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Quand il était petit, Changbin affirmait toujours que son animal préféré était le chien.

Maintenant, il n'avait pas vraiment de favoris ; il n'avait jamais eu d'animal de compagnie à cause des allergies de sa mère donc il n'avait pas l'expérience nécessaire pour faire un choix. Il y avait cependant un animal qu'il n'aimait pas et qu'il n'aimerait jamais : le chat.

Au début, il n'avait rien contre ce petit félin. Au contraire, il le trouvait intriguant et plutôt cool.

Ça, c'était avant qu'il passe un weekend chez son oncle du côté maternelle.

Le vieil homme avait trois chats, Soonie, Dorie et Dongie. Oncle Minho aimait ses chats autant qu'un parent aime ses enfants et la mère de Changbin le lui avait bien fait comprendre durant le trajet.

Elle lui avait dit de ne pas les embêter et de les caresser doucement s'ils le voulaient bien.
Changbin, en tant qu'enfant sage, avait suivi à la lettre les instructions de sa mère.

Les chats ne s'intéressaient pas beaucoup à lui au début. Il les appelait mais ils ne répondaient pas et préféraient rester couchés entre eux ; ils l'ignoraient quand il s'approcher pour jouer.

Bien vite, il s'était lassé et pour pallier au manque d'amusement, il avait décidé d'aller jouer avec les cailloux dans le jardin. C'est là que le drame eut lieu.

Il commençait à faire nuit et tous les insectes de la campagne étaient de sortie pour honorer les oreilles du monde de leur chant strident et si peu agréable.

Changbin était assis au bord du chemin en béton qui traversait le jardin et jouait avec trois petits cailloux.

Soudainement, un drôle de bruit grave et inquiétant s'éleva sur le perron. Les trois chats étaient là, tournés vers lui dans une position hostile et feulaient méchamment.
La seconde d'après, il était dans les bras de sa mère totalement paniquée.

Changbin avait eu la peur de sa vie. Il n'oublierait jamais les cris des chats et leur feulements sauvages.
Aujourd'hui, à vingt-cinq ans, il pouvait encore s'en rappeler.

Il n'était plus jamais allé chez Oncle Minho après ça. Il avait même récemment emménagé avec son petit-ami de l'autre côté de la ville.

Son petit-ami s'appelait Lee Felix et il était le grand amour de sa vie.
Ils partagaient un appartement au premier étage d'un immeuble sympathique.  Ils ne parlaient pas beaucoup à leur voisins mais ils étaient tout de même en bons termes.

L'appartement était plutôt grand, très lumineux, cozy et surtout pas loin de leur travail respectif. Ça avait été le coup de foudre immédiat.

Felix travaillait dans une agence de voyage. Deux de ses collègues, Hyunjin et Seungmin, étaient ses deux meilleurs-amis. Ils se voyaient souvent et c'est pour ça que quand Changbin, rentra ce soir chez eux, il ne fut pas surpris de se retrouver seul.

Il avait eu des clients particulièrement capricieux aujourd'hui —un qui n'avait pas aimé le résultat final de son tatouage et un autre qui refusait de payer autrement que par chèque— donc il s'était dit qu'il allait profiter du calme de l'appartement pour se reposer.

« Ramen, ce soir. » murmura t'il.

En temps normal, il aurait préparé un bon dîner pour le grand amour de sa vie mais celui-ci était probablement sorti dîner.

Son bol sur les genoux, il regarda sa série policière et parti se coucher quelques minutes après avoir pris sa douche.

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La première chose qu'il vit au réveil fut le beau visage de Felix.
« Bonjour, toi... » murmura le blond en passant une main dans les cheveux foncés de Changbin. « Bien dormi ?

- Hm. Tu n'es pas rentré trop tard ? »

Felix secoua la tête de droite à gauche. Il déposa ses lèvres sur la joue de Changbin et se blottit contre lui.

« On est sorti manger puis on est allé chez la cousine de Hyunjin.

- Super. Elle va bien ?

- Elle était très heureuse. Je l'avais pas vu comme ça depuis sa rupture. »

Yeji était tombée amoureuse d’un collègue de travail. Un type qui avait été dans la même classe que Changbin depuis le collège. Dès qu’il l’avait vu avec la cousine de Hyunjin, il avait su que ça ne finirait pas bien ; le type était un enfoiré de première. Il en avait parlé à Hyunjin qui en avait parlé à Yeji qui avait refusé de rompre.

Quelques semaines plus tard, elle l'avait surpris en train de la tromper. Ça avait été le drame, elle avait été dévastée. Savoir qu’elle allait mieux soulageait grandement Changbin.

« Elle commençait à m’inquiéter. » confia Felix en faisant la moue. Il retira sa tête du torse de Changbin et se leva. « Heureusement que sa chatte à mis bas. Tous ces petits chatons sont vraiment adorables. »

Des… chats ?

