56. La douleur est insurmontable


Hold on de Chord Overstreet en média.•

A long endless highway, you're silent beside me
Drivin' a nightmare I can't escape from
Helplessly praying, the light isn't fadin'
Hiding the shock and the chill in my bones

They took you away on a table
I pace back and forth as you lay still
They pull you in to feel your heartbeat
Can you hear me screaming, "Please don't leave me"

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Bonne lecture !!!

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― Son cas est compliqué. Mais il a passé le pire. (Je lâche un soupir.) Il a deux côtes cassés dont un qui s’est enfoncé dans son poumon droit. Un bras cassé et des hématomes sur toute la partie supérieure de son corps avec quelques coupures profondes sur son dos. On l’a plongé dans un coma artificiel le temps qu’il progresse.

― On peut le voir?

― Une personne à la fois. Et ne tardez pas. Il doit rester dans un espace paisible.

Le docteur s’en va. Nous restons une seconde en silence.

― Vas-y Manon. Je vais remplir les formalités et appeler Lola et Jayden.

Je suis surprise qu’il m’accorde ce privilège néanmoins je ne peux qu’en être honorée. J’espère tout en marchant vers la salle. Mon cœur bat à une vitesse folle. Lorsque j’ouvre la porte, mon organe vital explose en le voyant attaché à ces machines. Ses paupières sont fermées. Un bras le long de son corps, l’autre dans le plâtre et ses poumons montent et descendent aussi faiblement qu’un pouls. Mais il respire ce qui veut dire qu’il est vivant. Je soupire. Rien ne peut se comparer à mon soulagement en ce moment. Je pose un pied devant l’autre et m’installe sur la chaise près de la machine.

BIP. BIP. BIP. BIP.

Je n’entends que ça.

Je glisse mes mains dans la sienne. Je frissonne au contact froid de sa paume.

― Je...je ne saurais exprimer la frayeur que j’ai eue ce soir... J’ai... j'ai eu peur...peur pour toi. J’ai souffert pour toi. J’ignore ce que...ce que le terme « Coma artificiel » signifie. Mais bats-toi. Je n’ai pas la prétention d’imaginer à quel point tu souffres... tu...tu dois vite te remettre sur pied.

Je lui frotte l’avant-bras durant un instant de silence. Je laisse couler mes larmes.

Je ne veux pas que tu partes...

― Sache qu’il y a des gens qui...qui t’attendent... ici. Moi, y compris. Je ne t’en veux pas de m’avoir découpé le cœur en petit morceau l’autre soir... Je veux que tu ouvres les yeux.

Je me tais. Aucun mot ne voulait sortir. Ayden me parait si serein. Je reste ainsi un long moment avant que Louka se pointe.

― Donne-moi une petite chance avant que Lola et Jayden arrivent.

Je hoche. Je lui embrasse le front et sors le cœur lourd. Je lâche ma respiration et m’appuie contre le mur. Un sourire d'espoir naît sous mes larmes de souffrance. Il va s’en sortir.

Il doit s'en sortir...

Je traine du pied jusqu’à une chaise près de la réception. Une partie de moi attend que Lola et monsieur Jayden traversent le seuil de la porte. Je projette le crâne en arrière. Mon esprit se vide petit à petit jusqu'à ce que je deviens calme... étrangement calme.

― Bonsoir. Dans quelle chambre se trouve Ayden? Demande une voix masculine.

Celui de monsieur Taylor. Je me redresse et marche en sa direction.

― Manon ! Il m’ouvre ses bras. Merci de rester ma chère.

― Ce n’est rien ! Balbutié-je avant de reculer.

― Où est Lola?

― Elle se repose. Je n’ai pas voulu la réveiller. Elle est fatiguée.

Il m’adresse un sourire que je lui rends. Il passe une main sur mon épaule et se dirige vers la chambre où Ayden est allongé au dépend des machines.

― Elle vous en voudra. Elle l’aime tant.

― Elle me pardonnera. Lola a un grand cœur comme toi.

Je rougis jusqu’aux oreilles. Ces compliments me réchauffent le cœur. Je reviens à me poser LA question pour la première fois : Voudra-t-il me voir à son réveil et comment réagira-t-il?

― Je ne peux lui en vouloir.

― Tu es une personne magnifique Manon. S’il agit comme un abruti frappe lui avec une casserole sur la tête. S’il ne retient pas la leçon, quitte le. Là dehors, il y a des gens qui a besoin de ta lumière. Le monde a besoin de toi. Hors de question que je laisse mon idiot de sperme l’engloutir.

Oh mon Dieu !

Je glousse. Il me sourit puis m’embrasse sur le front.

Il va écourter la visite de Louka qui ne tarde pas me rejoindre les yeux rougis par les larmes. Je l’enlace pour lui donner de la force, tant que j’en ai encore.

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