5.





Alors que je me levai, le manager approcha avec la fille qui avait fait le clown en début de réunion. Elle était vraiment belle. Mais vous savez, pas du genre à faire la pute, non le genre vraiment cool qui ne se prenait pas la tête.

- Lucia, je te présente Lexie sourit - il

- Enchantée, dit - elle toute surexcitée avant de se jeter dans mes bras

Je fus légèrement surprise, mais je lui rendis quand même son effusion. Non pas que ce genre de contact me déplaisais, au contraire, un peu de chaleur et moins de solitude, c'était tout ce dont j'avais besoin en ce moment. Mais, j'avais beaucoup entendu dire que les New - Yorkais était assez, soit renfermés, soit grossier. Alors, voir que tout ça n'était qu'un cliché, me soulageai.
Et puis, je ne voulais pas être ce genre de filles clichés qui se pensaient se donner un air en disant qu'elles détestaient qu'on s'approche d'elle.

- Moi de même lui souriais - je à mon tour

- Bon, Lucia, c'est cette pile sur patte, qui sera là ce soir avec toi, elle va tout t'apprendre, mais appelle - moi quand même s'il y'a un problème

- Allez Warren tu peux y aller ! le poussa t - elle

Mon manager s'appelait donc Warren, c'était un joli prénom. Il allait bien avec sa personnalité.

- Prend bien soin d'elle mon chat

- OUI !! cria t - elle à son ami qui venait de quitter la pièce avant de se retourner vers moi : bon tu es nouvelle c'est ça ?

- Oui souriais - je face à son excitation

- Très bien, alors suis - moi m'ordonna t - elle

Je la suivis dans ce couloir qui se vidait de plus en plus dû au personnel qui gagnait leurs quartiers. Lexie m'emmena alors au cuisine pour me présenter au chef. Celui - ci respectait parfaitement le cliché du chef cuisinier. Il était assez dodu mais contrairement à ce qu'on aurait pu croire venant d'un chef, il était drôle et encourageait ses employés.

Elle me présenta aussi aux filles qui s'occupaient de débarrasser dans toutes les salles donc au rez - de - chaussée comme au premier étage. Elles étaient quatre. Je les saluaient alors avec enthousiasme, sauf la dernière, une certaine Cheryl. Elle n'avait pas l'air d'apprécier mon embauche alors je ne lui montrai pas plus de sympathie que nécessaire.

Ensuite, elle m'emmena à la réception où il y'avait aussi une secrétaire et RH qui me remis mon contrat et un léger supplément en avance, de mon salaire puisque je m'étais rendue disponible ce soir. J'étais assez contente, qui ne voulait pas trois cent dollars de payement en avance juste pour avoir préférer travailler au lieu de s'ennuyer chez - soi ?

Pour finir, Lexie m'emmena aux toilettes, où elle me montra une seconde porte qui menait, elle aux toilettes des employés et à leurs vestiaires. Elle me donna ma tenue, avant de gentiment me dire de la rejoindre au bar une fois changée.

- Je vous remercie souriais - je doucement

- Tu peux me tutoyer Lu' ! On est tous amies ici donc oublie la politesse, bon sauf avec le vrai manager qui est un peu cinglé avoua t - elle

C'était la première fois que quelqu'un m'appelait « Lu' ». Ici, c'était signe de proximité à mon avis et ça me faisait plaisir qu'elle m'appelle comme ça, bien que je trouvais que c'était un peu tôt pour user de nos surnoms respectifs je ne relevai pas.

- D'accord dis - je en riant à mon tour

Elle s'en alla me laissant alors dans ce vestiaire. Il était assez bien entretenue à mon avis, pour un vestiaire. Avec ces carreaux gris anthracite, et ses murs blancs ainsi que ces grands casiers blancs, on aurai presque pu croire que cette pièce en était une tout autre.

