17.
Cette aprèm, j'avais appelé Alex, je voulais lui faire part de mon plan. Et après avoir insisté suffisamment et avoir trouvé des milliards de raisons pour la faire venir avec moi, elle avait finit par accepter. J'étais donc contente qu'elle m'accompagne prendre ma revenge même si j'avais bien compris que sa vraie raison était un certain Noah qui était avant un de ses amis proches avec qui elle avait commencé à tisser une relation allant au-delà d'une simple amitié.
Cependant, j'étais en cruel manque de vêtements de soirée et si je voulais montrer ma force à Ace pour qu'il retire cette image faible de sa tête, je devais être ca.non.
C'est donc comme ça, qu'en fin d'après-midi, Alex était venue me chercher dans une Porsche incroyable pour une petite virée shopping entre filles.
- Tu sais déjà ce que tu vas prendre ? Me souri t - elle en coinçant ses lunettes dans ses cheveux sur le haut de sa tête
- Une robe je pense
Je ne pensais pas, en fait, j'en étais certaine. J'allais prendre une robe. Une robe que personne n'allait avoir. Je voulais lui faire perdre les pédales. Qu'il en bave. Qu'il oublie la Lucia qu'il avait vu hier.
- Et quelles chaussures ?
- Je n'en ai aucune idée. Je ne sais pas si j'aurais assez d'argent
- Tu veux un conseil ? Ace adore les talons aiguilles dit-elle un regard mesquin posé sur moi tandis qu'on entrait dans le premier magasin du centre commercial. Je n'avais jamais vu un endroit aussi immense. C'était incroyable, on allait avoir l'embarras du choix.
- Je ne vais pas m'habiller selon ses goûts
Je mentais. J'allais tout faire pour qu'il ait du mal à se contrôler même si pour cela, il fallait que me tape un talon de quinze mètres.
- Tu fais la rebelle maintenant ?
Elle éclata d'un rire lumineux tout en continuant d'avancer à mes côtés.
- De toute façon on a deux semaines devant nous, alors bon... on pourra bien se préparer rajouta t - elle
Alors que je m'apprêtais à lui répondre un truc improbable, une robe attira mon regard. Je flashai alors sur cette merveille tombée du ciel, mon regard s'illumina, et je fondis sur elle, Alex derrière moi essayant de me suivre.
- REGARDE COMME ELLE EST CANON
J'hurlai maintenant littéralement d'excitation. Elle allait m'aller à merveille et il n'allait pas pouvoir résister à ça.
- Elle t'irait à merveille s'exclamât Alex dans mon dos avant de me prendre la robe des mains, qu'elle examina.
- Putain... elle est magnifique, prends-la !
- Tu penses ? Je n'ai pas non plus envie que ça fasse trop.
- On n'en a rien à faire que ça fasse trop. Ce sera l'occasion de montrer qui tu es, ma belle
- Oui, mais-
- Écoute, ce genre de soirées, je les connais commença t - elle en m'obligeant à lui faire face. Il organise une soirée où la majorité des personnes seront des jeunes blindés en quête d'occasions de démonstration de leur richesse. Venir comme ça, ne te fera pas passer pour la fille qui en fait trop, au contraire me rassura t - elle. Et puis, tu as oublié quel était ton objectif ?
Elle avait raison. Je n'allais pas au petit carnaval du coin. Non. Mais à l'une des soirées « m'as-tu vu » de la jeunesse New-Yorkaise. Et même si la plupart étaient des gens de la fac, ça n'empêchait pas qu'ils seraient tous riches et qu'ils comptaient bien le montrer.
- Allez viens !
Elle attrapa une robe au passage pour elle, et me poussa en cabine.
J'abaissai alors la fermeture de mon pantalon, puis vint le tour de mon sweat. J'étais à présent nue dans cette petite pièce. Je posai mon regard sur le petit tatouage que j'avais fait avec Daniela lors de ma première et dernière vraie grosse bêtise. C'était une simple phrase.
« Good Girl ».
J'avais toujours regrettée ce tatouage dont personne ne connaissait l'existence, et après celui-ci, je m'étais promis d'être une « Good Girl » et de ne plus jamais me refaire tatouer sous l'effervescence de l'alcool. Je passais légèrement le doigt dessus tout en repensant à cette soirée-là.
