Chapitre 21
Aria
Le réveil est difficile. Malgré mes cauchemars de cette nuit, je retrouve du réconfort chez Wes. Il n'a pas hésité à me protéger. Je lui revaudrai ça à vie. Maintenant, le regard de Jake au lycée me tétanise. Quand j'y pense, je me sens si débile. Pourquoi je n'ai pas bougé ? Pourquoi je l'ai laissé faire ?
J'entends des voix venant du salon. Wes n'est plus dans le lit avec moi. Je regarde l'heure sur mon portable, je vais être en retard au bahut si je ne me lève pas tout de suite. Je me lève en grimaçant. Des bleus commence à se former sur ma peau. J'enfile une robe car le jeans m'irritera mes cuisses blessés, je mets tout de même un gilet pour cacher mes bras rougit. Je me coiffe rapidement, maquille ma sale tronche et descends.
— Salut, m'adressé-je aux gars.
Ils se tournent dans ma direction et leur expression m'attriste.
— Ça va ? ose demander Vinc.
Je feins un sourire.
— Ça peut aller.
— On peut te déposer au bahut si tu veux ? continue-t-il.
Je ne leur dit pas non. Je prends mon sac de cours et monte dans la voiture de Livio. Ils repartent chez eux, juste après m'avoir lâcher au lycée. Ma mère et Travis reviennent plus tôt de leur voyage. Ma mère ne m'a pas dit la raison même si j'ai mon idée. Elle ne supporte pas le faite que je sois loin d'elle et qu'elle n'ait pas le contrôle sur ma vie. Déjà, elle n'aimait pas Jake...et je la comprend maintenant ! Pourquoi je ne l'ai pas écouté quand elle me disait que c'était un mauvais garçon ? Il est tellement plus pire que ça ! C'est une ordure ! Ma colère monte en flèche. Je ne vais pas me laisser faire, je ne le ferais plus ! Mais lorsque je revois son visage danser sous mes yeux, la peur me tétanise.
— On peut faire demi-tour ? Je n'ai pas envie d'y aller ! paniqué-je.
Wes qui est assit à côté de moi, me prend par la main.
— Aria, il ne te fera plus de mal, je te le jure ! Il a flipper hier soir et on s'est charger de lui. Il sait que si il fait un mauvais pas il est un homme mort ! Ne gâche pas ta dernière années pour cet enculé ! Il te reste trois semaine à tirer ! Tu passe tes examens et tu lui dit ciao !
Une larme rebelle coule le long de ma joue. Il vient l'effacer de son pouce. Sans que je m'y attende ses lèvres se posent sur les miennes.
— Sois forte. Le moindre problème tu m'appelles et j'accours !
Je hoche la tête, reniflant. Livio se gare dans le parking et ils descendent tous de la bagnole pour impressionner les étudiants. Leur styles bad boy, attire le regard de certaine fille.
— Je viens te chercher toute à l'heure. Les parents arrivent ce soir, me préviens Wes.
Il me serre contre lui. Mon cœur s'affole en sachant que nous sommes dans un lieu public mais j'oublie que personne ne sait réellement qui est Wes dans mon lycée. Et notre relations où en est-elle ? Nous nous embrassons comme si nous étions un couple. C'est ce que nous sommes ? Nos parents n'accepterais jamais ça ! Mais l'interdit est tellement tentant. Mon organe vitale bat pour un seul nom depuis deux semaines. Wes. Je n'arrive pas à ranger comme il faut tout ses sentiments que j'éprouve à son égard. Tout ce que je sais, c'est que je refuse de le voir avec quelqu'un d'autre que moi. Si j'y pense la jalousie m'envahis. Si je pense à ses mains viriles, sa bouche, son piercing c'est le désir profond que je ressens. Et quand, je pense à ses yeux perçant, son regard insistant c'est l'amour qui m'accompagne. Suis-je en train de tomber amoureuse ?
Je marche dans le couloir et me dirige vers mon casier, la tête baissé. Jake a sûrement déjà sali ma réputation. Le cœur battant à rythme anormale, je sens la crise de panique me submerger. Je déteste ça en moi. Je respire profondément en comptant jusqu'à trois. Un...deux...trois. J'expire en me calmant. Je claque la porte de mon casier et me pars rejoindre mon cours de la matinée. Mais un obstacle m'empêche d'avancer. Jake est au coin du couloir adossé contre les cassiers. La colère, la rage, les souvenirs resurgissent. Comment peut-il rire après ce qu'il m'a fait ? J'avance à petit pas, j'ai l'impression que la pièce tourne en rond. Son visage contient des cicatrices commis par Wes il y a de ça deux jours. Mais ça ne lui empêche pas de ce la jouer cool. Lorsque ses yeux me rencontre, une fureur travers mes iris et je fonce droit vers lui.
