Chapitre 9
- Mais t'es bête ou quoi ?
- Quoi ? Interrogea Liam, à moitié étouffé sous la montage de draperie.
- Bah, là, maintenant, je peux te faire ce que je veux. Répondit l'ainé, un brin lascif.
Le brun frissonna, malgré la chaleur qu'il faisait dans son cocon. Il joua la carte du défi.
- Comme quoi ? Demanda-t'il sur le même ton.
- Tu veux vraiment savoir ? Questionna Louis à son tour, les yeux brillants de malice.
Pas de réponse.
Naturellement, le Tomlinson prit cela pour un "oui". Il observa longuement cet amas de couvertures et d'oreillers en tout genres, pour déceler la moindre faille dans la barrière, la moindre brèche dans la barricade. Il n'eut besoin que de quelques secondes pour trouver un coin de couverture. Il était très observateur quand il s'en donnait la peine. Enfin, c'est ce qu'il se disait, mais d'un autre côté, tout le monde pouvait parvenir à faire ce qu'il voulait avec un peu de persévérance et de motivation, non ?
Délicatement, d'un mouvement quasiment imperceptible, il passa ses doigts dans la minime faille. Puis d'un coup sec, il tira dessus, découvrant Liam d'une bonne partie ; ce dernier roulé en boule, se cramponnant de toutes ses forces à la couverture, comme si sa vie en dépendait. Cela lui rappela ces jeux qu'il faisait avec ses cousins et ses amis d'enfance, se cacher et "faire du catch" comme ils appelaient ça. Cela finissait souvent mal parce qu'ils étaient trop jeunes pour doser leur force, mais il y revenaient toujours. Seulement, cette fois ci, il fut contraint de lâcher la couverture bien vite, il ne voulait pas la retrouver déchirée. Il n'avait pas remarqué que Louis avait une telle force, il était, pour tout dire, plutôt surpris.
L'ainé ne réfléchit pas une seconde, et se jeta sur le Payne pour lui pincer les reins. Le cadet sursauta dans un hoquet, grognant par la suite, mais fut bien vite assaillit par les mains de Louis. Il était à présent plié de rire, étant très chatouilleux, et ne pouvait plus s'arrêter. Il finit par bientôt manquer d'air à force de s'esclaffer, se tortillant comme un vers, et il dut attendre encore quelques minutes pour que le mécheux daigne enfin écouter ses supplications, et n'arrête de le torturer.
Le brun prit une énorme inspiration, et expira longuement, calmant son cœur affolé, et ré-irriguant son cerveau correctement, histoire qu'il n'ai plus cette sensation de tournis. Il essuya rapidement les quelques larmes s'étaient échappées de ses yeux, et sa respiration reprit enfin un rythme normal. Son regard insistant se posa enfin sur son tortionnaire ; de longues minutes s'écoulèrent.
- Quoi ? Finit par protester le châtain. Arrête de me regarder comme ça ! Ça fait peur !
- C'est ça ton "je peux te faire ce que je veux" ?
- Bah... Oui... ? Pourquoi ? Monsieur est insatisfait ? Rétorqua le Tomlinson. Tu peux faire mieux peut être ?
- Tu me sous estime mon cher. Beaucoup trop.
- Ah oui ? Déclara l'ainé, une pointe d'ironie dans la voix.
- Oh oui. J'ai bien mieux !
Le regard vicieux que lança Liam à son camarade fit frissonner ce dernier. Le cadet attrapa le mécheux par la nuque et emboita ses lèvres aux siennes. En quelques secondes, leurs langues valsaient l'une avec l'autre dans un échange sensuel qui se fit bientôt ressentir un peu plus bas. Les deux jeunes hommes laissèrent même échapper un petit gémissement, chacun leur tour. Leurs salives s'étaient bien mélangées et lorsqu'ils se détachèrent, un léger filet de bave se tendit entre leurs bouches pour se briser l'instant d'après.
Leurs yeux brillaient, constellés d'étoiles, et leurs joues avaient rosies. Ils s'écartèrent un peu, reprenant leur souffle tout en se dévorant du regard. Liam fit signe au châtain d'approcher, mais ce dernier ne broncha pas.
- Alors ? Souffla le Payne. On me fait la chasse, mais on se défile après ?
