Lucenzo
Le ronronnement de la voiture apaise les lamentations de mes victimes, techniquement futures. La peur reprend ses droits et libère une atmosphère assez terrifiante que seul peu de gens comprennent et l'apprécient. Je roule à une vitesse convenable, c'est à dire environ vingt km/h au dessus de la limite. Je laisse la voiture en plan et ouvre le coffre arrière de la voiture.
-Allé, on bouge ! J'ai pas toute la nuit.
Des reniflements viennent couper mes ordres. Je me faufile à travers les esclaves cagoulés et me pose devant la pleurnicharde. Je lui retire sa cagoule et croise les bras.
-Un problème peut-être ? Vous préférer retourner dans votre hôpital en tant que patient ou ça va aller ?
Elle bégaie quelques mots avant de secouer nerveusement la tête. Je fouille dans ma poche arrière de mon bas mais n'y trouve rien. J'avais oublié que j'avais laissé le couteau à Camila. Peut-être une erreur de ma part ou peut-être que non finalement.
-Quelqu'un aurait une ceinture sur lui ?, chantonne-je.
Une main timide se lève, je me dirige vers la personne et lui retire sa ceinture tout en le félicitant de son geste et qu'il serait même récompensé. Il murmure en me demandant si ce que je dis est vrai. Évidemment je le rassure. Lorsqu'on me rend un service je sais me tenir.
-Pitié, pleure la pleurnicharde.
-Ma patience à des limites les chutes du Niagara. Alors ne t'avises pas de franchir les limites.
Je la voie être encore plus nerveuse et faire chier encore plus. C'est le cas de le dire pour elle. Parfois je me demande où ces hôpitaux piochent leurs internes. Rien qu'en les regardant, on se rend compte qu'elles ne sont pas faites pour ce job. Personnellement, je n'ai même pas envie de les tuer. Elles ne m'intéressent pas, tant de niaiseries à voir leur visage apeuré devant une arme. Je pense qu'en attendant, je vais pimenter un peu le tout. J'emmène tout ce beau monde près de sièges que je dispose en cercle. Bien évidemment le fait que nous soyons en pleine rue rend l'expérience quelque peu inhabituelle. Une fois les avoir disposées stratégiquement, j'expose mon jeu.
-Bien, puisque vous ne le voyez sûrement pas et j'espère pour vous sinon dans peu de temps ce sera réellement le cas, menace-je avant de reprendre ma respiration. Bien j'ai une ceinture dans les mains et une cible à abattre qui n'a plus sa cagoule, à tour de rôle vous allez essayer de trouver cette personne et de l'achever. Trouvez la du premier coup et vous survivez, échouez et vous prenez le risque d'être tuer par inadvertance.
Tous tremblent de peur. Je me réjouis de ce désordre et de cette appréhension qui cogitent dans leur esprit. Je tourne autour d'eux. Visiblement aucun n'a l'air de vouloir commencer. Il va falloir que je le fasse toute seule comme d'habitude. Je donne la ceinture à la pleurnicharde. Comment vous décrire son regard lorsqu'elle m'a vue lui tendre l'objet.
-La première personne à la ceinture. À toi de faire ton choix.
J'épilogue le fait que la moitié sont morts. Le jeu s'est terminé avec un vieil homme qui étrangle de sang froid la pleurnicharde. Cependant ces mains me rappelle quelqu'un. Je m'approche et lui retire aussi sa cagoule.
-Oh Mr Sherman, que faîtes-vous là ?, nargue-je.
Il ne dédaigne pas me répondre. Je lui remet son bonnet et rapporte le reste dans un autre fourgon. Je n'hésite pas à taquiner mon ancien directeur de cellule. Je suis vite couper dans mon amusement quand Lucenzo débarque du toit.
-T'as fini de te prendre pour Batman ? Tu seras jamais aussi badass que lui.
-Les hispaniques ne sont plus ce qu'elles étaient, marmonne-t-il.
-Apparemment les accents cubains aussi, réplique-je.
Il fronce les sourcils, très lessivé de ce que je lui ai dis. Je déteste ces cubains machistes qui se croient supérieurs. Après tout, je ne perds pas grand chose, je gagné même. Puisqu'apparament les femmes sont inférieures et par conséquent, il serait plus facile pour nous éliminer. Qu'il me sous-estime, cela m'importe peu mais qu'ils ne viennent pas se plaindre que je leur aurais arraché les yeux après.
-Hey Lucenzo, interpelle-je. Rappelle-moi pourquoi tu n'en rôle pas de femme dans ton service ?
-Parce qu'elle ne savent rien faire à part la cuisine et le ménage.
Je m'attendais à cette réponse mais elle me déplaît toujours autant. Je désarme un de ses hommes et me place face à lui. Son regard ne faiblit pas, mais on ne peut pas dire qu'il fait toujours le fière non plus.
-Puisque nous sommes si forte au ménage, tu n'y verra aucun inconvénient à ce que je teste avec ton corps ensanglanté.
Il déglutit, finalement même le plus redouté n'est autre qu'un minable criminel. De nos jours, les vrais n'existent plus vraiment. Ils utilisent tous les armes et la dissuasion alors qu'à l'époque seul la manipulation était reine.
-De toute façon tu n'es qu'un de ces hommes stupides qui veulent avoir plein d'argent sans rien faire. Tu ne seras donc pas une grosse perte, conclus-je.
Je m'occupe de récupérer ce qui m'appartient et le tue avant de partir. Au passage je prends le fourgon avec mes potentiels futurs employés.
La soirée à vite passé et le petit matin vire agressivement la nuit. Sherman est le seul à ne pas gigoter, je pense que son expérience vient de lui servir. Mais quand il s'agit de moi, toute l'expérience du monde ne suffirait pas pour m'arrêter. Je le prends par le col et le sors du hangar. J'en profite pour observer les alentours avant d'entamer la conversation.
-Alors quel effet ça vous fait de voir que les rôles ce sont inversés ?, souris -Je sadiquement.
-À peu près le même effet que quand vous étiez sous mes verrous, répond-il sarcastiquement.
-Excellente réponse je dirais si j'avais ressenti ce sentiment. Passons les politesses, vous m'êtes un peu précieux encore.
Je lui expose son devoir envers moi avant de reprendre le fourgon et de partir récupérer Camila qui, je suppose, ne doit pas avoir bouger depuis que j'ai tué son ami. Sa mort n'était pas prévu mais à chaque imprévu, j'improvise et c'était mon improvisation. La prochaine fois, elle veillera à être seule.
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Juste une question après j'arrête avec les mots (j'espère..) La taille des chapitres est correct ? Environ 1000 mots ou plus serait mieux.
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