chapitre 23 : 𝓮𝓹𝓲𝓵𝓸𝓰𝓾𝓮
pdv externe
3 ans plus tard
📍 Corée du Sud, Séoul
«quand est-ce qu'on va leur dire ?
-jamais c'est notre petit secret, sourit Hyunjin.
-petit ? ça fait quand même un an, rigola Dayoung.
-peut-être qu'ils s'en doutent.
-peut-être.
-qu'est-ce qu'on mange ce midi ?
-ce que tu veux.
-est-ce qu'on devrait inviter Seungmin et Jeongin ?
-on les a déjà vu hier.
-je sais mais ce n'est pas assez.
-je suis sûr que c'est lié à ta frustration que tous les autres soient partis à l'autre bout de la planète.
-la psychologue est de retour.
-la ferme !»
elle le frappa par vengeance mais il était évident qu'il était plus fort qu'elle, un petit mouvement lui suffisait pour la maîtriser et il la piégea dans ses bras.
«lâche-moi !
-jamais.»
cette bataille ressemblait plus à un câlin.
«ça te manque de faire psychologue ?»
la jeune femme avait pu être libérée plus tôt mais elle avait été interdit d'exercer son métier.
la dernière fois qu'elle l'avait exercée c'était quand Hyunjin venait la visiter en prison, c'était ainsi qu'ils s'étaient attachés l'un à l'autre.
📍 Australie, Melbourne
«foutue araignée !»
Changbin hurla de tous ses poumons quand l'arachnide se mit à galoper dans le salon.
«elle va me tuer au secours !
-Changbin la ferme !»
Felix avait eu du mal à s'endormir et voilà que Changbin le réveillait en criant de bon matin.
«dégage-moi cette chose alors !»
quand il sortit de sa chambre pour le rejoindre dans le salon, Felix ne put s'empêcher d'exploser de rire.
«pourquoi tu rigoles ? tue la bon sang ! il en avait presque les larmes aux yeux tellement qu'il était effrayé.
-non mais tu t'es vu ? Felix allait bientôt pleurer de rire. en position fœtal sur le canapé en train de pleurer avec un balais.
-arrête de rire à l'heure qu'il est elle est en train de pondre des œufs dans notre cuisine !
-oh mon Dieu, il ne s'arrêtait pas de rigoler. j'aimerais pouvoir immortaliser ce moment mais bon l'araignée va pondre des œufs, il re-explosa de rire en partant dans la cuisine pour la tuer.
-gneugneu ! grâce à moi on aura pas besoin de déménager parce-qu'elle aura voler notre maison.
-oh bordel !»
Felix se mit à hurler comme un enfant et courut dans le salon rejoindre Changbin sur le canapé. ça surprendrait Changbin à tous les coups comment la voix grave de Felix pouvait monter dans les aigus quand il avait peur.
«elle est vraiment énorme !
-je te l'avais dit !
-comment on va faire ?
-on devrait partir et lui payer le loyer pour pas la contrarier.
-non on ne peut pas faire ça, on a pas fait tout ça pour rien. non ce qu'on devrait faire c'est appeler quelqu'un pour qu'il vienne la tuer.
-et rappelle-moi où sont nos téléphones ?
-dans notre chambre... soupira Felix, désespéré.
-on va devoir attendre ici.
-j'crois bien.»
les deux amoureux se résignèrent à attendre, ils se glissèrent dans les bras de l'un de l'autre en attendant.
«au moins on mourra dans les bras l'un de l'autre.
-j'aurais plutôt imaginer moi qui meurt en te sauvant d'un incendie, avoua Changbin. une mort héroïque.
-tu parles je serais mort avec toi dans l'incendie parce-que tu serais trop lent.
-t'es juste jaloux de mes muscles.»
une vibration se fit ressentir d'en dessous le coussin, ils se relevèrent et se regardèrent.
«Seo Changbin si ton téléphone se trouve sous notre coussin depuis toute à l'heure je vais te faire bouffer cette araignée.
-faudrait déjà que t'oses l'attraper.
-décroche !
-ok ok !»
il avait beau l'aimer de toute son âme, il avait envie de l'étrangler à cet instant.
«oh putain de merde.
-quoi ?
-c'est madame Jung.
-décroche vite !
-allô ?»
leurs cœurs battaient à mille à l'heure.
