I torture you
Je la vois se retenir de répliquer ou de montrer un quelconque signe qui pourrait m'alarmer. Durant tout le trajet, nos mains se frollent accidentellement. Ses poils s'hérissent, lorsque personne nous regarde, je lui prends la main. D'un geste brusque, elle la retire.
-Avance, dit-elle durement.
Je m'exécute, toujours ce petit sourire narquois aux lèvres. On arrive devant une salle de taille moyenne avec des matelas par terre étiquetés.
-Tout le monde s'installe sur son lit, on va vous compter.
-On est pas nombreux je trouve, fais-je remarquer.
-Seulement la partie Ouest à brûlé, c'est à dire certaines chambres et en majorité des salles d'examens. Vos médicaments sont ici, dit Dan en nous montrant une boîte.
Tous se précipitent sur la boîte à la recherche de leur nom. J'avais oublié que j'étais avec des dégénérés. Beaucoup d'entre eux ont des marques au cou et aux poignées. Parfois, je me dis qu'un psychiatre en hôpital fermé, assouvit chaque jour le besoin sadique d'un humain. Car ces pauvres fous ont beau essayé de nous faire passer pour des monstres, ce sont eux les vrais monstres ! Car nous au moins, nous exposons au grand jours nos pensées les plus profondes. Pas eux. Finalement, de qui faut-il se méfier le plus ? De l'extraverti ou de l'introverti ?
-Lauren ?
Je relève la tête et vois Camila me tendre mes cachets. Je la remercie chaleureusement et l'invite à s'asseoir à mes côtés. Elle décline l'invitation et se plante devant moi.
-Tu ne lâcheras donc jamais l'affaire ? Hein ?
J'hoche négativement la tête. Elle lève les yeux au ciel et part rejoindre d'autres patient. Je n'aime pas quand elle s'occupe d'autre personne. Elle m'appartient !
-Lâche-la, ordonne-je à la folle qui commençait à s'approcher un peu trop d'elle.
Elle tourne la tête vers moi et continue de la rapprocher d'elle et me nargue. Camila ne comprend pas trop ce qui se passe, mais demande lui gentillement d'arrêter tout de suite. Dan et Shawn rappliquent et essaient de détendre l'atmosphère. J'entends alors son nom : Mary.
-Mary, si tu ne veux pas que je te plante un morceau de plastique dans les yeux, je te conseille de la lâcher.
-Non ! Elle est à moi !, dit-elle en la serrant contre elle tout en la maîtrisant.
Je me lève furieuse, casse la boîte qui contenait les médicaments en une lame tranchante et me rapproche rapidement d'elle. Shawn tente une prise que je connais par cœur. Je lui bloque le bras et lui casse la jambe au sol. Il s'écroule et Dan se jette sur moi. En deux mouvements, il tombe aussi inconscient. Je bondis sur Mary et lui plante l'objet tranchant dans l'oeil. Un cri strident surgit de sa bouche. Elle la lâche et ramène ses mains sur son oeil déchiré et saignant. Camila me fixe terrorisée, elle tremble et les larmes menacent de couler.
Mary continue de hurler. Le sang s'écrase à grosse gouttes sur le sol, les autres patient reculent tous d'un pas. Sauf un/une. Je ne le connais pas, je n'arrive même pas à distinguer de quel genre cette personne est. Si j'avais été une personne normale, je ne l'aurais pas deviné. Mais je ne le suis pas donc je peux dire que c'est un mec.
-Reprend toi tu es dans un hôpital, tu dois être prête à voir ce genre de chose, rappelle-je.
-Mais c'est mon premier jour !
-Deuxième nuit, nuance, la corige-je.
Elle ne bronche pas et continue son travail. La nuit tombe rapidement. Dan et Shawn se sont plus ou moins rétabli et m'ont mise de côté auprès d'eux pour la nuit. Entre les deux hommes, comme si ça allait faire quelque chose.
Ils injectent un a un des somnifères pour dormir aux autres. Dan commence à agiter la seringue devant mon nez. Je refuse et il ne persiste pas.
-Vous comptez faire des roulements ?
-Oui, Camila tu préfères faire lequel ?
-Le premier si ça ne vous dérange pas, j'ai l'habitude de me coucher très tard.
-Bien tu prendras celui allant jusqu'à une heure du matin. Je prendrai ensuite ta place jusqu'à quatre heure et Dan le dernier jusqu'à huit heure.
Tous acquiescent et se prépare pour la nuit. Ce qui m'arrange c'est que je n'aurai pas à me réveiller pour embêter cette chère Camila. Je fais semblant de dormir pendant une heure environ. Pendant près de dis minutes je bouge dans tous les sens.
-T'as fini un peu, tu vas finir par les réveiller.
-J'arrive pas à dormir, me plaigne-je.
-Tu veux une dose aussi ?, dit-elle en l'agitant.
Une expression de dégout naît sur mon visage, elle rigole suite à ça puis la repose. Je rigole avec elle puis me redresse. Elle se trifouille les doigts et semble nerveuse, je me rapproche d'elle et saisit ses doigts. Je les ramène vers ma bouche et les embrassent.
-Je peux faire beaucoup plus tu sais ?
Je ne pouvais pas la voir mais je suis persuadée qu'elle sourit. Seulement quelques pauvres centimètres nous sépare, nos souffles se croisent dans un mélange étrange. Mes lèvres frollent sa joue puis s'y écrasent. Je la vois fermer les yeux et en demander plus. Elle tourne la tête légèrement et ses yeux chocolat sont éclairés par le rayon lunaire. Elle caresse ma joue d'une main et me fixe, se mordant la lèvre inférieure.
-Que Dieu me pardonne, dit-elle juste avant de se jeter sur mes lèvres.
Ses mains s'enfouissent dans les cheveux les tirant légèrement. Les miennes font de même. Nous stoppons l'interaction de nos langues à bout de souffle. On se regarde puis je glisse un doigt sur ses lèvres en faisant "chut" sensuellement. Je lui glisse quelques mots à l'oreille puis me lève vers mon matelas. Je m'allonge sur le dos et écoute sa réaction. Je peux y sentir uniquement les battements de son cœur rapide. Un sourire narquois naît sur les lèvres. Au loin, j'entends quelqu'un m'appeler. Je me retourne et vois cette même personne indécise sur son sexe. Elle se rapproche légèrement et me chuchote à l'oreille :
-La grande Lauren Jaregui aurait-elle une faiblesse.
-Ce mot n'existe que dans la bouche d'un perdant.
Puis pour la première depuis longtemps, je dors sans arrière pensées.
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Hey, maintenant que l'histoire est un peu avancé, qu'en pensez-vous ? Ça vaut le coup de continuer ?
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