•You and I de Scorpions en média.•

''You and I were just made
To love each other now, forever and a day
Time stands still when the days of innocence
Are falling for the night
I love you girl I always will
I swear I'm there for you
Till the day I die
You and I just have a dream
To find our love a place, where we can hide away
You and I were just made''

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Bonne lecture !!!

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Manon

― Monsieur le directeur du Lycée Glory of San Francisco, Monsieur le directeur de Cop Construction, Cher président des élèves, Chers élèves de Glory of San Francisco, Mesdames, Messieurs, Mesdemoiselles, c’est un grand honneur pour moi, organisateur de cette première édition de Gala de Charité, de vous accueillir.

Un tonnerre d’applaudissement…

Je retiens ma respiration tout le long de son long discours.

―Sur ce, je cède la parole au président des élèves. Je vous souhaite une agréable soirée ! Merci.

Ma respiration est  revenue à la normale qu’au moment où Liam entre en scène. On se fait un câlin en groupe avant d’aller s’installer sur la table qu’on s’est attribuée non loin de la scène. Je bois une gorgée de champagne tandis que les gens applaudissent à l’entrée des acteurs. Je hausse un sourcil en voyant les yeux exorbités de Gabin.

― Est-ce que quelqu’un a vu Hugo Soan?

Mes lèvres s’étirent. Je m’en doutais qu’il serait venu avec quelques minutes de retard.

― Oh! Je commençais à me poser des questions, rigole Nina.

― Il va arriver d’un instant à l’autre. Assieds-toi.

Je lui offre la chaise à ma droite. Celle de ma gauche est désespérément vide.

― Je vous félicite. La soirée dépasse nettement mes espérances. Vous êtes des bombes.  Donc évitez de perdre contact quand vous partirez d’ici, vous pourrez faire de grandes choses ensemble y compris la déco de vos mariages respectifs, nous complimente Rouen.

On éclate de rire.

Soan s’approche et touche les épaules d’Ismaël en prenant siège. On accorde toute notre attention à la pièce de théâtre. Ils sont parfaits. On a ri du début à la fin.

― C’est un truc de malade ! Prononce Ismaël entre deux fous rires.

― Ouais, je ne l’ai jamais écouté avant mais ils ont assuré, ajoute Nina.

L’entrée ne tarde pas à nous joindre à table. On se régale tout en bavardant et prêtant attention au spectacle.

― Le violoniste a fait sensation ! commente Ismaël.

― C’est vrai.

― Et vous? Vous n’allez pas monter sur scène? Questionne-t-il à notre intention.

Je déglutis.

― On risque de s’effondrer ! On ne ressent plus nos jambes, rigole Léo tandis que Liam se lève pour y retourner.

― Hum ! Hum ! Hum ! Il termine son verre. Je vais prendre un cocktail au bar, annonce Gabin.

Sur ces mots, il quitte la table.

― Mesdemoiselles, messieurs, nous vous invitons à vous dégourdir les jambes. C’est le moment d’aller faire un tour au stand à tatouages éphémères ou du quart d’heure américain.

On entend des applaudissements et des petits cris çà et là.

Je termine ma flûte de champagne. Nina invite Gabin à danser. Logan et Leo me fixent. Je m’étrangle. Ils rigolent et ne font pas attendre pour se faire voler par les acolytes de Clara.

Je me retrouve seule à déguster mes excédents de feuillets de saumon fumé. La salle se vide petit à petit puisque les gens vont au stand à tatouages, au bar, ou au quart d’heure américain. Je pivote la tête de droite à gauche. Mon père et Emma se sont déplacés, Ismaël et Soan sont au bar. J’ai perdu d’yeux les autres.

Mes pensées divaguent loin de la soirée. Je vais rester seule cette semaine. Mon père part en voyage pour revenir à la Thanksgiving. Cette fois, Lou ne sera pas disponible pour me tenir compagnie. Je crois que ma dernière option est de retrouver Julaïna chez elle. Hors de question que je reste seule sur un sept cents mètres carré. Je préfère l’appartement de Julaïna même si cela implique six jours sans peindre.

Elle revient de son voyage amoureux demain matin. Faut que je songe à la prévenir. Ensuite, il faut repartir les fonds collectés. Mon cerveau va fondre.

― J’attends qu’on m’invite à danser.