«c'est vrai ? répondit Changbin au téléphone tout excité. merci beaucoup ! oui merci ! au revoir !
-qu'est-ce qu'elle a dit ?
-Felix on a réussi.
-nan ? à la seconde où il entendit cette phrase les larmes lui montèrent.
-on- on a réussi ! Jieun est notre fille ça y est, on doit aller la chercher la semaine prochaine !»
Felix se jeta dans ses bras, ils pleuraient. ils pouvaient pas croire que ce pour quoi ils se battaient depuis 2 ans venait de se réaliser. ils étaient les plus heureux.
«on va être pères !
-on va être pères. »
et pendant de longs instants, ils s'enlacèrent et s'embrassèrent de joie.
📍 Corée du Sud, Séoul
dans leur petit appartement placé en ville, Seungmin appela Jeongin pour dîner.
«sérieux ? encore des ramen ?
-au moins tu manges pourri gâté, il dit ça en l'embrassant malgré tout.
-je veux retourner chez Hyunjin et manger des bons plats de Dayoung.
-en parlant d'eux, parla Seungmin la bouche pleine. tu trouves pas qu'ils sont vachement proches ?
-tu trouves ?
-t'es vraiment aveugle.
-pourquoi tu me demandes alors ? tu as ta réponse, il tira la langue en voyant Seungmin roulait des yeux et mangea une bouchée.
-démon.
-moi aussi je t'aime.
-je veux dire, dés qu'on va chez lui elle est là c'est bizarre non ?
-c'est vrai et elle nous parle moins ces derniers temps.
-et Hyunjin fait que de dire qu'ils se sont rapprochés depuis ses visites à la prison.
-il nous vole notre Dayoung, dit ironiquement Jeongin. en vrai je suis content, il passe à autre chose et oublie enfin Soomin.
-puis il ne pouvait pas choisir mieux que Dayoung, je valide le couple.
-ca se trouve ils ne sont même pas ensemble.
-voyons !
-enfin bon. une chose est sure.
-quoi donc ?
-c'est que je t'aime.»
Seungmin sentait des papillons dans son ventre comme au premier jour, avec lui, il se sentait comme un adolescent.
«même si tu fais toujours des ramen, après tout aimer c'est s'engager au pire.»
il réalisa à quel point il l'aimait car tous les jours étaient différents, la routine n'existait pas avec le maknae.
et si Jeongin était si inspiré, c'était parce-que Seungmin était sa muse.
📍Australie, Sidney
en raison du bon temps Woojin et Chan, enfin surtout Chan, avaient décidé de manger dehors. il était dehors en train de préparer une salade pour ce midi, Woojin apporta les derniers ingrédients de la cuisine et alla pour s'assoir à côté de conjoint.
«tiens tu peux aller chercher la sauce s'il te plaît ? demanda Chan au plus âgé.
-t'abuses je viens de m'assoir.
-désolé c'est pour-»
Woojin n'avait même pas daigné prendre le temps d'écouter la fin de sa phrase et quand il était revenu avec la sauce il l'avait posé violemment contre la table.
«c'est pour que la bonne salade que je nous prépare soit meilleure, sourit Chan.»
mais Woojin ne lui adressa même pas un regard.
«une salade c'est bien pour manger dehors.
-je ne voulais même pas manger dehors à la base.
-Woojin qu'est-ce qui te prend ?»
pour Chan, c'était la goutte qui faisait déborder le vase.
«quoi ?
-ne fais pas comme si tu ne comprenais pas.
-je ne comprends pas.
-t'es devenu... insupportable, Chan était cru dans ses paroles et ça lui faisait du mal d'en arriver là. encore hier on s'est disputé pour une chaîne de télé. parle-moi.»
Woojin ne le regardait encore pas, il était silencieux.
Chan ne comprenait pas comment ils avaient fini comme ça, qu'est-ce qu'il avait raté ?
«tu me parles plus Woojin, j'ai l'impression qu'on est des colocataires qui ont été forcé de vivre ensemble.
-c'est peut-être le cas.
-ne me fais pas ça Woojin.
-faire quoi ?
-faire comme si je t'avais traîné ici de force.
-je t'avais dit que j'avais peur de vivre ici !
-oui, pas que tu ne voulais pas ! je pensais que t'avais peur de réussir à t'adapter à la vie australienne ou je sais pas moi de te faire des amis !
