63.
Je cassai un second œuf dans la poêle. J'avais les yeux douloureux à force et le nez encore plus bouché que je ne l'avais jamais eu au cours d'une grosse grippe.
J'étais aussi en pénurie de mouchoir, sans raison apparente bien évidemment.
Sofia s'écria de nouveau.
- J'ESPÈRE QUE LA PROCHAINE FOIS TU M'ÉCOUTERAS
- Je t'ai toujours écouté Sofia
L'œuf se mit à grésiller dans l'huile. Je pivotai sur moi-même, et sortais mes deux tranches de tartine que j'avais laissé brûler dans le grille-pain à force de machinalement les replonger dans la fente, car je ne les trouvais pas assez bien à mon goût.
- Je suis sûre qu'il y a une raison. Il ne peut pas t'avoir fait miroiter n'importe quoi, ce n'est pas son genre
C'était du Daniela tout cracher ce genre de phrase.
- Tu n'en sais rien de ce qui est son genre ou non, je dis agacée
Elle s'était fait tromper un nombre incalculable de fois et elle se donnait le rôle de conseillère conjugale.
- Je dis simp-
- On s'en fout de ce que tu veux dire Daniela, il l'a clairement trompée !
- Il ne m'a pas trompé Sofia, je n'étais pas sa copine
J'aurais pensé pourtant, dis-je en m'en voulant. Je faisais glisser l'œuf dans la poêle sans même savoir ce que je faisais réellement. J'avais la tête dans le brouillard. Je n'avais envie de rien. J'avais essayé de peindre, mais j'avais vite eu marre de continuer.
- Bah voilà ! Alors tout va bien ! On se secoue et on a-
- Tu ne comprends pas les subtilités de ce genre de relation
- Toi non plus Dan'
- Sofia
Je la reprenais, car je n'appréciais pas non plus le ton qu'elle employait avec Daniela. J'éteignais la plaque de cuisson et glissai sur le bacon, le deuxième œuf que je m'étais faite. Je pris ensuite mes tartines brûlées et retournais m'asseoir, par terre adossée à la baie vitrée.
- Tu sais... Lu'. Je sais que je suis la moins bien placée pour te dire ça, je le conçois.
J'entendais Sofia soupirer. Je mordis dans l'un de mes toasts carbonisés, avec une moue encore jamais vue.
- Mais pour moi, tu aurais dû le laisser s'expliquer au lieu de le menacer. S'il n'en avait rien à faire de toi, il ne serait même pas revenu précipitamment après
- Il est revenu parce qu'il voulait juste me confirmer que lui et moi n'avions rien
- Non, c'est faux. C'est toi qui l'as empêché de parler. Tu ne savais rien de ce qu'il était venu te dire Lucia
- Et qu'aurais-tu voulu qu'il me dise ?
- Que cette fille et lui n'étaient rien
- Tu n'en sais rien
Sofia tenta de parler mais Dani la coupa de nouveau :
- C'est peut-être une de ces obsédées. On en a tous déjà eu, tu le sais
Je levai les yeux au ciel en engloutissant une nouvelle tranche de bacon. Non, on n'avait pas tous eu des admirateurs secrets. C'était n'importe quoi. Un admirateur, on en n'avait pas tous, et quand bien même, moi, si j'en avais un, peu importe son physique, sa beauté, son statut. Si j'étais sûre de vouloir Ace, personne qui qu'il soit, ne mettrait les pieds dans cet endroit.
- Soit...
- Arrête d'être déprimé, tu as toute la vie pour trouver quelqu'un qui te mérite vraiment
Quelqu'un que je mérite... il était là tout le problème. Quand ce genre de chose arrivait, premièrement, on se sentait seul, et vraiment comme des moins que rien. Mais en plus de cela, on avait le sentiment de ne pouvoir rien trouver ensuite ou plutôt... de ne rien vouloir trouver ensuite.
- Je vais me venger, dis-je en repoussant mon assiette. J'avais grignoté un seul de mes deux œufs. Je n'avais pas envie de manger. Il fallait que je réfléchisse à quoi faire pour le détruire.
