29. Tous faire exploser
MIKE :
—El ? demanda Mike précipitamment.
Une petite silhouette à l'intérieur de la cellule se leva doucement, et une tête apparu à travers la vitre. Les yeux de Mike se remplirent de larmes. En la voyant, il ne savait même pas si c'était des larmes de joies ou de tristesse. Peut-être était-ce des deux. Joie, car il pouvait enfin la revoir, mais tristesse, car il ne pouvait même pas la toucher, qu'elle était enfermé dans une cellule, et pire encore, elle avait une mine sobre et découragée. Ses cheveux étaient décoiffés, ses yeux brillaient, signifiant qu'elle avait versé un flot de larmes un peu plus tôt, et Mike pouvait apercevoir un peu de sang sur son haut.
—Mike, c'est toi, murmura-t-elle d'une petite voix.
—Est-ce que ça va ? demanda-t-il.
El baissa la tête et soupira.
—Ma jambe me fait toujours autant mal, soupira-t-elle.
—Je sais, je vais trouver un moyen de te guérir, ne t'en fais pas.
—Tu sais ce qui m'arrive ?
—Pas vraiment. Mais Brenner a dit que c'était sa toute nouvelle expérience, et que Twelve aussi était concernée.
—Je m'en doutais...
—Pourquoi ? demanda Mike en haussant un sourcil.
—Il veut que j'utilise mes pouvoirs pour la trouver. Mais à cause de ce qui s'est passé la dernière fois que je l'ai cherché, j'ai peur. C'est pour ça que j'ai demandé à te voir. Ça m'aide.
—El, tu n'es pas obligée de lui obéïr...
—Si, je dois le faire, Mike.
—Non, ce sont tes pouvoirs. C'est toi qui les utilisent si tu en as envie. Il ne peut pas te forcer à le faire.
—Mike, tu ne comprends pas... Si je ne le fais pas, il a menacé de te tuer. De tous vous tuez, lâcha El.
Mike se figea et afficha un air grave. Il baissa la tête, ne sachant pas quoi répondre. Si ça n'était que sa vie à lui, il aurait déjà convaincu El de ne pas le faire. Mais là, c'était également de la vie de ses amis dont il s'agissait, et il ne pouvait pas les mettre en danger. Il resta silencieux quelques secondes en fixant le sol, puis releva enfin la tête, croisant le regard de sa petite amie qui le fixait depuis le début.
—Et, mise à part ta jambe, est-ce que toi ça va ? osa-t-il demander.
—Tu me manques. J'ai peur, Mike, murmura El d'une voix faible.
Elle se mit ensuite à sangloter faiblement en baissant la tête.
—Regarde-moi, El, ordonna Mike gentiment d'une voix rassurante.
El releva lentement la tête et essuya quelques larmes qui avaient coulées de ses yeux.
—Je vais te sortir d'ici. Tiens bon. Je ne te laisserais pas une minute de plus avec ce monstre, je vais te sortir de là, avoua Mike, déterminé.
—Promis ? demanda El en posant doucement sa main droite sur la vitre.
—Promis, répondit Mike en posant sa main sur la vitre, au même endroit que celle de la fille qu'il aimait.
Même s'il ne pouvait pas la toucher, El sentit toute la tendresse du monde à travers la vitre qui séparait leur main, posées au même endroit. Ils se regardèrent d'un regard plein d'amour quelques secondes en souriant, jusqu'à ce que le garde rompe le silence :
—C'est terminé, je dois te ramener, ordonna-t-il sans pour autant bouger de sa place.
Le regard de Mike se tourna vers le garde, puis il se reconcentra vite sur El.
—Il faut que je m'en aille, soupira-t-il.
—Oh... répondit El en hochant la tête.
—Je t'aime El, déclara-t-il en souriant.
—Je t'aime Mike, répondit-elle en souriant à son tour.
Mike soupira et retira sa main de la vitre, laissant El seule, enfermée. Dès qu'il fut partit, elle s'effondra au sol et se mit à sangloter. Elle n'en pouvait plus. Elle n'arrivait plus à supporter toute cette souffrance qu'ils avaient tous endurés jusque là.
MAX :
—Lucas, tu comptes m'éviter pendant combien de temps ? demanda Max.
—C'est pas le moment Max, répondit simplement Lucas en soupirant.
Max leva les yeux au ciel et croisa ses bras contre sa poitrine.
—Si, c'est le moment. Faut qu'on parle, insista Max.
Lucas soupira et se tourna vers Max.
—Vas-y, dépéche-toi, cingla-t-il.
—Je voulais juste te dire la vérité. J'ai seulement dit qu'en ce moment c'était comme si... comme si tu ne faisais plus attention à moi. Et j'avoue que ça me manque nos petites chamailleries, avoua Max en détournant le regard.
—Si ce que tu me demandes c'est d'être le petit copain parfait, tu te trompes de personne.
—Non, c'est pas du tout ça, Lucas.
—Alors quoi ? Qu'est-ce que tu me veux à la fin ? demanda-t-il méchamment.
—Je veux juste que tu arrêtes de m'en vouloir pour rien !
—Tu sais quoi, je suis prêt à t'écouter. Mais pas maintenant. C'est ni le lieu, ni l'endroit, tu m'as compris ? insista Lucas.