Je m'avançai vers l'un des rares casiers ouvert et y déposai mon tote bag dans lequel j'avais fini par glisser mon contrat. Je sortis l'un des cintres qu'il y'avait accrocher à la tringle dans le casier. Et commençai et à me changer. J'enlevai juste ma veste et mon pull pour ne garder que le petit T - shirt noir, à manche courte que j'avais mis. Je gardai aussi mon pantalon mais rajoutai au - dessus mon petit tablier lui aussi noir, qui aurait pu faire une jupe s'il n'avait pas été ouvert derrière.

Après l'avoir correctement resserré à ma taille à l'aide des cordes d'attaches de celui - ci, comme il était indiqué sur la '' notice '', je refermai le casier grâce à la clé que j'avais trouvée à l'intérieur et que j'allais garder sur moi jusqu'à la fin de mon service. Une fois prête, je pris mon téléphone dans ma poche et quittai le vestiaire.

- Je suis là, souriais - je à Warren

- Tu es magnifique, franchement si je n'avais pas été gay je t'aurais dragué au lieu de servir. dit - il théâtralement

- Merci riais - je. Au fait, je repris en observant des clients être guidées à leurs tables, je n'ai pas eu de carnet ni de stylo

- Merde ! Putain j'étais sûre que je ne devais pas laisser Lexie t'aider, elle est nulle

- Non ! Je n'ai rien oublié sale con, ils sont là, le temps qu'elle se change j'étais partie en chercher finit - elle de dire avec un clin d'œil

- Merci

Je les prenaient alors en admirant le monde qui envahissait peu à peu le lieu.

- Bon, pour une fois qu'elle remplit correctement sa tâche, taquina t - il

La jeune - femme, leva les yeux au ciel avant de m'expliquer comment on procèderai.

- Tu prends le côté gauche de la salle d'accord ? les huit tables là - bas pointa t - elle du doigt, et moi je prend celles là - bas

- Pas de problème ! soufflais - je, déterminé à montrer mes capacités.

Ce n'étais pas la première fois que je servais. De temps en temps, j'allais aider Daniela à servir dans le petit restaurant de sa mère pour que celle - ci puisse la laisser sortir les week - ends. J'avais appris beaucoup de choses, dont le fait par exemple que discrètement, Daniela se faisait belle pour attirer certains clients, je me demandais d'ailleurs si, inconsciemment, je ne reproduisais pas la même chose à me faire belle comme si j'entendais quelque chose de cette soirée...


- D'accord, donc : un punch, de l'eau plate pour vous dis - je en regardant la femme en face de l'homme assis à la table, une assiette de champignons grillés avec son saumon et des lasagnes au pesto répétais - je après mes sixièmes clients à peu près de la soirée

- Oui ! me sourirent - ils

- Okay ! dis - je avant de me retirer en direction de la cuisine.

Je collais alors la commande sur le comptoir de commande déjà bien trop plein à gout. Ma soirée avait plutôt bien commencé. Je me familiarisais bien avec les autres employés et le lieu. Je n'avais encore fait aucun faux pas et tout le monde était content.

Après un bref coup d'œil en cuisine, je retournai vers le bar où Warren était en pleine action.

- Une autre commande ? soupira t - il tout en agitant son shaker

- Malheureusement pour tes bras pouffais - je en voyant à quel point ils étaient en souffrance

- Moi aussi, j'en ai une autre cria une fille au nom de Vicky avant de la poser rapidement sur le comptoir et de repartir comme si elle n'était jamais arrivée.

- C'est toujours comme ça ? dis - je en regardant autour de moi avant de poser mes yeux sur la pile de papier de boisson à préparer sur le comptoir noir de Warren

- Heureusement que non, t'imagines ! ria t - il avant d'arrêter ses agitations répétitives et rapide. Il veut quoi ton client ? me questionna t - il

- Un punch

- Enfin un truc simple et rapide me dit - il soulager

C'est vrai que depuis le début de son service, il devait faire des cocktails glacés ce qui me peinait en fait. Je ne voulais pas être barman - ou barista comme on voulait -, je ne voulais pas me retrouver derrière un bar pour faire des boissons pour lesquelles si je n'utilisais pas mes muscles à fond, les clients risqueraient d'être déçus.

