21
On ne peut pas dire qu'on me réveille en douceur, mon bras me fait souffrir. J'ai fait une écharpe avec ce que je pouvais mais ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. Hier soir une fois qu'on m'avait enfermée dans cette mini-cellule j'avais décroché mon triskèle que j'avais mis à mon poignet au-dessus d'une bande de protection pour éviter sa brûlure. Je l'avais pris en main pensant me brûler mais il n'en fut rien. J'ai eu l'espoir d'avoir retrouvé mes pouvoirs et j'avais tenté de soigner ma clavicule. J'avais vite compris que je ne les avais pas retrouvés. Après avoir observé le pendentif pendant une bonne partie de la nuit j'avais fini par le raccrocher à mon cou. C'était Marshall qui m'avait amenée devant le Conseil vers 8h du matin. La pièce n'avait pas changée au cour des années, les murs étaient toujours de cette couleur crème avec des motifs argentés dessus. Tous ses membres étaient vêtus de la toge bordeaux aux bords argentés. Sam et Will étaient également présents. Sam ne semblait pas avoir beaucoup dormi. Marshall me fait assoir brutalement au bout de l'imposante table en cerisier en appuyant sur mes épaules, je sers les dents.
- Mlle Ashdown je suppose que vous me reconnaissez.
- Comment ne pas reconnaitre l'homme qui a condamné à mort son frère monsieur Carter ?
Je n'ai pas forcément envie d'être polie ni de faire l'hypocrite. Je sens que Marshall est toujours dans mon dos. Je vois Sam crisper la mâchoire, je n'aurais pas dû faire référence à cette époque.
- Ce n'est vraisemblablement pas pour cela que nous sommes ici.
- De toute évidence...
- Suite à la demande de monsieur Shaymore le Conseil est disposé à entendre votre histoire avant de vous juger pour vos actes.
- Laisser moi rire vous avez surement déjà décidé de mon sort... et encore plus juger chacune de mes actions.
- Vous êtes en train de me dire que Monsieur Shaymore a risqué sa carrière entière pour rien parce que vous ne voulez pas nous parler ?
Je soupire.
- Je vous écoute vous voulez savoir quoi ?
- Dites-nous pourquoi vous avez déserté pour commencer.
- Pour savoir exactement pourquoi Alec est mort et trouver son assassin.
- Mais il a été trouvé.
- Vous voulez parler de cet homme de main qui a été engagé pour faire le sale boulot ? Il n'était définitivement pas le commanditaire.
- Et comment pouvez-vous en être sûre mademoiselle ?
- Il ne se serait pas fait prendre de cette façon... il est resté tellement longtemps pour être sûr de ne pas avoir raté son coup que j'ai pu le chopper. Si il était le commanditaire il n'aurait pas fait cette erreur de plus il s'en serait venté une fois arrêté.
- Je crois savoir qu'il n'a pas eu trop la possibilité pour se venter étant donné que vous lui aviez cassé le larynx.
- Je l'ai laissé en vie non ?
- C'est ça votre défense ?
- Premièrement ce n'est pas de votre ressort ensuite je vous le demande avez-vous déjà vu votre coéquipier mourir devant vous alors que vous n'étiez même pas sur le terrain? Moi je l'ai vécu et je n'ai rien pu faire pour le sauver. La balle est rentrée juste ici, dans le cou, à vrai dire elle a traversé son cou. Il s'est vidé de son sang sur mes vêtements alors quand vous aurez vécu cela vous pourrez me faire la leçon.
Plus personne ne prend la parole, c'est vrai que je n'ai pas fait de détour j'ai été droit au but. Un homme prend la parole, ses yeux bruns et sa façon de me regarder franchement me font dire que c'est probablement l'oncle de Sam.
- Que s'est il passé ensuite ?
