Story of somebody

C'était dans les années 80, plus précisément en 1988, que la vie d'une jeune personne bascula du mauvais côté de la balance. 

-Ne te méprends pas Mila' si tu retrouves des similarités entre cette personne et toi.

Personne ne saurait dire si c'était une femme ou un homme. L'histoire ne le stipule pas. Elle habitait, malheureusement pour elle, dans les mauvais quartiers, ceux où naquit Jack l'éventreur. Il ou elle avait un quotidien bien remplis que chaque jour cette personne s'efforça de respecter. C'était une chose inconcevable que de devoir divaguer ne serait-ce qu'une centième de seconde. On sait, ni si elle avait de la famille, ni où elle habitait exactement. Les seules traces qu'on avait était un vendeur dans une petite ruelle sombre. Il la voyait passer chaque jour à 18h00, pas une seconde de retard. Son quotidien l'ennuyait de plus en plus mais c'était la seule chose qu'il aurait dit, avoir.

Mais un soir, la raison fut, que son heure de passage devant ce vendeur était révolue. Il ou elle ne pouvait plus passer par ce chemin. Ses habitudes devaient changer. Il passa donc par plusieurs chemins sombres, mélangeant agonie et prostituées dans chaque recoin. Voir de nouveaux horizons le dégouttait, après tout, ce n'était pas dans ses habitudes. Les gouttelettes d'eau tombaient sur la flaque, les chats miaulaient entre eux des idioties et la noirceur du ciel enveloppait peu à peu la ville. Bientôt, l'heure du dîner fut passée, puis l'heure du couché. Mais que faisait-il ou elle durant ce temps ?

Il guettait, les murmures résonnaient dans son crâne, son rythme cardiaque devint étrangement rapide à cette réalité. Le bruit d'un larme tranchante déchira tous les chuchotis puis transperça, ce qui lui semblait, de la chair. Puis, plus rien, pas un cri, plus un chuchotements, tout était vide.

Le lendemain, le même drame fut venu,pour la même raison, dans le même décors mais plus dans la même ruelle. La seconde différence s'afficha au mur, il vit le reflet de la lame transpercer, ce qu'il jugea, le corps d'une femme. Les bruits cessèrent encore après le scénario. Mais la scène se répéta encore et encore.

-Sais-tu pourquoi la même scène se déroulait encore et encore ?

-C'était cette personne Jack l'éventreur ?

-Beaucoup ont pensé ça toute leur vie sans prendre la peine d'écouter la fin, souris-je

Plus les jours passaient, plus il se rapprochait du lieu du meurtre. Il ne suivait plus son quotidien, le jetant petit à petit au oubliette. Son travail n'existait plus, seul la résolution de son énigme lui importait. Il s'engouffra, sans son rendre compte dans une nouvelle routine, beaucoup plus lugubre. Jusqu'au jour où il put enfin voir le lieu du meurtre.

Le sang avait jais sur les murs, le cadavre fraîchement tranché dégoulinait encore du sang. Certains boyaux était visible depuis le massacre. Tout ce spectacle fit vomir toutes ses tripes à cette personne. Il hurla ensuite son nom dans un crie effroyable et déchirant. Mais personne n'entendit. Elle était seule et ce malgré ses diverses occupations qu'on menait à l'époque. Tout n'était que tromperie, une vulgaire illusion. Fou de rage et de chagrin, il se mit à questionner son entourage à propos de ces mystérieux meurtre. Très vite le surnom propre de Jack l'éventreur apparut dans tous les journaux de l'Angleterre. 

Jack, ce nom lui titillait l'oreille. Pourquoi ce nom ? L'éventreur aurait largement suffit à décrire cet être abominable. Même aujourd'hui ce prénom reste populaire et suscite quelques interrogations. Quand on y pense beaucoup de personnages fictif portent ce nom : Jack Sparrow, Jack Ryder, Jack Frost et même plus subtilement, Jack Napier. Le point commun à part le prénom ? A toi de le découvrir ma chère.

Les faits sont là. Aucune trace du meurtrier, plus aucune habitude, plus d'occupations, tout mène à croire qu'il n'a plus de raison de rester là où il habite. Cependant, quelque chose changea chez lui, il ne voyait plus le monde comme il le voyait. Bien sûr, ce changement, il se rendait compte mais pas au point que ça le consumerait.

-Qu'est-ce qu'il a fait ?, demande Camila.

-Personne le sait.

-Quoi mais ton histoire n'a ni queue ni tête.

-Très bien, je vais modeler un peu.

Quelque temps plus tard, il se mit à sombrer dans sa folie maladive du contrôle, ce en quoi il n'a fait que jurer toute sa vie. Ce changement était nécessaire selon lui, mais les psychiatre qu'il suivait n'étaient pas du même avis. Il ou elle finit par tuer l'un d'entre eux. Sans scrupule, ni remord, juste comme ça, comme occupation.

Elle se rendit à l'évidence, son cas était irrécupérable. Pour une simple broutille, sa vie se vit bouleversée à jamais. Baignée par les moments de folie, de contrôle et d'injures envers dieu. Personne ne prit son cas au sérieux. On ne faisait même pas attention à son dossier, un cas parmi tant d'autre. Sans doute vrai, mais ce cas reflétait une bien plus sombre vérité que n'importe quel psychopathe ou sociopathe complètement tordu répondaient présent. 