—Je veux juste savoir une seule chose, Lucas.
—Très bien, mais dépêche toi, aquiesça Lucas.
—Tu m'en veux ?
Lucas soupira et baissa la tête.
—Max...
—Allez, dis le, tu m'en veux ? répéta Max, d'une voix insistante.
Lucas releva la tête et affronta le regard de Max.
—Non, je ne t'en veux pas, je ne peux pas t'en vouloir. Mais c'est pas le moment d'en parler, alors laisse moi tranquille, répondit Lucas.
Max soupira et rejoignit Nancy, Jonathan et Will à l'autre bout de la pièce. Au même moment, la porte s'ouvrit, et Mike entra dans la cellule.
Les yeux de Max firent allé retour vers Nancy. Nancy lui répondit d'un léger hochement de tête. C'était le moment. C'était l'occasion ou jamais qu'ils sortent d'ici. Max regarda alors Lucas, Dustin et Erica pour leur envoyer le signal. Lucas comprit le premier et se leva. Erica et Dustin firent de même.
Le garde allait refermé la porte, quand Jonathan fonça vers lui. Il lui enfila plusieurs coups de poings pour le mettre k.o. Jonathan n'eut pas grand chose à faire puisque le garde perdit connaissance au bout du quatrième violent coup de poing.
Jonathan secoua son poing et tourna la tête vers ses amis.
—On se tire, ordonna-t-il.
Il laissa passer tous le monde devant lui, et une fois tous le monde sortit, il referma la porte derrière eux. Ils arpentèrent le couloir pour l'instant désert. Mais ça n'allait pas durer.
—Mike, tu sais toujours où est El ? demanda Nancy.
—Elle est au bout du couloir, dans une cellule isolée, répondit son petit frère.
—Restez ici. Mike, on va la chercher, ordonna Nancy en commençant à courir en direction de la cellule de El.
Mike ne perdit pas une seconde et commença à courir lui aussi.
—Une petite minute, j'aimerais savoir. Steve et Robin, ils nous attendent dehors, ou... commença Erica.
—Merde, on les a oubliés, injura Lucas.
—Ils sont où ? demanda Dustin.
—Ils étaient censés nous attendre devant la porte de la salle principale, mais je doute qu'ils y soient encore, remarqua Jonathan.
—Alors on fait quoi ? On va pas partir sans eux quand même ? demanda Will.
—Non. Je vais aller les chercher, vous, vous ne bougez pas d'ici, ordonna Jonathan.
—Je viens avec toi, répondit Dustin.
—Pardon ? reprit Jonathan.
—Steve est mon ami. Je veux t'aider à le retrouver, rétorqua Dustin.
—Hors de questions. J'y vais seul.
—À deux on est plus forts, remarqua Dustin.
Jonathan soupira, et Dustin lui fit un léger clin d'œil. Il hésita un instant, mais il finit par aquiesçer.
Jonathan partit en direction d'un couloir inconnu, suivit de Dustin. Ce dernier le suivait avec difficulté, car il fallait l'avouer, Jonathan était un très bon coureur. Mais Dustin s'accrocha malgré son niveau médiocre en endurance qu'il avait toujours eu. Il s'accrocha pour retrouver Steve et Robin.
Ici, il ne resta plus que Max, Lucas, Will et Erica.
—Les gardes ne vont sûrement pas tardé, remarqua Will.
—Ils risquent de se faire prendre, reprit Max.
—C'est sûr... soupira Erica.
—Il faut qu'on les aides, conclut Lucas.
—Tu as une idée ? demanda Will.
—On pourrait retardé les gardes... Je sais pas moi...
—On pourrait demandé à celle qui possède des pouvoirs psychiques de nous aider, proposa Erica.
—El est enfermée ! rappela Max.
—Pas El, l'autre, Twelve, reprit Erica.
—Twelve n'a plus ses pouvoirs, je te rappelle. En plus de ça, elle est dans l'Upside Down. Alors on ne peut pas compter sur elle. Il va falloir qu'on se débrouille seuls, dit Lucas.
—Alors on fait quoi ? demanda Will.
Le regard de Lucas se tourna vers un petit boîtier collé au mur. Le boîtier électrique. Lucas pensa à ce qu'il se passerait s'il arrachait les fils, et il sourit.
—On va arracher les fils électriques, répondit Lucas.
Erica, Will et Max se tournèrent vers le boîtier électrique.
—On va pas touché ça quand même ? demanda Will en ravalant sa salive.
—Oh si... souria Lucas.
—Non, c'est dangereux, conclut Max.
—Max, on est dans un laboratoire avec des scientifiques professionnels qui travaillent sur un autre monde similaire au notre, avec les gardes les mieux entraînés de la ville et avec les meilleures armes qu'ils puissent trouvés. À ton avis, c'est quoi le plus dangereux ? demanda Lucas.
Max soupira puis hocha la tête.
—Bon, très bien, on va le faire, aquiesça Max.
—Attendez une seconde, vous voulez dire qu'on va tous faire exploser ? Alors là, je suis mille fois d'accord avec vous ! conclut Erica, plus motivée que jamais.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top