#Basket 01 | RIO
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01 ☆ RIO
☆☆☆☆
Cette soirée me gonfle. Toujours les mêmes têtes, les mêmes jeux à la con. La nuit est bien avancée et la bière est tiède. Les gonzesses qui suivent notre bande n'ont plus de secrets pour moi. Les groupies qui gravitent autour des basketteurs, ce n'est pas, ce qui manque alors, pourquoi je devrais me contenter d'une seule d'entre elles ?
Pour elles, nous représentons le Graal. Baiser avec l'un d'entre nous ou encore arriver à s'accrocher quelques jours ou semaines reste leur but. Sauf pour mes potes et moi. Pas question qu'une de ces nanas nous mette le grappin dessus.
À vingt ans, je ne compte pas me caser avec une meuf.
— On bouge ?
Je me plante devant mes potes. Assis sur ce canapé, qui en a vu de toutes les couleurs. Leurs jambes sont couvertes des corps des sangsues qui n'ont pas envie de perdre leur jouet chèrement acquis.
— Rio, tu ne vas pas partir ? La soirée commence à peine, se défend celle qui nous accueille.
— Et elle se finira sans nous !
— Tu ne peux pas me faire ça.
— Pardon ? Je me retourne vers elle et lui fais goûter à mon regard sombre. Tu te prends pour qui, Philippa ?
— Ce n'est pas ce que je voulais dire, Rio. Je croyais...
— Quoi ? Parce que je t'ai baisée une fois, tu considères que ça t'accorde plus que je ne souhaite te donner.
J'ai fini d'avancer vers elle et les vingt centimètres que je lui mets dans la vue terminent de l'écraser malgré ses talons vertigineux. Une pichenette sur le front et je la pousse de l'épaule afin de sortir de cette baraque, qui pue le fric. C'est une fille à papa, qui croit qu'avec le pognon de son paternel, elle peut tout obtenir.
On n'achète pas Rio Carter !
— Allez, les gars, on se casse, hurle Joao, le pivot de notre équipe.
Un Brésilien d'un mètre quatre-vingt-dix-huit, à la peau caramel et aux yeux verts qui en fait craquer plus d'une, surtout avec cette pointe d'accent, qui le rend irrésistible.
— Une idée pour terminer la soirée ? On ne va pas aller se pieuter à 01 h 00 du matin !
— Surtout pas après une telle victoire, se vante Sohan. Mes quinze points ont fait la différence.
Caroll lui claque l'arrière de la tête pour qu'il se taise.
— Tu parles d'un exploit ! Tu as réussi cinq lancers francs !
— Et ça, c'est grâce à qui ?
— Ouais, bon ça va, Rio. On le sait, que tu es le plus beau, le plus fort, chantonne Sohan. En attendant, si je n'étais pas là pour transformer les pénalités...
Il se met à courir en croisant mon regard. Il se planque derrière Bilal. Le mec le plus calme, et aussi le plus grand de notre groupe.
— Arrête de faire ton gamin. Je n'ai pas besoin de te courir après pour te mettre une raclée. Tu la prendras quand tu t'y attendras le moins !
— Bouh, j'ai peur...
Les mecs grimpent dans les deux bagnoles. Moi, je me coule derrière le volant de ma Mustang, que j'ai terminé de retaper avec mon père. Mon pote se penche à la fenêtre de la voiture de Caroll pour me parler, j'ouvre la mienne et attends qu'il cause.
— Ça vous dit de vous rendre au Vésuve ?
— Laisse tomber Sohan, tu n'as pas l'âge pour entrer dans un tel établissement, lui balancé-je taquin.
— C'est réservé aux hommes, enchérit, Joao. Aux vrais !
Le brésilien gonfle son biceps, ce qui accentue les traits de son tatouage.
— De toute façon, je n'avais pas envie d'y aller, je suis naze. Je ramène Sohan, nous informe Caroll.
— Ok ! Rentrez bien. Nous, on va partir à la recherche de chair fraîche !
La décision prise, j'accélère dans un boucan d'enfer. Je fais crisser les pneus et une fumée blanche s'en dégage.
— À nous trois, on va représenter fièrement l'équipe. L'élite va débarquer. Prépare-toi cher « Vésuve » à nous accueillir comme il se doit, clame Joao depuis la banquette arrière.
Bilal, comme souvent, reste silencieux. Pourtant ce n'est pas le dernier à faire la bringue ou à lever des nanas. Son charme méditerranéen suffit pour opérer auprès de la gent féminine.
— Rio ? Tu crois que Vénus sera là ?
— Qu'est-ce que j'en sais !
C'est vrai ça, je ne suis pas accro au point de vérifier sur les réseaux sociaux du club qui passe un samedi soir.
Si ? Bon, ok. J'ai regardé avant de proposer aux gars de bouger de la soirée de Philippa. Pas question que je rate la prestation de Vénus.
— Tu crois qu'elle va chanter quoi ?
— Tu sais quoi, Joao, tu nous fais chier, rétorque Bilal.
Notre pote cette fois-ci pose son dos sur la banquette arrière et le silence revient dans l'habitacle.
Le parking est plein. Normal, on est samedi et les habitués doivent savoir que Vénus fera son show.
— Putain, c'est blindé. Si l'on arrive à rentrer, on aura de la veine, se plaint Joao.