Alors que je m'apprêtai à lui répondre, un autre client m'appela.

- Je reviens Warren dis - je en l'abandonnant là

J'approchai alors le client tout sourire.

- Oui ?

- Pourrions - nous avoir une bouteille d'eau et des glaçons s'il vous plaît ?

- Oui bien sûr pas de problème répondis - je avant de tourner les talons et d'en voler une sur le comptoir de Warren ainsi que des glaçons dans un petit bol à glaçons et une pince pour ceux - ci.

- Merci me dit le client avant que je ne m'en aille récupérer les commandes que mon bip venait de me signaler comme étant prête.

J'adorais le fait que de nombreux clients ici soit polies. On aurait pu dire que c'était la moindre des choses, mais je savais aussi que dans le coin - New-York - certains pouvaient vraiment nous traiter comme des moins que rien. Alors, ces « merci », et ces « bonjour », et leurs sourires qui les accompagnaient m'allaient droit au cœur. Vraiment.

- Lucia tu peux prendre les commandes de la deux, de la dix, et de la sept cria le chef au fond de son domaine d'exercice

- D'accord, dis - je en attrapant toutes les assiettes que je distribuai ensuite à chaque clients comme si j'étais née pour ça.



Au bout de deux heures, la salle commençait à être moins pleine si bien que Lexie, Warren et moi discutions au bar. Notre soi - disant manager extrêmement sérieux nous prépara d'ailleurs des boissons.

- Alors ? ce premier jour ? me demanda la fille, assise sur un tabouret de bar en face de moi

- Plutôt pas mal riais - je, bon ce n'est pas encore finis dis - je en regardant les autres clients, mais c'est assez cool. Bon, fatiguant quand même mais cool avouais - je finalement

- Lana n'aurait pas dit la même chose cracha froidement Warren

- Après c'est Lana quoi ria t - elle

- Comment ça ? demandais - je curieuse

- Elle est du genre à être soulée de tout et à ne venir que pour l'argent d'ailleurs je soupçonne qu'elle ne soit pas venue pour toucher les aides des congés maladie dit - elle avec ennuie

Je riais alors. Je comprenais pourquoi il n'avait pas l'air de l'aimer. Eux, ils aimaient vraiment ça, et c'était tout à leur honneur, mais elle, elle n'était là que pour l'argent et ils détestaient ça.

- Mais bref assez parlé des crapauds, les clients sont en fin de repas vous voulez faire une pause clope en attendant ? proposa t - il

- Allez - y, je vais rester au cas - où

- Tu es sûre ? insista Lexie qui lâcha ses longs cheveux bruns, se sentant visiblement plus libérée

- Oui, allez - y je vais rester au bar, et puis je ne fume pas alors bon (et je ne supporte pas non plus l'odeur pensais - je)

- Tu peux gérer le bar ?

- Non dis - je sans détour, mais je vais rester là quand même, si besoin

- C'était sur ton CV ria t - il dans l'incompréhension

- Oui parce que j'ai appris, mais il arrive toujours des trucs douteux donc maintenant, je déteste être derrière un bar quand il faut servir précisais - je

Mes deux collègues éclatèrent alors de rire avant que Warren ne reprenne :

- D'accord, si tu as besoin appelles moi, mon numéro est collé juste sous la table du comptoir m'indiqua t - il, et je viendrai

- Ok, pas de problème souriais - je, ravi qu'il comprenne

Il n'avait pas le choix en fait. Il n'avait rien à comprendre, je ne sortirai pas avec eux pour fumer ou pour discuter pendant qu'ils fumaient. Cela faisait parties de mes cinq commandements à moi et ceux - ci étaient clair :

- Ne pas fumer, ou rester en présence de fumeurs (les côtoyer est cependant autorisé quand ceux - ci ne pratiquent aucunes activités en rapport avec le tabac ou même la drogue)

- Ne pas boire

- Ne pas faire l'amour, baiser, copuler etc... avant d'être sûre de ressentir des sentiments

- Toujours rester intègre, fière et digne

- Ne pas commettre d'activités illicite et donc illégale

Si je visais une vie parfaite, il fallait au moins que je suive ces cinq règles, rien de très compliqué. J'avais résisté à une Daniela qui voulait me faire boire à ce que mon estomac en explose et qui voulait que j'essaies au moins une fois une de ses clopes à la con et pourtant mes règles étaient intactes, alors ce n'était pas deux petits new - yorkais pleins de zèle qui allait me faire disgresser.