Ma porte d'entrée s'ouvrît tout à coup. Je bondissais de ma place.
- SI C'EST TOI, DÉGAGE
Un rire féminin me parvint. Alex se présenta devant moi. Une fois plus calme, je me rendis compte de l'allure à laquelle battait mon cœur.
- Tu m'as fait peur merde
Mon ton était sec. Je n'étais pas heureuse de la voir. Désolée. Je voulais la paix, juste pour aujourd'hui.
- Je vous laisse. 'quiero. ( Je vous aime )
- También ( Nous aussi ! )
- Hasta' ( À plus )
Elles raccrochèrent.
- Je peux ?
Alex pointait l'assiette devant moi.
- Bien sûr
Mon ton s'était radouci. Je ne voulais pas être exécrable avec elle, à cause de l'autre connard.
- Hmm... Ils sont brûlés les toasts rit-elle, c'est encore mieux
Je pouffais en me jetant sur le canapé dans un gros soupire.
- Tu vas mieux ?
Hier soir, je l'avais appelé en larmes, voilà pourquoi est-ce qu'elle était là. Elle voulait simplement être là pour moi. Contrairement à d'autres. Je lui avais tout raconté, elle m'avait consolé du mieux qu'elle le pouvait et l'on avait fini par nous en dormir toutes les deux au téléphone, épuisées.
- Ça te va vraiment bien le style Gorpcore
- Merci. J'ai voulu essayé cette nouvelle tendance
- Pas mal je répondis en la voyant dévorer mon repas
Il y eut un blanc puis elle déglutit avant de me pointer du bout de sa fourchette :
- Hum... Tu chais, Ace, ce n'est pas son genre de se comporter comme cha
Je souris en la voyant essayer d'articuler, la bouche pleine.
- Il a beaucoup de défauts, je te l'accorde Lucia... mais il est loyal
- No-
- À chaque fois que tu as remis ma parole en doute, tu t'es rendu compte que tu avais tort. J'ai grandi avec lui Lucia. Tu aurais dû le laisser parler
- C'est trop tard. C'est fini
- Tu devrais aller le voir... Il y a certainement erreur Lucia
- Mais... je respirais pour me calmer. JE les ai vus de mes propres yeux !
- Entre ce que tu vois et ce qui est vrai, il y a une belle marge ! Et tout ce mystère serait résolu si tu te bougeais et allait lui demander des comptes
- J'ai de la fierté
- Je l'ai ressenti dès notre première rencontre, comme on dit, deux feux ensemble, ne permettent pas d'éteindre un incendie
- Je n'ai pas compris, dis-je en grimaçant
Elle finit de vider le plat. Je lui indiquai, de laisser là sur le plan de travail, je rangerais plus tard.
- Je veux dire par là que, c'est pas en ayant tous les deux de la fierté que l'histoire se réglera
- Personne ne dit ça Alex, j'éclatais de rire
- Moi, si
Je me redressais en lui souriant.
- Je ne compte pas aller le voir
- Même si tu en meures d'envie
- Je préfère perdre ma vie, que de perdre ma dignité. Je sais ce que je vaux Alex. Je ne vais pas me rabaisser à lui et lui courir après !
- Il s'agit de ne pas perdre l'amour de ta vie
- L'amour de ma vie ne se comporte pas comme ça dans mes rêves
J'avais toujours douté de moi. Je l'assumais. Mais maintenant, hors de question que je me rabaisse à pardonner l'impardonnable. Je savais que je valais quelque chose et s'il tenait à moi, il ferait tout pour me ravoir, mais je n'allais pas me rabaisser à me comporter comme toutes les salopes New-Yorkaises qui lui faisaient de la lèche.
La confiance en soi et la dignité est la dernière chose qu'il reste à l'Homme. La confiance en soi, est une notion qui est propre à chacun et qui s'acquiert quand la personne le veut réellement, et j'étais contre le fait de dire que l'on prenait confiance en nous, grâce aux autres. Si les autres disparaissent que devenons-nous donc ? Je savais ce que c'était de complexer et les autres autour de nous participaient effectivement à nous faire nous sentir mieux, mais la confiance devait venir de nous-mêmes.
