Nous sommes le 30 octobre, je m'appelle toujours Portgas D Ace.

Pour moi, on est toujours le vingt-neuf, mais vu qu'il est minuit dix, je suppose qu'on est le trente.

Je viens de me réveiller. Enfin, Izou et Satch m'ont réveillé.

J'ai passé toute la journée à dormir.

J'ai tellement mal au ventre que j'ai l'impression que je vais vomir tout le temps.

Je soupire en retirant les élastiques d'Izou qui sont restés dans mes cheveux pour les mettre sur mon poignet.

Je suis retourné dans ma chambre, mais Marco n'est pas encore là.

Il a dû me chercher partout.

Je pose ma main sur mon ventre.

Les crampes sont insupportables.

Je viens de me rendre compte que je n'ai pas mangé de la journée.

Je me lève précipitamment.

Je claque la porte derrière moi et avance vers la cafétéria d'un pas déterminé même si les douleurs lancinantes me tiraillent.

En entrant, je trouve pas mal de personnes attablées, qui grignotent et avalent de l'alcool fort.

Je m'avance vers les assiettes restantes sur le comptoir.

J'ai de la chance, malgré l'heure, il reste quelques plats.

Je prend une soupe à la citrouille, du pain, une assiette de patates avec encore de... La citrouille, en guise de sauce...

Je me dis qu'il doit il y en avoir plein la réserve.

Je pars m'installer seul à une table libre.

Avant que je ne puisse commencer à manger, Haruta s'assoit en face de moi.

Je lui souris.

"Hey, on t'as pas vu de la journée mon grand ! Où t'étais ?

_Je dormais, ricané-je.

_Marco se fait un sang d'encre, il te cherche depuis ce matin."

Haruta est pris d'un petit hoquet.

Il est pompette.

"Tiens, regarde il est là ! J'm'en vais, salut !"

Je souris au comportement de mon camarade avant de comprendre sa phrase.

Je me retourne.

"Ah ! Te voilà ! T'étais où ? Tu m'as fait une de ces peurs, je t'ai cherché partout !

_Salut chéri, dis-je en renversant la tête vers lui."

Il m'embrasse le front.

"Je dormais, expliqué-je, j'étais vachement crevé, aujourd'hui.

_Où tu dormais ? T'étais pas dans le lit.

_Euh... Izou m'a prêté son lit. Et je me suis fait jeté y'a pas longtemps parce que Satch et lui avaient... des trucs à faire."

Je prend une cuillère de soupe.

"Hein ? Mais..."

Il se coupe quand je me lève de ma chaise soudainement.

J'appuie mes paumes sur la table et penche la tête en avant.

Marco s'inquiète :

"Qu'est-ce qu'il y a...?"

J'agite la main devant lui quand il se rapproche.

"Ace ?"

Je sors en trombe de la salle commune et cours vers les toilettes.

J'ouvre la porte d'une cabine précipitamment et ne prend pas le temps de la refermer. Je m'écroule au sol et me penche au dessus de la cuvette pour vomir.

"Ace !"

La voix de Marco dans le couloir me fait comprendre qu'il m'a suivi.

Les bruits de course s'arrêtent derrière moi.

"Hey, ça va ? Qu'est-ce qu'il se passe ?"

Je crache le peu que j'ai dans l'estomac une nouvelle fois.

Mon blond s'agenouille derrière moi et me frotte le dos tendrement.

Je marmonne :

"Me regarde pas...

_Attend, je vais t'attacher les cheveux."

Je l'entends tapoter ses poches.

"Je suis bête. J'ai pas les cheveux longs, donc je n'ai pas d'élastique, soupire-t-il pour lui même."

Je tend le bras en l'air pour qu'il attrape ceux à mon poignet.

"C'est parce que t'es malade que t'es resté au lit ? Pourquoi tu m'as rien dit ?"

Je me redresse.

"Je voulais pas t'embêter. Mais je me suis pas réveillé."

Marco attache mes cheveux en catogan.

"Pourquoi tu dis ça ? J'étais plus inquiet de ne pas te voir.

_Parce que tu fais toujours tout un plat au moindre..."

Je me coupe pour me pencher au dessus des toilettes et vomir.

"Ça fait mal ! J'ai rien à cracher !

_Tu veux de l'eau ?"

Je hoche la tête alors que les larmes me montent aux yeux.

Il tapote mon épaule avant de se lever.

Je l'entends remplir une gourde avec le robinet derrière moi.

Je me redresse et pose l'arrière de ma tête contre le mur.

"Tiens."

J'attrape ce qu'il me tend et bois une gorgée.

Il me demande :

"Ça va mieux ?"

J'acquiesce.

"Je t'emmène à l'infirmerie, je vais voir ce que t'as."

J'esquisse un sourire.

"Tu vois, tu t'inquiètes trop.

_T'es en train de cracher tes tripes, normal, non ?"

Marco me tend la main.