C’était décidé, jamais Changbin mettrait les pieds chez elle.

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Changbin aimait travailler au salon de tatouage.

Sauf quand Chan était stressé.

Ils avaient beaucoup de clients aujourd’hui et Jisung était tombé malade. Par conséquent, ils n'avaient que deux mains et ce n’était pas assez.

« C'est une blague ?! » Hurla un client qui venait d’arriver pour son rendez-vous.

Changbin fut si surpris qu’il manqua de lâcher l'alcool médical qu'il versait sur un coton. La jeune femme dont il s'occupait lui jeta un regard inquiet, il s'excusa silencieusement pour la gêne.

« Nous sommes désolés monsieur. Notre dernier tatoueur est malade et nous avons pris du retard. » dit Chan avec son air le plus désolé possible. « On peut fixer un nouveau rendez-vous et…

- Vous croyez que j’ai que ça a faire ou quoi ?!

- Je comprends que ce n’était pas dans vos plans… Allez, je vous ferai votre tatouage à moins dix pour cent. »

L'homme tapa du point sur le comptoir et Chan perdit tout air de sympathie.

« Vous me prenez vraiment pour un clown ! »

Il tenta de balancer tout ce qu’il y avait sur le comptoir au sol mais Chan fut plus rapide et attrapa son poignet avant qu'il ne puisse agir.

« Je pense que vous devriez partir. » dit-il simplement, une menace implicite bien présente.

L’homme n’hésita qu'un instant avant de partir en claquant la porte derrière lui.

« Je vais tuer Jisung. » murmura le blond en retournant s’occuper du client qui l’attendait depuis le début de l'altercation.

Quand Chan était stressé ou en colère, Changbin se comportait toujours comme s’il marchait sur des œufs.

Ce n’est pas que le blond avait déjà évacuer sa colère en s'en prenant à son employé, Changbin voulait juste ne pas l’énerver un peu plus en fautant près de lui.

Plus tard, quand le salon fut fermé au public et qu’ils commencèrent à ranger, Chan sortit son téléphone et composa le numéro de Jisung. Il n’attendit même pas que celui-ci dise « allô » pour commencer à le disputer.

Changbin était sûr que jamais son père ne l'avait disputé aussi durement.

« Tu as des responsabilités et tu dois les tenir ! Tu aurais dû appeler au m… quoi ? »

Changbin leva les yeux de son balais et fixa son patron. Chan s’était tut et écoutait attentivement ce que Jisung disait.

Ou plutôt pleurait. Il sonnait vraiment triste, de ce que Changbin pouvait entendre.

Quand Chan raccrocha, Changbin s'empressa de lui demander ce qui n’allait pas.

« Le petit-ami de Jisung…

- Jisung a un petit-ami ? Tu sais que ta femme va finir par se poser des questions. » rigola Changbin. Chan leva les yeux au ciel.

« Je disais donc ! Minho a eut un accident de moto et c'est pour ça que Jisung n'est pas venu aujourd’hui. »

Changbin ignora le frisson qui le prit au prénom du garçon et fit une grimace.

« Ça va aller pour lui ?

- Il a un bras cassé et une grande plaie mais les médecins ont dit que ça irait pour lui. » Chan rangea son téléphone, l'air penaud. Il s'en voulait sûrement de s’être énervé contre le plus jeune.
« Je vais… tu peux rentrer maintenant, je vais finir seul.

- Tu es sûr ? »

Le blond hocha la tête.

« Dit bonsoir à Felix de ma part.

- Bonne nuit, hyung. »

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Changbin posa ses clés sur le vide poche de l’entrée et posa ses chaussures près de celle de Felix. Il zyeuta les sacs en carton posés négligemment dans l’entrée mais décida qu’il n'avait pas envie de rouspéter ce soir.

« Je suis rentré ! » dit-il assez fort pour annoncer sa présence.
Il renifla l'air et constata avec déception que Felix n’avait pas fait le dîner.

Ça, c’était inhabituel.

Le premier qui rentrait faisait le dîner, quand Changbin rentrait le jeudi, il y avait toujours des légumes et du poisson sur la table.

La seule fois où Felix n'avait pas cuisiné ou commandé quelque chose était quand sa mère avait (encore) appelé pour le convaincre de rompre avec Changbin.

« Felix ?

- Dans le salon ! »

Changbin fit le tour de la cuisine et entra de le salon.
Felix était assis au sol, dos à Changbin.

Celui-ci s'approcha pour lui poser un baiser sur le haut de la tête mais ce qu’il vit le fit faire un bond en arrière.

Felix se tourna vers lui, tout souriant.

« Regarde. » dit-il avec tendresse et mettant nez à nez Changbin et le monstre.

« Miaou. »

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J'espère que vous avez aimé :) à bientôt pour la seconde partie !