Revelations
Tout ce en quoi je croyais vient de s'effondrer. Je pensais être assez forte pour tenir tête, mais je me retrouve à pleurer mon défunt ami.
Rien n'a réellement bouger depuis son départ, pas même une voiture. Ma joue me fait encore mal mais elle est minime par rapport à mes émotions. Je ne sais pas ce que je ressens. Le bruit d'un moteur m'explose les tympans. La voiture manoeuvre, s'arrête devant moi et le conducteur baisse la vitre.
-Allé, monte.
Lauren. Je ne pensais pas qu'elle disait vrai lorsqu'elle ma dit qu'elle reviendrai. Je ne bouge pas d'un poil. La portière claque et ses talons résonnent. Elle jète un bref regard au cadavre de Shawn avant de se planter devant moi.
-Tu ne comptes pas venir ?
-Tu as tué mon ami, dis-je froidement.
Elle souffle d'exaspération et me tire par le bras. Dis donc, elle cache bien sa force. Elle me lance dans le fourgon et jette une allumette sur Shawn. J'aurais préféré qu'il est un enterrement plutôt qu'être incinéré sur une route abandonné.
-Il fait parti de ton passé Mila', tu dois l'oublier.
-Ni pense même pas. Et si tu touches à un cheveux de Dinah, Normani ou Ally, je t'égorge moi-même.
-Qui sont-elles ?, me nargue-t-elle avec son sourire mesquin.
-Tu les connais j'en suis sûre, reponds-je.
-Peu importe. Nous sommes arrivées. Monte au dernier étage, avant dernière porte à gauche.
J'hoche la tête et suis ses indications. C'est le seul appartement de l'étage. Je l'ouvre et découvre un magnifique appartement moderne. Pendant une seconde, je nous ai vu Lauren et moi, accueillir mes amis pour l'apéro. Je me sors vite cette idée de la tête et avance prudemment vers la pièce qu'elle m'a indiqué. Après tout, elle m'a causé du tord ! Je suis littéralement tiraillé entre ses deux sentiments, entre la raison et le fantasme... Avant, je savais comment m'en tirer en mélangeant les deux. Aujourd'hui, de la nouveauté s'impose.
-Woaw, m'exclame-je.
Rouge et blanc, un miroir en guise de porte d'armoire coulissante. Un grand lit blanc en velours, selon moi, s'impose dans la chambre. La décoration reste simple mais très charmante. Je n'ai pas les mots. Je m'avance vers une valise qui me dis énormément quelque chose. Mais c'est ma valise ! Je l'ouvre et y découvre mes affaires parfaitement pliés et rangés. Je fouille un peu plus et vois mon carnet.
-Je pensais lavoir perdu, murmure-je.
-Pourtant je l'ai trouvé. Et je ne suis pas allée chercher bien loin.
Je devais probablement l'ignorer inconsciemment. Peu importe, je prends le carnet et le balance dans la poubelle la plus proche. Lauren se penche et le récupère. Mon regard croise le sien plein de malice. Elle pose le carnet sur la table et s'avance doucement vers moi, pourtant j'ai l'impression que plus elle avance, plus elle est sensuelle. Nos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres. Un poison interdit, voilà ce qu'elle est ! Et elle s'amuse à me torturer l'esprit avec ça.
-J'aime beaucoup la chanson sur le monstre, souris-t-elle.
Un carnet de chansons, voilà ce que je fais durant mon temps perdu. Lorsqu'on y réfléchit, ce n'est pas si loin de la psychologie. Lauren agite ses doigts devant moi. Une petite gêne s'installe, pour ma part.
-Toujours fâchée ?, tente-t-elle.
-Toujours. Ne t'attends pas à ce que je sois clémente avec toi.
-Très bien. Alors sois-le le temps d'une courte mâtiné.
Je savais où elle voulait en venir. Elle se dévêtit tout doucement. Les vêtements glissent sous sa peau. Je suis indécise, devrais-je céder ?
Elle détache désormais ses cheveux qui tombent sur sa poitrine seulement vêtue de son sous-vêtements. Sa main atterri sur mon coup et m'attire vers elle. Je ne la repousse pas et nos lèvres s'entrechoquent. Le baiser tourne à la chauvagerie. D'un geste brusque, elle déchire ma chemise. Je la fixe et m'empare de ses lèvres. Nous basculons dans le lit tout en récupérant notre souffle. Je me débarrasse de mes dernières affaires avant d'admirer le corps qu'elle m'offre. Nos doigts parcours le corps de l'autre. Ses lèvres rencontrent la peau de mon cou. Ses suçotement m'extirpe un petit soupire de plaisir. Elle descend jusqu'à mon sein. Ce plaisir magique me fait presque oublié qui elle est. Très vite, elle s'aventure vers mon intimité. Elle prend un malin plaisir à me laisser dans mon envie intense. Quand ses doigts rencontrent la chaleur de mon corps, une bouffé de chaleur immense me submerge. Sa tête remonte jusqu'à mon ventre pendant que ses vas et viens me torturent. Je me mord la lèvres. Jamais je n'avais atteint ce désir intense en si de temps.