À mes yeux, elle était tellement importante, qu'il ne fallait donc pas la laisser filer, et encore moins entre les mains de personnes comme Andrew Scotten. Hors de question. Il était du genre à prendre et à détruire sans rendre. Il allait aller se faire voir. Il me manquerait peut-être, mais jamais je n'allais retourner vers lui.
- Ce soir ils partent
Ma curiosité fut piquer à mon grand désespoir.
- Qui « ils » ?
- J'ai vaguement entendu mon frère en parler. Ils se rendent dans l'Ohio ce soir. Si tu veux le voir, c'est maintenant
Je levais les sourcils histoire de dire « c'est noté ».
ACE
On s'installa en First Class. J'en avais marre. Je ne savais pas le ou la secrétaire de qui, avait été chargé de prendre nos billets, mais je pouvais parier que c'était le secrétaire d'Hudson. Il aimait le luxe.
- Il nous aurait suffi d'aller en Business Class, sifflais-je contrarié
Je m'installais à côté de Michael. C'était bien le genre d'extravagance qu'aimait Hudson. Être au-dessus du « au-dessus ». Il aimait que les riches se sentent pauvres, et c'était bien ça son problème : son orgueil.
- Tu sais pourquoi est-ce qu'il est aussi silencieux ? me chuchota Matt, debout à mes côtés, en faisant semblant de me poser une question normale
Il parlait d'Hudson qui était déjà à sa place un peu plus loin derrière nous.
- Non, dit Michael pour moi
Personnellement, mon problème était ailleurs, et j'étais désireux de rentrer de ce voyage merdique. Ça me faisait chier qu'il tombe là, maintenant. J'ouvris mon ordinateur, me fermant à toute conversation. L'autre retourna à sa place, et le commandant de vol se lança sur la piste. On en avait pour quelques heures, mais normalement, on devait arriver avant la fin d'après-midi.
- J'ai pensé à quelque chose : on devrait investir dans un jet. Ce serait plus pratique
- Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi, tranchais-je froidement sans regarder Mick
- C'était pour faire la conversation
Je soufflais en refermant mon ordinateur, ennuyé.
- Que t'arrive-il ?
Il adressa un sourire rapide à une hôtesse qui lui servait de l'eau.
- Lucia m'a encore une fois surpris avec Isy
Il tenta de dire quelque chose, puis fit une pause. Il reprit ne sachant trop quoi dire exactement.
- Comment ça « encore » ? Et que faisait cette fille chez toi ?
- On a continué à se voir. Mais j'avais mis fin à tout avant même Lucia. Sauf qu'elle n'a toujours rien pigé et elle est venu une première fois et ensuite une seconde
- Et comment est-ce que ça se fait que cela se soit répété ?
Je m'en voulais. Je retins un grognement de frustration. « Comment est-ce que cela se faisait que ça s'était reproduit »... J'en voulais à cette pute, ça en était effrayant. Putain.
- Elle nous a simplement surpris hier. Isy en a profité pour m'embrasser.
- Tu es retourné tout lui expliquer ;
- Tu me prends pour un con ou quoi ,
- On ne sait jamais
Il se redressa dans son siège en cuir beige.
- Je n'ai pas envie de savoir dans quel état tu l'as retrouvé
Je me rendais compte qu'elle avait été blessée, certes. Mais finalement, tout ceci n'était en rien de ma faute. J'avais essayé de m'expliquer, de lui parler, mais rien. Elle était bornée et avec son caractère de salope, elle restait campée sur ses positions. Je savais qu'elle n'allait pas essayer de me détruire comme elle le disait, elle était beaucoup trop faible pour un truc du genre.
- Fais ce que tu veux, lèche-lui les pieds s'il le faut, mais elle doit te pardonner
- Ne t'en fais pas, elle va continuer de nous nous aider. Elle a intérêt...
