Chapitre 15 - [Partie 2]


En rentrant chez moi, je me mis à la recherche de mon téléphone rose comme je le surnommais. J'avais ouvert une seconde ligne où je conservais le numéro des femmes avec qui j'avais couché. Seulement celles qui valaient le coup. Quand enfin je mis la main dessus, je sentis une légère mais réelle vague d'excitation traverser mon corps. J'ouvris le téléphone et fut agresser par la sonnerie presque continue signalant que j'avais un message. Décidément, les femmes ne comprenaient pas quand je leur disais que c'était moi qui les contacterais.

J'ouvris le répertoire et me demandai qui j'allais contacter. Bien évidemment, je ne me rappelais pas des noms de chacune des 77 personnes enregistrées. J'avais créé un système de classement. Devant leur prénom, je mettais une lettre ou plusieurs. Chacune représentait un domaine dans lequel elles étaient douées. Il y en avait pour tous les goûts et toutes les envies : du F pour Fellation au S de Sodomie en passant par B de BDSM ou P de plan à plusieurs. Après, je mettais un chiffre pour différencier les meilleures de celles moins douées dans certains domaines.

Je fis défiler la liste de noms. Je passais rapidement les E. L'exhibitionnisme me fit directement penser à Emma. Le test serait donc truqué. A la fin du répertoire, un nom retient mon attention : S1F1B2 - Sophie. Intéressant. Je la contactai et pris rendez-vous dans une demie heure dans un de mes établissements. Apparemment, Sophie devait être en manque de moi pour accepter aussi vite.

Le rendez-vous était pris et je me mis rapidement en route pour un de mes établissements. Pas question de perdre du temps en préliminaire. Elle arriva avec plus de quinze minutes de retard ce qui augmentait ma la colère et ma frustration. Il était temps de passer aux choses sérieuses.

Je la conduisis dans une de mes salles bondage. J'évitais celle où j'étais allée avec Emma. Pas question de fausser le test. Sophie n'essaya pas de me parler. Elle devait savoir comment je fonctionnais. Je sortis les objets que je comptais utiliser sur elle et pas question d'y aller en douceur avec elle. Ce n'était pas Emma. Arrête ! Arrête de penser à elle et passe à autre chose.

Je m'appuyais sur le mur pendant quelques secondes le temps de mettre au clair mes pensées. Je rangeais toutes les évocations proches ou lointaines d'Emma dans une boite, celée sur une étagère égarée, au fond de mon cerveau. J'avais enfin une femme à laquelle je pourrais faire tout ce que j'avais envie de faire. Il est temps que j'en profite.

Je me retournais et vis Sophie complètement nue qui n'attendait que moi. Je n'aimais pas ses cheveux courts d'un rouge criard. Je ne pouvais pas les attacher puis tirer dessus après. Je fis vite abstraction de tous ces éléments, désireux de prouver rapidement à tout le monde que je n'étais pas amoureux. Je détaillai rapidement, d'un rapide coup d'œil le corps de S1F1B2. Tout était juste moyen : seins anodins et fessier banal. Rien d'exceptionnel.

S1F1B2, sûre d'elle, me tendait déjà ses bras pour que je les attache. Je commençais par lui menotter les mains pour me laisser le temps de prévoir la suite. Pour m'exciter, car mon désir était encore assez faible, je commençai par titiller ses tentons et jouer avec eux. Résultats, elle gémit de plaisir mais mon désir n'augmenta guère.

Changement de plan. Je me mis complètement nu et exigea de S1F1B2 qu'elle s'occupe de mon pénis. Elle était classée dans les premiers en fellation, je voulais savoir si elle méritait encore son classement. Mais pour commencer, il fallait déjà que mon pénis soit plus tendu. S1F1B2 s'agenouilla devant moi et commençait les va-et-vient, resserrant de plus en plus son emprise sur moi. Les mouvements mécaniques agissèrent comme un automatisme sur mon corps. Je sentis mon entrejambe se tendre et se gonfler. C'était suffisant pour enfiler un préservatif et vérifier que Sophie méritait bien sa note pour les fellations.

Pas besoin de la guider comme pour Emma, elle sut directement ce qu'elle avait à faire. Elle prit mon pénis dans son intégralité et commençait ses mouvements de la langue et de ses doigts. Elle osa même me mordiller légèrement. Ce que j'aimais. Habituellement. Rien ne se passait en moi. Mon corps réagissait à ses actions mais mon esprit ne le suivait pas. Je devais peut-être y aller plus brutalement, comme j'adorais le faire.