Mes yeux sortent de mes orbites alors que mon saumon me colle à l’œsophage. Je m’empresse d’avaler un peu d’eau.

J’aurais pu mourir.  

Ayden, habillé de noir, prend siège à ma gauche. Sur la chaise qui était désespérément vide. Mon cœur veut s’enfuir de ma poitrine pendant que mon cerveau cherche la meilleure façon de vivre cet instant. Son bras gauche a regagné sa mobilité. Mais ses yeux sont toujours d’un noir impénétrable, sa barbe a poussé d’un centimètre au moins, ses piercings ont pris congé ce qui ne l’empêche d’être la plus belle chose dans cette salle ce soir. Il est sombre mais diffuse une lumière si... frappante. Son sourire, mon Dieu Ayden sourit sans raison apparente-, et ça me fait fondre. Il n’a plus l’air du garçon sur lequel j’ai renversé mon lait frappé. Ou du garçon qui m'a détruite.

― Bon apparemment, c’est à moi de demander. Vous êtes la plus belle ce soir, je ne puis éviter de venir à vous. M’accordez-vous cette danse mademoiselle?

Sa main est tendue. Je rougis jusqu’aux oreilles. Là, je suis sûre qu’il a gardé une partie de lui. Cette partie qui a le tique de me faire perdre la langue, de m’énerver et de me remplir de joie en même temps. Je me réjouis de voir que, quelque part, il est devenu meilleur en lui-même.

Je lui prête ma main. Sa paume me fait frémir. Il sourit en coin ce qui fait danser mon cœur dans ma cage thoracique. Stupide organe. Une partie de moi reprend vie, seconde après seconde. Au bout d’une minute, je comprends ce qui me privait du bonheur ses huit semaines. La chaleur de son corps m’absorbe petit à petit. On atteint la piste de dance où quelques couples dansent. La musique change en « You and I » de Scorpions.

Ayden glisse son autre bras au bas de mon dos pour annuler toute distance entre nos corps... et nos âmes. Je monte ma main gauche jusqu’à son épaule. J’ai tellement de questions à lui poser mais je sens que ce n’est pas le moment. Il penche sa tête dans le creux de mon cou. Le grincheux contrôle mes pas et nos corps bougent au rythme de la musique. L’essence sauvage de son corps m’immerge et me balance dans de bons vieux souvenirs. Je l’entends fredonner ce qui m’arrache un faible de rire. Je pensais qu’il n’écoutait pas ce genre de musique. Je suis sur un petit nuage et je compte en profiter au max.

― Tu m’avais tellement manqué Manon.

Il murmure si bas que je me demande s’il vient vraiment d’avouer un truc pareil. Serait-il en train de donner libre cours à ses sentiments? J’étais presque sûre qu’il n’a pas pensé à moi une seule seconde. Puis l’euphorie énamourée m’envoie valser à travers les étoiles.

― Ton éternel parfum à la cannelle, ton sourire contagieux et ta bonté sans égal m’emmenaient voyager à travers nos souvenirs tous les jours.

J’avais oublié à quel point il est doué avec les mots. Il est meilleur poète qu’il ne l’admettra jamais. Et ses mots me nettoient l’âme, syllabe par syllabe.

― Tu es la seule fille qui a réussi à faire battre mon cœur. La seule qui me donne envie d’avancer.

Son souffle rythmé me réchauffe la peau. J’ai la sensation que quelque chose s’est réparé en son âme.

― Ton amour pur est la seule chose qui m’a fait revenir lorsque j’étais au bout du tunnel.

Mes jambes se ramollissent sous moi.

― J’ai entendu ta voix, tes sanglots. J’ai senti ta douleur et ton angoisse. La peur dominait tes mains lorsque tu m’as touché. Et puis tu m’as appelé ‘mon amour’. Rien ne m’avait autant comblé, Manon.

Mes paupières clignent sous l’effet de la montée de mes larmes. Et mon cœur s'affole contre ma cage thoracique.

― Je te veux Manon.

Il lâche une grande expiration sur ma peau. Ses lèvres viennent innocenter son nez.

― Je ne prétends pas te mériter. Je ne prétends pas que je serai pour toi, le petit copain idéal. J’ignore comment être assez bon pour toi. Mais maintenant, je suis sûr d’une chose. Mes sentiments se moquent de l’univers entier.