Ce dont tout le monde fuit dans l'espoir de ne jamais affichait cette étiquette sur leur dossier, un dossier vide à priori. Cet état d'esprit dont une infime partie est propre à chaque individu. Des individus tel que toi et moi Mila'. Une seule petite erreur, une seule mauvaise journée et nous basculons dans le côté sombre de l'humanité. Se donner bonne conscience peut, éventuellement, marcher, mais pour notre cas, cela n'a pas vraiment marché.

Les années passaient, il ou elle pourrissait dans les cellules de détention faîte exprès pour des individus dit douteux. Plusieurs opérations, maintenant illégal, ont été proposées telle que la trépanation. Elles n'ont jamais eu lieu. 

Cette personne n'était pas dangereuse, on lui a simplement bouleversé l'existence. Une simple mauvaise journée, ça arrive à tout le monde pourtant. Il a suffit d'une seule petite erreur pour que les conséquences s'enchaînent. Il ou elle a finit par devenir ce qu'il fuyait le plus.

-En quoi ça a avoir avec moi, se méfie Camila.

-Cette petite erreur, ne la vois-tu pas quelque part ?

Je vois ses prunelles s'assombrir et son nez de retrousser. Elle a compris. Elle se tourne vers moi et son regard devient aussi noir que les ténèbres. Jamais auparavant, elle aurait pensé avoir des ténèbres plein le cœur, jusqu'à se refléter dans les fenêtres de l'âme. Je la vois bouillonner de l'intérieur, de rage. Cette rage qu'elle a tant nié depuis trop longtemps.
Sa mâchoire se serre, ses mains se crispent, ses veines ressortent de sa jolie peau blanchâtre.

-Tu étais l'élément à éviter, crache t-elle.

J'agite le doigt en l'air de droite à gauche, comme un hypnotiseur avec son pendule. Ses pupilles se dilatent et suivent inlassablement la trajectoire de mon doigt.

-Et selon toi, qu'es-tu en train de devenir ? Celle pour qui tu fuyais corps et âme ?

-Comment toi, avoue t-elle les yeux remplis d'amertume, de tristesse et de dégout.

Je m'arrête près du station service et coupe le contact. Je sens sa respiration s, elle est en train de perdre le contrôle. Je ne peux m'empêcher de dissimuler un sourire narquois, ou plutôt je n'ai pas tenté.

-Tu attends quoi pour faire le plein ?

-J'ai oublié ma carte bleu, simule-je.

-Tu veux dire celle que tu as volé. Je n'ai pas non plus la mienne.

-Je crois que je vais tuer et voler la prochaine venue alors, m'enthousiasme-je.

-C'est quoi ton problème avec moi ?!

Ah, je crois que je vais avoir droit à la noirceur de son cœur. Dommage que ce soit dissimuler sous un sujet aussi médiocre que l'amour.

-Depuis que tu m'as récupérée devant mon collègue mort par ta faute, tu cherche quoi ?! J'ai fait tout ce que tu voulais et je me répète en te demandant sans cesse pourquoi ! Tu revendiques quoi avec moi, hein ?!

-Moi revendiquer quelque chose, ricane-je. Ce n'est pas moi qui me bassine d'illusions d'un soit disant amour entre le médecin et son patient. Je t'ai recueilli certes mais tu avais toujours le choix de partir...

-Tu m tuer sur le champ.

-L'as-tu testé pour l'affirmer ?

Elle se tait immédiatement, réfléchissant à la meilleure défense sur mon attaque. Mais je ne suis plus qu'à un coup de l'avoir échec et mat.
Au, loin un vieux riche bouseux débarque dans sa misérable Ferrari d'occasion.

-Tu es sûre de ne rien avoir sur toi ? Il est juste à quelques mètres.

Elle ne répond pas, partagée entre sa colère et sa raison, le blanc et le noir, sa bonté et son sadisme.

-Tu sais ce qui nous différencie ?, demande-t-elle soudainement.

-Je t'écoute.

-Tu sais je pense qu'au fond tout le monde serai tenter d'assouvir ses plus grandes pars d'obscurité mais ce qui différencie l'homme d'un psychopathe c'est justement l'acte.

-Donc si on part du principe, tu en es une.

-Quoi ?! Mais non !

-Ah donc tuer n'es pas l'acte dont tu parles ?

-Je n'avais pas le choix !

-Cette que tu dis. Suivons ta pensée philosophique : l'Homme a crée l'amour pour le laisser grandir jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge de se reproduire, triste n'est-ce pas ? De savoir que tes parents ne se sont jamais aimés et que tu n'es pas le fruit de leur amour.

Les crissements des roues de la Ferrari rententient à travers les vitres. Je sors mon révolver et tire à travers le verre qui se brise en mille morceaux. Camila sursaute et hurle pourquoi j'ai fait ça.

-Ca c'est la psychopathe assumée, ça, dis-je en la montrant du pistolet, c'est la psychopathe refoulée.

Des larmes coulent de ses yeux bueux, elle ouvre la portière et claque la porte. Je l'entends hurler de toute sa puissance ces derniers mots :

-Crève en enfer !

-Avec plaisir, j'ai déjà réservé nos places chéris, retorque-je de mon plus beau sourire.

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