D'ailleurs je m'étais demandée comment ce tatouage pouvait être aussi parfait car la seule chose dont je me souvenais de cette nuit-là, était que lors de ma séance j'étais très excitée. J'imagine que le tatoueur avait dû être très patient.
- Tu y arrives ?
Alex me coupa de mes pensées. Je quittai alors le tatouage des yeux avant d'attraper rapidement la robe.
- Oui ne t'en fais pas riais-je doucement
Je commençais alors à enfiler la robe. Elle était longue, et fendue sur le côté. Exactement ce qu'il me fallait. Je me souris alors à moi-même, d'un sourire entendue. Elle était d'un rouge sombre et profond. Elle allait donc parfaitement s'accorder à la couleur de ma peau et de mes yeux. Je ne voulais pas d'une robe noire. Trop classique. Tout le monde allait opter pour un modèle comme celle-là. Je voulais attirer l'attention et pour cela, il me fallait être différente. Comment espérais-je impressionner si je venais dans la même robe que les autres filles.
Je passais mes jambes dans celle-ci, la remontait vers le haut avant de passer mes bras dans cette seule manche, que, sincèrement j'aimais beaucoup. Cette robe était tout simplement parfaite.
Après m'être fixée pendant de longues minutes, je finis par sortir, accueillis par le regard ébahie de mon amie.
Elle ouvrit sa bouche sous le choc, ce qui m'arracha un gloussement.
- Attention, t'en as un peu qui coule à côté, dis-je en me moquant d'elle en lui faisant signe d'essuyer de la fausse bave
- T'es canon, Mon Dieu !
Elle se jeta alors dans mes bras, avant de s'éloigner de nouveau, de me reluquer de la tête au pied, de me reprendre avant de s'éloigner de nouveau, les mots l'ayant totalement quitter.
- Merci, riais-je avant de baisser les yeux vers ma robe
- Tes formes sont magnifiques, lâcha - t - elle quelques secondes plus tard
- Je sais, dis-je d'un faux narcissisme
Elle leva les yeux au ciel avant de se tourner sur sa petite chaise en face de moi.
- Tu as quelque chose à mettre à ces magnifiques pieds ?
- Si j'avais mis une autre robe, je t'aurais dit des baskets, mais...
- Ça va être compliqué si tu choisis celle-ci fini t - elle ma phrase
- Oui, dis-je en faisant gigoter mes orteils sur le carrelage blancs de la cabine d'essayage. Je pense que je vais m'en acheter finissais-je par conclure
- J'ai mieux
Elle afficha un air malicieux.
- Comment ça ?
Elle me présenta alors le sac qu'elle se trimballait depuis notre sortie de sa voiture. Je n'avais pas posé de question car je me disais qu'elle avait peut-être prévue de l'utiliser aujourd'hui, mais c'est vrai qu'elle avait l'air suspecte avec ce sac qu'elle ne quittait pas. Et puis, m'étais-je aussi dit : " qui étais-je au juste pour lui demander de me rendre des comptes quant à ce qu'elle avait avec elle ou non ? "
- Je devais retourner une paire de chaussure que j'ai acheté il y'a quelques jours parce que finalement elle ne me va pas si bien que ça, mais je peux te l'offrir
Elle sortit alors une boîte à chaussure d'un grand sac blanc. Quand elle sortit la paire, je retournai dans la cabine, un " non " catégorique en guise de réponse pour elle.
- Elles t'iraient tellement bien ! Surtout avec cette robe me cria t - elle derrière le rideau
J'étais en train de dezipper ma robe, tout à coup prise d'une sorte de tristesse.
- Oui mais je ne pourrais pas te les rembourser ! Et... tu ne peux pas m'offrir ça !
- Eh bien, considères - les comme un cadeau d'amitié dit-elle enthousiaste quelques minutes plus tard tandis que je quittai ma cabine.
J'allais la rejoindre à sa place et je m'asseyais à côté d'elle avant de lui prendre la main.
- Non, C'est totalement disproportionné Alex !
- Au pire tu pourras me les rendre me dit-elle calmement elles ne me vont pas, et puis je n'y tiens pas tant que ça
Était-elle vraiment en train de me supplier pour que j'accepte ce cadeau beaucoup trop luxueux ?