Sentiments ? Ce mec va me pousser droit vers ma tombe. Il me fait tourner, à ce moment je réalise qu’il y avait un autre monde sur la piste-, et me resserre encore plus fort contre lui. Comme s’il cherche à intégrer mon corps dans le sien. J’aime ça !

― Chaque jour, je pensais au jour où on se rencontrerait à nouveau. Plus j’y pensais, plus je m’en voulais pour mes conneries. Je n’ai pas l’habitude de présenter mes excuses mais t’es trop précieuse à mes yeux.

Il resserre son emprise sur moi. Je vais m’évanouir tant que ça fait du bien.

― Pardonne-moi Manon. Mieux encore, essaie d'oublier ce qui s’est passé cette nuit-là. Je suis une merde de connard de bas étage...

Sa voix s'éteint.

Je ne sens plus mes pieds. Ma langue m’a abandonné tandis que mon cœur se consume d’amour, d’une flamme qui finira par calciner tout mon être. Ayden Come Taylor vient de demander pardon ? Est-ce qu’on est sur Jupiter là?

Il enlève sa tête du creux de mon cou pour me fixer droit dans les yeux.

― Je suis un salaud amoureux.

Mon cœur à force de se déchainer, s’est arrêté une seconde. Je ressens un millier de sentiments en ce moment mais je n’oserais poser de nom sur aucun d’eux. Aucun mot ne pourrait décrire ce que je ressens en cet instant.

― J'ai envie de te dire plus mais les mots ne peuvent pas encore décrire les sentiments. Je suis amoureux de toi Manon !

Pause respiratoire.

Ces six mots venant d’Ayden sont dignes d’arrêter mon cœur et là, je suis morte. Ses yeux logeant dans les miens me fait frissonner alors que la chaleur est étouffante. C’est stéréotypé de déclarer son amour à un bal ce qui nuit en rien à l’originalité de ce moment. Parce que c’est moi. Puis c’est lui.

Qu’est-ce qu’on est censé répondre à ce genre de belles phrases?

La musique s’arrête.

― Je passe te prendre chez toi demain à huit heures. Oui?

Je déglutis.

― T… tu ne peux pas me dire tout ça… et partir.

Il s’empare de mes lèvres en un baiser qui m’électrise des pieds jusqu’au cerveau. Oh mon Dieu ! Que ses lèvres m’avaient manquées. Il coupe court notre baiser et frotte son nez au mien. Son souffle devient le mien un instant qui me parut trop court. Son corps s’écarte du mien à mon désarroi.

― On se voit demain matin.

Il s’éloigne de moi et descend de la piste de danse. Je pince ma lèvre inférieure en souriant comme une idiote. Je n’arrive pas à croire qu’il était ici et qu’il vient de me susurrer tous ces mots d’amour.

Je sens un poids me bousculer. Gabin.

― Je savais qu’il allait revenir. Tu n’es pas le genre de femme qu’on laisse fuir Manon.

Il m’embrasse les tempes puis retourne à ses occupations.

Quelques secondes plus tard, Nina vient vers moi.

― Allons-nous faire faire un tatouage éphémère.

La p’tite brune me tire hors de la piste et m’emboite le pas jusqu’au stand à tatouage. On se tatoue ‘Forever Young’ sur le poignet.

Liam ne s’attarde pas pour nous demander de reprendre siège. J’vis dans un rêve jusqu’à la fin du Gala. On monte tous sur scène remercier les participants, invités et donateurs. Une bière à la main sur le capot de la voiture de Gabin, nous restons devant le Golden Gate Bridge jusqu’au petit matin...

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Coucou !

J'espère que vous allez bien, que votre entourage va bien, que les choses se déroulent comme vous avez prévu et que ce chapitre vous a plu.

Je n'ai pas grande confiance en ma plume et je doute toujours de cette histoire. J'essaie d'avoir un peu plus confiance en ma plume chaque jour et vos commentaires m'aident beaucoup, vraiment beaucoup. Merci pour cela et merci pour votre soutien sans faille ❤️.

Je publie un chapitre chaque jour (à n'importe quelle heure de la journée) et vous êtes là. Je ne pensais pas que TBBBS allait trouver ses lecteurs, qu'il plairait à quelqu'un d'autre... Vous me faites croire en ce rêve. Vos retours sont géniaux. J'en ai les larmes aux yeux😪. 

Vous êtes les meilleurs et je vous aime fort❤️.