Chapitre 11

Aria

Pour qui, il se prend ? Jake va s'imaginer des choses ! J'avais beau lui dire que Wes était mon demi-frère, impossible de calmer mon petit ami. Bon sang, il était obligé de se balader en calbar ? J'arrive pas à croire que je me laisse faire par Wes ! Qu'est-ce qui m'a pris sous la douche ? Pourquoi je ne l'ai pas repoussé ? Pourquoi j'ai pris ma douche avec lui putain !

Ma main me brûle, je lui ai sûrement laissé un souvenir sur la joue pour quelques heures.

J'appelle Jake sans cesse, il ne me répond plus. Je vais devoir lui expliquer demain au lycée. Maudit frangin, qui vient de nul part ! Je décide d'abandonner et de descendre dans la cuisine. Mon dieu, le carnage ! Il est hors de question que je fasse ça seule !

— Wes ! crié-je depuis le bas de l'escalier.

Pas de réponse.

— Wes putain ! Ramène ton cul !

Je le remarque en haut du palier, toujours torse nu mais cette fois avec un bas de pyjama.

— Pourquoi tu as besoin de mon cul ?

Je crois bien que je bave. Il descends lentement les marches. La vue de sa peau, me fait rougir. Pourquoi je réagit de la sorte ! C'est moi que je devrais giflé !

— Poupée ?

Je reprends mes esprits. Il y a tellement à voir sur son œuvre d'art que je pense que j'aurais jamais assez le temps de la détailler.

— Tu peux pas mettre un tee-shirt pour l'amour du ciel ? râlé-je.

Il rit et fait danser ses pecs. J'écarquille les yeux.

— T'aime ça pas vrai ?

Il recommence et j'éclate de rire.

— Arrête de faire ça !

— Quoi, ça ?

Il contracte à nouveau, hilare cette fois. Lorsque je remarque que je m'amuse avec lui, je me reprends rapidement. Je suis censée être en colère contre lui ! C'est quoi mon problème au juste ?

— Ouais, bon, si je t'ai appeler c'est pas pour que tu me fasse un twerk de tes pectoraux. Tu va m'aider à nettoyer la cuisine.

Il lève les yeux au ciel et passe devant moi. Dans le silence, je prends de quoi nettoyer notre foutoir. Le plus pire dans ce nettoyage est l'œuf gluant au sol. Je frotte le comptoir pendant que Wes jette les bouteilles de sauce vide. Le silence commence à peser mais aucun de nous ne veut se parler, même si j'en meurs d'envie. Je ne sais pas pourquoi mais au fond de moi j'ai ce petit quelque chose qui me pousse à l'emmerder. C'est plus fort que moi.

— Tu as oublié d'astiquer là, le taquiné-je.

Il tourne la tête et le verre qu'il tenait en main lui glisse entre les doigts, il éclate en mille morceaux.

— Aïe putain ! s'exclame-t-il.

— Wes ! Ça va ?

Je me précipite vers lui affolé en voyant du sang couler de son majeur. Il l'apporte directement vers sa bouche et je ne peux m'empêcher de trouver ça sexy. Bordel, je suis barge !

— Ça va c'est juste un peu de sang.

— Il faut désinfecter !

J'attrape la trousse de secours et en sors du désinfectant et une compresse. Ça y est, Wes arrive ici, la bouche en cœur et je me prends pour une infirmière alors que la vue du sang me répugne. Il me scrute de ses yeux unique.

— Ne me mets pas cette merde, ça va piquer ! rouspète-t-il comme un enfant.

— Fait pas le gamin et donne-moi tes doigts.

Un sourire se dessine sur son visage. Je me rends compte que ma phrase est un brin perverse. Je ris légèrement et secoue la tête. Je vaporise le spray sur sa plaie et plaque la compresse directement pour m'éviter de voir encore plus de sang.

— Appuie bien, lui dis-je.

Nous nous asseyons sur les chaises de la cuisine. Je profite pour briser la glace et en connaître en peu plus sur lui.

— Pourquoi tu es ici, Wes ?

Il regarde autour de lui.

— Où ça ? Dans ta cuisine ?

