#Basket 03 | RIO


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03 RIO

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La semaine s'est partagée entre les cours et les entraînements de basket. Et la bonne nouvelle est tombée hier. Madame Albert, notre professeur de littérature est absente pour un temps indéfini. J'en aurais presque sauté sur place quand le Doyen, Monsieur Berton, est venu nous l'annoncer dans l'amphithéâtre.

Un cri de joie a explosé dans la grande salle, tempéré aussitôt, par notre dirlo. Il nous a aussi annoncé qu'il faisait au plus vite pour trouver un ou une remplaçante.

Bon, ben, ce n'est pas la peine de se dépêcher. Qu'il nous laisse savourer l'absence de la vieille peau. Cinq heures de moins à se faire chier c'est appréciable. C'est autant d'heures que je vais pouvoir passer à m'entraîner.

Le gymnase est constamment ouvert pour nous et contrairement aux mecs qui pratiquent le football, le rugby ou l'athlétisme, nous, nous sommes toujours à l'abri. C'est d'ailleurs une des raisons qui m'a fait choisir ce sport.

Gamin, quand mes parents m'ont demandé quelle activité physique j'avais envie de pratiquer, la seule réponse qui m'est venue à l'esprit a été que je voulais jouer dans une équipe. Le ballon rond qu'on doit faire avancer avec les pieds ou celui qui est ovale qui tourne bizarrement, ils en ont décidé autrement.

Je n'étais pas fait pour eux.

Pourtant c'est bien un ballon rond, mais orange, celui-ci, qui est en train de changer ma vie. Si tout va bien, dans quelques mois, je partirai aux États-Unis pour jouer en NBA au milieu des stars que j'adule depuis des années.

Je veux devenir le prochain LeBron James ou Kobe Bryant.

Mon agent sportif doit passer me voir après l'entraînement pour faire le point sur les dernières offres. Car plusieurs représentants d'équipes sont venus me superviser.

Ce dernier est terminé depuis vingt minutes, mais comme à mon habitude j'enchaîne les paniers. Inlassablement, je vise et je lance tout en me déplaçant autour de la raquette pour ne marquer que des tirs à trois points.

J'adore entendre le bruit caractéristique que fait la semelle de mes baskets sur le parquet verni. J'aime l'ambiance, les soirs de match, avec ce public proche du terrain. J'aime me dépasser. Tenter des tirs improbables. Sauter le plus haut possible pour atteindre le cercle et claquer des dunks.

J'entends applaudir, alors que je viens d'enchaîner plusieurs tirs francs.

— Salut, ma pépite !

— Paul ! Comment vas-tu ?

Je trottine pour atteindre la première rangée de gradins et serrer la main de mon agent. Il est accompagné d'une belle nana qu'il me présente aussitôt avec un grand sourire aux lèvres.

— Ma femme, Zélie.

— Enchanté de vous rencontrer, Madame.

— Moi de même, Rio. Paul me parle tellement de toi que j'ai l'impression de déjà te connaître.

— En bien, j'espère.

Mon agent se lève et il utilise sa position sur un gradin se trouvant au-dessus de moi pour arriver à passer un bras sur mon épaule afin de me donner une accolade amicale. Il tape avec le plat de sa main sur mon torse et me balance :

— Tu es mon poulain. Normal, que je cause de toi ! Allez ! Va te doucher. Je vous emmène au restaurant.

— Tous les trois ?

— Sa présence te dérange ?

— Aucunement, mais apparemment ta charmante femme n'était pas au courant que je vous accompagnais.

— Ne t'inquiète pas pour ça, mon champion. On t'attend ici. Je vais lui apprendre quelques règles de basket.

— Ce n'est pas la peine, tente-t-elle de couper court.

— Tu vas venir assister au match maintenant que tu as obtenu ta mutation. Alors pas question que tu me fasses honte en n'y connaissant rien.

Je les laisse discuter entre eux et file dans les vestiaires.

— Ça y est, tu as lâché ton ballon ?

— Ouais ! Paul est là avec sa gonzesse.

— C'est laquelle ? demande Joao. La blonde peroxydée, la brune délurée ou la rousse plantureuse ?

— L'officielle !

— Oh merde... Il s'est ramené avec sa femme ? relève Sohan.

— C'est ça. Alors pas d'impair, les mecs. Je compte sur vous.

