CHAPITRE 32
J'ouvre lentement mes paupières et un mal de crâne m'attaque, je grogne et regarde un peu les alentours. Je suis dans la voiture de Leith et il y a un Fred assis sur le siège conducteur.
Je fronce les sourcils et passe une main dans mes cheveux.
« — Oh, t'es réveillée ! » S'exclame-t-il.
Je hoche la tête.
« — Leith m'a demandé de rester ici, il ne voulait pas te réveiller mais il ne voulait pas te laisser seule. » M'explique-t-il.
« — D'accord, merci. » Réussis-je à dire.
Je remarque ensuite que nous sommes garés sur le parking de l'hôpital et que le soleil s'est levé.
« — Tu sais si Jane est là ? » Demandais-je.
« — Oui, ils attendent avec elle aux urgences. » Me répond-il.
Un poids se libère de mes épaules et je me détends enfin.
Je consulte mon portable mais il n'y a aucun message, la seule chose qui a changé c'est mon fond d'écran.
Je fronce les sourcils.
C'est une photo de Leith qui fait la grimace, il a dû la prendre quand je dormais.
Un petit sourire s'installe sur mes lèvres.
« — Tu l'aimes bien ? » Me demande soudainement Fred.
Je relève la tête.
« — Qui ça ? » Demandais-je en sachant pertinemment de qu'il parlait.
« — Leith. » Me répond-il en arquant un sourcil.
« — Il est marrant et sympa c'est tout. » Dis-je avec un sourire qui ne veut pas s'effacer de mon visage.
« — Tu es sûr parce que cette tête de débile que tu fais me laisse comprendre que tu me mens. » Me taquine-t-il.
Je lui lance un regard plein de haine et il m'attrape la joue avant de la tirer un peu en murmurant :
« — Gouzi Gouzi, elle est mignonne ! »
Je lui frappe la main et masse ensuite ma joue endolorie.
Ce mec est pire que Leith.
« — Sinon, on passe beaucoup de temps ensemble mais je te connais pas, tu as combien de frère et sœur ? » Me questionne en redevenant sérieux.
Je lui lance un sourire avant de lui répondre :
« — J'ai un grand frère et toi ? »
« — Un petit frère, il est au lycée. » M'explique-t-il.
« — Sinon j'avais une question » Reprend-il.
« — Oui ? »
« — La couleur orange est appelée orange à cause du fruit ou c'est le fruit qui est appelé orange à cause de la couleur ? » Me demande-t-il avec un sourire mesquin.
J'écarquille les yeux.
Je détourne ensuite le regard et réfléchis quelques instants.
C'est vrai que cette question peut paraitre idiote pourtant c'est plutôt intéressant.
« — Je dirais qu'on appelle les oranges « orange » à cause leur couleur, si elles étaient d'une différente couleur on les aurait nommées autrement. » Concluais-je.
Il hausse les épaules.
« — Tout dépend du point de vue finalement. » Soupire-t-il.
Quelqu'un toque à la fenêtre de ma porte et je sursaute.
Je me tourne pour voir Jane toute décoiffée avec des cernes énormes.
J'avais oublié qu'elle ne s'est pas changée depuis la fête.
Je sors de la voiture et je respire l'air frais matinal avant de reporter mon attention sur mon amie portée disparue, enfin qui était portée disparue.
« — Vous venez ? » Nous demande-t-elle.
On hoche la tête et on se dirige vers l'hôpital.
Alors que Fred commence à rejoindre le reste du groupe, je tire sur le bras de Jane pour lui faire signe qu'on doit parler.
Elle s'arrête et on se dirige vers la cafétéria de l'hôpital.
Je remarque que sa main est complètement entourée de bandage.
« — Je peux savoir ce qu'il s'est passé ? » Demandais-je.
« — J'ai fait tomber le saladier et j'ai tenté de ramasser les dégâts mais je me suis coupée. J'ai appelé un taxi pour qu'il m'emmène aux urgences les plus proches et donc me voilà arrivée ici. » Résume-t-elle.
« — Et l'idée de nous prévenir ne t'es pas passée par la tête ? » Demandais-je en me rappelant l'état des mecs quand elle avait disparu.
« — Hailey j'étais complètement défoncée et j'avais tellement mal que je ne pensais à rien d'autre. » S'excuse-t-elle.
« — On a eu peur. » Soupirais-je.
Elle baisse la tête.
« — Jane ? » L'interpellais-je.
« — Oui ? »
« — Pourquoi tu as fait tomber le saladier ? » Demandais-je.
« — Un accident. »
« — La vérité. »
« — C'était un accident, j'étais juste surprise de voir Travis et l'autre qui... s'embrassait. » Me répond-elle en baissant d'un ton à la fin de sa phrase.
Je lui ouvre mes bras et elle se niche à l'intérieur.
« — Je suis si conne que ça ? » Se demande-t-elle.
« — T'es amoureuse c'est tout. » Lui dis-je en caressant ces cheveux.
Je croise le regard de Leith qui me lance un sourire.
Je n'arrive pas à croire qu'il me supporte encore alors que j'ai été odieuse avec lui pendant tout le trajet.
Je lui rends son sourire et il me fait un clin d'œil.
Je détourne le regard et remarque que mon pouls c'est accéléré.
C'était la nuit la plus longue de toute ma vie.
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