— Mais non gros bêta, pourquoi tu es ici chez ton père alors qu'on a pas entendu parler de toi.

Il soupire et sa position se décontracte.

— Mon père n'a vraiment jamais parlé de moi ?

Je secoue la tête.

— En tous cas pas à moi. Ma mère était au courant par contre.

— Ah...

Un ange passe. Wes ne me regarde plus.

— J'ai été viré de l'université.

Je fais de gros yeux.

— Carrément viré ? Qu'est-ce que tu as fais ?

— Plusieurs avertissement et mon exclusion est à cause d'une bagarre. Ma mère n'en peut plus de mon comportement et ma punissions est d'être ici avec toi.

Il me sourit.

— Pas si mauvaise cette punissions...

Je glousse comme une idiote.

— Ben ça dépend pour quoi, me taquine-t-il.

Nous rions et ensuite Wes reprend.

— Ma mère est en colère contre moi. Avec mes conneries, je ne ferais même pas mon concours de musique...

— Ça à l'air super important pour toi.

Le coude sur la table et le visage dans ma main, je le regarde droit dans les yeux.

— Ça l'es, tu n'as pas idée ! Ce concours de talent pourrait nous faire connaître. Tu verrais mon nom placarder partout ! Je serais une rock star ! On m'appellerai Wes le guitariste au doigts d'or ! rit-il.

— Tu es plutôt modeste comme gars !

Nous rions de bon cœur. En fait, j'adore cette relation avec lui même si l'interdit s'y mélange c'est plutôt excitant !

— Mais tu as quoi ? Vingt ans ? Vingt-un ans ?

— Vingt-un.

— Pourquoi tu ne prend pas ton indépendance ? Rien ne t'oblige à rester ici, si tu en as pas envie. Tu es majeur.

— J'ai raté mon année scolaire, Aria. Tout ce que je sais faire c'est de la musique. Je n'ai pas un balle. Où tu veux que je me tire ? Tant que je vis sous le toit de ma mère je n'ai pas le choix que de l'écouter...

Mon petit cœur se pince. J'aimerais l'aider. Je pourrais discuter avec Travis pour le laisser faire son concert ?

— Quand j'ai déposé mon père à l'aéroport, bizarrement il a été super gentil avec moi.

— Ah bon. Ben, c'est une bonne nouvelle non ? Avec un peu de chance il désobéira au ordre de ta mère.

— Il en a rien à battre de moi, Aria. Mon père m'a abandonner. C'est pas maintenant qu'il va se rattraper !

— Tu connais la raison ? osé-je demander.

— Parce qu'il en faut une ? C'est juste un lâche. Il a préféré quitter sa famille et en trouver une autre !

Wes est soudain plus nerveux. Je ressens un brin de colère en lui.

— Au moins cette histoire, nous auras réunis tout les deux, dis-je les joues rosie.

Un petit rictus se forme au coin de sa lèvre et il relève les yeux vers moi.

— Pas faux.

Nous nous soutenons le regard. Ses yeux de multiple couleurs me rend toute choses à chaque fois.

— Je commence à fatiguer...

— Oui moi aussi, répond-il.

— On va se coucher ? demandé-je.

Il jette la compresse dans la poubelle et entoure son doigt d'un pansement. Ensuite, il m'emboîte le pas dans les escaliers. Arrivé devant nos chambres, un peu gêné aucun de nous deux ose se souhaiter une bonne nuit.

— Aria ?

— Oui ?

— Je suis vraiment désolé pour tout à l'heure avec Jacky.

Je me marre.

— C'est Jake.

— Ouais peut importe...

Les bras croisé sur sa poitrine et adossé contre la porte de sa chambre, ses iris me détail de la tête au pieds. Je fais pareil, sans gêne. Il s'avance d'une façon décontracter. Je peine a respirer en le voyant si proche. Je soulève le menton pour l'admirer. Sa bouche s'approche lentement. Mon dieu, va-t-il m'embrasser ?

— Bonne nuit, ma poupée.

Ses lèvres se dépose sur mon front tandis que sa main agrippe ma nuque. Se contact m'électrise et je ferme les yeux pour mieux le savourer. C'est définitif, j'ai perdu la tête...

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