— Ne t'inquiète pas, me rassure Bilal, on ne reste pas. On va boire une bière, manger un truc avant de rejoindre la colocation.

— Passe une bonne soirée, mon pote.

— À demain, les mecs.

Ils sortent des vestiaires tandis que, moi, j'entre sous la douche. J'adore la sensation de l'eau chaude sur les muscles de mon dos. Je serais bien allé voir la kiné du club pour un massage. Mais ma carcasse va devoir attendre demain.

J'enroule une serviette sur mes hanches et me rends devant mon casier.

— Qu'est-ce que tu fous là ?

— Salut, Rio. La douche a été bonne ? J'arrive trop tard pour te savonner le dos. Quel dommage !

J'ai horreur qu'on vienne me faire chier dans les vestiaires et elle le sait.

— Vire tes mains, Sienna.

— Ce n'est pas ce que tu me disais, hier.

— Tu crois quoi ?

— Que tu as adoré que je te suce ! me rappelle-t-elle en léchant ses lèvres.

Ses doigts s'enroulent autour de ma queue et commencent à la caresser. Je la regarde faire et, si je n'avais pas rendez-vous avec Paul et sa merveilleuse femme, je me serais peut-être laissé tenter. Mais là, je dois la stopper.

— Tu penses que me sucer dans les chiottes t'offre un passe-droit ?

Je vire ses mains et commence à m'habiller, mais elle est aussi collante qu'une sangsue. Et telle une pieuvre, elle se faufile dans le moindre espace.

— Tu es tendu. Laisse-moi te masser, tu te sentiras mieux après.

— Je suis pressé !

— Tu vas rejoindre tes potes au Cercle ?

Cette nana en sait trop sur la vie de la bande, elle est pire qu'une stalkeuse.

— D'ailleurs comment es-tu entrée ?

— Joao m'a tenu la porte. Un vrai gentleman.

Quel con, celui-là. Il va falloir que j'aie une discussion avec lui.

— Tu sais quoi ?

— Oui, mon chat ?

Elle s'accroche de nouveau à mon torse.

— Va planter tes griffes ailleurs. Joao sera ravi de faire un tour avec toi dans les chiottes du Cercle.

— Non, mais tu me prends pour qui ?

— Pour une pom-pom girl, qui se tape n'importe quel mec, du moment que c'est un sportif et notamment un joueur de basket.

Je bloque sa main, qui prenait la direction de ma joue.

— Je t'ai assez vue !

— Rio... Je...

Je la pousse vers la sortie, ouvre la porte et la fous dehors.

— Putain de gonzesse, je râle à voix haute.

Tu leur offres ta queue et elles pensent avoir des droits sur toi. Et après on se demande pourquoi je suis célibataire. À vingt piges, il n'est pas question que je me fasse chier avec une nana, alors que je peux en avoir des dizaines pour me satisfaire.

Un sourire naît sur mes lèvres en pensant à Vénus. ELLE, par contre. C'est où elle veut, quand elle veut. Le show qu'elle m'a offert est resté gravé dans ma mémoire, et pas seulement, là. J'ai bandé comme un taureau pour cette Déesse assise à califourchon sur mes cuisses musclées.

Si ELLE pensait être tombée sur un jeune timide et impressionnable, Vénus s'est bien trompée sur mon compte. Au contraire, j'ai profité de chaque seconde, de chacun de ses mouvements. J'ai agi à la lettre ce qu'elle chantait et me suis fait un putain de plaisir de l'effeuiller.

Apparemment, mes initiatives lui ont plu et ELLE avait beau se planquer derrière son masque, les réactions de son corps étaient explicites. Je n'étais pas le seul à être excité par la situation. Je ne le lui ai pas caché mon érection. Bien au contraire.

Certains diraient que je suis arrogant, que je pète plus haut que mon cul et je leur répondrai qu'ils ont raison. Je n'ai vu le show de Vénus que deux fois en comptant celui de ce week-end, mais je sais très bien que ce n'est pas son genre de faire monter un mec sur scène. Internet apporte pas mal d'informations et il m'a suffi de taper son nom pour obtenir plusieurs vidéos de ses précédents spectacles pour en être sûr.

Cette femme est tellement sensuelle.

Un véritable fantasme pour n'importe quel mec, alors il n'était pas question que je laisse passer ma chance. L'embrasser quand la pénombre a commencé à nous recouvrir n'a pas été une impulsion. J'attendais juste le bon moment pour porter mon attaque. 