— Ariaaa...lâche-t-il en chantonnant.
Mes larmes me brûlent. Prise d'une adrénaline incontrôlable je le pousse violemment contre les casiers.
— Tu n'avais pas le droit de me faire ça ! hurlé-je, c'était mon corps Jake ! MON CORPS PUTAIN !
Les perles salé inondent mes joues. Bordel où était cette force ce soir-là !
— De quoi tu parles ? Elle est complètement folle, s'adresse-t-il a ses copains.
Un rire gêné sort quand même de sa gorge. Je repousse son torse une seconde fois.
— Je te déteste putain ! Je te déteste ! C'était mon corps !
Je suis hors de moi. Je n'arrive pas à m'arrêter. Les étudiants se sont arrêté pour nous regarder. Jake attrape mes poignets.
— Tu vas te calmer ! dit-il fermement.
Son visage aussi proche me clou sur place. Mes membres se mettent à trembler. Ses yeux ont la même teinte de l'enfer que avant-hier. Bon sang qu'est-ce qui m'a pris ?
— Jake ! Ça suffit ! intervient Briana.
Elle le repousse et il finit par me lâcher en riant. Il a un sérieux problème ! Briana me guide vers les toilettes. Je suis surprise de sa gentillesse envers moi. Mais je n'arrive pas à parler.
— Dégager ! ordonne-t-elle aux nanas qui se maquillaient devant la glace.
Elle est plus populaire que moi et le respects ça la connais. Je m'appuie sur le lavabo ? J'inspire et expire bruyamment. J'humidifie ma nuque et un peu le visage. J'efface les trace de mon mascara qui a coulé.
— Est-ce que ça va ? me demande-t-elle.
Je me tourne vers elle déconcerté.
— Pourquoi es-tu aussi gentil avec moi, Briana ?
Elle se racle la gorge.
— J'étais avec le soir, quand... ton frère est venu.
Ma bouche s'ouvre, choqué par ses mots.
— Aria ! Si tu savais comme je suis désolé ! Je ne voulais pas que ça se passe comme ça ! J'ignorais que Jake allait te faire après lui avoir envoyé la vidéo ! Je...
Je la coupe mettant ma main devant son visage.
— Attend quoi ? C'est toi qui a envoyé la vidéo ?
Je la regarde en colère et ahuri.
— Aria, je suis tellement désolé !
— Va donner tes excuses à mon vagin qui s'est fait martyriser ! Salope ! aboyé-je.
Des larmes perlent de ses yeux.
— J'espère que tu me pardonneras un jour.
Elle s'éclipse des toilettes, tête baissé. Ai-je mal réagit ? Ce n'est quand même pas de sa faute que Jake est un fils de pute...
Je sèche mes mains sur ma robe et rejoins ma classe.
La journée a été plutôt longue, je n'ai qu'une envie c'est de rentrer chez moi et voir le si doux et si rebelle visage de Wes. Mon portable vibre dans mon sac, je le sors discrètement et lis le message qui s'affiche.
« Je m'ennuie de toi...rejoins-moi dehors, poupée »
Je regarde par la fenêtre et aperçois Wes appuyer sur sa moto.
« Donne-moi deux minutes ! »
Je range mes livres dans mon sac et lève la main.
— Oui, mademoiselle Aria ?
— Hum... est-ce que je pourrais aller aux toilettes ?
Mon professeur d'anglais lève les yeux au ciel et m'autorise à quitter la classe. Je prends mon sac et m'extirpe de la classe. Je m'assure que le couloir soit vide pour me diriger vers la sortie rapidement. J'observe la fenêtre de ma classe depuis l'extérieur et court en direction de Wes.
— Vite démarre ! crié-je en le poussant sur sa moto.
Je chevauche l'engin, le sourire béat et enroule mes bras autour de la taille de Wes. C'est tout ce que j'avais besoin pour me sentir mieux ! Il démarre en trombe en riant.
— Où tu veux aller poupée ?
