First Date

CHAPITRE 14

First Date


Il s’est garé devant l’immeuble, appuyé contre sa moto, il attendait son trésor. Elle lui a envoyé un message lui annonçant qu’elle arrive dans cinq minutes. Son cœur palpitait à une fréquence qu’il croyait impossible. La peur de perdre les pédales une fois qu’elle se pointerait venait arroser son angoisse. Ce fut la première fois qu’il prévoyait une potentielle relation sérieuse. Des semaines auparavant, il s’est surpris à sourire tout seul alors qu’il ne recevait qu’un simple message. Trois jours avant, il cherchait déjà de quoi porter pourtant, il avait confiance en lui peu importe comment il était sapé la plupart des fois. Il se mordilla les lèvres en faisant quelques pas loin de sa moto. Il avait du mal à respirer et l’air pollué de la ville ne rendait pas service.

Ses yeux ne quittaient pas l’entrée de l’immeuble. Lorsqu’elle apparut, sa vue n’était pas éclairée par les vêtements qu’elle portait mais par son large sourire. Elle a enlevé ses pairs de lunette et a traversé la rue sous le regard figé d’Ayden. Le grand brun n’arrivait pas à croire ce qu’il avait sous les yeux.

―Arrêtes de me fixer comme si je venais d’une autre planète.

Elle gardait son sourire qui contaminait Ayden. Sa langue s’est tournée dans sa bouche et il s’est mis à balbutier. Ce fut la première fois il ne se sentait pas à la hauteur.

―C’est juste que… euh… t’es magnifique. Extra… non, incroyable. Tu es admirable.

―Je ne savais pas que tu bégayais, rigola-t-elle.

Il lâcha un rire mélodieux et fit quelques pas en sa direction.

―Toi aussi t’es chic. La chemise et le jean te va à merveille. Tu devrais les porter plus souvent, complimenta la brunette en lui arrangeant le col.

Il ignorait toujours où elle voulait l’emmener. Cela lui plaisait plus qu’il ne l’aurait cru. L’idée de faire une date spéciale vint de sa compagne. Le concept suivait que Sarah s’occupait de la première partie et délaissait la seconde à son amoureux. L’un n’avait rien dit à l’autre. Il s’agissait d’une nouvelle expérience tant que pour elle que pour Ayden. Il voulait se surpasser et épater Sarah à un point qu’il s’est surpris à apprendre la Salsa et le Bachata avec Lola, sa nounou, deux semaines auparavant. Le jeune adolescent ne pouvait pas se vanter de ses pas de danse mais il était nettement meilleur qu’avant d’avoir connu la passion de Sarah pour la danse cubaine.

―Tes parents ne vont pas nous surprendre ?

Il fallait poser la question. Habitué aux parents qui débarquent avant l’heure prévue, Ayden s’est vu obligé de s’assurer que ses parents n’allaient pas écourter leur premier rencard.

―Il ne vont pas arriver avant neuf heures. Et si on y allait maintenant?

Elle continuait de sourire. Toujours. Elle attrapa le casque et le rangea sur sa tête pendant qu’Ayden la contemple avec le plus beau des sourires. Il la trouvait extraordinaire.

―C’est beau la façon dont tu me regardes. Tu ne sais pas à quel point j’aurais aimé que tu passes la fin de la journée à m’admirer comme tu le fais mais on doit filer maintenant.

Elle lui tendit son casque, les yeux rieurs. Il l’attrapa et l’enfila. Enjambant sa moto, le Don Juan invita la jeune fille à l’imiter. Ses bras entoura sa hanche et posa son menton sur son épaule, ses yeux regardant droit devant.

―T’es prête?

Elle lui a embrassé l’omoplate.

―Vas-y.  

Les deux amoureux traversèrent San Francisco le long d’une folle conversation et des éclats de rire qui faisaient du tort à leur larynx. Comme décidé, Sarah a guidé Ayden dans son lieu de surprise. Ce dernier resta perplexe en voyant la galerie d’art. Sarah descendit de la moto et enleva son casque. Ayden l’a imité, permettant à sa compagne de lire le doute et la surprise sur sa face. Elle lui pinça légèrement l’abdomen :

―Qu’est-ce que t’as? Je ne t’emmène pas acheter un tableau sachant que tu leur en fournis.