Tel un cobra, j'ai foncé sur ses lèvres entrouvertes à une vitesse fulgurante. La surprise a été sa première réaction, qui a rapidement cédé sous mon engagement. ELLE m'a rendu mon baiser, mêlant nos langues et nos désirs à cette nouvelle danse.

Tout aussi érotique que son show.

Mon sourire additionné à l'arrogance du vainqueur ne sait pas laisser impressionner par les arguments de cette Déesse pour tenter de me faire croire que ce baiser n'était rien d'autre qu'une récompense.

Nous avons partagé tellement plus que ça... Vénus.

Je termine ma jouissance dans un mouchoir en papier que je jette dans la cuvette des chiottes. Je tire la chasse tout en ébauchant un sourire en pensant que mes derniers plaisirs lui sont dus.

Je rejoins Paul et sa femme. Et je prends le temps de la détailler, son mec est comme bien souvent au téléphone.

Zélie est brune, grande et élancée, c'est vraiment une belle femme et je me demande comment c'est possible que Paul la trompe aussi fréquemment. Son regard bleu si profond se plante dans le mien et une série de frissons dévale le long de ma colonne vertébrale.

C'est quoi, cette merde ?

— Prêt, mon poulain ?

— J'ai une faim de loup.

Je devrais lâcher ses deux aigues-marines, dont les éclats scintillants viennent successivement de passer au vert avant de virer au gris ardoise. Tous ses reflets, qui embellissent ce bleu si clair, sont perturbants, envoûtants. Je n'arrive pas à m'en détacher pas plus qu'elle y parvient. Un mystère se dégage de cette femme et je ne réussis pas à le percer.

C'est Paul qui nous y oblige en prenant la main de sa compagne et en la faisant descendre des gradins. Il se montre attentionné avec elle, bien loin du mec qui se trimbale avec une nouvelle nana à chaque fois que je le croise, et l'on se côtoie régulièrement.

Le trajet jusqu'au restaurant se fait dans le silence. Fort heureusement qu'il ne dure pas longtemps, car il aurait pu devenir pesant.

Paul sort de la voiture et j'en fais autant.

— Tu ne t'es pas foutu de nous !

Paul a réservé dans le dernier endroit à la mode. Je m'approche de lui le plus discrètement possible et lui glisse à voix basse :

— Tu te souviens qu'Astrid bosse ici ?

— Comment crois-tu que j'ai pu avoir une table pour ce soir ? Il faut réserver des semaines à l'avance.

— Elle sait que tu viens avec...

— Oui ! Je ne suis pas complètement con.

Il ouvre la porte à sa femme et donne les clés au voiturier.

— Tu aurais dû me dire qu'on venait dans un endroit aussi chic, j'aurais fait un effort vestimentaire, annonce Zélie.

Pourtant je la trouve déjà très belle, habillée ainsi.

— Tu es bien comme ça, allons manger.

Paul se place entre nous deux et entoure nos tailles pour nous faire avancer. Toujours aussi discret ! Il aime en mettre plein la vue et la présence de sa femme n'a pas l'air de le perturber plus que ça, alors que l'on pénètre dans le restaurant.

— J'ai une réservation au nom de Paul Maynard.

Forcément, c'est Astrid qui nous accueille.

— Pour trois personnes ? fait-elle semblant de lire sur son carnet.

Elle relève son regard courroucé vers mon agent et celui-ci tente de distraire sa femme en lui parlant des charmes de l'endroit.

— Suivez-moi.

Astrid nous guide jusqu'à une table ronde près de la baie vitrée qui donne sur des jardins très bien entretenus. L'endroit est magnifique. Et je sens que la soirée va être intéressante.

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Madame Albert ne va plus assurer les cours, j'ai dans l'idée qu'une certaine Zélie Maynard va la remplacer ? Et vous ?

Paul, l'agent de joueur qui s'occupe de la carrière de Rio, lui présente sa femme, qui n'est autre que Zélie. Comment pensez-vous que la soirée au restaurant va se passer ?

Quelle est votre première impression sur le couple que forment Zélie et Paul ?

On découvre Sienna et sa façon bien à elle de vouloir détendre Rio. A-t-elle compris le message quand il lui dit de sortir ?

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📍 À mercredi, 11 h 00, pour lire le prochain chapitre de ZÉLIE.

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🤩 Bonne journée, mes #Players #Love, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Auteure 📚



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