chapitre 8 - 2015
Je poussai la porte et trouva une drôle d'ambiance à ce bar sans musique et avec toutes les lumières allumées. Ça ne semblait pas être le même endroit que la veille. Pas de filles à poils, pas d'hommes tatoués, l'endroit semblait ne plus avoir d'âme.
Je détaillais la place de fond en comble quand, la gentille brunette de la veille me fit un signe de la main de l'autre côté du bar. Elle est déjà affairée à préparer sa soirée.
— Ivy, c'est bien ça?
Elle essuya sa main sur le linge qu'elle avait à l'épaule et me la tandis. Une poigne forte pour un petit bout de femme.
— Oui c'est ça et, toi, tu t'appelles...?
— Excuse-moi, ici tout le monde me connais je n'ai plus l'habitude. Je m'appelle. Billye.
— alors, enchanter Billye.
Nous passâmes l'heure suivante à faire le tour de l'inventaire et elle m'expliqua exactement en quoi consisterait ma tâche.
— tu iras de tables en tables. D'après ce que j'ai compris, ces-ce que tu faisais dans ton ancien job.
Mais comment pouvait-elle savoir ça? Il semblerait que je n'étais pas seule à bien me renseigner. Comme elle vit mon hésitation, elle prit les devants.
— Tout se sait ici, tu peux dire adieu à ta vie privée. Les mecs sont un peu paranos et il n'engage pas sans être sûr. Surtout pas ce soir murmurait-elle pour elle-même.
— ce soir? C'est un soir spécial? Voulus-je savoir.
Le bar était vide et encore fermer. À 22 h 30 alors qu'il ouvrait habituellement à 21 h. Je me doutais que ce n'était pas un soir comme les autres vu l'importance des revenus auxquelles Dante avait fait référence, mais j'aurais bien aimé savoir ce qui m'attendait.
— Non, tu as raison nous recevons des amis et le bar est fermé au public. Bon, ce n'est pas tout, tu dois savoir-faire quelques cocktails de base et il nous reste, elle jeta un coup d'œil à l'horloge au-dessus de sa tête
—30 min, ouf, ce sera juste s'exclama-t-elle en te dirigeant rapidement, presque en courant vers le bar.
Les hommes des Hadès rentrèrent presque tous en même temps. Certains que je n'avais vus que quelquefois à ceux que j'avais vus la veille. J'en comptai une vingtaine à vue de nez. J'essayai d'entendre les conversations, mais Billye m'accapara avec ses drinks spéciaux.
Il me paraissait impossible que ses mecs prennent un martini. Mais elle insista.
— fais-moi confiance. Me dit-elle en souriant d'un air de conspiratrice.
Je haussai les épaules et essayèrent tant bien que mal de reproduire ses gestes assurés, mais je courrais à ma perte. Visiblement, je n'avais aucune aptitude pour ça.
— Pas grave me rassurait elle. Je t'enverrais à mes tables et je resterais derrière le bar aux moindres pépins. Pourvu que tu aies un bon cardia plaisanta-t-elle en riant de bon cœur.
— pourquoi ne pas avoir engagé d'autres filles si Dante sait qu'il y aura du monde à la pelle?
Elle réfléchit et se plissa le nez elle se dirigea derrière la caisse pour prendre un document. Elle en tourna quelques pages et me le tandis silencieusement. Étudiant ma réaction.
Je lut juste le premier chapitre qui contenaient a lui seule une phrase clé me faisant automatique comprendre de quoi il s'agissait.
Je soussigné moi, Ivy Blanchard signe de mon propre chef ce contrat de confidentialité. Sen suivis plusieurs autres clauses de non-divulgation. Touchant principalement les clients du bar, le personnelle ainsi que la direction. J'eus envie de rire en lisant ça, car je doute que cela que ça tienne réellement dans un tribunal.
— tu l'as signé aussi? L'interrogeai-je
— Non, je te l'ai dit tout le monde me connais ici. De toute façon tu es la première à le signer. Je pense même qu'il a été écrit que pour toi.
— pour moi, mais pourquoi?
