CHAPITRE 17

Je sors de mon dernier cours et il est déjà 18 heures, je me dirige vers mon casier puisque j'ai hâte de voir si j'ai un mot.

Vous devez vous dire : Pourquoi pour une fois elle a hâte ?

Comme les 4 garçons sont restés avec moi tout le midi aucun d'eux n'a pu déposer de mots dans mon casier, bon ils ont peut être eu le temps de le faire à la récréation mais ils étaient en sortie scolaire toute l'après midi.

Je m'avance vers mon casier et l'ouvre.

J'écarquille les yeux, il y a un mot.

Ce n'est pas les garçons, donc c'est qui ?

Je l'attrape et le déplie pour le lire :

« Plus les jours défilent et plus votre beauté rayonne dans mon cœur. »

Je range le bout de papier et sors de l'établissement scolaire.

Je démarre ma voiture et m'engage dans la route.

Le trajet fait, je me précipite dans ma chambre, prends une douche et me rhabille.

Je jette un coup d'œil à l'heure et descends.

J'attrape mes baskets, les enfile et ouvre la porte d'entrée.

Une voiture est garée juste devant ma maison.

J'attrape mon sac et me dépêche de sortir.

J'ouvre la porte arrière et me glisse à l'intérieur. Fred et Jack sont à ma droite.

Je salue Travis à travers le rétroviseur intérieur et m'attache. J'envoie ensuite un message à mes parents pour les prévenir de ma sortie et me laisse bercer par la musique émise de la radio.

« — Tu aurais pu nous dire que tu finissais à 18 heures, on serait arrivés plus tard. » Me dit Leith.

« — Comment tu sais ? » Demandais-je.

« — Ca se voit que tu viens de prendre ta douche, j'avais une chance sur deux. »

Je ne réponds rien et regarde le soleil qui se cache derrière les toitures des maisons.

Travis se gare enfin et je sors de la voiture, Jack nous dit qu'il va chercher les places donc je lui donne un peu d'argent pour ma place mais il refuse et court directement aux caisses pour éviter que j'insiste.

Je me tourne et le reste des garçons sont au stand des friandises.

Leith lèche presque la vitre, je les rejoins propose de payer puisque je n'ai pas payé ma place.

Personne n'est contre ma proposition donc chacun fait sa commande et au final j'en ai presque pour 30$.

Les gars foncent vers la salle avec leur paquet de pop corn et de boissons en ricanant comme des enfants de 5 ans.

Comme il se fait tard et que nous sommes en semaine il y a peu de gens dans la salle donc nous arrivons à avoir une place en haut de la salle.

Vu que nous sommes en avance, Fred décide de discuter un peu, je dirais que Fred c'est le clown du groupe, Jack c'est Fred en plus réservé ensuite Travis c'est le mec confiant et amusant en même temps puis Leith je n'ai pas vraiment réussi à identifier son caractère, il est trop complexe.

« — Alors tu as prévu quelque chose pendant la semaine de pause ? » Me demande Fred.

Oui nous avons une semaine de pause, c'est toujours la première semaine de Novembre, un peu étrange mais ne pas avoir de cours pendant 7 jours me va à ravir.

« — Non, rien et toi ? » Lui répondais-je.

« — Je vais voir une tante au Texas. »

Je hoche la tête et pioche dans mes pop corn.

« — Et vous ? » Demandais-je aux autres garçons.

« — Rien. » Me répond Travis en rotant.

Je soupire et lève les yeux au ciel.

S'en suivie une bataille de rot et moi la tête cachée derrière mon manteau.

Quand les lumières s'éteignent les mecs se taisent enfin et le film commence.

Alors que je me plonge enfin dans cette œuvre cinématographique j'entends Jack qui est à ma droite grogné.

Je tourne la tête et je vois Jack et Leith qui échange de place.

Quand Leith se retrouve à côté de moi je soupire et il me lance un sourire amusé.

Je plonge ma main dans mon paquet de friandises mais à la place mes doigts entre en contact avec de la peau.

Je fronce les sourcils et baisse les yeux pour voir la main de Leith qui cherche de quoi se rassasier dans ma part.

Je lui lance un regard noir et il apporte sa poignée de pop corn à ma bouche.

