10. Les Cyclopes

JOYCE :

Cela faisait plus d'une demi-heure que Joyce marchait. Elle avait des crampes aux pieds, et souhaitait à tout prix s'arrêter. Ils marchaient, Jonathan en tête, dans le labo Russe.

-On ne peut pas faire une pause ? demanda encore une fois Joyce, épuisée.

-Non, on continue, on risque de se faire prendre ici, répond durement Jonathan.

Joyce soupira mais continua de marcher malgré ses pauvres jambes. Nancy se contentait de suivre Jonathan, sans rien dire. Quand à Murray, il marchait derrière, sans pour autant se plaindre de son sort.

Joyce avait chaud dans ce déguisement de Russe, qu'ils avaient dû enfilé une demie heure plus tôt. Elle ne souhaitait qu'une chose, c'était rentré chez elle, s'assoir son canapé et oublié toute cette histoire. Mais elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas.

Elle voulait aller au bout, pour Hopper. Elle voulait, pour une fois dans sa vie, s'accrocher à l'espoir. Elle voulait à tout prix savoir si Murray avait raison, car elle savait que si elle ne tentait pas de sauver Hopper, elle le regretterait pour le restant de sa vie. Même si elle savait que si elle découvrait qu'Hopper était bel et bien mort, la chute n'en serait que plus rude.

-Où est-ce qu'on va au juste ? demanda Nancy.

-On cherche Dustin, rappela Jonathan.

-Jonathan, nous sommes dans un laboratoire qui fait 1000 fois la taille de ta maison ! On ne va pas marcher pendant des jours pour trouver Dustin ! s'énerva sa petite amie.

-Et qu'est-ce que tu propose, alors ? demanda Jonathan, déçu que personne ne lui obéisse.

-On attends Mike et les autres, fit-elle.

-Non, non et non. Qui a dit qu'ils avaient trouvé la personne qui avait les pouvoirs d'El ? Qui a dit qu'ils allaient nous rejoindre ? Et comme tu l'as dis, comment veux-tu qu'on les trouves dans un laboratoire qui fait 1000 fois la tailles de ma maison ? s'énerva Jonathan.

-Je suis sûr qu'ils l'ont trouvés, et qu'avec ses pouvoirs, ils nous ont localisés, nous et Dustin, insista Nancy.

-Jonathan, elle a raison. Je propose qu'on fasse une pause, et qu'ensuite, on trouve un plan. Mais personne n'arrivera à rien si on continue de marcher avec de la fatigue, fit Joyce, qui réussi à calmer Jonathan.

Jonathan soupira puis s'assit par terre, pour dire qu'ils pouvaient faire une pause. Joyce souffla et elle tomba lentement au sol, contente d'enfin pouvoir prendre sa pause qu'elle avait bien méritée.

-Comment est-ce qu'on va faire pour arrêter les russes ? demanda Nancy.

-On pourrait utilisé nos flingues, par exemple, cingla Murray.

-Eux aussi, ils ont des flingues, et plus que nous, rappela Joyce.

Murray lui fit la grimace.

-Je pense que c'est Brenner qui dirige les opérations, pensa Joyce.

-Brenner ? L'homme que l'on a vu hier ? demanda Jonathan.

-Oui. Peut-être que Brenner à demandé aux russes de l'aider à retrouver El, dit Joyce.

-Ça m'étonnerai. Connaissant les russes, ils ne feraient jamais une chose pareille sans rien en échange, remarqua Murray.

-Vous avez raison. Mais qu'est-ce que Brenner pourrait faire pour les russes ? Leur donner de l'argent ? supposa Nancy.

-Je pense surtout que Brenner et la découverte du portail par les russes n'est pas une coïncidence. Mais bien-sûr, ce n'est qu'une supposition. Si seulement j'avais ma vodka... souffla Murray.

-Vous pouvez arrêtez de vous plaindre, une minute ? soupira Joyce.

Murray fit un sourire hypocrite à Joyce.

-On devrait se remettre en route, dit Jonathan.

-Tu as raison, approuva Nancy.

Ils se levèrent et se remirent en route.

-Au moins, on sait où on va cette fois, fit Murray.

-Ah oui ? demanda Joyce.

-Tous droit dans la gueule du loup !

-Fermez-là, je contrôle totalement la situation. C'est évident qu'au bout du couloir, il y a quelque chose, assura Jonathan, marchant en éclaireur.

-Notemment des gardes Russes, remarqua Murray.

Jonathan ne répondit pas. Tous le monde en avait assez des réflexions de Murray.

MIKE :

-Vous êtes en place ? demanda Mike avec son talkie-walkie.

-Les Cyclopes sont en place, je répète, les Cyclopes sont en place, dit Lucas à l'autre bout du talkie walkie.

-Entendu, silence radio jusqu'à ce que je rappelle, répond Mike.

Mike éteint le talkie walkie.

-Ok, les Cyclopes sont en place, c'est à nous de jouer, expliqua Mike.

Twelve entra dans l'avion la première, suivit d'El, Mike et Max.

-Bonjour, qu'est-ce que vous faites ici ? demanda le pilote.

Mais il n'obtenu aucune réponse. Le co-pilote arriva, et visiblement, c'était les deux seuls à être dans l'avion. Coup de chance.