Je m'en saisis.

"On peut y aller demain matin ? Il est minuit passé je suis vraiment fatigué.

_T'as dormi toute la journée, pourtant, ricane-t-il."

Mon blond acquiesce.

"D'accord, tu as besoin de repos. Mais si ça va pas tu me le dis."

Je hoche la tête.

Marco m'aide à traverser le couloir, et, au bout de celui-ci, il ouvre la porte.

Le lit me tend les bras.

Je m'écroule, épuisé.

Il passe la main dans mes cheveux et murmure :

"Tu as faim ?

_Ouais... J'ai rien mangé.

_Tu veux que je te ramène quelque chose ?

_S'il te plaît."

Lorsqu'il reviens avec un pain et une orange, je souris. Le blond s'excuse :

"Il n'y avait plus que ça.

_C'est pas grave. Merci."

J'arrive à manger ce qu'il m'a apporté sans avoir la nausée et m'endors dans ses bras.

Au réveil, Marco est toujours contre moi, et il lit un livre.

"Quelle heure il est ?

_Seize heures.

_Sérieux ?"

Je me redresse.

"Ça va mieux ?

_Ouais, ça va, souris-je.

_Je vais t'emmener à l'infirmerie quand même.

_C'est pas la peine.

_Si, je préfère."

Je hausse les épaules.

"Bon, je te fais confiance."

Il m'embrasse tendrement et referme son livre.

Je pose ma tête contre lui alors qu'il me prend dans ses bras.

Je souris quand il frôle mon cou de son nez.

Marco murmure :

"Tu sens bon."

Je me recule, sourire aux lèvres :

"Ah, vraiment ?

_Ouais. Un mélange de pluie fraîche, de feu de bois et de linge propre.

_Et ça sent bon, le mélange de tout ça ?

_Mais non, c'est juste pour te dire que c'est agréable. Genre comme le parfum de café le matin, ou du pain grillé. Tu vois ?"

Je ricane.

"Mais quel poète."

Marco caresse mon bras du bout de ses doigts.

"Et ta peau est douce, on dirait de la soie.

_wow..."

Je ris.

"Qu'est-ce que tu as, aujourd'hui ?

_Rien, je te trouve juste rayonnant. Tes cheveux brillent, tes yeux sont pétillants... Il faut avouer que t'es quand même sacrément mignon.

_Toi, t'as soit un truc à me demander, soit tu veux faire des bêtises.

_Moi ? Absolument pas."

Il lève les yeux au ciel en arborant un léger rictus.

"Bon, peut-être un peu pour la deuxième option. Mais t'es malade, alors..."

Il prend ma main.

"Hop ! À l'infirmerie.

_Quoi, maintenant ? Je t'ai dit que ça allait."

En sortant du lit, il utilise un argument que je ne peux contrer :

"Après on ira manger."

Comment résister ?

"Bon, bon. Mais laisse moi le temps de me réveiller au moins."

Je me lève, récupère quelques affaires propres dans l'armoire et me dirige vers la salle de bain. Alors que j'allais refermer la porte, la voix de Marco m'arrête.

"Tu vas prendre une douche ?

_Ouais."

Un sourire en coin, il observe le plafond.

"Quoi, tu veux venir ?"

Je souffle du nez alors qu'il me rejoint.

La chaleur de l'eau qui tombe en cascade sur ma peau et celle de Marco qui me prend dans ses bras me réchauffe le cœur.

À vrai dire, j'avais besoin de ce moment de calme. D'un câlin. Je suis exténué.

....

À l'infirmerie, je m'assois sur le bord d'un lit. Marco enfile sa blouse.

Il n'y a personne d'autre que nous.

"Bon, alors. Qu'est-ce que tu veux voir ? À tous les coups j'ai choppé un rhume.

_Je préfère vérifier que t'ai pas un virus qui peut être dangereux. Il vaut mieux.

_C'est pas contagieux, un virus ?

_Euh... Généralement si.

_Bah, alors, pourquoi tu m'as collé ce matin ?

_Parce que moi j'ai pas peur des méchants virus."

Il a dit ça d'un ton joueur.

Pour prouver ses paroles, Marco m'attrape la tête et m'assaille de bisous sur tout le visage.

Je ris :

"Arrête !"

À ce moment là, une infirmière entre et ricane en nous voyant.

"Salut vous deux !

_Bonjour Stacey."

Mon blond fait semblant de retrouver son sérieux.

Marco pose son stéthoscope sur mon front.

"Monsieur, respirez."

Je m'exécute en essayant de me retenir de rire.

"Docteur, vous êtes sûr que c'est ici ?

_Ah, oui, pardon. Là ?"

Il le pose sur mon coude.

Je pouffe.

"Ah, sûrement. Quoi que ?

_Ah, si, j'ai trouvé. C'est ici !"

Il le pose sur mon ventre.

"Tu t'es fait mal, Ace ?"

