chapitre 8

Je soupira une dernière fois avant d'ouvrir pour de bon la porte et de sortir dans le couloir, suivie par mon co-équipier qui tout en marchant essayait de mettre en pratique les conseils que je venais de lui donner. Mais je le voyais du coin de l'œil qu'il perdait patience à ne pas vraiment tout bien réussir comme il fallait en particulier le salut qu'il devait faire en rencontrant mon père. Après avoir traversés l'immense couloir nous descendons la première série d'escaliers de marbre en colimasson et le blondinet, toujours plongé dans ses exercices fonça dans mon dos alors que je m'étais arrêtée une fois en bas.

- Justin, tu peux pas faire attention ?!

- Mais c'est toi aussi tu t'arrêtes en plein milieu du chemin ! Et puis, depuis qu'on est là je trouve que t'oublies souvent qu'on sort ensemble !

- Premièrement on ne sort pas vraiment ensemble et deuxièmement, si t'y tiens tant plie ton bras à la moitié et rapproche-le de ton ventre.

- C'est compliqué ça de nouveau Gaby...

Après avoir soupirée pour la énième fois de la journée, je pris son bras droit pour lui faire faire ce que je venais de lui dire, avant de mettre mes deux mains autour de ce dernier, comme un couple de la haute. Il me regarda bizarrement pendant plusieurs secondes puis nous recommencions notre marche vers la salle à manger, c'est-à-dire encore deux ou trois longs couloirs et un escalier. Une fois devant la grande porte se dressant devant nous, deux servantes qui se trouvaient de chaque côté de la porte ouvrirent ces dernières en nous annonçant au maître de la maison. Les lourdes portes en bois dorées s'ouvraient très lentement, pendant que nous attendions qu'elles soient complètement ouvertes je m'agrippai de plus en plus au bras de mon « petit-ami » ce qu'il n'avait pas l'air de remarqué ou alors faisait semblant de ne pas le sentir. Devant nous maintenant, ne se tenait plus qu'un homme aux traits tirés dût à l'âge, les sourcils froncés, ses cheveux bruns tirés en arrière et une moustache de la même couler, assis à une immense table entourée de plus d'une dizaine de chaises et dans chaque coins de la pièce, une servante se tenait prête à bouger pour combler le moindre des désirs de mon père. Ce dernier se leva pour s'approcher de nous en me regardant d'un air sévère, puis tourna son regard crispé vers Justin pour le regarder de haut et de montrer sa supériorité. J'allais donner un coup de coude au blondinet pour qu'il réagisse en appliquant ce que je lui avais expliqué mais il bougea au même moment.

- Ravi de vous rencontrer Mr Mendoza, je m'appelle Justin bieber, je suis le petit ami de votre fille. Dit-il en mettant parfaitement en place ce que je lui avais dit.

Sans avoir pourquoi, je remarque que le visage de mon père se décrispa après qu'il se soit présenté ce qui me parut plutôt louche.

- Bieber... Tu es le fils de Jeremy ?

- Exact, vous connaissez mon père ?

- C'est un vieil ami à moi. Mais venez-vous assoir, nous discuterons plus amplement pendant le dîner.

Les deux hommes partirent s'installer autour de la table en me laissant toute seule devant cette dernière. Je me doutais bien que mon père m'ignorerais complètement, ou alors qu'il allait s'énerver contre moi mais c'était bien la première option qui s'offrait à moi. Je les suis pour m'assoir en face de Justin et à la gauche de mon père qui était assis en bout de table. Pendant que plusieurs domestiques apportaient les entrées, les deux autres discutaient ensemble sans se préoccuper de la seule fille à table. Mais bon je dois bien admettre que j'étais fière de mon co-équipier qui se tenait correctement et appliquait à la lettre mes conseils.

- Et sinon, sur quoi travaille mon vieil ami Jeremy en ce moment ?

- Il est sur les traces de Stormy, la tueuse à gage. Répondit-il en me regardant.

- Oh je vois que c'est lui qui a pris cette affaire, il avait déjà enquêté sur le même genre lorsque ma femme n'était autre que la tueuse.

Tandis que j'écoutais la conversation d'une oreille, lorsqu'il commençe à parler de ma mère je pose violemment ma fourchette sur la table pour que l'on remarque ma présence et qu'ils arrêtent leur conversation déjà mal commencée, mais Justin n'avait pas l'air d'avoir compris.

- Et que lui est-il arrivée en suite ? Je ne me souviens pas que mon père m'ait parlé de cette affaire.

- C'était il y a six ans, lorsque j'ai appris la double vie que menait ma femme et bien... je l'ai tuée, elle était condamné à mort de toute façon alors j'ai préféré éliminer une nuisance pour la société de mes propres mains. Heureusement que Gabriela n'a pas marchée dans les pas de sa mère.