- Bon écoute... commençais-je. On est amies depuis peu et je t'apprécie déjà vraiment beaucoup
- Oui, je sais rit-elle
- Mais je suis sûre et tu ne peux pas le nier, que tu as déjà eu des amies qui ont profité de ton argent
Elle ne répondit rien.
- Moi, je veux te prouver que je ne suis pas là pour ça. Et je ne veux pas de ces chaussures parce que je ne veux pas avoir à te devoir quelque chose.
- Lucia...
- Ecoute Alex, Je t'aime beaucoup... mais celles-ci, c'est trop. Tu les rendras au magasin comme prévu ou alors tu les donneras à une autre amie, mais moi je ne te les prendrais pas...
- Je veux juste moi aussi te montrer que tu es une fille à qui je tiens
- Tu le feras d'une autre manière ! En attendant, allons payer cette robe qui va déjà me coûter la peau des fesses et allons passer une journée à se montrer toutes les deux qu'on s'aiment sans débourser des millions riais-je en me levant
Je venais de refuser cette paire et je n'avais toujours pas de solution quant à ce que j'allais porter, mais ce n'était pas grave. On avait encore deux semaines devant nous.
Elle prit alors un air de perdante avant de me suivre à la caisse. Je payais avec le peu d'argent que j'avais et on sortit. Elle toujours aussi riche et moi à présent ruinée, mais c'était pour la bonne cause. J'avais ma fierté et ma dignité en jeu dans cette histoire. Et cette robe en valait le coup. Et puis des occasions pour la remettre, j'en aurais d'autres me disais-je pour me rassurer tout en fixant le sac. En tout cas, heureusement que mon salaire allait bientôt arriver parce qu'après avoir acheté avec mes derniers sous, des chaussures, il ne me resterait plus qu'à manger des boites de conserves.
On continua de zigzaguer dans le centre commercial. Mon amie s'acheta une tonne de nouveaux produits skincare qui s'inspirait des routines des plus grandes influenceuses d'origine coréenne qui s'affichait toujours avec des peaux parfaitement lisses.
Je comprenais mieux pourquoi Alex avait une peau aussi belle. Elle devait passer la plupart de son temps et de son argent là-dedans. Je l'aidai à trouver un médicament dont elle avait besoin contre son nez qui se bouchait constamment m'expliqua t - elle, puis il se fut rapidement tard.
On avait passé une journée vraiment bien. J'en avais appris beaucoup sur ses goûts, sa personnalité. Je ne savais toujours rien sur elle et les garçons mais bon... ça allait venir.
- Tiens, regarde ! Dit-elle alors qu'on marchait doucement le long d'une baie vitrée qui nous faisait clairement comprendre que la journée avait filée.
Je repensais alors tout à coup au fait que je n'étais plus une enfant. J'avais grandi à Mexico avec des parents qui veillaient à ce que je ne rentre jamais plus tard qu'à dix-neuf heures. Et même quand j'avais pris mon indépendance, rien n'avait pour autant changé, hors mis le fait que mon couvre-feu était passé de dix-neuf heures à vingt et une heures. Super quoi.
Le nombre de fêtes auxquels je n'avais pas assisté... Parlons - en. Daniela s'était souvent plainte de ne jamais avoir eu de fêtes ou de souvenirs de soirée avec moi, et j'en avais sincèrement voulu à mes parents à un moment. Mais ça n'avait pas non plus été mon combat de vie. J'avais vécue comme ça et point. Maintenant que j'étais ici, j'allais donc profiter à fond. Plus personne n'était là pour me surveiller. J'allais sortir autant que je voulais, rentrer aussi tard que me permettrait mon organisation, me coucher aussi tard que mon corps me le permettrait, bref j'allais adorer être dans cette ville sans eux.
Je suivis alors Alex quittant mes pensées. On se dirigeait tout droit vers un cinéma.
- Oh oui ! Bonne idée. Mon premier ciné à New-York souriais-je excitée
- Vraiment ??! Tu vas le faire avec la meilleure personne qu'il soit sur terre rit-elle
- Je n'en doute pas, riais-je à mon tour...
- Oh merci de le reconnaître, fit-elle touchée
- Ça fait longtemps souris-je, qu'est-ce que tu veux voir toi ?