Fasciné, il a haussé les sourcils et a lâché un p’tit rire.

―Surprends-moi alors.

À sa connaissance, ils ne faisaient rien d’autre que d’afficher et vendre les œuvres d’art. Il a suivi son cœur jusqu’à l’intérieur où Sarah s’est avancée seule vers la dame de l’accueil. Le brun, se sentant abandonné, se mit à gratter sa barbe naissante.

―Viens-, zélée, Sara lui attira par la main. Il s’est laissé faire-. Je suis complètement satisfaite de notre premier rencard, a-t-elle dit un sourire coquin sur les lèvres.

Contaminé par le sourire de Sarah, Ayden se plaça derrière elle, un bras autour de son cou et son menton dans le creux de sa clavicule. Il huma son parfum à base de lys et aima cela. Ses lèvres se posèrent sur son cou quelques secondes.

―Je t’aime Sarah ! Et j’aimerais savoir pourquoi on suit cette vieille bonne femme un jour si important?

Sarah gloussa et lui tapa sur le dos de la main.

―Ne sois pas si désagréable. Elle t’emmène au paradis.

―Quoi? Elle va nous perdre en chemin. Je ne la fais pas confiance mais je m’adonne à toi chérie.

Les adolescents ont suivi la quinquagénaire qui a emprunté un escalier conduisant au sous-sol. Au moins, cinq portes se sont montrées à eux et elle s’est retournée à ce moment pour leur donner leurs clefs. À ce moment, le jeune homme s’est trouvé dans une situation troublante.

―Tout est prêt ! Si vous avez besoin d’aide, montez ou appuyez sur le bouton de l’appel.

Elle leur laissa et Sarah se mit en face de son amoureux, un sourire contagieux sur la face. Ses deux mains se retrouvèrent autour de son visage.

―Ne me dis pas que c’est à quoi je pense? Interrogea-t-il un sourire malicieux sous le visage.

―Et à quoi tu penses?

―Un hôtel hyper secret ?

La jeune fille lâcha tout l’air de ses poumons dans un éclat de rire.

―Oh mon Dieu ! T’es incroyable mon amour.

Elle s’est hissée pour l’embrasser et s’est ensuit un long baiser intense.

―Pour tous les jours qu’on ne s’est pas vu.

Sarah passa ses deux bras autour de son cou et le fixa droit les yeux. Ce qu’elle ressentit là fut merveilleux. Et l’ouragan qui se manifesta dans le bas de son ventre le laissait à peine respirer.

―Je t’aime aussi Ayden mais ce n’est pas un hôtel hyper secret.

―Je le sais parce que tu n’es pas une petite cochonne toute vilaine.

Sarah lui frappa légèrement le torse avec son éternel sourire. Elle se tourna vers la porte indiquée, introduisit la clef dans la serrure et fit face à ce qu’elle avait demandé deux semaines plus tôt. Une chambre vide toute blanche. Ayden se plaça derrière elle.

―Je suis curieux de voir ce que t’as en tête.

―Merci, j’apprécie les efforts que tu as fait mon amour.

Ils explosèrent de rire et avancèrent dans la pièce. Elle ouvrit le deuxième de porte où se trouvait les équipements et outils. Scalpel, pinceaux, tubes et pots de peintures aquarelle et à huile, support de tableau, tabliers et vêtements over size… Ayden ne mit pas de temps à piger. Ils se fixèrent un instant.

―T’es vraiment maligne toi. Je crois qu’on va s’amuser.

―Oui, on a deux heures et toute la salle pour faire tout type d’art.  

Ayden lui embrassa le front.

―Seulement de l’art qui nous gardera propres. J’ai encore besoin de toi après ça.

Oups. J’ai failli oublier.

Il enleva sa chemise en coup de vent et Sarah ne se priva pas pour lui taper légèrement le torse.

―Tu ne sais rien d’un premier rencard, toi?

Ayden explosa de rire voyant où sa brunette voulait en venir.

―Il y a aussi des règles pour un premier rencard?

―Bien sûr, idiot.

Le sourire constant sur leurs lèvres, les jeunes amoureux s’approchèrent l’un de l’autre.

―Enrichis mes connaissances chérie.

Sarah roula ses yeux avant de sortir le support à tableau.

―Tu es invivable chéri. Tu le sais ça?

