CHAPITRE 1
Je marche tranquillement vers mon casier puis l'ouvre pour prendre mes affaires de sports. Ma matière redoutée de la journée. Oui, je suis loin d'être l'une de ses belles blondes qui a 18 de moyennes en sport avec un corps de rêve en prime, mais je ne vais pas me lamenter sur ce sujet.
Je suis certes blonde, mais on ne m'a pas donné le pack complet, j'ai plutôt hérité de l'estomac qui n'est jamais assez rassasié et de la flemmardise en bonus. Maintenant que vous commencez à bien cerner le personnage, revenons à ma vie passionnante.
J'ouvre la porte de mon casier et un petit mot est posé juste sur mes affaires. Je fronce les sourcils et mon imagination un peu tordue s'imagine que c'est un admirateur secret qui me l'a laissé.
Je pense que les films à l'eau de rose déteignent sur moi.
Je déplie le papier où sont inscrits avec une écriture plutôt masculine les mots : Soyez Miennes.
Je sens mes joues s'empourprées de suite et je range le petit morceau de feuille dans ma poche avant de prendre mes affaires de sport et de refermer précipitamment mon casier.
Je reprends mon chemin jusqu'au vestiaire de la salle de sport du lycée et rejoins Perla qui se change.
J'enlève mon tee-shirt et le remplace par un débardeur noir puis fais de même avec le short imposé par le prof de sport. Je suis sûr que ce gars est un pervers qui a fait ce métier seulement pour regarder des filles en short.
Bon peut être pas moi mais le reste de ma classe est constitué principalement de sportives donc corps de rêves inclus.
Je peux vous dire que je fais tâche dans cette classe sportive.
Je noue mes lacets avec difficulté, toujours un peu déroutée par ce petit mot dans mon casier.
« — Ca va ? » Me demande Perla en voyant mon mal-être.
Je hoche hâtivement la tête sans croiser son regard et je l'entends soupirer.
« — Hailey, je vois qu'il y a un truc. Dis-moi. » Murmure-t-elle.
Je me redresse après avoir fini de noué mes lacets et fais face à mon amie qui perd patience.
J'attrape le mot rester dans mon jean sur le banc du vestiaire et lui tends sans aucun commentaire.
Elle le découvre et me lance un regard confus attendant plus d'explications.
« — C'est quoi ? » Me demande-t-elle.
Je hausse les épaules avant de dire :
« — J'ai trouvé ça dans mon casier juste avant de venir. »
Comme les autres filles de la classe arrivent, je récupère le mot et le jette dans mon sac avant de sortir du vestiaire.
En attendant les autres élèves, je m'assois sur les gradins du gymnase suivie de Perla qui est aussi troublée que moi.
« — Tu penses que c'est une blague ? » Me demande-t-elle.
« — J'espère bien parce que c'est vraiment bizarre. »
Elle se penche vers moi et me dit :
« — N'empêche que si c'est vrai, cela veut dire que t'as un admirateur secret ! »
Je vois les yeux de Perla qui brillent d'enthousiasme.
« — Oh non Perla ! Ne t'imagine rien, c'est seulement un gamin qui a eu envie de faire une blague et c'est tomber sur mon casier. »
Elle me fixe toujours sans lâcher cette expression plein de malice. Puis elle hausse les épaules avant de me murmurer :
« — Ca aurait été excitant de pouvoir faire une enquête sur ce gars mystérieux. »
« — Dommage pour toi et puis tu as déjà ton copain je te rappelle. »
« — Et alors ? Y'as pas de mal à vouloir trouver l'admirateur de mon amie. » Me dit-elle tout sourire.
« — Je pense que c'était une simple blague donc si on oubliait au lieu de se torturer l'esprit pour rien. » Répondais-je.
Elle a l'air déçu mais je ne vais pas m'emballer pour un mot sur un bout de papier.
Le prof nous fait signe de le rejoindre pour que le cours commence.
Le sport m'a complètement fatiguée, je tourne ma tête vers Perla qui est encore plus énergique que ce matin. On se dirige vers le réfectoire pour aller enfin manger, je prends un plateau et attrape au passage ce que je veux manger. Je prends un sandwich et la personne à ma droite murmure :
« — Y'a que des sandwichs ou quoi ? »
Je lui dis sans me tourner :
« — J'ai vu des pâtes un peu plus loin. »
« — C'est vrai ? »
Je me tourne vers lui et suis surprise de voir un beau brun qui est largement plus grand que moi. Enfin de toute façon, c'est facile de dépasser la naine que je suis. En le fixant avec plus d'intérêt, ce qui doit sûrement l'effrayer, je le reconnais. Il fait partie de ce groupe de fauteur de trouble de Terminale qui pue le narcissisme et l'arrogance mais je n'arrive pas à mettre un nom sur son visage. Il me fixe du haut de sa grande taille et je lui réponds :
« — Juste après le pain. »
Il hoche la tête et me remercie avant de se diriger vers les pâtes.
Je me tourne quand à moi vers une table et aperçois Perla qui est déjà attablée.
Je paye mon déjeuner et la rejoins alors qu'elle m'adresse un énorme sourire qui ne présage rien de bon.
« — Quoi ? » Demandais-je méfiante de ce sourire.
« — Rien. » Souffle-t-elle en gloussant.
« — Perla ! »
« — Bon ok, tu t'es fait draguée par Leith. » Ricane-t-elle.
Ah oui, il s'appelle Leith c'est vrai !