- En fouillant dans les affaires d'Alec j'ai découvert ce sur quoi il enquêtait, j'ai fait le lien avec l'arme utilisée pour l'assassiner. Le tireur ne disait rien depuis des semaines alors oui je l'ai menacé avec ma magie pour le faire parler. Je me suis ensuite retrouvée sur ce bateau où j'ai été cherché des informations pour finir ce qu'Alec avait commencé.
- Vous avez embarquez directement ?
- Non, le bateau n'était pas à quais quand je suis arrivée au port, j'y ai passé une semaine à attendre qu'il refasse ses provisions. Comme vous le savez l equipe des SEALS m a sortie de là et ensuite je suis partie au Mexique pour voir un contact d'Alec qui m'a dirigée vers Denver de là je suis allée à Milwaukee et puis au Yellowstone.
Je regarde Sam pour savoir si je peux leur dire la suite il m'encourage d'un discret signe de tête.
- Je n'étais pas encore arrivée au chalet indiqué que l'équipe des SEALS m'a interpellée. Je les ai convaincu d'aller jusqu'au chalet où nous avons retrouvé deux corps de mages qui avaient disparus de l'université de Milwaukee. Là nous avons interrogé un mercenaire qui nous a dit que les autres étaient à Denali en Alaska, il m'a pris mon arme et allait tirer quand Kyle l'a descendu. Je suis sûre que vous auriez préféré qu'il y arrive ça aurait rendu les choses tellement plus simples pour tout le monde n'est-ce pas ?
Je regarde Carter et le père de Marshall. Je poursuis ensuite.
- Nous sommes partis en Alaska pour tenter de sauver ces jeunes.
Marshall juste derrière moi intervient en appuyant ses mains sur mes épaules en particulier sur la droite, je sers les dents mais je le sens, il est certain qu'il s'en rend également compte parce qu'il s'appuie encore plus sur moi. Sam regarde la scène furieux, le regard assassin.
- Qui ça nous ?
- L'équipe des SEALS.
- A bon pourtant j'avais cru comprendre qu'ils étaient rentrés à leur base et qu'il leur manquait au moins un membre que tu aurais menacé d'un couteau pour pas qu'ils ne te suivent.
J'allais parler il appuie un peu plus ses mains.
- Au fait n'essaye pas de mentir, Will, le chef d'équipe ici présent à lui-même fait le rapport avant qu'on le renvoi chercher son homme.
- Si c'est ce qu'il a dit c'est que cela doit être vrai.
Will me regarde, je crois déceler quelque chose qu'il essaye de me faire passer par le regard mais je ne sais pas ce que c'est.
- Donc avec qui tu es partie en balade ?
- Ça n'avait rien d'une balade.
- Alors, nous attendons... quj est ce nous?
- Je ne vois pas le rapport avec les faits qui me sont reprochés.
- Dis le !
Je sers les dents hors de questions de répondre à cette ordure, en un coup il relâche toute la pression qu'il avait mis sur mon épaule droite et ça me fait encore plus mal que quand il appuyait. Je rentre mes ongles dans ma main pour me concentrer sur une autre douleur, je respire bruyamment.
- C'était avec moi qu'elle est partie.
Je lève le regard vers Sam mais reporte aussi tôt mon attention sur Marshall qui va vers son père et revient avec quelque chose dans les mains. Je trouve ça étonnant que les membres du Conseil le laisse ainsi intervenir alors qu'il n'en fait même pas partie.
- Comme c'est étonnant le plaideur de la cause d'Isabelle, peut-être qu'il était dans le coup avec elle...
- De quel coup tu parles ?!
- Le meurtre de ces jeunes !
Il jette les photos devant moi.
- Je n'ai pas tué ces jeunes.
- A oui vraiment ? Parce que pour moi quelqu'un qui menace une autre personne en mettant un couteau sous sa gorge est totalement capable de tuer des jeunes.
- Et quel intérêt aurai-je eu à le faire, je veux dire tuer ces jeunes ?
- Te venger pour ton frère ?
- Ces deux histoires n'ont rien à voir !
- A bon ?