Twelve ferma les yeux, et une petite goutte de sang coula de son nez quand elle souleva le co-pilote dans les airs. Ce dernier hurla, ainsi que le pilote, n'en croyant pas ses yeux.

-Maintenant ! ordonna Mike à travers le talkie-walkie.

Lucas, Erica, Robin et Steve entrèrent en trombe dans l'avion, et Twelve transporta le co-pilote dans les airs, le laissant tomber d'un coup dès qu'il était dehors. Lucas et Max fermèrent la porte d'avion.

-On avait dit que tu le posait en douceur, grogna Will pour rire.

-Une petite chute ça ne fait pas de mal, répondit Twelve en hochant la tête.

Will sourit. Le pilote était assis par terre, recroquevillé sur lui-même, appeuré. Lucas l'observa un instant.

-C'est lui le pilote qui est censé nous conduire en Russie ? demanda Erica, déçu.

-J'en ai bien peur, soupira Twelve.

Mike s'approcha du pilote et lui tendit la main pour se relever. Ce dernier hésita un instant, de peur de subir le même sort que son ami, puis la saisit. Mike l'aide à se relever.

-On est là en paix. On a besoin de vous, pour nous conduire en Russie. C'est une question de vie ou de mort, et sans vous, on ne pourra pas y arriver, le rassure Mike.

Le pilote glousse. Il avait visiblement repris confiance en voyant qu'ils n'étaient pas dangereux, enfin, pas tous...

-Vous croyez que des gamins vont décidé de ce que je dois faire ? J'appelle tous de suite la police !

-Non, vous ne ferez rien, insiste Twelve.

-Et qu'est-ce que vous allez me faire ? Me donner une fessée ?

Twelve sourit, d'un sourire mauvais.

-En quelques sortes, dit-elle en penchant la tête sur le côté. À son geste, le pilote se met à cogné violemment le mur de l'avion.

-Twelve ! Arrête ! lui ordonne Mike.

Mais Twelve ne fit rien, et cogna le pilote de plus en plus fort.

-Très bien, c'est bon, je ferais ce que vous voulez, mais arrêtez ! pleurnicha le pilote.

Twelve, satisfaite, arrêta de cogner le pilote et le lâcha.

Tous le monde resta bouche-bée et observa Twelve.

-Bah quoi ? demanda-t-elle en essuyant son nez.

-Je l'aime bien, elle, déclara Erica.

Le pilote s'installa donc, et fit décoller l'avion. Lucas était à côté, en tant que co-pilote. Tous le monde était assis derrière, sauf Twelve, qui était partis au toilette, depuis une demi-heure déjà.

-Qu'est-ce qu'elle fiche encore dans les toilettes ? demanda Mike.

-Elle a appelé son meilleur copain et ils font un dîner aux chandelles ! Non mais vous croyez qu'elle fiche quoi, dans les toilettes, bande de gros nazes ?

-La grosse commission ? dit Max.

-Les filles adorent passé du temps devant un miroir, déclara Will.

-Je ne sais pas ce qu'elle fait, mais je ne la sens pas du tout, avoua Mike.

-Pourquoi ? Moi je la trouve Cool, dit El.

-Non, non elle est pas cool ! Elle est louche. Elle est trop... sûre d'elle. Et elle veut trop faire ses propres règles, mais elle est dangereuse. Vous avez vu ce qu'elle a fait au pilote ?

-Ouais, mais en attendant, c'est grâce à elle qu'il nous emmène en Russie. Qui d'entre vous s'est bouger les fesses pour le convaincre ? Réponse : personne. Sans elle, vous êtes des bons à rien, s'exclame Erica.

-Non mais je rêve, fit Steve.

-Quelqu'un peut faire taire cette gamine ? enchaîna Robin.

-J'énnonce juste les faits, répond Erica, fière d'elle.

-D'ailleurs, Will, il se passe quoi entre toi et Twelve ? demanda Max, tout sourire.

Will rougit un peu.

-Et... Rien... Pourquoi ? balbuta-t-il.

-Ne fait pas l'innocent ! On t'a vu l'embrasser, El en est même témoin... Hein El ?

-Oui.

-Non? T'es sérieux là ? Tu l'as embrassé ? s'énerva Mike.

-Beurk ! dit simplement Erica.

-Oui, je l'ai embrassé. Et alors ? Je fais ce que je veux, Mike !

-Non! Cette fille est tout sauf une fille bien ! Elle va te manipuler !

-Et comment tu peux en être si sûr ? Tu ne la connais pas !

-Ça se voit, c'est tout ! Quand elle nous regarde, son regard en dit long. Comme si rien qu'en nous regardant, elle nous détester déjà.

-Tu sais ce que je pense moi ? Je pense que tu refuse de me voir heureux, pour une raison que j'ignore. Mais sache bien une chose, c'est que moi aussi je n'aimais pas te voir avec El, parce que tu passais tous ton temps avec elle. Alors maintenant, tu as choisis ton camps, alors laisse moi vivre ma vie, et va te faire foutre ! s'enerva Will.

Mike resta bouche-bée, ne sachant plus quoi dire. Will voyait bien qu'il venait de faire du mal à son meilleur ami. Il le regrettait déjà.

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