Je ressentis tout à coup une envie pressante d'aller aux toilettes, alors, sans réfléchir. Je restai cinq bonnes minutes, là, à lire un message de Daniela qui me parlais de ma sœur. Je répondis rapidement, avant de lui dire que je ne pouvais pas trop parler car j'étais au travail.

Elle me répondit en exprimant sa surprise par rapport au fait que trouver ce job avait été rapide et qu'elle était contente pour moi, je la remerciai alors rapidement, avant de ranger mon portable dans ma poche. Je tirai la chasse et sortis avant de me laver les mains.

Cependant, quand je voulu sortir, la porte s'ouvrit toute seule, et je rentrai presque dans la personne qui venait de l'ouvrir. Un homme... Entre la vingtaine et la trentaine. Il dégageait quelque chose de puissant, de beau, de charismatique et de... dangereux ?

Il me dominait de toute sa hauteur. Il devait faire au moins 1m85~90 voire plus. Donc moi, avec mon mètre soixante cinq, je devais être incroyablement ridicule en face lui. Il avait aussi une carrure large, qu'il avait décidée de couvrir et de cacher avec une chemise blanche, surmontée d'une veste de costume qui laissait bien imaginer sa richesse. Il avait mis un pantalon de costume noir, donc assortie à sa veste qu'il avait associé à une ceinture Louis Vuitton... Bien - sûr... pensais - je dans ma tête.

Je levai alors la tête vers l'armoire à glace qui se tenait en face de moi, il était fascinant. Alors que je m'apprêtai à lui sourire amicalement je plongerai mon regard dans ses yeux verts d'eau et vis du... mépris ? Il me dévisageait de la tête au pied avant de ricaner à ma vu et de lâcher froidement :

- Je ne baise pas ce soir.

Il ne dit rien de plus, mais s'enferma dans l'une des toilettes.

- Pardon ? m'écriais - je presque offusqué.

Je n'avais rien demandé. Je ne voulais '' baiser '' avec personne moi. Je lui avais accorder de l'attention pendant cinq secondes... bon quinze peut - être, mais ça ne voulait rien dire. Et c'était quoi cet air hautain qu'il avait pris ? Comme si lui et moi n'étions pas du même monde, comme si j'étais un chien et lui le maître. Comme si j'étais une moins que rien.

Je quittai quand même la pièce, vexée par ce regard qu'il m'avait jeté et ce rire sarcastique...

Alors que je pianotais sur l'écran de mon portable pour y inscrire le numéro de Warren, un groupe de trois garçons s'assirent en face de moi, me faisant alors sursauter quand l'un d'eux s'exclama à voix haute avant de rire.

- Arrête d'être aussi bruyant Hudson

- Rohh, tu gâches toujours l'ambiance

- Tiens, Ace n'est toujours pas arrivé dit Hudson

- Détrompes - toi dit d'une voix rauque le... LE MEC DES TOILETTES

- C'est une blague... maugréais - je en chuchotant avant de poser mon téléphone

Il ne fit même pas attention à moi et s'installa à côté de ses amis.

Quelque chose clochait, il se comportait comme s'il ne s'était rien passé, comptait - il au moins s'excuser ?

- Sert - nous quatre cocktails

- Je ne suis pas esclave dis - je en défiant le fameux Hudson du regard, exaspéré surtout par le fait qu'il était là : Ace apparemment.

- Pardon ?