―Wow! Tu viens de briser tous mes espoirs. Moi qui croyais que j’étais un ange en ta compagnie.

―Tu vois ce sont ces genres de phrases qui te rendes invivable. Mais comme tu me l’as demandé. On ne doit pas s’embrasser lors d’un premier rencard. Ce qu’on vient de faire.

Ayden explosa d’un rire mélodieux avant d’aider sa compagne à sortir les pots de peintures. Sarah le laissa faire et s’appuya contre le mur en bois.

―Pas de sexe.

―Un. On marque un point. Ce n’est pas encore fait.

―Oui mais si tu continues à te promener torse nu, ce sera de plus en plus proche de zéro.

Ayden déposa les derniers pots de peintures et accorda toute son attention à Sarah.

―Ce ne serait pas si terrible que ça.

―Si. Je t’assure que oui. Ça peut devenir mortel pour un couple.

―Mort, photo brulée, lettre jetée et tout ça? On ne finira pas comme ça même si on s’envoyait en l’air maintenant. Je tiens à toi comme je tiendrais à un parachute en plein air.

Les jambes de la jeune fille devinrent molles et son cœur brisa les os de sa cage thoracique un à un. Ses yeux se dilatèrent sans qu’elle ne puisse les en empêcher. Le séducteur plaça ses deux mains derrière lui et dandina en se mordillant la lèvre inférieure.

―Je suppose qu’il y a plus que deux règles.

La fille avala sa salive et battit les paupières avant de poursuivre.

―Tu n’as pas le droit de me demander de devenir ta petite amie au moins avant demain matin. Normalement, on attend le deuxième rencard. J’imagine que tu ne vas pas le faire. Ce qui nous fait deux points.

Ayden fit une grimace.

―Beurk ! C’est tout démodé. Tu as tiré ses règles dans le GRAND RECEUIL DE JEAN-PAUL PIERRE PIED LE PASSÉ? N’est-ce pas?

―Quoi? D’où t’as trouvé ce nom tout pourri?

―De mon imagination.

Il avança d’un pas tout en continuant à balancer.

―Non mais sérieusement. C’est quoi ton problème avec les prénoms? Tu es touché par une maladie par hasard?

Les jeunes rigolèrent à oublier le monde et ce qu’ils sont venus faire ici.

―Non. J’ai été victime de malformation de prénom.

Sarah pencha sa tête en arrière à force de rire. Les larmes de joie brute lui montèrent sous les paupières. Ayden adora se spectacle alors que ses risorius commençaient à lui faire mal. Mais il se sentait bien et libre.

―Ne me dis pas que c’est un crime que tu as aussi imaginé?

―Ça existe. Peut-être sous une autre appellation.

Ils s’efforcent de reprendre leur expression faciale normale en vain.

―Et en quoi tu en es victime?

―J’ai presque le même prénom que mon père. Ça m’a dérangé toute ma vie. Jayden-Ayden, franchement, ils ne sont pas allés chercher loin. C’est mieux que Jean-Paul Cassetounet mais je me vois mieux en Bryan, Dylan, Jace, Jensen ou Dean. Avec un peu de chance, je serai aussi beau que le gars de ta série préférée dont je suis jaloux. Tu passes tout en temps à le mater au lieu que moi.

―Ayden c’est sexy bébé. Mais au cas où tu oublierais, tu t’appelles aussi Come. Je vais t’appeler ainsi plus souvent pour ton bien-être et faire pardonner tes parents.

Il s’avança d’un pas.

―Merci mon amour. Tu viens de me sauver la vie.

Ils rigolèrent un cours instant.

―Pour ta gouverne, tu es plus beau que Jensen Ackles *.

―Vraiment ? Tu viens de me sauver la vie en puissance dix mille mon amour.

―Un cas perdu celui-là, marmonna Sarah dans sa barbe.

Elle se tourna pour se changer. Ayden fit de même tout en conservant leur dialogue. Il comptait discuter de tout ce que ne peut pas à table où en dansant.

―Quand est-ce que tes parents te laisseront sortir librement?

―Je l’ignore. Ils n’arrêtent pas de me répéter que je suis leur précieuse. Je ne leur en veux pas. Ils n’ont que moi. Je les comprends totalement. C’est comme si t’as un seul œil lorsque tu n’as qu’un seul enfant.