- Mon frère a fait quelque chose d'horrible pour lequel je ne lui aurais probablement jamais pardonné mais ça ne voulait pas dire qu'il devait mourir pour ça. Personne ne devrait pouvoir condamner des gens à mort. Personne ne devrait avoir le pouvoir de vie ou de mort ! Il aurait très bien pu passer sa vie en prison.
- C'est très ironique de la part d'une militaire de sortir ça.
- Je parle ici d'un pouvoir arbitraire, quand il est censé exister une justice qui est la même pour tout le monde mais qui s'avère au final faire des distinctions en fonction du côté de la barrière derrière lequel on est né.
- Comme tu veux... racontes nous la suite.
- Quand nous sommes arrivés au chalet nous avons retrouvé trois cadavres et une jeune fille encore vivante.
- Je croyais qu'elle avait été tuée.
- C'est ce qu'il s'est passé, je pourrai plus facilement continuer si tu arrêtais de m'interrompre toute les deux secondes avec des questions qui n'ont rien à voir...
Marshall seignor fit signe à son fils de se mettre en retrait. Un autre membre du Conseil prit la parole.
- Donc vous avez retrouvé une jeune fille ?
- Pas que, nous avons retrouvé 3 corps, des mages d'environ 19-21 ans vidés de leur magie ainsi qu'Audrey, c'était une iatros, elle était tellement bouleversée qu'elle faisait des étincelles dorées. Nous l'avons laissé dans la cuisine pendant que nous sommes allés dans le salon, elle s'est faite tué par un coup de feu. Kyle a été blessé, je l'ai soigné puis nous sommes revenu dans le coin, sur le chalet avait été laissé une inscription.
Il me tend une photo que j'attrape de ma main gauche.
- Celle-ci ?
- Oui.
- Vous semblez personnellement visée.
- Je suppose que c'est ce qui arrive quand on découvre des choses en creusant dans ce que certaines personnes veulent laisser cacher aux yeux de tous, je suppose qu'il s'est passé la même chose avec Alec.
L'oncle de Sam prend le relais.
- Mais comment votre coéquipier a su que c'était des mages qui disparaissaient ?
- La mère d'Audrey m'avait envoyé une lettre qu'il a interceptée alors que je n'étais pas encore rentrée de mission, il est venu la voir et elle lui a demandé de retrouver sa fille.
- Mais pourquoi cette dame n'est pas venue nous voir ?
- Peut-être parce que à partir du moment où le Conseil sait que vous êtes un iatros, il ne vous écoute plus.
Carter intervient.
- Ce n'est pas vrai en particulier pour une affaire comme celle-ci où nos enfants sont enlevés !
- Vous dites ça maintenant que vous savez que quelqu'un essaie de devenir un magistère.
- Si nous avions été au courant de ces enlèvements nous aurions remué ciel et terre.
Je rigole.
- C'est tellement hypocrite ce que vous dites ! La majorité des enfants enlevés étaient des iatros mais il y avait également au moins un hoplite parmi eux. Sans doute les parents ne l'ont pas remarqué parce ces jeunes sont des cibles parfaites, ils vivent loin, vont à l'université, avant de se rendre compte qu'ils ont disparu il faut plus que 3 jours. Le fait est que l'on soit iatros ou hoplite la justice est différente. Deux poids deux mesures. Vous oubliez également que certains d'entre vous pourrait avoir un ascendant qui était iatros... Ce Conseil est censé représenter les intérêts de tous, pas seulement ceux des hoplites comme c'est le cas. Je suis sûre que si ça avait été vos fils ou filles qui avaient été enlevés vous auriez au moins réagit.
La moitié de la table détourne le regard consciente que ce que je dis est vrai l'autre me fixe avec des yeux assassins. Carter reprend.
- Pourquoi vous n'avez pas prévenu le Conseil plutôt ?
- Parce que vous m'auriez cru, vous m'auriez écouté ?
Pas de réponse.
- C'est bien ce qu'il me semblait.
Personne ne dit mot dans les 5 minutes qui suivirent, lassée je pris la parole.