— Ça ne sera pas de la chance, petit con. Je te rappelle qui l'on est ?
— L'élite ! La Team Wolves !
Nos rires explosent dans la nuit noire et nous effectuons un check savant. Nous nous dirigeons vers la queue qui est bien trop longue pour que tout le monde puisse entrer.
Les mecs restent derrière moi et attendent que je négocie avec le vigile.
— Salut, Théo.
— Rio ! Tu as les pass pour le prochain match ?
— Bien sûr. Deux places en VIP, si avec ça tu n'arrives pas à conclure, je me marre.
La dernière fois que je suis venu, il m'a demandé une faveur. C'est donnant donnant. Et puis, en tant que joueur, on a droit de filer des places de temps en temps. Alors, autant lui en faire profiter.
— C'est bon, vous pouvez entrer.
La porte s'ouvre sous le mécontentement des personnes de la file d'attente. S'ils savaient comme je n'en ai rien à foutre d'abuser de mon statut. Être le meilleur basketteur universitaire accorde certains privilèges, alors je ne vais pas m'en priver.
Je suis tout de suite happé par la musique et l'ambiance feutrée du club. Bien loin de la soirée de Philippa. Ici, c'est réservé aux adultes. Pas de bière-pong ou de jeu de la vérité à la con qui se termine mal. Non, là, tout respire la luxure, la débauche et le fric.
Nous progressons dans la grande salle principale. Bien sûr, tous les salons privés et les alcôves sont pris. Il faudra que j'anticipe le prochain passage de Vénus et que je réserve un espace VIP. Les banquettes en cuir noir sont occupées, il ne reste qu'une table pour deux personnes que je repère rapidement. On s'y installe sous les yeux médusés d'un couple qui la convoitait aussi.
Fallait être plus rapide, mon coco.
Bilal décide d'aller chercher les boissons dans la mesure où c'est lui qui va rester debout faute de trouver une troisième chaise. Sa grande taille et son envergure vont en faire chier plus d'un en les privant de la vue sur la scène.
— Elle est bien foutue, celle-là, commente Joao.
— Un joli petit lot en effet.
La danseuse qui nous fait face termine son numéro sous des sifflets experts. Les billets volent dans sa direction, puis la salle se retrouve plongée dans le noir.
— Les choses sérieuses vont commencer !
Je ne suis pas le seul à être venu pour la voir ELLE. Les hommes aussi bien que les femmes sont là pour profiter de son spectacle.
Et ils ne vont pas être déçus. Moi, je ne le suis jamais.
Place au show !
Le silence est complet dans la salle plongée dans le noir. On peut distinguer des bruits de pas. Ses talons aiguilles se répercutent sur le sol. Vénus passe entre nous sans qu'aucun ne sache s'il aura le privilège de sentir son parfum. D'éprouver sa présence. D'être caressé par le déplacement de son corps gracile.
Je reconnaîtrais cette fragrance entre mille. Je ferme les yeux pour mieux me concentrer. Je tente de capter son déplacement aux tintements créés par ses talons, que j'imagine vertigineux.
Tout d'un coup, je me fige.
Une plume se balade sur ma nuque. J'arrête de respirer instantanément. Je ne suis qu'ébullition. Mon corps entre en fusion lorsque la sensation divine se prolonge le long de mon cou. Le duvet est remplacé par sa bouche et je sens que mon cœur va exploser.
— Suis-moi, chuchote-t-elle à mon oreille.
C'est irréel.
Sa main vient de prendre possession de la mienne après s'être promenée le long de mon bras.
— Rio ?
Joao souffle mon prénom en sentant que je me lève et quitte ma place. Je me laisse guider par Vénus. Elle n'a pas lâché ma main et cette sensation est unique. Sa peau est si douce. Contrairement à moi, ses doigts sont frais, contrastant avec le volcan qui colonise chaque cellule de mon être.
Le club porte bien son nom.
Tel le Vésuve, mon corps entre en éruption.
— Tu me fais confiance ? me susurre-t-elle à l'oreille.
— Oui, Vénus, réponds-je tout aussi bas.
— Ton prénom ?
— Rio.
— Prêt pour la plus fabuleuse expérience de ta vie ?
— Oui...
C'est la première fois que le show de Vénus se déroule ainsi. Je suis ce putain de chanceux, qu'elle a choisi. Je ne sais pas quel va être mon sort, mais je l'accepte sans aucune appréhension.
Cette femme peut faire ce qu'elle veut de moi.
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➥ Voici donc le premier chapitre de ma nouvelle romance. Tenter pour continuer l'aventure ?
➥ On découvre Rio et sa bande de potes. Composée de cinq basketteurs de l'équipe universitaire qui pensent que le monde est à leurs pieds. Votre première impression ?
➥ L'élite. La Team Wolves. Rien que ça ! Ils abusent selon vous en s'appelant ainsi ?
➥ La soirée se poursuit dans le club le Vésuve. Vénus a porté son choix sur Rio pour le faire monter sur scène. À quel show vous attendez-vous ?
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📍 On se retrouve dimanche à 11 h 00 pour le chapitre de...
🤩 Passer une bonne journée, mes #Players #Love gros bisous 💋
🏀 Kty.Edcall.Auteure 📚
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