―Ils ont de la chance d’avoir une fille aussi compréhensive. Parce que moi, je ne leur comprends pas, annonça-t-il en enfilant ses vêtements over size.

―Et ben moi je te comprends. La raison pour laquelle je fais autant d’effort pour être avec toi. Tu leur plairas beaucoup. J’en suis convaincue.

―Si tu le dis. Je te crois. Tu ne te sens pas abandonnée à rester seule tous les après-midi? Enfin, quand je ne passe pas te rendre une petite visite.

Elle finit de se revêtir et attacha ses cheveux avec une barrette en forme d’étoile. Ils se firent face et explosèrent de rire en se voyant.

―C’est un crime.

―Ils peuvent glisser deux autres ‘toi’ à l’intérieur et ce ne serait toujours pas la bonne taille, argumenta Ayden.

Sarah soupira, haussa les épaules et se courba vers les outils. Elle attrapa un scalpel sous le regard aguicheur de son compagnon qui se demandait si elle savait s’en servir.

―On n’a pas interdit les soupirs lors d’un premier rencard Sarah? Questionna le malin.

Une idée des plus vilaines traversa l’esprit de Sarah qui ne s’attarda pas. En une fraction de seconde, le front d’Ayden fut recouvert d’une teinte jaune. Elle rigola. Ayden lui sourit malicieusement avant d’attraper un scalpel à son tour.

―Je t’en prie. Mes parents vont me demander où étais-je?

―Avec Ophélie.

Et plouf ! Un coup de peinture rouge sur la joue droite. Elle ria et ainsi ils s’adonnèrent à un art qu’Ayden n’avait jamais imaginé. Une heure plus tard, après fous rires, cris et deux baisers, leurs mains, leurs cils, leurs sourcils, leurs cheveux ainsi que le tableau qu’ils avaient placé sur le support ne devinrent qu’un cercle chromatique. Les jeunes amoureux s’allongèrent un instant pour respirer en observant le plafond qui ne fut pas épargné.

Un quart d’heure plus tard, ils se résignèrent enfin à vider les lieux sans oublier de demander à la dame de l’accueil de conserver le précieux tableau. Ayden comptait passer le prendre le lendemain pour l’offrir à Sarah.

Ils posèrent un pied à l’extérieur et le ciel oranger leur annonça que la nuit arrivait.

―Tu penses qu’on devrait se laver avant de se rendre à ton « surprise place ».

―Non. Je n’ai pas envie d’abuser du temps.

―D’accord mais notre look unique risque d’être un massacre pour nos conviviaux.

―Hein hein. Hum. Non, broncha ce dernier l’air passif.

Il lui tendit un casque et enfila le sien. Il démarra le moteur et attendit que sa compagne monte avant de déraper. Otro Baile Bar, un bar essentiellement latino-cubain dans le district Ouest de San Francisco. À l’époque, la relation avec son père n’était pas compliquée. Les deux hommes n’étaient pas complices mais se partageaient beaucoup de choses. Sur ce coup, il avait pu compter sur son procréateur pour le référencer. Avant Sarah, il fréquentait des bars où les conflits éclataient à tout moment et ne connaissaient pas vraiment des boites dansantes calmes et réputées. Son père a voulu lui assurer une consommation illimitée mais il tenait à tout faire à ses frais.

―Où est-ce que tu m’emmènes?

Ayden sourit en coin et accéléra sur la voie.

―Tout à l’heure, je n’ai pas essayé de briser ta surprise Sarah! Fais autant pour moi bébé.

Elle avait le cœur en bond lorsqu’elle passa ses bras autour de la hanche d’Ayden. Ce dernier sentit son cœur battre dans son dos et en fut heureux. Elle se mit à parler à cœur ouvert et à balancer ses idées sans filtre ni ordre :

―Un jour j’aimerais partir loin pour rencontrer de nouveaux pays, nouvelles cultures et personnes. Je voudrais que tu sois là ce jour. J’aimerais aussi qu’on marche le long du Golden Gate et qu'on fasse un p’tit truc en-dessous. Et te donner les meilleures choses que tu ne pourrais jamais espérer de ce monde.

Ayden se mordilla la lèvre en croyant piger les sous-entendues sexuelles de cette phrases. 'Mitraillette' s’endurcit entre ses jambes.

