Chapitre 14
Les premières semaines de Twelve à l'école avaient été difficiles, mais elle avait commencé à s'adapter à sa nouvelle vie. Elle était toujours entourée de Mike, Lucas, Dustin, et Will, mais quelque chose d'inattendu venait troubler sa tranquillité. Derek, un des garçons populaires de l'école, avait commencé à lui lancer des regards insistants. Il était le genre de garçon que les autres filles trouvaient irrésistible, avec son sourire charmeur et sa manière de se comporter comme si tout lui appartenait. Il se croyait au-dessus des autres, et il pensait qu'il pouvait avoir n'importe qui.
Un jour, pendant la récréation, alors que Twelve était assise sur un banc avec Will, Derek s'approcha d'elle d'un pas assuré.
Derek (avec un sourire en coin) : Alors, June, on dirait que tu traînes souvent avec les nerds. Mais tu sais, tu pourrais avoir bien mieux que ça. T'as de la chance d'être aussi mignonne. T'es pas intéressée par un gars comme moi ?
Twelve (levant les yeux, dévisageant Derek) : Vraiment ? T'es sérieusement en train de me dire ça ? Désolée, mais je préfère nettement traîner avec des gens qui me respectent plutôt que d'écouter tes remarques débiles.
Elle le regarda un instant, le visage fermé, avant de se tourner vers Will, ignorant royalement Derek. Ce dernier se sentit insulté, mais il n'insista pas davantage et se retira.
Derek (rétorquant en s'éloignant) : Tant pis pour toi, June. T'as pas idée de ce que tu rates.
***
Quelques jours plus tard, alors que Twelve discutait tranquillement avec Will dans la cour, Derek revint à la charge. Il s'approcha d'eux d'un air mauvais, et sans aucun préambule, lança une insulte.
Derek (en s'approchant de Will, avec un rictus méprisant) : Alors, tu préfères traîner avec ce zombie ? T'es tellement pathétique, Will. T'as pas remarqué qu'elle te méprise et que tu te vautres à ses pieds ? C'est vraiment à ça que tu veux ressembler, hein ?
Twelve (prenant la parole avec calme, mais une colère palpable dans sa voix) : Tu te crois drôle, hein ? Ce n'est pas de la drague, c'est juste de l'imbécilité pure. Si tu avais un peu plus de neurones, tu comprendrais que c'est toi qui passes pour un idiot, ici.
Le ton de Derek changea rapidement, de la tentative de séduction à une insulte plus crue et plus acerbe. Il pointa un doigt accusateur vers Twelve, s'approchant d'elle de plus en plus.
Derek : Alors comme ça, tu te prends pour une grande, hein ? Une petite chose fragile qui joue avec les garçons, et qui se croit tout permis parce qu'elle traîne avec eux. T'es juste une salope comme les autres, à vouloir attirer tous les regards, mais ça n'a jamais marché comme ça dans ma classe.
Les mots de Derek étaient de plus en plus violents, et tout le monde autour d'eux commença à s'arrêter pour écouter. Twelve, les poings serrés, sentit sa colère monter. Elle se leva brusquement et se dirigea droit vers lui.
Twelve (en criant, sa voix forte et claire) : Tu veux savoir ce qui est dégoûtant, Derek ? C'est toi et ton attitude de merde. Tu crois vraiment qu'un seul de tes commentaires va m'atteindre ? Si tu veux me traiter de 'pute' ou d'autre chose, tu peux te casser, parce que tu ne vaux même pas la peine que je perde mon temps à te parler. Si t'es trop bête pour comprendre ça, tu n'es même pas digne de respirer le même air que moi.
Les élèves autour d'eux commencèrent à murmurer et à chuchoter, certains semblant impressionnés par l'audace de Twelve, d'autres choqués. Derek se figea, les joues rouges de honte. Il était manifestement blessé dans son orgueil.
Derek (ravalant sa fierté) : Tu ferais bien de fermer ta gueule, June. On verra combien de temps tu tiendras avant de céder à mes avances. Parce que franchement, tu ne trouveras jamais mieux qu'un mec comme moi.
Mais Twelve n'avait plus de patience. Elle se tourna vers le groupe d'élèves qui les observait et lança froidement :
Twelve : Vous voulez voir un vrai déchet humain ? Voilà, c'est lui. Il n'a même pas les couilles d'assumer ce qu'il dit, il faut qu'il se cache derrière une bande d'idiots. Maintenant, dégage.
Le lendemain, une rumeur circula rapidement dans l'école. Twelve était désormais vue comme une pute qui draguait tous les garçons et qui avait été mise à sa place par Derek. Certains élèves la dévisageaient, la regardaient comme une paria. Twelve savait bien que les rumeurs n'étaient que des mensonges, mais cela la dégoûtait profondément. Derek avait réussi à manipuler les gens autour de lui pour faire d'elle une cible.
Elle décida d'aller se plaindre à une professeure, Mme. Kelly, qui était responsable des élèves. Mais au lieu d'obtenir du soutien, Twelve fut confrontée à une réaction qui la fit se sentir encore plus isolée.
Twelve (avec une voix tremblante mais déterminée) : Mme. Kelly, Derek m'insulte tous les jours. Il me traite de 'pute' et dit des choses dégoûtantes sur moi. Personne ne fait rien. Vous devez l'arrêter.
Mme. Kelly (soupirant et la regardant de haut) : Tu veux vraiment me dire ça, June ? Tu es entourée de garçons, et ça ne te gêne même pas. Peut-être que si tu ne traînais pas avec tout ce groupe, tu ne serais pas dans ce genre de situation. T'as choisi tes amis, alors assume.
Twelve (écarquillant les yeux, choquée) : Vous êtes sérieuse ? C'est de ma faute maintenant ? Parce que je traîne avec mes amis garçons, je mérite d'être harcelée ? Vous vous foutez de moi ?
Mme. Kelly : Calme-toi, June. Je ne dis pas que c'est bien, mais il faut bien que tu réfléchisses à ton comportement.
Twelve serra les poings, puis tourna les talons et sortit du bureau de la professeure. Elle savait que ce n'était pas la fin de l'histoire. Et si personne ne voulait la défendre, elle se battrait seule. Ce n'était pas la première fois qu'on essayait de la réduire au silence, et ce ne serait pas la dernière. Le harcèlement ne fit qu'empirer, Derek et ses amis ne cessant d'augmenter la pression. Mais Twelve n'avait pas l'intention de se laisser faire. Elle savait qu'elle devait affronter la situation, même si cela signifiait marcher seule. Et, au fond, elle n'était pas aussi seule qu'elle le croyait, car Will, Mike, Lucas, et Dustin étaient prêts à tout pour la défendre, même si l'école elle-même semblait ignorer ce qui se passait.
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