Il mâche sans me lâcher des yeux et je me penche vers lui pour lui chuchoter :

« — Prends dans ton pot. »

Il me fixe en arquant un sourcil puis me répond :

« — J'en ai plus. »

« — Pas mon problème. » Rétorquais-je en souriant.

Je pose mon pot sur le siège à ma gauche qui n'est pas occupé et lance un sourire fier à Leith.

Je me replonge ensuite dans le film mais il se penche sur moi pour attraper mon pot.

Je le frappe mais rien n'à faire et la sécurité finit par venir et nous dit de sortir.

Je ne proteste pas pour ne pas faire de tord aux autres spectateurs et laisse les gars pour sortir.

Bien sûr Leith vient avec moi, et il apporte mon paquet de pop corn.

Il s'assoit sur un banc devant le cinéma mais je ne vais pas rester avec lui, je suis très rancunière, je le sais et l'histoire de : meilleure amie ne passe pas surtout pour coucher avec une fille.

Il m'appelle mais je ne lui réponds pas et continue mon chemin, je ne sais pas où je vais aller mais je sais que rester avec cette énergumène ne me sera pas bénéfique.

« — Hailey ! Tu vas où ? » Me demande-t-il.

Je lui adresse un magnifique doigt d'honneur et je continue ma route.

J'entends ces pas derrière moi mais je ne me retourne pas. Ma boite de pop corn se retrouve sous mon nez.

« — Prends-en. » Me suggère-t-il.

Je me tourne vers lui et fronce les sourcils.

« — Arrête de te foutre de ma gueule Leith ! »

Il me regarde avec confusion.

« — Tu continues de me faire chier comme si on était ami ou que ce soit mais je te rappelle que je suis rien à part un obstacle pour que tu puisses coucher avec ta Tracey ! » Dis-je avant de me tourner et de commencer à avancer.

Il m'attrape par le poignet et me tourne face à lui.

« — Tu sais que tu es rancunière. » Me dit-il.

Je lève les yeux au ciel.

« — Bon, ok j'ai merdé pour l'histoire de meilleur ami mais sur le coup c'est mes hormones qui ont agi à ma place. »

Je ricane faussement en le fixant d'un regard noir.

« —Pour certain l'excuse c'est l'alcool, pour d'autre c'est les hormones. »

Il soupire et me tire vers lui.

J'essaye de résister mais il est beaucoup plus fort que moi et je fais quelques pas vers lui.

« — Tu veux que je fasse quoi pour que tu ne m'en veuilles plus ? » Me demande-t-il.

Je regarde mes chaussures en étant pensive.

« — T'arrêtes juste de détourner la réalité, juste arrête de faire comme si nous étions ami. » Dis-je.

Il fronce les sourcils.

« — On ne l'est pas ? »

« — Attends Leith, on se connait depuis même pas une semaine et tu t'amuses déjà avec des mensonges, si au moins t'avais été sincère on aurait pu l'être mais si en même pas 7 putains de jours tu ne peux pas te retenir de cracher sur mon dos je ne vois pas pourquoi il faudrait essayer. » Lui répondais-je sèchement.

Il passe une main dans ses cheveux noirs en soupirant, à court de mots pour une fois et je ne vois pas son expression amusée qu'il a quotidiennement cette fois ci je vois bien qu'il est sérieux et qu'il se sent concerné.

« — Bien, je suis désolée c'est tout. » Me murmure-t-il avant de me lâcher le poignet.

Je baisse la tête car je sais que sa tête de chien battue me fera changer d'avis.

Je ne réponds rien même si mon cœur devient soudainement lourd et je reprends ma route vers les rues mal éclairées de la ville.

Le vent commence à rendre mon confort plutôt capricieux et je sens des frissons me parcourir le corps.

Je marche tête baissée vers un endroit dont je ne connais pas encore l'identité.

Des flaques d'eaux jonchent le sol et mes doigts de pieds deviennent sensible à la température extérieur, je sens déjà le mois de Novembre qui s'approche.

Je détache mes cheveux pour essayer de réchauffer mes oreilles comme je le peux et j'ai perdu la notion du temps.

Des chats s'amusent à sauter sur les poubelles et les rats pointent le bout de leur nez quand le soleil s'est enfin retiré.

Quand à moi je sens la fatigue me ronger.

Je décide d'appeler mes parents pour qu'il me ramène car je ne sais pas quelle heure il est et où je suis en faite.