―Je ne peux rien te promettre à part marcher le long du pont et faire des trucs salaces en-dessous. Je suis persuadé que tu m’y donner les meilleures choses de ce monde.

Sarah badina en voyant que son petit ami avant tout pris de travers. Elle fit le choix de se taire afin d’éviter une conversation à haut risque. Une dizaine de minutes plus tard, il freina devant la boite dansante. Sarah sourit de satisfaction en reconnaissant les lieux.

―Alors, tu viens officiellement de conquérir mon cœur chéri.

Ils descendirent et ôtèrent leurs casques. Cette phrase a la particularité de chavirer le cœur du jeune adolescent. Il tendit un bras à Sarah qui le prit avec le plus grand plaisir.

―Où est-ce que tu appris la Salsa et le Bachata? Je tiens encore à mes orteils.

L’humour de Sarah contaminait Ayden qui lui répondit :

―On va danser comme Shakira et Maluma dans Chantaje ou comme Shakira et Prince Royce dans Deja Vu.

―Je suis à la hauteur de Shak mais je me doute qu’il en soit de même pour toi vis-à-vis des deux hommes. Je me trompe?

Les jeunes gens rirent sans bruit alors qu’ils passèrent le pas de la porte. Les yeux de Sarah tombèrent de leurs orbites en voyant la splendeur des lieux. Ses pieds foulèrent le plancher impeccable, le bar est vide de clients. Des faisceaux renvoyaient une lumières tendant à être jaunâtre. Ses poils s’hérissèrent un peu en entendant les airs de Guantanamera en fond. La jeune brune qui a toujours eu un faible pour la musique et la danse cubaine, héritage de son père cubain, se sentit dans son assiette. Ayden, satisfait, reprit la conversation :

―Tu disais?

―Que tu es le meilleur petit ami dont je pouvais rêver.

Ils avancèrent vers le bar et commandèrent un Daiquiri et une Margarita. Avant que le serveur ne leurs servent, un couple traversa la porte.

―Comment tu connais cet endroit?

―Non, je ne te le dirai pas.

Ayden ne voulait surtout pas mentionner son père et tenta une autre conversation.

―Zoé, Lola et Nonolito veulent te rencontrer.

Waw ! Des papillons voyagèrent dans ses iris-. Moi aussi, j’ai trop hâte. On fait ça pendant ton anniversaire.

Ayden avait oublié son seizième anniversaire qui était prévu dans deux mois.

―Ok ! Ils fêteront ça dans un restaurant de la ville dont j’ignore encore le nom. Tu penses qu’Ophélie pourrait se joindre à nous?

―Je lui en parlerai. Sinon, ton père ne sera pas des nôtres?

Le serveur leur servit puis alla vers les autres clients. Ayden porta sa Margarita à sa bouche reculant un peu l’instant où il devra répondre à cette fâcheuse question. Son père lui offrait toujours un truc cool avec quelques billets pour son anniversaire. Ayden en était toujours comblé et n’avait jamais envisagé passer une fête d’anniversaire en sa compagnie.

―Les fêtes d’anniversaires ne sont pas sa tasse de thé.

―Oh ! Et ta mère?

Il avala sa boisson d’un coup.

―Non. Elle non plus.

Le jeune homme ne savait définir ce qu’était une mère avec ses propres mots. La sienne était froide, distante et tout le temps silencieuse lorsqu’il était dans la pièce. Il ne comprenait jamais l’attitude de sa génitrice et n’en questionnait jamais son père à ce sujet. Son père lui parlait assez et le vide qu’a laissé sa mère devenait de plus en plus inexistant.

Sa mâchoire se contracta au contact d’une main.

―Si tu as besoin de parler, je suis là.

―Une autre fois. Je n’ai pas envie de gâcher notre jour avec des histoires qui n’en valent sûrement pas la peine. Viens, on va danser.

Il l’entraina sur la piste de danse. Et enchaina les pas sur Bamba de Los Lobos. Il plaqua son corps contre le sien et commença à danser de la droite à gauche alors que Sarah bouge sensuellement. Leur chaleur leur ligatura alors que leurs parfums leurs ensorcelèrent. Sarah agita sa hanche contre la jambe, la taille de son compagnon. Et ils enchainèrent sur plusieurs morceaux latinos. Ils burent quelques verres entre chaque danse. D’autres couples s’ajoutèrent à la piste de danse.