Il sembla soulagé. C'est tout ce qui l'importait. Mais pas moi ! Cette histoire me faisait chier, car je ne me reconnaissais pas, et il était là le problème.
Au bout de quatre bonnes heures, nous étions presque arrivés. Je pensais déjà au retour. Je voulais absolument m'en aller de cet endroit. Je n'avais jamais autant détesté être dans cet État. Cela faisait bien une demi-heure que nous roulions, et l'humeur de chacun était à peu près correcte.
- Ne la laisse pas partir, finit-il par me chuchoter
Il avait chuchoté cela de manière connivente. Il finit par me dire que j'avais changé en bien, et qu'il ne fallait pas que je laisse Luchita m'échapper. Elle avait un sacré caractère putain... Je la revoyais hier. C'en était effrayant. Pour Michael, rares allaient être les filles, là, pour autre chose que mon argent, donc si j'avais Lucia, et qu'elle était la bonne, pour lui, il fallait que je la garde près de moi.
On finit par arriver un peu plus tard. Il était exactement 15h30. J'étais décidé à partir plus tôt. Il était hors de question que je me torture durant ce rendez-vous. Je sortis donc après Matt. Hudson remercia le chauffeur. On s'avança devant un petit immeuble.
- C'est... modeste, s'esclaffa Matthew
- Ta gueule, soupira Michael
Il était rarement grossier. Mais quand ça lui arrivait, c'était pour une bonne raison, ici, la façon qu'avait Matt de prendre de haut, cet endroit. Je ris avec Matthew, face à la réaction un peu hargneuse de notre ami.
- Allons-y dit Hudson
Il nous présenta ensuite à l'entrée et précisa que nous avions rendez-vous avec le patron de la firme. Je priais pour que cette rencontre soit expéditive, histoire que l'on puisse retourner à l'aéroport au plus vite. La femme d'âge mûre, nous guida jusqu'au bureau, et c'est un homme aux contours des yeux noirs qui ouvrît. Je connaissais cet état de fatigue, mais lui, certainement un peu plus que nous tous ici.
- Entrez !
Il nous accueilla gracieusement. Hudson lui serra la main en premier, ce qui était inhabituel. Je fis de même, et les deux autres firent de même.
Je regardai alors Hudson d'un regard suspect. Il n'était pas normal. Il resserra son trench-coat sur lui-même comme s'il était mal à l'aise.
- Merci, vraiment à vous d'être venu, je ne sais trop comment vous remercier
- Asseyez-vous, rappela Mick à l'homme qui avait oublié que c'était son propre bureau et qu'il avait le droit de se rassoir
Il obéit presque, mais avant il nous sortit un classeur à levier, plein de feuilles visiblement mal organisées. Je savais ce qu'il traversait. Je ne l'avais jamais expérimenté, mais je savais ce que c'était de perdre son organisation tant on était submergé de stress. C'était pour ça, que ma secrétaire était très importante pour moi.
- Je peux vous proposer un cabinet de consultants. Ils sont très bons et peuvent venir voir votre organisation pour vous aider
Il cligna des yeux, surpris avant de me dire qu'il ne pouvait se le permettre.
- J'aimerais vendre 80% de mes parts
- 80% ?
Matt sembla surprit... comme s'il n'avait pas lu le dossier de ce client.
- Oui... Je ne suis pas loin d'être en pleine faillite... je vous laisserais une bonne partie de mes parts, mais s'il vous plaît prenez en soin. J'ai besoin de cet argent, donc vous êtes ma seule solution
- Que vous est-il arrivé ?, il redemanda
On s'était déplacés exceptionnellement, car pour lui, tout devenait compliqué, et j'avais, dans un geste de sympathie, accepté de faire une petite entorse à la règle.
- J'ai été arnaqué par une firme dont je ne m'étais pas méfié
Il secoua la tête, n'y croyant certainement pas lui-même.
