Good first impression...

Lauren me mordille l'oreille sensuelle. Je ne peux cacher mes sensations. Lorsque j'ouvre les yeux, elle n'est plus là. Je crie son nom maintes fois mais elle n'est plus là.

Je ne sais pas pourquoi elle m'a dans son viseur mais je dois faire très attention. Je retourne auprès de Shawn et Dan. Ce dernier qui est canadien, par son accent, me fixe depuis mon arrivé. Dès que je le regarde il m'évite. D'un coup toutes les voix se taisent, y compris les malades. Mr Sherman débarque avec deux militaires à ses côtés. Des chuchotement à ma table s'échangent. Je leur fait chut causant des regards noirs à mon égard.

-La reine, suite à de ressent attentats en ville causé par des dégénérés comme vous, la sécurité est renforcée. Aucune sortie n'est possible désormais, désolé Lauren mais tu vas rester ici.

La concernée lève le nez de son plat et le salue d'un revers de main avant de retourner à son plat de pâte. Si j'étais au lycée, cette fille serait du genre à fumer et avoir un sarcasme hors du commun qui cache un passé lourd. Ou alors simplement parce que ça lui plaît.

Le directeur est un peu déconcerté de ce manque d'attention de sa part. La situation est un peu comique ce qui me fait légèrement rigoler.

Mauvaise idée.

-Pour une stagiaire tu devrais te taire, fait brutalement remarquer la vielle.

-Laisse Sophie.

Son regard pesant me donne l'impression d'être grondé par mon père. Cette sensation est horrible. Pour une raison inconnue, je cherche du réconfort dans les yeux de Lauren. Malheureusement, Shawn s'interpose et me dirige autre pars.

-Mais lâche moi ! Ça y est tu connais mon nom tu crois que t'as tout les droits !

-Tu allais te faire virer ! Arrête de te comporter comme une adolescente rebelle. Ici tu es dans un hôpital psychiatrique, on a pas le temps de gérer tes crises. Soit tu te ressaisis soit tu vires.

Je me reçois comme un coup de massue. Jamais personne n'a osé me dire que j'étais une adolescente capricieuse et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. J'ignore sa présence et m'occupe de calmer le jeu d'une bagarre avant de suivre Mr Sherman pour ma première entrevue avec un patient.

Je m'avance vers l'endroit qu'il m'a indiqué. Toujours en suivant ses indications, je tombe sur une partie beaucoup plus sombre de l'hôpital. Tout les films d'horreur que j'ai vu jusqu'à maintenant se reflètent parfaitement dans ce couloir. Du sang décore les murs et des bouts de verre jonchent le sol. C'est flippant. Arrivée devant la porte, je l'empoigne et souffle un bon coup avant de l'ouvrir.

Une patiente est assise sur une chaise, inconsciente.

-Je ne savais pas que tout les mythes sur la maltraitance dans les hôpitaux psychiatriques étaient vrais, dis-je en m'adressant à Mr Sherman, dos à moi.

-On t'a enseigné la théorie, je vais te montrer la pratique. Malheureusement, on ne peut pas toujours être pacifique, on doit faire autrement. Ah, je l'ai !

Il en sort une trépaneuse. J'espère qu'il n'a pas l'intention de faire une trépanation ! Il se rapproche d'elle et tourne sa tête. Ils sont parfaitement dans mon champ de vision. Mon sang se glace, je voudrais fermer les yeux mais ils sont figés. Ses doigts actionnent l'outil et il l'avance près de sa tête, rasé pour l'occasion.

-Qu'est-ce quelle a fait pour mériter ça ?!, ma voix se brise sous mes mots.

-Elle à perturbé l'ensemble de ses camarades hier. Les cachets ne font plus effets, dit-il simplement.

Je ne suis pas du même avis que lui. Il reprend la où il s'est arrêté. Le fer rentre en contact avec la peau causant un hurlement de la mort de la bouche de la jeune fille. Du sang coule de sa plaie. L'outil continue de percer le crâne, les bruits de perçage sont insupportables mélangé à ses hurlements. Une larme coule sur ma joue, je suis tétanisée de voir un tel spectacle. D'un coup tout s'arrête, plus un son ne sort. Il retire la trépaneuse de son crâne en sang et le pose sur une étagère. Il observe attentivement sa patiente évanouie, à aucun moment je n'ai distingué du regret sur son visage. Comment peut-on faire ça à un être humain ? C'est hors nature !

-Tu peux disposer, je terminerai seul.

Je voulais répliquer, lui crier tout ce que je pensais de lui et ses méthodes mais rien ne sort. Je pars de la pièce en tremblant et pleurant à moitié. Cette image restera à jamais gravé dans ma mémoire. Si je dois supporter ça à longueur de journée, je ne pourrai pas. Je ne veux pas, pire s'il me demande de le faire ! À force de côtoyer ces malades mentaux, il a fini par en devenir un !

-La petite nouvelle ne se sent-elle pas à sa place ?, se moque Lauren.

-Tu fais quoi ici ?!, crache-je.

-Je me balade dans les environs. J'imagine que tu as vu le pourquoi des hurlements. Une fois j'ai failli en être la victime, mais le sort a décidé que c'est moi qui ai percé le crâne de mon ôte.

-Et tu te ventes d'avoir ôté la vie de quelqu'un ?!

-Ma jolie, dans certains cas nous n'avons pas le choix.

Cette fois-ci, c'est à mon tour de disparaître sans laisser de trace. C'est ma première journée de travail et je suis déjà dans le viseur de beaucoup de monde. Je ne comprendrai jamais mon choix d'avoir postuler pour faire mon stage ici, ni eux de m'avoir accepté.

Je retourne dans la cours, les médecins semblent arrêter une nouvelle crise. Je m'approche d'eux en voulant leur poser une question, mais mes yeux rougis parlent pour moi.

-Il t'a montré la trépanation non ?, questionne Dan.

J'hoche la tête, ils ont l'air de tous compatir.

-C'est vrai que j'aurais préféré attendre une semaine avant de le voir car dès le premier jour, ça refroidi.

-Mais ça forge le caractère, explique Shawn.

Tous sont du même avis. Leur humanité semble envolée au détriment de leurs mauvaises pulsions. De toutes les personnes que j'ai croisé ici, j'ai l'impression que Lauren semble la saine de toutes. Ce qui me perturbe, c'est l'attitude totalement différente de Shawn à mon égard.

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