- Un film d'animation ?
Elle me le suggéra avant de pointer l'affiche du doigt, devant nous.
- Oui ! Effectivement ça peut être pas mal
- Tu n'as pas un truc que tu veux voir toi ?
- Non, je te suis
C'est comme ça qu'on se mit alors à faire la queue pendant de longues minutes, nous préparant déjà pour payer. Je savais que c'était une erreur pour moi ce cinéma, mais je n'avais pas le choix. Bon, techniquement, si. Mais je voulais passer du temps avec elle alors mes chaussures allaient attendre, et puis, je pourrais toujours trouver un truc abordable à commander rapidement sur internet.
Le centre commercial était déjà vide. Tout le monde était rentré, sauf les jeunes qui comme nous faisait la queue pour une sortie entre amies. J'aimais beaucoup cette ambiance « sortie en soirée ».
- Voilà vos deux places ! Vous payez séparément ?
- Oui souris-je
Mais alors que je sortais ma carte de son étui, le bruit d'un bip long me fit lever la tête.
- Alex...
- Vous pouvez y aller ,dit le caissier. Pour vos sacs de courses, nous mettons à votre disposition des casiers. Ne les oubliez pas à la fin de votre séance.
Il dit ça de manière robotique, en nous chassant presque, saluant alors les clients derrière nous.
Je ne dis rien mais ne fit que suivre Alex dans le cinéma.
- On est dans quelle salle ? Demandais-je en tenant maladroitement le grand seau de pop-corn dans mes bras
- Dans la salle 18
- D'accord, je te suis dis-je excitée
On arriva rapidement dans la salle en question, mais avant, elle se rendit dans une sorte de petit vestiaire dans lequel elle comme moi, on déposa nos sacs dans les petites cages en alu. On se rendit ensuite dans la salle refermant la porte derrière nous, quand je fus surprise. Cette salle était immense. Et j'étais encore plus ébahie par le fait qu'il n'y avait pas de siège ici. Juste plein de petit cercle par terre... remplie de pleins de coussins !!! C'était incroyable comme endroit. Tout le monde s'installa au fond de son petit cercle creuser dans le sol de la salle, au milieu de pleins de petits cousins et on était installés. C'était si cozy. Comment ne pas s'y sentir bien. Toute cette couleur, tous ces coussins, tous ces sourires pouvaient redonner de la joie au plus malheureux d'entre nous. Excitée, je me jetais alors sur un coussin violet en faisant attention à ne pas renverser ce seau de pop-corn auquel je tenais tant. Alex me rejoignit, elle aussi, extrêmement contente.
- Ils ont même prévue des espaces pour les seaux, mon Dieu c'est génial !
- Tu es contente ? sourit-elle
- Extrêmement dis-je en la serrant dans les bras
- Alors moi aussi, dit-elle soudainement émue
- Qu'est-ce qui ne va pas ? M'inquiétais-je
- Ça fait longtemps que je ne suis pas venue ici, c'est tout me sourit-elle avant de retirer son trench beige
- Ah... je vois, pourquoi ?
- C'était l'endroit préféré de ma meilleure amie
- Vous vous êtes disputés ?
- Non... mais on ne se parle plus. Elle me manque parfois. Je n'osais plus venir ici alors ça me fait bizarre, mais je suis aussi super contente, ça m'avait manqué dit-elle en regagnant tout à coup son énergie de départ
Elle me paraissait quand même super suspicieuse mais je ne dis rien, je préférais qu'elle oublie tout ce qui pouvait lui rappeler ces mauvais souvenir.
- J'espère que ça va être bien !! Merci beaucoup de m'avoir fait découvrir ce ciné dis-je en me mettant moi aussi à l'aise
- No soucie
- D'ailleurs ! Espèce de cruche ! Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas que tu me paies quelque chose. Je n'ai rien dit tout à l'heure parce que le mec avait l'air de vouloir passer à autre chose, mais il faut vraiment que tu arrêtes !
- Trop tard pouffa t - elle fière de son coup, tandis que les bandes publicitaires défilaient à l'écran devant nous
- Allez, je voulais te faire plaisir...