- Mais non je...
- Ne dis rien. Je vais te montrer moi.
Avec une grande délicatesse, le brun tira Louis à lui. Le plus âgé fut parcourut d'un nouveau frisson et se retrouva le dos collé au torse du brun, maintenu par l'étau de ses bras. Ca avait quelque chose de rassurant, de protecteur. Le châtain cala sa tête contre la clavicule du plus jeune, derrière lui, qui étouffa un rire devant la réaction du Tomlinson quand il s'attaqua au bouton de son jean.
- Bah quoi ? Fit Liam, amusé par la situation. Je t'avais prévenu. Dit pas que tu ne t'y attendais pas ; je ne te croirais pas. T'as peur ?
- N-non... Répondit l'ainé, la voix soudainement rocailleuse. J-je...
Mais il fut contraint d'abandonner quand ses mots se coincèrent dans sa gorge. En effet, la main de Liam était à présent posée sur sa virilité, ayant pour seule barrière le tissu de son boxer qui séparait encore le contact de leur peau. Louis avait rentré sa tête dans ses épaules, et avait tendu tous ses muscles par surprise - étouffant un cri par la même occasion. Le cadet continua dans son action, frottant légèrement cet endroit sensible. Le châtain laissa échapper un gémissement plus conséquent, puis remonta son bras pour le passer derrière la nuque de Liam qui s'activait à présent sur son sexe. Il ferma les yeux, tandis que le brun laissaient sombrer sa tête dans le cou de son vis à vis. Il se fit la remarque que cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas fait ça, ça ne lui avait même pas effleuré l'esprit ces derniers temps. Alors, un peu prit par surprise, il se laissa aller.
Sur le coup, les deux jeunes hommes n'entendirent pas les pas précipités dans le couloir, et ne virent encore moins la poignée de la porte pivoter, ainsi qu'une petite tête se dessiner dans l'encadrement, découvrant les deux amants dans cette position plus que gênante.
Un cri retentit dans la maison, faisant écarquiller les yeux des deux jeunes hommes qui se stoppèrent net, lorsque l'enfant sorti de la pièce en courant.
- Maman ! Maman ! J'ai trouvé tonton Liam ! Il est dans la chambre ! Il a la main dans le slip d'un autre garçon qui souffle !
Louis réagit au quart de tour, sautant du lit et rétablissant sa tenue rapidement. Puis il lança un regard empli de terreur à son compagnon qui restait pétrifié sur le lit.
- Merde. Murmura le brun, réfléchissant à toute vitesse. Euh... Viens on va passer par la fenêtre !
Aussitôt dit, aussitôt fait, le cadet avait déjà ouvert la fenêtre, et il fit signe à son ainé de grimper puis de sauter de l'autre coté. Heureusement, le premier étage du coté est de la maison n'était pas bien haut, étant donné la butte accolée à la maison. Louis s'échappa plutôt facilement, mais il se retrouva étalé dans la fine couche de neige, d'autres flocons dégringolant du ciel venant s'accrocher à ses vêtements et dans ses cheveux. Ok, peut être pas si facilement qu'il l'avait pensé.
Le brun claqua la fenêtre en se jetant dans le vide, aux cotés du mécheux.
- Bande de petits voyous ! Sortir par les fenêtres maintenant ! Sales galopins ! Non mais ! S'écria la grand mère depuis son étage, une fois de plus. Je vous apprendrais moi ! Petits sodomites ! Ew.
- Mais qu'elle crève elle aussi ! Grogna Louis.
Ce dernier fit claquer ses lèvres sur celles de son camarade, juste pour montrer à la bonne femme qu'elle n'avait aucune autorité sur les deux jeunes gens. Puis, tandis que celle-ci les sermonnaient encore un peu plus, le cadet -l'ignorant totalement- s'empara de la main de l'ainé pour le trainer à sa suite, il ne voulait pas non plus d'histoires, encore moins si sa soeur était dans les parages.
- Je vais vous apprendre le respect moi !
- Elle peux pas arrêter de radoter ? J'ai l'impression d'avoir déjà entendu un truc du genre il y a peu !
- Non mais laisse tomber, barrons nous.
- Je serais vous, j'irais dans une maison de retraite me faire soigner, vous devez être malade ! Tonna le mécheux.