-c'est le cas oui. est-ce que j'ai l'air d'avoir des amis ? Woojin commençait à vraiment crier, il allait exploser.
-les voisins ont dîné chez nous avant-hier.
-oh oui et avec qui ils ont parlé ? avec monsieur Christopher !
-je t'ai déjà expliqué que c'était une question de temps Woojin !
-de temps, de temps toujours le temps ! ça fait un an Chan un an et je sais toujours pas prononcer un mot d'anglais !
-si tu faisais des efforts aussi !
-pardon ? des efforts ? ça fait 2 ans que je fais un effort en vivant dans ton putain de pays !»
Chan était bouche-bée, il se sentait trahi. ils ne s'étaient encore jamais disputés ainsi, se disputer comme si ça allait se finir.
«tu crois que j'avais fait comment aussi en arrivant en Corée du Sud ?
-ce n'est pas pareil ! tu avais un rêve, un objectif, tu n'avais pas le choix.
-et là tu n'as pas de rêve ? le rêve de comprendre que j'en peux plus de la Corée du Sud et de tous les mauvais souvenirs qu'elle porte ? tu ne comprends pas mon objectif de vouloir tourner la page ?
-Chan j'en peux plus. depuis le début je me bas pour toi et là je n'ai plus de force. j'ai besoin de penser à moi.»
Woojin en avait vraiment gros sur le coeur lui aussi, avec toutes ces histoires et ce sacrifice de venir vivre en Australie, il avait l'impression de s'être oublié.
«excuse-moi.»
Woojin s'était apaisé un cours instant en entendant ça, il était content que Chan comprenne ce qu'il ressentait. si il lui avait caché aussi longtemps c'était parce-qu'il avait peur qu'il réagisse mal.
«excuse-moi d'avoir été un fardeau pour toi. excuse-moi de t'avoir fait chier toutes ses nuits où je n'arrivais pas à dormir. excuse-moi d'avoir souffert. excuse-moi d'avoir mal vécu ce qu'est devenu le groupe que j'ai créé.»
Woojin avait parlé trop vite et ce qu'il avait craigné le plus allait arriver.
«excuse-moi de m'en être voulu de tout le malheur que j'ai causé aux garçons et à toi ! désolé d'avoir gâché ta vie ! il hurla.»
Chan perdit le contrôle de lui-même. lui aussi, ce qu'il craignait tous les jours tout au fond de lui-même, allait arriver. ce démon qui s'était abrité en lui il y a de ça plusieurs années, il s'était persuadé qu'il avait disparu, il s'était promis qu'il ne reviendrait jamais.
mais il était revenu, en réalité, il n'avait jamais disparu.
Chan souleva la table qui se trouvait devant lui et la lança. le plat de la salade s'était explosé au sol.
«Chan ! cria Woojin.
-barre-toi ! barre-toi de mon putain de pays comme tu dis !»
pour la première fois, Woojin avait peur de la crise de colère de Chan. pas peur qu'il se blesse lui-même ou qu'il blesse quelqu'un d'autre. qu'il le blesse lui.
«c'est fini Chan.»
📍Corée du Sud, Séoul
encore ce rêve.
toujours ce rêve où c'est Jisung et moi à la place de Changbin et Felix.
3 ans.
cela fait 3 ans que c'est fini maintenant et je ne l'ai toujours pas oublié.
et moi qui l'ai quitté parce-que cela faisait 3 ans que c'était fini avec Minho et qu'il ne tournait toujours pas la page, ça m'apprendra.
et si je l'avais pas quitté ce jour-là ? est-ce que les choses se seraient passées autrement ?
je n'en peux plus de souffrir et de faire semblant.
📍 Malaisie, Kuala Lumpur
Jisung était assis, il observait pour la dernière fois ce paysage qu'il ne pourrait jamais oublier. il était silencieux, dans ses pensées. il pensait à quel point cette vue le guérissait, le bruit de l'eau de la plage le détendait.
«tu n'es pas trop triste ?»
Minho lui avait posé cette question d'une petite voix, il sentait bien que son compagnon ne se sentait pas bien.
«un peu, il sourit malgré tout.
-tu n'as pas besoin de faire semblant avec moi tu le sais.»
Jisung le savait.
«j'aurais aimé rester ici plus longtemps.