Je me retirai de sa douce étreinte sans saveur. Je la relevai et remarquai son excitation dans ses yeux. Au moins elle, elle prenait un peu de plaisir. Je l'attachai aux liens scellés au mur mais laissait ses jambes libres. Je commençais par m attaquer à sa poitrine avec plus de brutalité qu'auparavant. Je sentis mon plaisir monter légèrement. Enfin.

De mes mains libres, j alternais entre les caresses et les fessées sur son postérieur. Elle aimait ma violence et me répondait. Cette partie de sexe tenait enfin ses promesses. Quand je me lassais de la peloter, j'introduits deux doigts en elle. Ses cris de plaisir m encourageait à continuer mes assauts. Quand je la sentis proche de l'orgasme, je les retirais. Elle gémit de frustration.

— Matthieu reviens j'y étais presque.

— Non. Tu vas être punie parce que tu étais en retard.

Elle ne dit rien mais je vis passer une lueur de désir dans ses yeux. Je pris un plug que j'entrai dans son vagin. Elle semblait excitée par les promesses de ce petit objet. Moi aussi. Quand il fut bien trempé et suffisamment lubrifié, je le sortis de son vagin pour le mettre à sa place. Je sentis ses fesses réagir à cet assaut et englober le plug. Ses gémissements de plaisir et son souffle qui s'accélérerait montrait son désir.

Il était temps de passer aux choses sérieuses. Je changeais de préservatif rapidement et enfonçais mon pénis en elle. Grâce au plug, elle était très serrée. Cela était censé augmenter mon plaisir et m'aider à arriver plus facilement à l'extase. Ce fut loin d'être le cas.

Je commençais les va et viens doucement pour voir comme elle réagissait. Elle passait ses jambes autour de moi et appuyais avec des pieds pour que j'augmente le rythme. Pour une fois, je ne me fis pas prier. Je la pris violement et brutalement. Elle ne tardait pas à jouir. Malgré tous mes efforts, je ne pus prendre aucun plaisr. Mon désir était à son plus haut mais refusait de se transformer en extase. Je continuais encore et j'entendis de loin un bruit. Elle devait avoir atteint le deuxième orgasme. Je n'y prêtais pas attention.

De frustration je sortis d'elle. Mon pénis était tendu et devenait douloureux à cause de ce plaisir que je n'arrivais pas à avoir. Je décidais d'adopter une autre tactique. Je la détachais du mur pour l'installer en position de levrette sur le lit. Je la libérai du plug anal pour pouvoir mettre mon pénis a sa place.

Ses fesses étaient divines. Tellement serrées que je sentais déjà l'orgasme venir. Pour son propre plaisir, j installai un vibromasseur dans son vagin. Je l activais et sentais les restes de vibration sur mon pénis. C'était tellement agréable. Je ne prêtais plus attention aux sons que pouvaient émettre Sophie. Cris et gémissements étaient passés au second plan. Tout ce qui m'importait était de jouir. Elle avait déjà eu deux orgasmes à moi de prendre du plaisir.

J entamais mes va et vient et coup de butoir de plus en plus rapidement. J'étais devenu un animal obnubilé par son plaisir. Je me devais de jouir. C'était une obligation. Plus j augmentais le rythme, plus j'essayais de prendre du plaisir, plus mes pensées étaient orientées vers cette nécessité de jouir. Je devais prouver que je n'étais pas amoureux d'Emma.

Emma ! L'évocation de ce nom cassa le moment. Je sentis mon plaisir décroître à vitesse grand V. Mon pénis, privé de l'afflux de sang provoqué par les hormones, commencerait bientôt à retrouver sa taille normale. Je ne pourrais pas jouir ce soir. Cette révélation me mit dans un mélange de haine et de frustration.

Je libérai mon pénis de cette étreinte si prometteuse et du préservatif. Je m'habillais rapidement désireux de fuir cette pièce maudite. Je claquai la porte en sortant et retrouvais mes esprits au contact de l'air frais d'une nuit d'octobre à Paris. En attendant le retour du voiturier, je réalisais que j'avais oublié cette femme dans la chambre. Comment s'appelait-elle déjà ? S1F1B2. C'était tout ce que je me rappelais. Elle ne méritait plus cette appellation.

Installé au volant de ma voiture de sport, je profitais du système vocal pour téléphoner au manager de mon établissement, Oscar, pour lui demande d'aller s'occuper. J'avais mieux à faire. Je décidais d'aller m'occuper l'esprit au cinéma, pour, pendant deux petites heures, ne plus penser à rien. Je ne voulais pas me confronter aux résultats de ce test et à mes possibles sentiments pour Emma.



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Et voilà pour la suite :)

J'essaye de vous publier le chapitre 16 demain mais je ne vous promets rien...

Bonne lecture !

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