- Bon si vous n'avez pas d'autres questions...
Je fais mine de me relever mais Marshall me replaque contre mon siège en appuyant bien sur la clavicule. Sam est à deux doigts de se jeter sur la table. Pour ne pas crier je me mords l'intérieur de la joue.
- Si tu refais encore une fois ça je te tue.
- Tu n'y arriverai pas.
- Tu veux parier ?
Cette fois-ci c'est l'oncle de Sam qui me pose la question, son ton est très calme et il me semble entendre un mélange d'inquiétude et de peine.
- Vous êtes blessée depuis hier soir c'est ça ?
- Oui.
- Pourquoi ne vous êtes-vous pas soignée ?
- Je ne sais pas.
- Vous ne savez pas ? Pourtant votre père était un des meilleurs iatros, il a bien du vous enseigner quelques choses.
- Vous ne me comprenez pas Monsieur Shaymore, ce n'est pas que je ne sais pas m'y prendre ou que mon père ne m'aurait pas appris, ce que je veux dire c'est que je n'ai pas la possibilité de le faire. Je n'ai plus de pouvoirs.
John Marshall intervient.
- Arrêter de nous mener en bateau.
- Je ne simule pas, vous croyez que je resterai avec mon bras en écharpe sinon. Et ne dites pas que vous n'avez pas entendu ma clavicule se briser, vous étiez là et vous l'avez parfaitement vu et entendu.
L'oncle de Sam toujours désolé reprend avec gentillesse.
- Comment cela est-ce possible mademoiselle Ashdown ?
- J'ai pris un couteau dans le biceps à la place d'un membre de l'équipe, il s'est avéré que le couteau avait été empoisonné, une fois que j'eus épuisé toute ma magie en sauvant Kyle, elle ne s'est pas régénérée.
Kevin coupa encore une fois la parole, cela devait être de famille la grossièreté.
- Il me semble que tu as beaucoup pris sur toi pour cette équipe, soigner Kyle, jouer à l'héroïne en prenant un poignard à la place d'un autre.
- On ne peut pas en dire autant de tout le monde...
Je ne le vois pas mais je sens que ma remarque l'a agacée. Les membres du Conseil débattent entre eux, Sam et Will sont exclu de toute discussion et par conséquent restent seuls en bout de table. Marshall est toujours derrière moi mais s'est éloigné de quelques pas. Le regard de Sam vient souvent sur moi mais il ne s'y attarde pas. Inconsciemment je porte la main à mon cou. Alors que les membres du Conseil arrêtent petit à petit leur débat Marshall s'approche de moi, et se penche, je croyais qu'il allait me chuchoter à l'oreille mais il n'est fit rien, il s'adressa à voix haute.
- C'est surement un joli pendentif.
- Kevin qu'est ce que tu fais ?
- Je m'intéresse à ce qu'elle porte autour du cou père.
- Cela n'a aucun intérêt.
- Crois moi cela en a un. Montre nous ce que c'est Isabelle.
Je regarde Sam, ses mains sont crispées sur les accoudoirs de sa chaise, son visage est livide.
- Non.
- Alors je vais regarder par moi-même.
Il approche sa main de mon cou, les membres du Conseil sont comme suspendu à son geste, tous veulent savoir pourquoi il crée cette agitation pour un collier. Je vois Sam retenir son souffle.
- Je ne ferai pas ça si j'étais toi.
- Mais tu n'es pas moi Isabelle, et je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi.
Il attrape la chaîne et se brûle en la touchant, malheureusement elle était déjà au-dessus de mon t-shirt alors qu'il la lâche. Exposant à tout le monde le triskèle. Quelques murmures d'indignation s'élèvent. S'en suit une série de questions auxquelles je ne réponds pas.
- Êtes-vous au courant que vous n'avez pas le droit de porter cet objet ?
- Comment l'avez-vous obtenu, l'avez-vous volé ?
Le père de Marshall pose sa question d'une voix forte qui couvre les autres et les fait toutes taire.