Là, s'en était trop pour moi, je ne pouvais pas écouter cette conversation encore une minute de plus. Alors, sans me préoccuper de suivre le plan que l'on s'était fixé avec Justin je me leve de ma chaise, pose un pied sur celle-ci et sort mon premier flingue avant de le pointer sur le crâne de mon père qui ne bougea pas d'un pouce, ne changeant même pas l'expression de son visage.

- Je vois que tu montres enfin qui tu es vraiment Gabriela.

- Ta gueule, je vais te flinguer comme on me l'a demandé et je vengerais maman en même temps !

- Alors vas-y Gabriela, fais le.

- Rien de plus facile pour moi !

J'allais appuyer sur la détente pour montrer que je ne mentais pas, mais mes mains ne voulaient pas m'obéir, elles ne voulaient pas bouger d'un pouce.

- Alors qu'est-ce que tu attends ? Tu n'en es pas capable pas vrai ?

- Si, si, si ! Je dois le faire, pour me venger ! Tu ne sais pas à quel point tu m'as pourri la vie, toute mon enfance je t'ai détesté et je t'ai haïs le jour où tu l'as tué ! Regarde ce que je suis devenue par ta faute ! Criai-je les larmes au yeux.

Justin qui ne s'était pas encore manifesté depuis le début, se leve de sa chaise en la poussant en arrière, contourne la table pour ne pas passer derrière mon père et s'approche de moi en me prenant par les hanches puis pose sa tête sur mon épaule droite, du côté où je tenais mon flingue avant de me chuchoter à l'oreille.

- T'es vraiment sûr de ce que tu fais Gabriela ? Chuchota t-il.

- Oui... Oui, je dois le descendre ! Le descendre pour enfin pouvoir avancée dans la vie et ne plus me tourner constamment vers mon passé !

- J'te le redemande, t'es sûre qu'après tu ne le regretteras pas ?

Quelques secondes passèrent avant que je ne donne ma réponse, qui était plus qu'évidente à mes yeux.

- Oui... Murmurai-je.

Le blond n'eut pas plus besoin d'explications, ferma les yeux un court instant et passa sa main autour de la mienne mettant au passage son doigt au-dessus du mien sur la détente. Il attend encore un petit moment, avant de la presser et la balle partit se loger dans le crâne de mon paternel. Le corps de ce dernier tomba lourdement au sol après avoir glissé le long de son immense chaise, son sang s'étalait de plus en plus autour de ce dernier. Cette fois, c'était bel et bien fini ; je n'aurais plus jamais à avoir peur qu'il me retrouve et j'avais vengée la mort de ma mère. Tout ça, c'était grâce à Justin qui en ce moment même prit mon arme des mains et partit en direction de mon ancienne chambre. Je ne sais absolument pas ce qu'il était partis faire, mais il revint cinq minutes plus tard avec nos valises bouclées et m'envoya la veste en cuir qu'il portait en arrivant pour que je la mette.

- On rentre Gabriela, dépêche-toi !

C'était la première fois qu'il me donnait un ordre mais surtout qu'il me parlait sur un ton aussi froid. Je le suivis sans demander une explication et en mettant sa veste, j'en profita aussi pour déchirer le bas de ma robe qui n'était pas du tout pratique pour marcher et jeta les escarpins dans un coin de la pièce. Il marchait spécialement vite et j'eus presque du mal à suivre ses pas mais une fois arrivée à sa hauteur, je pouvais voir le regard dur qu'il arborait et qu'il me lança en me voyant. Ce petit rien me fit un pincement au cœur que je ne pouvais expliquer et tout le reste du chemin jusqu'à la gare se fit dans le silence le plus total, le plus morose qui soit. A la gare, nous étions les seuls à attendre sur le quai du train qui menait à Colombus, ce qui nous arrangeait bien en somme puisque moi j'avais l'air d'une véritable clocharde et Justin de sortir d'un bal. Une fois le train arrêté, nous montions tous les deux et Justin ne protester même pas comme à l'aller, pressant plutôt le pas vers nos places pour ranger les valises et s'assoir du côté de la fenêtre avant de prendre une espèce de médicament, sûrement pour son mal des transports. Je m'assis à côté de lui et les portes se refermèrent pour que le train démarre pour ensuite filer à toute vitesse, dévoilant un paysage des plus flous qui soit. Mon « petit-ami » regardait par la fenêtre, son coude reposant sur le rebord tenant sa tête avec sa main, quand je sentis la mienne devenir plus lourde due à la fatigue. Cette dernière tomba lourdement sur l'épaule de mon voisin qui leva les yeux vers moi, mais des yeux plus tendre que ceux d'avant.

-Justin... merci. Murmurai-je.

C'est ainsi que je plongeai dans les bras de Morphée, juste après avoir vu un magnifique sourire sur les lèvres de Justin .

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top