- Tu peux le faire sans argent tu sais, comme par exemple juste en venant au ciné avec moi en payant ta part mais aussi en me laissant payer la mienne
- C'est bon maman j'ai compris
- Bien, dis-je en me taisant, en voyant que ça commençait
On passa une excellente soirée. Tout était génial. Le film avait été incroyable. Le lieu, cozy. Et ma partenaire cinématographique incroyable. C'est donc de très bonne humeur qu'on quitta la salle, deux heures après, vadrouillant dans le parking sous terrain et faisant moult commentaires à la fois pour l'histoire mais aussi pour les dessins qui étaient vraiment très bien fait.
On grimpa dans sa voiture au tableau de bord lumineux avant de nous en aller de cet endroit génial.
- Par contre, quand est - ce que nous allons parler du mec qui est venu te demander ton numéro en fin de séance éclatais-je de rire
- Oh oui, parlons - en ! Dit-elle en sortant du parking pour rejoindre la circulation extérieure
- Il était pourtant beau, c'est dommage
- Lui ?
- Bien sûr que oui ! Tout à fait mon genre, en plus il avait un bon petit charisme propre à lui-même, il dégageait un truc
- Pas pour moi
Je pouffai alors. C'était toujours ce genre de filles qui attiraient le plus l'attention. Elle avait tout pour elle, Alex. Et pourtant, elle pouvait se faire draguer par des milliers de mecs, elles les rejetaient toujours tous. Je trouvais que cela était en quelque sorte du gâchis, car elles seules avaient la chance de recevoir les avances de mecs de ce genre - là, mais elles faisaient les capricieuses. Je l'enviais d'une certaine manière. S'il était venue vers moi, j'aurai été prête à tout lui donner mon numéro et même mon adresse. Mais bon, c'était comme ça que la vie est faite.
- Tu préfères peut-être Matthew alors ?
- Non, dit-elle
- Je peux voir que tu essaies de ne pas sourire pouffais-je
- Pas du tout
Après un long blanc, elle finit par éclater de rire
- Bon, effectivement Matt était totalement mon genre
- « Est » tu veux dire
- C'est du passé ça
- Et pourquoi tu n'essaierais pas de refaire de lui une partie de ton présent ma belle ?
J'étais sérieuse. Je savais qu'il était con, mais ça se voyait qu'il avait un bon fond. Il était juste un con parce qu'il était avec ces mecs là. Mais j'étais persuadé que s'il avait faillit se passer un truc entre ces deux-là, c'est qu'Alex avait dû voir qu'il était bon et je lui faisais confiance. Je trouvais d'ailleurs ça triste qu'elle l'ait perdu. J'avais beau ne pas l'aimer, je voulais le bonheur de mon amie, et je pouvais sentir que malgré ses petits sourires qu'elle m'offrait, elle ne l'avait pas encore totalement oublié. Je voulais donc la pousser à lui reparler. Elle le devait parce qu'elle ne rencontrerait jamais deux Matthew dans sa vie.
- Il ne voudrait pas
- Tu n'en sais rien. Qui ne tente rien n'a rien comme on dit
- Tu es très optimiste
- Non, mais, peut-être que si tu allais lui parler sans la présence de ses amis à la con, tu obtiendrais certainement un truc
- C'est plus compliqué que ça Lu', ça ne dépendrait ni de lui, ni de moi et c'est dans un sens quelque chose que j'accepte car les problèmes passés en ont décidés ainsi
- Ce qui s'est passé était si grave pour que vous soyez obligés de vous séparer ainsi ? Je trouve ça dommage. Il faudrait avancer
- J'aimerais bien rit-elle doucement, les yeux fixés sur la route
- Tu peux me l'expliquer, s'il te plaît, insistais-je ennuyée de ne pas savoir
- C'est compliqué et assez long.
- C'est ça
- Et puis j'ai Noah maintenant, comme je te l'ai déjà dit cette aprèm quand tu m'as appelé, tu te souviens ?
- Tu l'aimes tant que ça ?
- Il est déjà plus beau que le mec du ciné à mon goût
- Et lui-même ? Pas son physique dis-je en voyant qu'on approchait déjà de chez-moi
- Oui, il est sympa et drôle
- « Sympa et drôle », c'est tout ? Dis-je en levant les yeux au ciel
- C'est déjà pas mal, tu sais comme c'est difficile de trouver un mec sympa et drôle et ce moment ? Rit-elle en mettant son clignotant
- Bon ok... et à part ça ?