- Excuse refusée, je ne suis ni esclave ni barista d'ailleurs

Il rit amusé par ce que je venais de dire. Il avait la tête du connard parfais et ce rire me donnait envie de lui foutre une claque à la figure

- Une mexicaine ria un autre garçon, un blond coiffé au gel

Je soupirai en levant les yeux au ciel tandis que Hudson s'esclaffa.

Je jetai un petit coup d'œil discret au fameux Ace mais il était sur son téléphone. Au bout de quelques secondes, il finit par le lâcher, avant de rire à la blague de son ami le connard blond.

- T'es vraiment un con Matthew ria t - il

SU - PER

J'attrapai mon téléphone pour appeler Warren à ma rescousse, qu'il leur fasse leur putain de cocktail et qu'ils se barrent.

Je composai alors le numéro, que j'avais enregistré, quand à ma plus grande horreur, un autre téléphone se mit à sonner.

Putain de fumeur de merde !

Je fermai les yeux de colère avant d'essayer une quatrième fois quand intervint le garçon le plus silencieux des quatre :

- Je pense que la personne que tu appelles, a oublié son téléphone là

- Jure ironisais - je d'un air ennuyé avant de lâcher mon propre de téléphone

- Ne t'amuses pas avec une mexicaine Michael, elle va te sauter au cou et pas comme tu le veux ricana Hudson

Je le détestais officiellement.

- Qu'est - ce que vous voulez ? dis - je en faisant claquer mon carnet sur le comptoir un peu trop fort, puisque les autres clients se tournèrent vers nous

- De l'eau dit Michael

- Plate ou gazeuse ? demandais - je sans même le regarder

- Plate lâcha t - il

Je gribouillai alors rapidement le mot '' eau plate '' avant de passé à celui, immédiatement à sa droite : Hudson.

- Comment ça se dit déjà ? commença t - il

J'étais curieuse de savoir ce que son esprit d'imbécile allait encore inventer comme connerie

- Le truc Mexicain - là pouffa t - il

Je devais rester professionnelle pensais - je. Après tout c'était peut - être un test essayais - je de me rassurer intérieurement

- Une Margarita ! Crachais - je exaspérée

Il éclata alors de rire ce qui, l'instant d'une seconde me donna envie de l'attraper par son beau col de chemise.

- OH MON DIEU, AVEC L'ACCENT C'EST EXCELLENT s'écria t - il fendu de rire

Que cabron !

- J'espère que tu vas t'étouffer avec ta Margarita Hudson dis - je franchement ennuyée et presque vexée

- Par pitié, je m'excuse, les malédictions mexicaines je n'en veux pas dit - il en faisant la moue, j'ai encore beaucoup trop de filles à baiser

- Ça suffit Hudson... coupa non pas celui que j'espérais mais le mec gélifier : Matthew. Je vais prendre la même chose : une margarita aussi

- D'accord et t- dis - je avant d'être affreusement couper par "Mr-Tout-Le-Monde-Veut-Me-Baiser''

- Un punch dit - il sans même lâcher son téléphone qu'il avait pourtant éteint mais j'imagine que ce n'était que pour lui aussi, se foutre de ma gueule avant de retourner à ses affaires.

Je m'éloignai alors d'eux dans un soupire sonore et servit Michael de son eau plate. Je fis ensuite le punch d'Ace qui était assez facile à faire. Je n'étais pas du tout douée et quelque chose qui devait être rapide, se révéla long car je ne trouvais plus le carnet de recette, mais une fois celui - ci retrouver, maintenant c'était au tour des boissons de se cacher.

Il faisait étrangement chaud, et me sentir observée de la sorte n'aidait pas. Je faisais tout glisser, j'en foutais partout, et malgré les encouragements très amicaux de Hudson, je n'arrivai à rien. Je fini par leur proposer à lui et à Matthew d'attendre le vrai barista et Matthew, lui, se montra désagréable, tandis qu'Hudson m'hurla de lui faire sa foutu boisson.

Tu l'auras voulu.