— J'ai une faim de loup, emmène-moi où tu veux ! Mais d'abord, je dois passer à la maison déposer mon gros sac de cours.
— Ça marche !
Il prend le virage un peu serrer et je me colle encore plus contre lui. Son odeur enivre mes narines et s'y imprégne. Mon dieu, suis-je vraiment en train de me laisser tomber amoureuse de mon demi-frère ? Je le pense bien... En tout cas ça m'en a tout l'air...
Arrivé à la maison, il se gare dans l'allée.
— Je dois allez chercher nos parents à l'aéroport ce soir.
— Je peux venir ?
Il sourit et m'attire vers lui.
— Hum...voyons voir, dit-il en mimant de réfléchir, toi et moi dans une voiture, seuls en attendant les parents dans le parking, mmh, ça me donne des envies, lâche-t-il.
Je souris comme une idiote. Et approche mes lèvres de sa bouche. J'en ai eu envie toute la putain de journée ! Sa langue se hissent à l'intérieur et joue avec la mienne. Nous nous séparons, l'âme légère. Wes passe son bras sur mes épaules et parsème ma joue de baisers humide. Je glousse en ouvrant la porte, tentant de le repousser tant il me fait frissonner. Même si mon corps est en alerte face à ses avances, je ne suis pas prête à refaire l'amour toute suite. Ses mains baladeuses me chatouille. J'ouvre la porte, riant comme hyène.
— Qu'est-ce qu'il vous fait autant rire ?
Wes arrête de me chatouiller lorsque la voix de ma mère retentit. Droite comme un piqué j'observe Travis débarquer dans le salon et le sourire de ma mère.
— Vous deviez pas arriver ce soir ? dis-je sous je choque de les voir.
— Surprise ! crie ma mère faussement enjoué, tu n'es pas contente de me revoir ?
J'échange un bref regard avec Wes qui se gratte nerveusement les cheveux. Quand je pense qu'ils auraient pu nous voir devant la maison ! Bordel, ai-je perdu tout bon sens !
— Bien sur que si maman !
Elle écarte les bras et m'accueille dans ses bras.
— Comment êtes-vous arrivé ? demande Wes à son père.
— On a prit un taxi, je ne voulais pas te déranger.
Il hoche simplement la tête. Je sens bien que Wes a envie d'aller vers son père mais quelque chose le bloque. Leur passé reste quelque chose de assez tabou. Wes a beau se confié à moi je vois bien que malgré toute sa rage envers son père il y a cette lueur de cette enfant qui a perdu son père qui vit encore en lui.
— Viens déballer tes cadeaux ! s'excite ma mère.
Ma mère et moi avons toujours été très pressé pour se donner nos cadeaux. Souvent pour nos anniversaires nous nous les offrons en avance car l'attente est trop dur ! Idem pour la fête des mères, Noël...
Nous nous installons sur le canapé. Elle me tend des paquets que j'ouvre à la hâte. En déballant, j'y trouve un magnifique bracelet orné de perles et un jolie petit haut.
— Essaye le Aria que je vois si j'ai pris la bonne taille.
— Maman, je porte une robe !
— Ben enfile la par dessus.
Je lève les yeux au ciel en observant Wes, se bidonner. Je retire mon gilet et remarque de la stupeur sur le visage de ma mère. J'en avais oublié mes bleus sur mes bras. Aussitôt, je recouvre mes bras.
— Aria ! Qu'est-ce que c'est ça ?
Elle m'oblige a retirer mon gilet en triant dessus.
— C'est rien maman ! Je suis tomber des escaliers c'est tout !
J'espère qu'elle croit a mon mensonge. Wes est pétrifier et Travis reste incrédule. Bon sang ils ne me croient pas ! Elle regarde les doigts amoché de Wes et ses sourcils se froncent.
— Aria ? insiste-t-elle plus durement.
— Quoi ? Je suis tomber !
Elle se laisse tomber sur le canapé. Elle va pas commencer à me faire chier ! Je sens une nouvelle crise se pointer et ça me gonfle ! Je n'ai plus envie de vivre ainsi. A devoir la materner et m'inquiéter pour elle ! Elle exagère comme toujours !
— Relax Carla, ça peut arriver à tout le monde de dégringoler les escaliers, la rassure Travis, et si, on donnait le cadeau de Wes ?
J'échange une œillade avec l'intéresser qui est soudain nerveux. Moi, je suis soulager et remercie silencieusement mon beau-père.
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