It was a joke

Mes balades diurnes n'ont aucun intérêt si personne ne se préoccupe de ma disposition. À la rigueur, seule Camila et l'autre vieux pourraient le remarquer. Je continue de marcher, cherchant une occupation intéressante.

Je tombe sur un homme en blouse blanche. Le moment est venu de faire un peu de folie. Je me rapproche de lui et lui bloqué le passage.

-Lauren.

-Shawn, dis-je sur le même ton.

-Tu fais quoi ici ?

-J'aime bien me balader mais je me sentais un peu seule. Je pensais que tu aimerais de la compagnie, souris-je.

Il se frotte la nuque et baisse la tête. Il vérifie ensuite derrière lui et aux alentours avant de reporter son attention vers moi.

-Tu n'as pas le droit d'être ici, dépêche-toi de partir avant qu'on ne te renvoie dans ta cellule.

-Tu me protèges, que c'est mignon, fais-je remarquer en lui caressant la joue.

Il me saisit le bras et ancré ses yeux dans les miens.

-Arrête ton numéro ! Je ne suis pas ton petit pantin. Maintenant soit tu vires soit je...

-Tu vas quoi, le coupe-je. Faire ça ?

Sans qu'il s'y attende, je l'embrasse sensuelle. Il se prend à savourer mon baiser et à demander accès à ma langue. Je la lui refuse et pars sans lui adresser un dernier regard. Il ne me reste plus à attendre que ça se sache auprès de Camila. Si mes doutes sont certifié, je vais pouvoir passer à la phase deux.

Des hurlements se font entendre à l'autre bout du bâtiment. À en juger par l'ampleur, soit doit être une trépanation. Je me dirige vers l'endroit en question et espionne la pièce. Ce cher directeur terrorise la patiente qui crie à plein poumon. Ensuite plus rien, les somnifères ont fait effet. J'entends du bruit dans le couloir, je me cache à l'abri des regards et vois la stagiaire. Elle rentre d'un pas hésitant dans la pièce, ses cheveux noirs font ressortir le blanc de sa blouse qui semble être la seule chose en vie de la pièce. J'écoute attentivement la conversation. Apparemment, mademoiselle n'est pas d'accord avec la méthode employée, ça pourrait m'être utile plus tard. Je la vois sortir blanc comme un linge, les yeux bouffis.

-La petite nouvelle ne se sent-elle pas à sa place ?, la taquine-je.

-Tu fais quoi ici ?!, crache-t-elle.

-Je me balade dans les environs. J'imagine que tu as vu le pourquoi des hurlements. Une fois j'ai failli en être la victime, mais le sort a décidé que c'est moi qui ai percé le crâne de mon ôte.

-Et tu te ventes d'avoir ôté la vie de quelqu'un ?!

-Ma jolie, dans certains cas nous n'avons pas le choix, son visage devient livide.

Elle s'en va comme si de rien n'était, je me décide à la suivre pour être sûre qu'elle croise Shawn. Même si elle ne le croise pas, je forcerai les choses.

Je les vois discuter entre eux. Shawn et Camila semblent en froid. Au fur et à mesure, les deux se lancent des pics dans la conversation. Visiblement agacée, Camila part à toute vitesse en marmonant. Je me dirige vers Shawn et crie haut et fort pour qu'elle puisse m'entendre :

-C'est la blague qui lui a pas plû ?

Plus gêné, tu meurs, le pauvre il ne sait plus où donner de la tête. Camila rapplique en fronçant les sourcils.

-Quelle blague ?, demande t-elle.

Il ne répond pas et j'attendais une distraction pour que les autres médecins partent. C'est chose accompli, lorsque d'un geste de main je déclenche une crise à trois personnes en même temps : effet de chaîne.

-C'était juste une blague, un baiser c'est rien, m'innocente-je.

Elle écarquille les yeux, Shawn vire au rouge et se mord l'intérieur de la joue. Le malaise continue de prendre place et je reste plantée devant eux. Sans vraiment de logique, les deux se retournent vers moi en colère.

-J'aime pas ces regards haineux, baissez les yeux.

-On va te ramener à ta cellule, fait fermement Shawn.

Camila et lui commence à me maîtriser et m'embarquer avec eux vers ma cellule d'isolement. Je marque fort mon mécontentement en me débattant.

-Dans quelques heures c'est le dîner et ils ne vont pas penser à m'apporter un plateau !

-Tu as trop abusé de ta libération, tu t'es promenée seule dans les couloirs ! Je pense que c'est mérité.

-En plus tu t'amuses à embrasser les internes, rajoute Camila.

-Jalouse ?, dis-je.

-Pas le moins du monde.

La porte s'ouvre et ils me jettent comme une vulgaire chaussette avant de refermer la porte. Je hurle à travers leur nom et les menace. Je sais qu'ils sont toujours là et tant que je ne l'ai pas décidé, ils ne partiront pas !

Une autre alarme vient interrompre mon moment de folie. Quelques minutes après ma porte, et les deux celles à mes côtes, s'ouvrent simultanément. On se regarde tous et les deux autres accoururent vers leurs collègues. Je les suis puisque c'est plus intéressant de leur côté. Je m'apprête à rentrer dans la salle des médecins quand je me fais brutalement éjecter au sol.

-Dans le réfectoire, comme les autres, dit un militaire.

Je le foudrois du regard et suis contrainte de lui obéir. En arrivant, je constate que nous sommes beaucoup à séjourner ici. Je prends une place au hasard et intimide du regard les autres.

-Bien comme vous l'avez entendu, l'alarme s'est déclenchée, la partie Ouest du bâtiment a commencé à prendre feu. Ceux des cellules d'isolement, vous serez tous rassembler dans une pièce surveiller par Dan, Shawn et Camila. Tant qu'on y est Camila est la nouvelle stagiaire, dit-il tandis qu'elle s'avance d'un pas.

-Mais monsieur Sherman, c'est légal de laisser une stagiaire surveiller des cas aussi importants ?, demande un blondinet.

-C'est soit ça soit tu as double de boulot Dan.

Au moins je sais, qu'il s'appelle Sherman et l'autre Dan. Leur portrait se précise dans mon esprit, bientôt je serais comment gérer parfaitement chacun et chacune. À contre coeur, Camila s'avance vers moi et suit les autres en direction de cette fameuse salle.

-Je vois qu'on va passer beaucoup de temps ensemble.

-Je n'embrasse pas les patients.

-Tu ne vas pas seulement m'embrasser, tu vas jouir à la simple entente de mon nom.

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