Dans le fil de l'action, elle me chevauche. Ses mains sont maintenant sur ses cheveux qu'elle attaché à nouveau. Je m'approche d'elle et lui fait comprendre que je la préfère sans. Un petit rictus se forme sur ses lèvres. Nous continuons à nous faire plaisir l'une l'autre avec la seule gestuelle de nos corps.
-Tu vas devoir te contenter de ça Mila'. Je n'ai pas tout mon matériel.
-Ton matériel ?, demande -Je confuse.
Elle ne me répond pas puis se lève, se r'habille et sort de la chambre. Je viens réellement de me faire berner comme une petite de première ? La nuit à été forte en émotions. Je n'ai même plus la force de réfléchir à mes actes. Je finis par m'endormir avec comme image, le corps de Lauren qu'elle vient de me livrer.
Du bruit me réveille en sursaut. Je saute du lit et m'habille au plus vite. Je cherche dans ma valise des chaussettes. Mon regard divague au reste de la pièce. Un sac m'intrigue. On m'a toujours dit de ne pas fouiller mais dans mon cas je pense qu'on peut faire une exeption. Je l'ouvre et retire tout à l'intérieur. Je tombe sur un dossier. Il porte le même nom que celui de l'hôpital. Le dossier qu'elle a laissé volontairement à Shawn et moi. Je le parcours vite fait. Ma mâchoire manque de se décrocher.
-Dites-moi que c'est une blague ?!, m'écris-je à qui veut bien l'entendre.
Je ne perds pas un moment et sors de la chambre à la recherche d'un chargeur. Très vite, j'en trouve un dans le salon. Je branche mon téléphone et attends nerveusement qu'il se charge un peu.
En attendant, je décide de visiter un peu mieux les lieux. Des pancakes sont posés sur une assiette avec plein de nutella. Comment sait-elle mon parfum préféré ? J'avais oublié qu'elle était très observatrice. J'engloutis mon petit déjeuner d'un coup et décide de reprendre mon téléphone. J'appelle la personne concernée, au passage je constate que je n'ai dormi que quatre heure. Jamais le bip du téléphone ne m'a semblé aussi long.
-Allô ?
-C'est moi. J'ai une question à te poser mais tu dois me promettre de répondre honnêtement.
-Bien sûr mais tu es sûre que tout vas bien... Tu me faire peur.
-C'est sérieux. Tu dois répondre honnêtement et maintenant. Je veux pas que tu te défiles.
-...
-Quel est ton vrai nom ?
-Quoi ? Mais tu le connais...
-J'ai dit pas de mensonge !, la coupe-je.
Je l'entends souffler à travers le combiné. Elle prends une grande respiration puis se lance.
-Je m'appelle Paola Martinez. Je... Qu'est ce que ça peut faire ?
-J'ai ton dossier. Je veux entendre ta version de l'histoire et pas être obligée de lire ce tissu de mensonges.
-Bien, capitule-t-elle. J'ai été internée à l'hôpital de Broadmoor sous le nom de Paola Martinez. J'avais des troubles de la personnalité aigu. Ce que je savais pas à l'époque... C'était que j'étais déjà enceinte de toi. Je t'épargne la partie violente de l'histoire mais je suis partie. Grâce à des connaissances de l'hôpital, je me suis procurée une nouvelle identité et je suis parti à Cuba. La suite tu l'as connais.
-Mais comment tu as pu guérir ? Et ce n'est pas une raison de partir même si t'étais enceinte ! Il aurait pu t'aider !
-Je n'ai jamais guéri... Et l'hôpital que tu connais n'est qu'une facette idéalisé...
-Merci de ta franchise maman. À peut-être dans deux semaines.
Je raccroche vite, ne lui laissant pas le temps de répliquer. Trop de révélation d'un coup. Je n'y ai vu que du feu depuis ma tendre enfance. Même avec mes études je n'ai rien vu. Je commence à croire que la raison de mon choix de stage ne soit bien plus obscure que ce que je pensais...
À nouveau des pas claquent sur le sol. J'entrevois Lauren accompagnée de plusieurs personnes, toutes plus apeurés les unes que les autres.
-Qui sont-ils ?, demande -Je.
-Oh, tu es réveillée ?
Ce ton. Un sourire malicieux se dessine sur ses lèvres, ses yeux se sont adoucis. Pourtant j'ai l'impression que je vais pas trop aimer ce qui va suivre.
-On t'as enseigné la théorie, j'ai vais t'apprendre la pratique.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top