« — N'importe quoi ! Je lui ai indiqué où sont les pâtes. »
« — Mouais, on ne me la fait pas Hailey. Ce petit sourire que t'avais, tu crois que je l'ai pas vu. »
« — Penses ce que tu veux Perla mais je t'assure que c'est faux. Surtout quand tu penses qu'il a pu me draguer en parlant de pâtes. »
J'entame mon sandwich sous les yeux amusés de Perla qui s'imagine je ne sais quoi dans sa tête.
Je vois qu'elle n'arrête pas de me fixer donc j'en perds l'appétit et finis par lui demander ce qu'elle a encore dans la tête.
« — Imagine que ce brun soit le gars du mot dans ton casier. »
Je me retiens de lui recracher le morceau de pain que j'avais dans la bouche. Mais d'où elle sort ses idées là ?
« — Tu deviens folle ma pauvre ! » Soupirais-je.
« — Je ne me trompe jamais. » Dit-elle confiante.
« — Ah bon ? Qu'elle est la date d'anniversaire de mon chat. »
« — Je dirais le 21 Juillet. » Me répond-elle un sourire vainqueur aux lèvres.
Je souris intérieurement en voyant qu'elle est tombée dans mon piège.
« — Je n'ai pas de chat. » Dis-je en gloussant.
« — C'était un piège, tu n'as pas le droit de me faire ça. »
« — Je pensais que tu ne te trompais jamais, la preuve que c'est faux. Maintenant mange avant que ça sonne. »
Elle grogne et finit par manger son repas.
Le beau brun, mon admirateur et puis quoi encore ?
Nous sortons ensuite du réfectoire pour que j'aille chercher rapidement mes livres de cours dans le casier. Perla est toute excitée car elle pense que le jeune inconnu m'a encore laissé un mot doux dans le casier. Je ne suis pas ses bêtises puisque si je pars dans son histoire je risque de me faire mal plus tard.
Je n'aime pas m'imaginer des choses pour ensuite remarquer de manière plus ou moins violente que c'était seulement le fruit de mon imagination. Certaines personnes doivent me qualifier d'une fille sans joie de vivre mais c'est seulement parce que j'ai tellement peur de me faire mal que je préfère garder mes distances avec ces choses là.
On arrive devant mon casier et Perla s'empresse de déverrouiller le cadenas puisqu'elle connait le code par cœur. Elle l'ouvre mais je ne lui laisse pas le temps de regarder que je la pousse un peu puisqu'il ne reste que très peu de temps avant la sonnerie des cours. Je l'entends grogner mais je l'ignore pour me pencher dans le casier.
Un frisson me parcourt l'échine quand je remarque qu'il y a un petit papier déposé soigneusement sur mon tas de livre.
Je m'empresse de fourrer à nouveau le petit morceau dans ma poche mais Perla le remarque et intercepte le papier au passage. J'essaye de jouer l'indifférente mais au fond de moi cette histoire me fait autant peur que m'excite. Un peu de piment dans ma vie ne serait pas de refus si je savais seulement dans quoi je m'embarquais.
Je prends mes livres et les range dans mon sac avant de refermer la porte du casier et de me tourner vers Perla qui me regarde un sourire fier sur le visage.
« — Hailey tu vas devoir me vénérer jusqu'à la fin de ta vie. » Me dit-elle toute joyeuse.
Je fronce les sourcils et attrape le mot.
Il est inscrit : Les pâtes étaient très bonnes.
Je reste bloquer devant ces quelques lettres. C'est la même écriture que l'autre mot, c'est donc naturellement la même personne.
Je vois au visage de Perla qu'elle a la même hypothèse que moi.
Je secoue la tête négativement pour essayer de trouver quelque chose de plus raisonnable mais non, seule cette idée reste.
« — Tu dois l'avouer que je suis vraiment forte. » Dit soudainement Perla.
Je lève la tête vers elle.
« — Ca ne peut pas être ça. » Répondais-je.
« — J'ai raison deux fois, déjà parce qu'il y avait un mot dans ton casier et parce que c'est Leith ton admirateur ! » S'exclame-t-elle en criant à la fin de sa phrase.
Je lui fais signe de se taire.
C'est complètement faux.
« — Hailey, le truc des pâtes c'est aussi gros qu'une maison. Tu ne vas pas me dire que ce n'est pas lui. »
Je soupire avant de dire :
« — Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir. »
J'attrape mon amie par le bras et me précipite devant le réfectoire pour voir si Leith est là. S'il est là ça réduit énormément les chances qu'il est pu mettre ce mot dans mon casier vu qu'il est en train de manger.
A mon grand soulagement, je le vois en train de manger ses pâtes avec une élève de ma classe, une cheerleader.
« — Tu vois, il ne peut pas avoir été à deux endroits en même temps. Surtout que quand Tracey est intéressée elle ne lâche pas le gars d'une semelle. Il n'a dont pas pu la lâcher en plein milieu du repas pour revenir manger avec elle après. »
Perla pose sa main sur mon épaule et me répond :
« — C'est une nouvelle enquête qui s'ouvre mon cher Watson. »
Je lui souris, amusée par sa petite vanne mais la sonnerie retentit.
On se précipite donc dans vers notre prochaine salle de cours avant que les élèves du réfectoire n'arrive.
Prochain chapitre : Vers Lundi
J'espère que ça vous a plu et que ça vous plait toujours pour ce qui relisent l'histoire :)
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