Je ne savais pas bien utiliser un shaker. Franchement c'était trop physique et il fallait maîtriser les mouvements. Moi, j'avais appris en observant les mecs du resto de Dani, c'est tout.

Je rassemblai alors tous les ingrédients, dans mon ennemi de shaker tout en fixant Hudson. Et commençai à agiter comme je ne l'avais encore jamais fait.

Je sentis le regard d'Ace me fixer quelques secondes avant qu'il ne soupire d'ennui et ne chuchote un truc à Matthew qui se tenait à sa droite.

Tout en continuant mes gestes pour la commande de ces affreux clients, je baissai alors le regard sur mon corps, vers mes pieds pour deviner ce qui dérangeait autant les quatre garçons en face.

Rien... Il n'y avait rien d'anormal ! Alors pourquoi est - ce que j'avais l'impression d'être sur une autre planète où j'étais prise pour cible par quatre mecs incroyablement sexy et beau mais pas autant que celui qui avait visiblement le plus de pouvoir : Ace

Une fois la boisson à la tequila, prête, j'étais certaine qu'elle serait infecte vu ma difficulté à shaker correctement et mon trouble. Mais la vérité c'était que plus elle serait mauvaise mieux ce serait. Je voulais qu'Hudson s'étrangle, s'étouffe et comme ça il la fermerait une bonne fois pour toute.

- Tu m'en diras des nouvelles souriais - je à Hudson sans prêter attention à Matthew qui avait lui aussi commencer à boire

Je me tenais là en face de lui, en l'observant, bras croisé, ma fierté gonflée à bloc.

- Tu te fous de ma putain de gueule salope ?! se leva t - il tout en me crachant ce qu'il venait de boire au visage

Mon sang ne fit qu'un tour et tout ce que j'avais retenue et réussi à maîtriser se déchaina

- Sale fils de puta de mierda tu te prends pour qui imbécile ! hurlais - je en perdant mon sang froid

Ace se mit à pousser un petit rire amusé sans même daigner bouger tandis que Michael essaya de contenir Hudson et que Matthew vidait le verre de son ami, Michael.

- Que cabrón ! Tu te crois supérieur aux autres parce que tu portes un costume trois pièce et que tu vis dans un penthouse ? un culero como tù mélangeais - je en changeant de langue

- FERME - LA SALE PUTE ! T'ES A NEW - YORK MAINTENANT DONC TU PARLES ANGLAIS !

- Chinga tu madre crachais - je avec mépris

Alors qu'il allait répondre, Lexie et Warren arrivèrent ENFIN.

- Que se passe t -il ? demanda Lexie effrayée par la situation

- Plus jamais je ne remets les pieds ici avec cette pute personne ne reviendra d'ailleurs cracha t - il à mon intention

- Excusez - là, c'est son premier jour

- J'en ai rien à branler sale con

Alors que je m'apprêtai à rétorquer quelque chose de plus virulent, Lexie m'attrapa le poignet, pris mon téléphone au passage, et s'en alla avec moi au vestiaire

- Lexie je te promets-

- Non ne t'en fais pas, je sais ce que c'est que de se taper des clients chiants. Tu devrais juste partir pour ne rien aggraver me supplia t - elle presque avant de me souhaiter rapidement une bonne soirée et qu'on se voit une prochaine fois

Je retirai alors rapidement mon tablier, rempli de colère et de frustration. Des mecs qui était grossier à la limite, ok mais ceux qui se croient supérieurs aux autres c'était tout simplement un grand NON.

J'étais désagréablement mouillée, cheveux, T - Shirt, tout. Et il fallait en plus que ce soit collant soupirais - je à mon intention.

Je reposai la clé de casier dans celui - ci en laissant la porte ouverte. Je n'avais pas oublié les recommandations de Lexie.

J'arrachai mon tote bag avant de retourner dans la salle de service et de cracher sur la fierté d'Hudson :

- Me cago en tí souriais - je de toutes mes dents

Je te chie à la gueule.

Avant de m'en aller.

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