger pour se déplacer sur l'estrade. Je remonte mon regard sur son buste.

Elle vient de retirer sa veste, qu'elle pose soigneusement sur le dossier de sa chaise. Les premiers boutons de son chemisier écru sont ouverts sur sa poitrine. Je peux dire que ses seins sont de bonne grosseur, ce qui est un fait avéré puisque j'ai déjà lorgné dessus quand nous étions au restaurant.

Zélie s'est maquillée avec un peu plus d'intensité que l'autre soir. Elle a surtout insisté sur sa bouche, qui est recouverte d'un beau rouge à lèvres carmin et ses yeux bleus sont mis encore plus en valeur avec cette teinte cuivrée, qui les entoure. Ses longs cheveux sont attachés dans un chignon assez haut qui dévoile sa nuque alors qu'elle vient de noter son nom au tableau.

Je ne suis pas le seul à la détailler. Elle a fait fort. Personne ne moufte.

— Je me présente. Je suis Madame Zélie Maynard, votre nouvelle professeure de littérature. Je remplace jusqu'à la fin de l'année scolaire, Madame Albert, qui s'est mise en maladie. Je vais reprendre le programme là où elle l'a arrêté.

Un gros murmure se propage dans la salle.

— Je peux savoir ce qui vous fait réagir ainsi ?

Les bras se lèvent pour répondre et elle désigne une nana au premier rang.

— Nous n'avons pas fait grand-chose...

— Vous avez tout de même lu les deux livres indiqués pour le mois de mars ?

— Non, lui signale l'intello dont je ne connais même pas le nom.

Elle lui tend un bloc-notes et Zélie en reste bouche bée.

— C'est tout ?

— Oui. Madame Albert faisait juste acte de présence.

Et au moins, on pouvait terminer la nuit sans que ça lui pose de problème. Je sens par contre que l'on ne va plus avoir le loisir de dormir.

— Très bien. J'ai besoin de connaître votre niveau pour adapter mes cours. Alors, prenez une feuille. Notez votre nom et répondez à mes questions.

Et pendant vingt minutes, elle nous en a posées. Autant vous dire que je n'ai pas répondu à la moitié et encore c'est grâce à la nana qui était en dessous de moi si j'ai pu noircir quelque peu ma copie.

Elle nous indique les deux bouquins que l'on va devoir lire rapidement et lundi prochain elle vérifiera nos connaissances dans une interrogation. Elle nous explique sa façon de travailler et ce qu'elle attend de nous. Tout est carré, maîtrisé. Le changement avec la vieille peau est radical. Pourtant, malgré mes lacunes et le travail que je vais devoir fournir, je sens un zeste d'excitation en la voyant nous diriger ainsi.

La sonnerie la stoppe. Les deux heures sont passées relativement vite. On se lève dans un brouhaha ambiant. Chacun notre tour, nous déposons notre copie sur son bureau avant de sortir. Je prends mon temps et descends dans les derniers.

— Bonjour, Zélie.

Elle relève son regard d'un bleu profond et nos iris se fixent. Elle est étonnée de me trouver là et je suis ravie de voir ses pommettes devenir un peu plus roses.

— C'est Madame Maynard pour toi aussi, me recadre-t-elle avec ce ton professoral, qu'elle emploie depuis son entrée dans cette salle.

— Je ne bénéficie pas d'un passe-droit ? J'ai tout de même partagé ma côte de bœuf avec vous. Ça compte, non ?

Je tente d'ajouter mon sourire canaille et un clin d'œil pour la faire flancher. Je sens qu'elle se retient de me le rendre, alors qu'elle m'annonce :

— Non. Monsieur Carter, ici, je suis votre professeure.

— Très bien ! Comme tu voudras, Zélie.

C'est la première fois que je la tutoie. Juste pour aller contre cette barrière, qu'elle est en train d'ériger. Bien loin de la nana marrante de l'autre soir.

Ok ! C'est ma prof. On n'est pas là pour sympathiser. C'est un poste important pour elle et Zélie ne veut pas foirer tout ça.

Bien... Bien. Madame Maynard. Faisons ainsi.

Un dernier regard pour vérifier.

Pour vérifier quoi ?

Que Zélie ne baisse pas les yeux. Que Madame Maynard me fixe autant que je le fais. Que c'est la première fois que je joue ainsi avec les limites !

— C'est grisant, n'est-ce pas... Zélie... Maynard.

Je prends sa main. Embrasse le dessus avant de lui décocher un clin d'œil accompagné de mon sourire espiègle.

Oui, je suis un petit con. Et vous savez quoi ? J'adore ça.