- Il est doux et gentil
- Mais encore ?
- Je sais pas moi, qu'est-ce que tu voudrais que je te dises
- Je sais pas moi, que tu l'aimes, que ce mec te fait rêver, que tu me souhaites de rencontrer un mec aussi génial que Ce Noah, qu'il est beaucoup trop adorable, qu'il te pousse vers le haut et trouve toujours les mots quand tu es mal. Fin un truc de meuf amoureuse quoi, bon sang !
Elle ne répondit pas. Elle se gara devant mon appartement, ne sachant pas quoi dire. Je la fixais alors du regard dans cet habitacle qui venait de s'éclairer grâce aux lumières fixées au-dessus de nos têtes, rompant alors avec la nuit noire extérieure.
- Je viens de décrire Matthew c'est ça ?
- Je ne peux pas retourner avec lui dit-elle d'un calme profond
- Je vois...
- Comme tu me l'as dit, je dois passer à autre chose, et pour cela, il faut que je pense à me trouver quelqu'un d'autre au lieu de me raccrocher à un espoir incertain et impossible surtout, me sourit-elle en se tournant vers moi.
- D'accord... Si tu penses que c'est qui est le mieux lâchais-je. J'espère juste que tu tomberas vraiment amoureuse de lui
- Je te promets que je l'aime bien. Noah me correspond et tout ira bien pour moi, je le sais
- D'accord dans ce cas, lui souris-je en retour. Bon... C'est l'heure pour moi de m'en aller, dis-je en levant la tête vers la fenêtre de mon appartement en haut
- Ok... C'était vraiment cool aujourd'hui
Je lui souris avant d'ouvrir ma portière.
- Moi aussi j'ai beaucoup aimé ! Rentre bien !
- Merci.
Je m'éloignais alors doucement de sa voiture, mon sac dans ma main, me demandant quand est-ce qu'il s'était mis à faire aussi froid. On était certes en novembre, mais ce n'était pas normal.
Alors que je tapais mon code pour pouvoir m'ouvrir la porte, j'entendis Alex m'appeler en courant vers moi.
- Tiens ! C'est pour toi. C'est ton cadeau. Je te les offre
- Alex... on en a déjà parlé dis-je en riant, consternée par son insistance
- Je sais, je ne suis pas encore atteinte d'Alzheimer
- C'est trop pour moi
- Tu pourras toujours me les rendre si tu veux dit-elle d'un geste désinvolte de la main
- Et si je les abîme ? Je n'ai pas les moyens pour rembourser des escarpins Gucci
- Tu as oublié le « édition limitées » éclata - t - elle de rire
Elle avait une bonne façon de détendre les gens : l'humour. Un rire me secoua alors. Je n'étais plus crédible, ni sérieuse.
- Allez !
- D'accord soupirais-je
Elle éclata de joie et me tendis la boîte blanche dans laquelle elle avait rangé les chaussures noir dont le talon était d'ailleurs super haut. Je pensais à ce qu'elles allaient donner avec ma tenue et j'étais reconnaissante de son geste.
- Elles me plaisent
- Garde-les, ça te fera toujours une pièce de collection pour les événements spéciaux
- Et toi ? Qu'est-ce que tu vas mettre ?
Elle éclata alors de rire. Un rire qui résonna dans toute la rue.
- J'en ai quinze comme ça, ne t'en fait pas pour moi. Je te promets que ça me fait plaisir de te les offrir
- Dans ce cas, merci dis-je en la prenant dans mes bras
- Merci à toi de me permettre de me refaire à la sociabilité rit-elle, ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de virée shopping
- Tout le plaisir est pour moi, Madame pleines aux as
- Bonne soirée Lucia, on se voit en cours demain, essaie d'être à l'heure me salua t - elle de dos
- À vos ordres chef !
///
Bon, voilà un '' petit '' chapitre qui sort un peu notre petite Lu' des histoires d'Ace et la permet de faire plus ample connaissance avec une fille sincèrement gentille et qui l'aime vraiment bien. Ce chapitre était assez long sorry sorry mais bon fallait bien rajouter un peu de douceur dans tout cet univers remplis de cons hum.
Love 💕
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