Je répond à l'infirmière :

"Je suis un peu malade mais rien de grave. Marco voulais vérifier."

Celui-ci sourit :

"Ah, très bon cœur, oui."

L'infirmière et moi éclatons de rire.

Mon blond, par contre, fronce soudainement les sourcils. Son sourire s'estompe.

"C'est grave, docteur ?

_Euh, attends, Ace.

_Qu'est-ce qu'il y a ?

_Sérieusement, attends. Respire."

Je fais ce qu'il me dit.

"Y'a un truc bizarre."

Il se tourne vers l'infirmière.

"Tu peux préparer de quoi faire des analyses sanguines ?

_Oui, d'accord."

Je lève les yeux vers mon docteur.

"Analyse sanguine... Ça veut dire prise de sang. Pourquoi ?

_Honnêtement, ton cœur fait un bruit franchement bizarre. Vaut mieux écarter quelques options directement.

_Ah... C'est obligé ?

_C'est juste pour vérifier."

Je m'allonge sur le lit et soupire.

Marco éteint la lumière.

"Qu'est-ce que tu fais ?

_Je te détends."

Il pose sa main sur la mienne.

"Tu peux me dire quels sont tes symptômes, parce que là c'est un peu flou.

_Bah... J'ai vomi, j'ai la nausée. J'ai mal au dos, je suis fatigué... J'ai des crampes. Fin, comme si j'avais une espèce de grippe quoi. Mais j'aimerais bien être en forme pour demain, mon petit frère vient, quand même.

_T'inquiètes pas, ça va déjà être plus simple de te soigner si on sait ce que t'as."

Après une dizaines de minutes, Stacey reviens avec tout ce qu'il faut. Elle allume la lumière de nouveau. Marco désinfecte mon bras avec une compresse et me passe le garrot.

Je serre les dents.

"Allez, y'en a pas pour longtemps.

_Mmh. Vas-y et me dis pas, j'veux pas savoir."

Il ricane.

"Sinon, tu te déguise en quoi, alors ?

_Je t'ai déjà dit que je n'aime pas me déguiser.

_Allez, quoi. Même pas un p'tit loup-garou ou un zombie ?

_Mais non !

_Et en infirmière sexy ? Tu peux considérer l'option au moins ?

_Alors là même pas en- AÏE !

_Voilà voilà, c'est bientôt fini."

Je ferme les yeux quand je sens que Marco retire l'aiguille.

Il embrasse ma tempe.

"Et voilà."

Stacey récupère les deux tubes que Marco vient de me prélever.

Il fouille dans la poche de sa blouse et me tend quelque chose.

"Tiens.

_Un bonbon ? Tu te fiches de moi ?

_Bah quoi ? T'as été sage."

Il ricane.

Je retire le papier et fourre la sucrerie dans ma bouche.

Vingt minutes passées dans les bras de Marco a flâner plus tard, l'infirmière revient.

"J'ai déjà quelques résultats."

Mon blond se redresse, l'invitant à continuer.

"La PRL est élevée."

Marco se tourne vers moi.

"La prise de sang t'as stressé ?

_Non."

Je m'éclaircis ma gorge.

"Un peu."

L'infirmière ricane.

"Sinon, le taux de glycémie est bas.

_Ça c'est parce qu'il a rien mangé.

_Rien de notoire à part ça. Tout est négatif. Il faut attendre encore un peu pour le reste."

Je hausse les épaules.

"Tu vois, rien de grave.

_Ouais... Si ça va mieux, c'est pas plus mal. On verra les prochains résultats.

_J'ai faim, Marco !"

Il sourit.

"Je vais te chercher un truc à manger. On se rejoint dans la chambre ?"

Je hoche la tête.

Il sort de la pièce, et au moment où je me lève, l'infirmière m'arrête.

"Dis, Ace.

_Mmh ?

_J'ai d'autres résultats et ils sont un peu troublants."

Je me retourne vers elle.

"Ah ? Pourquoi t'as rien dit à Marco ?

_Je me suis dit que tu voulais peut-être les entendre avant."

Je m'assois de nouveau sur le lit.

Elle le tend un papier.

"C'est quoi ?

_Ton taux d'HCG.

_C'est quoi, HCG ?

_Hormone chorionique ganadotrope.

_Et....?

_Il est élevé.

_Ça veut dire quoi ?

_Soit que tu fume de la marijuana...

_Non.

_Soit tu as un ulcère à l'estomac.

_Bah, j'ai vomi.

_Ou une maladie intestinale...

_Bah... J'ai vomi.

_Mais, vu le taux... Ce serait plutôt, et c'est là que c'est troublant, mais en même temps ça va avec le taux élevé de PRL si ce n'est pas que lié au stress..."

Je penche la tête.

Je ne comprends pas grand chose.

L'infirmière vérifie que personne n'est là avant de se pencher à mon oreille pour me murmurer quelque chose.

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█▄█▄█               To Be Continued
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