Je sors. Fier de moi, je vais rejoindre mes potes. Ils sont à fond sur la nouvelle prof.

— Je ne t'avais pas menti ! s'enflamme Joao. C'est de la bombe, cette nana.

— C'est une femme, le reprend Caroll, pas une simple meuf.

Je suis du regard Bilal qui file aux chiottes. Apparemment, il est vraiment malade. Je croise les deux iris clairs de Zélie, l'affaire d'une seconde. Elle rompt le contact la première et s'engage dans le couloir. Mes yeux la suivent jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans la foule des étudiants.

Ce lundi a été long, faute de n'avoir pas pu dormir pendant le cours de littérature. Mon manque de sommeil m'a fait rager toute la journée. Mais pour l'heure, j'ai un entraînement. Je vais enfin pouvoir me défouler.

— Regarde-moi ces gonzesses !

Sohan me désigne les footeux d'un coup de menton dédaigneux.

— Ça leur fait les pieds, de courir sous la flotte, ajoute Bilal, qui se porte mieux.

Avez-vous ressenti une animosité envers les footballeurs de l'université ? C'est normal. Ils sont à gerber. Tellement imbus de leur personne. Ils se pensent les plus forts et les plus beaux du campus. La rivalité existe depuis des années, bien avant que j'intègre l'équipe de basket.

Mais cette année, c'est particulièrement tendu. Ils ont plusieurs joueurs susceptibles de terminer professionnels dans de grands clubs et deux d'entre eux ont même été sélectionnés pour rejoindre le groupe de France universitaire. Quant à nous, c'est la première année que l'équipe de basket atteint ce niveau dans toutes les compétitions. Nous trustons les premières places, enchaînons les coupes et les médailles. Et je ne suis pas le seul à être supervisé à chaque match.

Par contre, il n'y a que moi qui aie le niveau pour être drafté en NBA.

Vous me trouvez prétentieux ?

Je ne vous contredirai pas. Je le suis et je suis conscient de mon potentiel, de ma marge de progression et de ce que je suis capable de donner pour y arriver. Car terminer en NBA, c'est mon rêve et je ferai tout pour y parvenir.

On se fout encore de leurs gueules, tandis que l'on s'engouffre dans le gymnase. Nous passons par les vestiaires pour nous changer et le coach vient nous presser un peu.

— Allez les poulettes. On arrête de jacasser. Je vous veux dans deux minutes sur le parquet. Sinon ça sera des pompes.

On se magne et l'on déboule en trombe juste à temps. Joao me télescope.

— T'es con ou quoi ? je rage en massant le bas de mon dos.

— Il avait envie de goûter à ton cul, se marre Sohan.

Coupé dans sa connerie par la voix de stentor de notre coach. Il arrête instantanément de rire.

— Il y a deux retardataires.

On se retourne comme un seul homme vers les coupables. Ils passent devant nous. Et chacun à notre tour, nous leur infligeons une tape derrière la tête.

— Vous me faites vingt pompes avec un arrêt de trente secondes quand vous arrivez à la moitié. Exécution.

Est-ce que c'est nécessaire de préciser que le coach a passé dix ans dans l'armée ?

Alignés face à la tribune, nous réalisons la punition.

Comme à chaque entraînement, il y a toujours le même groupe de nanas qui en profite pour venir nous mater. Car on termine tous les torses nus et trempés de sueur.

Je récupère le mien au sol. J'éponge mon front et j'y retourne. Comme chaque fois, je serai le dernier à quitter le parquet en pensant à ce que me dit tout le temps mon père.

Le travail paye.

☆☆☆☆

Heureusement que Joao est venu réveiller Rio, qui avait décidé de jouer les marmottes ce lundi matin. On peut le qualifier de super pote, non ?

Zélie débarque dans l'amphithéâtre et Rio n'en revient pas. Non content d'être la femme de Paul, elle est aussi sa nouvelle professeure de littérature ! Double interdit qu'il ne devra pas franchir. On y croit ?

Rio ne se gêne pas pour la détailler sous toutes les coutures. Et l'on dirait bien que Zélie lui fait de l'effet. Vous en pensez quoi ?

L'entraînement se passe sous le regard de supportrices qui n'en ratent pas une de ses mecs musclés et brillants de sueur. Elles ont bien raison d'en profiter, non ?

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📍 Dans le chapitre de dimanche posté à 11 h 00, on retrouvera celui de ZÉLIE :

🎭 Le constat est accablant !

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💖 Bonne journée, mes #Players #Love, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Auteure 📚





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