- Qui vous a donné ce triskèle ?
Sam est crispé je le regarde et lui fais comprendre de ne rien dire.
- Je ne sais plus.
- Au contraire je crois que tu couvres quelqu'un.
- Si vous le dites.
Voyant que je ne dirai rien de plus le Conseil fait sortir Sam et Will ainsi que moi escortée du Capitaine Marshall. Le Conseil prend la journée pour délibérer avant de nous rappeler. C'est bien évidemment le président Carter qui prend la parole pour annoncer le verdict.
- Au vu de certaine de vos réponses qui nous laissent encore à douter de votre fiabilité nous avons décidé de prolonger nos délibérations.
- Tous ceux présents ici savent comment cela va se finir, alors pourquoi faire durer ? Nous savons tous que vous allez me condamner à mort, votre façon de faire est vraiment hypocrite et malsaine !
- Peut-être bien oui mais nous voulons des réponses. Néanmoins nous avons décidé à la majorité de la sentence à vous accorder pour les infractions autres que celle du meurtre, à savoir : pour l'utilisation de la magie comme intimidation, certains ici pensent que la mort de votre coéquipier justifie la clémence dont nous faisons preuve avec ce verdict, le port de ce triskèle ainsi que la sépulture que vous avez faites à votre frère.
En voyant mon expression crispée, il continua.
- Vous pensiez que nous n'étions pas au courant ? Nous l'avons découvert, hier, cette pierre à côté de la tombe de votre père. Les assassins n'ont pas droit à avoir une tombe et vous le saviez ! Pour ces délits vous subirez ce soir au coucher du soleil 15 coups de fouets. Nous vous réentendrons demain pour voir si vous avez changé d'avis.
Sam saute de sa chaise alors qu'au moment de cette annonce le président lève la séance, je suis directement emmenée par Marshall, on m'impose qu'un iatros me soigne pour pouvoir m'attacher pour me battre. Il me répare la clavicule. Avant que le soleil se couche un homme du Conseil dont je ne connais pas le nom vient me chercher visiblement content de la punition que j'ai reçu. Personne d'autre du Conseil n'est présent. Une fois dans les mains de mon bourreau il dit qu'il viendra me rechercher pour voir si les coups de fouet ont été donnés. C'est un homme de Marshall qui a le fouet à la main, il m'ordonne d'enlever mon haut et je me retrouve en brassière à genoux les mains tendues au-dessus de ma tête attachée ensemble à un anneau. Après m'avoir fait part de sa satisfaction à m'infliger mon châtiment il lève son fouet. J'attends de la douleur mais il n'en est rien, j'ai pourtant entendu le fouet claquer. Je tourne la tête autant que je peux et je vois Sam le fouet dans la main, maintenant tachée de sang. Sa colère est palpable, il se transforme en loup et commence à grogner. L'hoplite face à lui n'a aucune chance. Je sais que si Sam passe à l'acte comme ça semble être le cas, il sera mort.
- Sam ! Arrête !
Il ne m'entend pas, je me répète alors qu'il se met à grogner plus fort et qu'il est à quelques secondes de fondre sur mon bourreau.
- Sam ne fait pas ça ! Sammy !
C'est de cette manière que l'appelait son petit frère quand ils étaient tous les deux petits. Je suis arrivée à lui faire tourner la tête.
- Sam je t'en prie, si tu le fais tu vas mourir.
Il change de direction et vient me faire face. Je regarde ses yeux, qu'il soit loup ou homme ses yeux restent toujours les mêmes, ils ont la même lueur, mais maintenant tout ce que j'y vois c'est de la tristesse. Il se frotte contre moi, son pelage est doux et me réconforte.
- Va t'en maintenant !
***
Le Conseil veut des réponses à ses questions et est prêt à tout pour les obtenir... le Capitaine Mashall est encore pire que ce a quoi on pourrait s'attendre...
Sam arrivera t'il a protéger Izzy?
Parce que lire donne le sourire.
Izzy
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top