- Ils m'ont fait miroiter le contrat parfait
Hudson s'adossât puis le coupa :
- Qu'est-ce qui vous fait croire que nous vous aiderons
- Je n'ai plus rien à part des dettes. Je vous vends mes parts, je n'ai rien à perdre
Il nous faisait confiance et était visiblement prêt à tout pour gagner de l'argent. Pourquoi ? On ne le savait pas encore, mais ça allait venir.
- Ils m'ont volé de grosses sommes et je me retrouve pieds et poings liés devant une centaine de banques
J'écarquillai les yeux. En voyant cet endroit, on ne se doutait pas qu'il détenait le genre d'entreprise à s'endetter à ce point devant une bonne '' centaine de banques ''.
L'on continua de discuter, mais je ne voulais pas lui faire croire quoi que ce soit. Il était ingénieux, son entreprise pouvait être bénéfique pour la nôtre, mais elle était un poids en plus. Une heure environ plus tard, Hudson s'en alla. Il nous avait dit qu'il devait repartir, car il avait une affaire urgente à régler, et puis... c'était Hudson. Il s'en alla seul, nous laissant avec l'histoire de cet homme. Je fronçais les sourcils en suivant ses pas, avant de finalement lâcher l'affaire.
Sur le retour, avec les deux autres, on discuta de cette rencontre. Sa fille, jeune, avait contracté une leucémie et les soins étaient extrêmement coûteux. Voilà pourquoi il avait décidé de pactiser avec cette maudite entreprise.
- Il faudra déjà les poursuivre, s'énerva presque Matt dans le SUV noir qui nous conduisait
- Oui
Je souris ravi. Putain le pied. Se frotter à plus faible que soit et tout leur prendre. J'aimais beaucoup rendre justice, mais là, à en croire cet homme, ils avaient fait un coup de maître.
- Enquêtons d'abord afin d'être sûr, je conclus sans pouvoir cesser de sourire
- Et ensuite ?
Un vent terrible soufflait quand on arriva finalement à l'aéroport qui était à une demi-heure de notre lieu de rendez-vous. Il était bien placé. C'était pratique pour ses clients. L'avion était déjà bien suffisant à prendre, alors s'ils fallaient se coltiner un long trajet en voiture, ça allait vite être exaspérant.
- ...Et ensuite, on intente un procès, conclut Michael
Michael savait être empathique. C'était normal qu'il en veuille rendre justice depuis Jane. On pénétra le petit aéroport, bien moins énorme que celui que nous prenions habituellement. Je détestais voir tous ces touristes s'arrêter toutes les deux secondes à la recherche de la sortie. Il y avait des panneaux, qui n'étaient pas bien compliqué à lire.
- Vous savez pourquoi Hud' est reparti plutôt ?
- Michael, si tu veux mener ton enquête, appelle-le ! s'énerva Matt
- Il ne m'a rien dit à moi
Je me rendais compte de mes mots à moi aussi et réalisais qu'il ne nous avait rien dit de particulier quant à son départ précipité. Je le trouvais étrange, il me semblait trop discret, trop calme, trop, tout l'opposé d'Hudson.
- Bonjour
Une hôtesse nous salua finalement. Il n'y avait pas de queue de ce côté de l'aéroport. Rien de spécial à faire, non plus. Nous n'avions pas de bagages puisque nous n'étions pas venus pour longtemps, simplement un billet d'avion et un passeport à montrer. Matt s'empressa de gentiment lui offrir son billet, tandis que je farfouillais dans toutes mes poches à la recherche de mon putain de passeport.
- Je ne l'ai plus, dit Matt à l'hôtesse
Je le fixais méfiant. Comment pouvait-il partir de Newyork avec son passeport, et rentrer sans celui-ci.
- Qu'est-ce que tu racontes Matthew ?
Michael se jeta sur ses affaires, le visage renfrogné, comme un père avec son enfant.
- Désolée Monsieur, je ne peux pas vous laisser accéder salon de la First Class.
- Moi non plus je ne l'ai plus
J'hallucinais bordel de merde. Qu'est-ce qu'étaient encore que ces conneries.
Nos passeports, avaient disparu...
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