Je sors mon portable de ma poche mais il est déchargé.

J'écarquille les yeux et insulte toutes les personnes que je connais intérieurement pour évacuer ma colère soudaine.

Je marche lentement et soudain j'entends un bruit de coup de feu.

Un petit cri sort de ma bouche et je me précipite derrière une poubelle.

Je ferme les yeux et me recroqueville sur moi-même.

Des bruits de pas se font entendre et finalement le silence regagne l'endroit où je suis.

Je me relève et aperçois au loin une enseigne lumineuse.

Je me précipite vers celle-ci et entre à l'intérieur de ce qui est en faite un bar.

Je me penche vers le comptoir et demande au serveur s'ils ont un moyen pour que je puisse téléphoner à mes parents.

Il me désigne un petit coin isolé et je trouve un téléphone, je glisse les dernières pièces qui me restent du cinéma et fouille dans ma poche pour entrer le numéro de l'inconnu.

Je n'ai pas accès au numéro de mon portable donc c'est mon dernier moyen pour sortir de cette endroit.

La sonnerie retentit trois fois et il décroche enfin.

« — Allô. » Dis-je hésitante.

« —Allô, qui est-ce ? » Me demande une voix grave.

Au moins je suis sûr que ce n'est pas une fille.

« — Hum... Hailey Pears. » Dis-je directement.

« — Oh, je ne pensais pas que tu allais me contacter en faite. » Me dit-il.

Etrangement un sentiment de confiance s'installe en moi et je me sens soudainement confiante.

« — J'avais pas vraiment le choix mais à vrai dire je ne comptais pas le faire. »

« — Je m'en doutais mais pourquoi as-tu changé d'avis ? » Me demande-t-il.

Je me gratte la tête.

« — Je... Mon portable est complètement vidé et je suis dans un bar dont je ne connais pas la localisation. » Expliquais-je.

« — Oh je vois, mais tu es saoule ou un truc dans le genre ? »

« — Non ! Je suis venue ici seulement pour être en sécurité. »

« — Comment s'appelle le bar ? » Me demande-t-il.

Je parcours les alentours des yeux et cherche un signe qui pourrait m'aider.

Juste au dessus de la porte est écrit « The Midnight. »

« — Le Midnight je crois. » Dis-je.

« — Ca marche, ne bouge pas. »

« — Tu vas venir ? » Demandais-je pour savoir si j'allais enfin connaître son identité.

« — Ne t'en fais. » Me répond-il avant de raccrocher.

Je me glisse le long du mur et pousse un long soupir.

Il a l'air vraiment compréhensible et intelligent si c'est vraiment lui et toute la rancœur que j'avais contre lui s'est dissipé comme si le fait de lui avoir parlé me faisait accepter un peu sa démarche pour m'aborder, comme si j'étais un peu plus rassurée.

Je ne sais pas si ce jeu finit aujourd'hui quand je vais le voir mais j'ai une certaine déception, comme si le fait que ça n'est duré qu'une semaine n'est pas assez.

Le serveur a qui j'ai demandé où était le téléphone me ramène une tasse de lait chaud.

Je la repousse et il fronce les sourcils.

« — Je n'ai rien pour payer. » Dis-je en soupirant.

« — Ce n'est pas un verre de lait qui va me faire perdre mon job, c'est un simple cadeau de bienvenue. Vous n'êtes jamais venue si je ne me trompe pas. » Me répond-il avec un sourire confiant.

« — Merci et non je ne suis pas du coin, enfin du moins si je savais où sommes nous. »

« — Vous venez d'où ? Je peux peut être vous permettre de vous repérer. »

« — Je viens du cinéma. » Dis-je.

« — C'est à trois quart d'heure à pied, nous sommes à côté de la gare. » M'explique-t-il.

J'écarquille les yeux, c'est à l'opposé d'où j'habite.

Je le remercie et il repart à son poste de travail.

De mon côté je savoure la boisson qui me réchauffe enfin.

Ma grand-mère me faisait des tasses de lait chaud quand j'allais dormir chez elle pendant les vacances.

Je ferme les yeux et me laisse transporter dans la maison chaleureuse de ma mamie qui me raconte des histoires.

« — Hailey Pears ? » Me demande une voix grave.

Mon cœur s'accélère à l'idée d'avoir en face de moi l'anonyme.


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