―Je vis ma meilleure vie !

Sa voix suave excita Ayden qui lui fit tourner à plusieurs reprises pour baisser la tension de 'Mitraillette'.

―Je la vis à fond !

Ayden plaqua son corps contre le sien et Sarah entoure son cou de ses bras sous la dernière note de musique. Leurs respirations se mêlèrent et les jeunes amoureux frottèrent le bout de leur nez avant de s’écarter l’un de l’autre.

―On devrait rentrer. Tes parents ne vont pas tarder à revenir.

Sur ces paroles, ils désertèrent du bar. Les lampadaires et le gyrophare de la moto éclairèrent leur chemin de retour. Leurs sujets de conversation restèrent inépuisables le long du trajet.

Stationnée sur le parking de l’immeuble, Ayden et Sarah se fixent un long moment dans le silence. Pour la première fois depuis le début de l’après-midi, ils sont à bout de discussion.

―Je vais rentrer. On s’écrit après. Sois prudent sur le chemin du retour.

Ayden tourna sa langue dans sa bouche. Il n’est pas du tout tenté de tenir le même type de locution. Il fit un pas en sa direction, les deux mains dans ses poches avant.

―Je ne peux pas accepter qu’on termine notre soirée avec la brillante note de deux sur trois. C’est trop bien. Ce serait une insulte à l’état de nos corps.

―Tu es déterminé à ce qu’on ait un sur trois.

Ils lâchèrent un p’tit rire. Leurs organes vitaux se déchainèrent dans leurs poitrines. Sarah savait ce qu’il allait lui proposer, c’était une évidence. Elle était prête. Durant douze semaines, elle a eu le temps de mieux connaitre Ayden.

―Je voudrais être ton p’tit copain.

Sa respiration haletante la trahit. Incapable de prononcer quoi que ce soit, elle se hissa pour l’embrasser espérant qu’il puisse comprendre à travers ce fougueux baiser. Et il avait compris. Si bien qu’il la retint pour un deuxième encore plus intense.




)()(



Je sais pas vous mais moi, j'adore cette date. J'adore ce couple.

Un chapitre flashback pour un peu mieux 'comprendre' le comportement et le chagrin d'Ayden. On sait pourquoi il déforme les prénoms. Pourquoi il porte une chemise et un jean la plupart du temps. Pourquoi il est fou de cette fille (même morte). Etc...

Bon, écrire au passé n'est pas ma tasse de thé mais je suis fière de moi parce que je ne croyais pas avoir un tel résultat. D'ailleurs il y a sûrement des fautes d'accord.

Appeler son zizi 'Mitraillette' est assez particulier mais bon c'est Ayden. Moi personnellement, je trouve ce surnom tout drôle et atypique.

Ouais, j'ai (introduit) cité des personnages comme Lola et Nonolito (son fils). Je les ajoute petit à petit juste pour vous laisser le temps de souffler et retenir leurs noms même s'ils ne sont pas encore actifs. Je crois que c'est mieux ainsi et ça fonctionne (comme c'est le cas avec Zoé, Ophélie ou même Adrien). Enfin, ils sont très importants dans la vie d'Ayden et joueront un rôle majeur dans son futur. Bref, je n'en dis pas plus.

*Jensen Ackles est un acteur américain qui a joué dans plein de films et dans Supernaturel.  (Ma série préférée #1 à côté de GOT, Casa de Papel et Riverdale). Quelles sont vos séries préférées? Et que regardez vous en ce moment? (Je suis curieuse de savoir.)

Enfin, vous pouvez vous faire une petite idée de Sarah, le début de sa relation avec Ayden...

Finalement,
on va retrouver Manon qui est blessée et qui va mal. Je ne vais pas m'étaler. Je pense le publier cette semaine.

Prenez soin de vous . Passez un bon week-end. Kiss!

(Je ne sais pas ce qui me prends mais je parle beaucoup aujourd'hui, sans compter que c'est le plus long chapitre de ce livre jusqu'à maintenant. Ça fait 4000 mots les gars. En tout, je suis trop contente de vous avoir présenté l'ancien Ayden.)

Je vous aime beaucoup♥️

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