-on reviendra on pourrait même vivre ici plus tard.
-c'est vrai ? ça te plairait ?
-j'adorerais.»
Jisung était vraiment heureux d'entendre ça venant de la bouche de l'homme qu'il aime.
«tu ne peux pas savoir comme ça me fait plaisir.
-je le vois à ton sourire.
-ça me fait énormément plaisir que tu apprécies le pays où j'ai été élevé.
-et c'est là qu'on élèvera nos enfants.
-arrête !
-quoi ?
-mon coeur n'arrive pas à battre réellement.»
ils se mirent à rire et s'embrassèrent passionnément, caressés par le vent.
«j'ai quelque chose qui va le faire battre encore plus fort.»
Minho se leva, Jisung ne comprenait pas bien.
«allez debout, il lui dit.»
Jisung s'exécuta, il ne savait pas à quoi s'attendre. avec Minho en petit copain tout était possible et surtout imprévisible.
«ça fait maintenant 3 ans qu'on s'est retrouvés.»
Jisung avait déjà le sourire jusqu'aux oreilles. il se disait à quel point la lumière du coucher du soleil le rendait encore plus beau.
«on a enfin rattrapé les 3 ans qui nous ont été arraché.
-je n'avais pas réalisé.
-laisse-moi parler, Minho avait l'air angoissé.
-pardon, il ricana.
-et je ne regrette pas d'avoir jamais baissé les bras durant ces 3 années, de n'avoir jamais cessé de croire en notre amour. et je sais que notre amour est réel et qu'il est infini comme il y a de nombre et de chiffre. je ne suis pas matérialiste et pour moi aucun objet ne peut représenter notre amour mais on peut le prouver on peut lui donner une forme ou le rendre officiel sur un papier.
-Minho me dis pas que-
-je t'aime. je t'aime comme je n'ai jamais aimé et c'est parfois flippant mais c'est tellement agréable parce-que si je devais mourir pour toi, je le ferais, même si c'était de la pire des manières ce serait agréable parce-que ce serait pour toi. savoir que tu es heureux me suffit à l'être. je t'ai dans mon sang tu m'es indispensable, je ne peux vivre sans toi. tu es mon rayon de soleil sans toi je fanerais. survivre à une apocalypse avec toi serait simple parce-que mon amour pour toi me rend invincible et c'est comme ça que j'ai survécu là-bas.»
Jisung était tellement touché qu'il sentait des larmes glisser de ses yeux.
Minho se mit à genoux sur lui et sortit une bague de sa poche.
«Han Jisung, veux-tu devenir mon époux ?»
il se jeta dans ses bras. aucun moment ne pouvait égaliser celui-là, eux d'eux pleurant de joie, exprimant leur amour par un câlin.
«bien sûr que je le veux.»
il fit glisser cette alliance sur son doigt.
«je t'aime aussi Minho, comme je n'ai jamais aimé.»
📍 Corée du Sud, Séoul
l'inspecteur savait que réunir ces trois-là n'allait encore mener à rien mais sa curiosité le rendait extrêmement persistant.
«bien le bonjour la famille Park, comment allez-vous ?
-bien et vous monsieur l'inspecteur ?
-toujours le sourire Soomin je vois.
-toujours monsieur l'inspecteur.
-alors c'est la combien de fois qu'on se revoit ? j'ai arrête de compter. vous ne comptez toujours pas cracher le morceau ?»
avoir séquestré un jeune garçon pendant 3 ans sans aucune raison apparente, ça le fascinait. et le mystère qui tournait autour de ses affaires, c'était pourquoi il aimait son métier.
«c'est la 319ème fois monsieur l'inspecteur.
-tu as compté Soomin.
-oui, en plus 19 est mon chiffre porte bonheur.
-tiens, c'est le mien aussi.
-c'est marrant, elle se mit à ricaner.
-je me demande à qui il portera chance aujourd'hui.
-j'ai décidé qu'il porterait chance à vous.»
la phrase de Soomin avait attiré l'attention de tous.
l'énigme qui tournait autour de cet enlèvement allait enfin être révélé ? ou alors, peut être qu'il avait été fait sans justification ? et l'affaire serait encore plus croustillante pour la presse.
«vous voulez savoir pourquoi on a enlevé Minho ? je vais vous dire pourquoi. alors écoutez bien :
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