- Chut ! En rajoute pas !
- Mais putain elle peut pas arrêter de nous surveiller elle aussi ?
- Ouais je sais mais elle en vaut pas la peine, calme toi... Tenta une énième fois le brun.
Laissant l'autre folle gueuler des obscénités, et Louis marmonner dans sa barbe, le plus jeune réfléchit à toute vitesse à une solution. Il fouilla ses poches, et par chance y trouva ses clés de voiture qu'il avait ramassé un peu plus tôt pour ne pas les perdre.
- Attends moi, je reviens le temps de m'expliquer.
Liam tendit les clés à son camarade et exerça une légère pression sur ses doigts. Puis il le laissa seul, partant à la rencontre de sa sœur, cherchant toute sorte d'excuse ou de mensonge assez valable pour couvrir Louis.
Oh le con ! Pensa-t'il lorsqu'il comprit que si le mécheux l'avait trompé, il pouvait à présent partir, bien loin d'ici.
Point de vue de Louis Tomlinson
Les clés dans les mains, je les triturais avec mes doigts. Elles étaient encore chaudes, à la température du corps de Liam. Mes yeux fixèrent la voiture à quelques mètres de là. Je venais de me rendre compte qu'il m'avait donné les clés. Et pas uniquement les clés d'une voiture. Mais les clés de sa confiance, ou bien, suivant mon choix, les clés de ma semi-liberté. Certes, il n'avait peut être pas réfléchit sur le coup, mais c'était quand même une décision importante !
Je finit par me diriger vers l'habitacle, le froid alentour commençant à sérieusement me faire grelotter. J'appuyais sur le bouton, et la voiture émit un petit bruit, signifiant qu'elle était ouverte. Je m'engouffrais à l'intérieur. Il faisait aussi froid ici, mais au moins, je ne risquait pas d'être trempé par les flocons. Ma respiration dégageait de petits nuages de vapeur dans l'air ambiant. Je commençait à trembler. Je me recroquevillait sur moi même pour tenter de préserver ma chaleur corporelle.
Je me devais de réfléchir à tout ça. Je n'étais rien. Même pas sur d'exister pour quelqu'un à part les forces de l'ordre il y avait encore quelques jours. Et encore. Si ça se trouve eux aussi avaient abandonné. De toute façon cela m'étonnais qu'ils ne m'aient pas déjà laché les chiens aux trousses. Et voilà que je me sentais plus vivant que jamais. Et surtout aimé par quelqu'un. Aimé d'une façon nouvelle, que je ressentait moi aussi pour ce jeune homme. Je n'étais pas tellement au courant d'être gay, parce que les relations ne m'avaient jamais réellement intéressées. Mais je dois dire que ça avait un bon coté. Déjà celui de se sentir vivant, mais aussi protégé.
J'espérait fortement que Liam n'en ai pas pour longtemps, parce que je commençait à trembler furieusement. Car oui, j'avais décidé de l'attendre. Je ne pouvais pas lui faire faux bond. Plus maintenant. Plus maintenant qu'il m'avait fait confiance. Plus maintenant qu'il m'avait aidé. Plus maintenant qu'il était entré dans ma vie. Plus maintenant qu'il avait tout bousculé.
Je me demandais également ce qu'il allait servir comme explication à sa sœur -si j'avais bien compris.
Finalement, au bout de dix bonnes minutes, j'insérais la clé dans la serrure, puis la tournais d'un tour, pour pouvoir faire tourner le chauffage qui mit un bon moment avant de se faire ressentir. Et j'attendis encore. Avant de voir une silhouette se profiler sur le seuil de la porte d'entrée.
Fin du point de vue de Louis Tomlinson
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Bonjour, je voulais juste signaler que je suis consciente que le début de la fiction est vraiment précipité et mal écrit, je trouve personnellement que cela s'améliore à partir de la fin de ce chapitre.
Je compte réécrire le début de cette fiction quand j'en aurais le temps, néanmoins, je continuerais à poster la suite au cas ou certaines personnes sont intéressées.
Je ne suis pas contre un petit commentaire avec votre avis ;)
Si vous avez des questions ou que vous voulez parler, n'éhistez pas à venir me parler ici, sur mon twitter, ou là https://curiouscat.me/Louksana :)
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