S'il ne me faisait pas confiance du tout pourquoi m'avoir engagé? Même temporairement. Ça ne faisait pas de sens.
Elle regarda autour d'elle avant de répondre histoire de vérifier qu'elle n'était entendue que de moi.
— personne en dehors de notre cercle n'a jamais été engagé, tu sais.
Elle regarda à nouveau derrière son épaule.
Tu as piqué l'orgueil de Dante à vif hier, et ça, devant tout le monde. Je crois que c'est pour ça qu'il t'a engagée. Après que tu sois partie, son choix n'a cependant pas fait l'unanimité.
— des gens se sont plaints? Ouvertement? Demandai-je réellement surprise.
— oui et pas qu'un peu! Cris et Dante, ce sont accrocher.
— Cris? Qu'est-ce que je lui ai fait à celui-là? Je me rappelai notre baiser. Je ne pouvais pas avoir été si nul. Si?
— Je ne sais pas, me dit-elle vraiment navrée. Il est lourd parfois et d'autre fois très gentil. Tu es peut être tombé dans un de ses mauvais soirs. Ajoute-t-elle l'air compatissante.
— peut-être à cause de Rosie. Tentai-je
Elle farfouilla derrière le comptoir à la recherche d'un stylo. Elle en testa quelque un avant d'en repérer un qui fonctionna et me le tandis. Je signai le document tout en l'écoutant me dire à quel point je m'étais mis les pieds dans les plats.
— Haha si tu veux mon avis, tu as mis le pied dans une fourmilière. Elle est exécrable et la plupart ne peuvent pas la sentir, mais elle a un statue depuis enfin... Elle arrêta sa phrase et rougis.
J'avais envie de la secouer comme un prunier pour faire sortir les infos restantes, mais une voix retentit près de nous.
— alors mademoiselle je suis tellement au-dessus de mes affaires et meilleures que tout le monde. Tu te sens prête?
Dante ne me laissa même pas répondre. Il tourna son regard vers Billye avant de s'adresser à elle.
— Elle a signé?
Elle lui tendit le document. Il tourna les pages jusqu'à trouver celle qu'il cherchait. Il hocha la tête et reporta son regard noir sur moi.
— Le deal est simple, vous garder tous les pourboires et les séparer à deux. Puis il fit mine de partir.
— Pas de salaire de base lui demandais-je en levant les sourcils de surprise.
— si tu fais bien ta job, tu auras plus que ce que tu gagnais en un mois au café.
Après tout tu n'es pas n'importe qu'elle conne. Ajouta-t-il avec un sourire qui donnait envie de lui péter ses dents blanches.
Il se retourna et partit faire une accolade virile à un autre homme que je n'avais jamais vu.
Les 15 hommes qui entrèrent à la suite les uns des autres ne portaient pas les mêmes couleurs que les Hadès à savoir le noir et le blanc. Non, il faisait plus vieux avec leurs cheveux longs et tous portaient la barbe longue qui touchait presque à l'encolure de leur chandail rouge. Des écussons cousus sur leurs vestes de cuir étaient à l'effigie de flammes et on pouvait y lire dans leur dos Hell's flamme.
— oh putain! Lâchais-je entre mes dents.
— dis-moi que tu avais une petite idée de qui est Dante? Me supplia Billye
Je fis la naïve pour ne pas éveiller ses soupçons.
— Assurément pas juste un proprio de bars de danseuse hein?
— on va bien s'amuser rigolait telle. Ma chérie, ici c'est le sanctuaire des Hadès Brother le gang de motards qui à main mise sur toute la ville.
Une fierté éclairait son regard. Comme si elle me parlait de ses enfants.
Faire partie d'un groupe de tueur fou qui vendait de la drogue et fournissait des armes à des ados. C'est ça qui la rendait si fière de son appartenance?
— Alors pourquoi les Hell's flamme?
Je vis d'autres couleurs entrer dans le bar. Du bleu et noir et du jaune et noir.
Je lus leurs noms au fur et à mesure.
Bloods Warriors portait le bleu et Devil Law avait la couleur jaune. Chacun avait des logos différents.
— quand il t'a dit que c'était le soir le plus important, il n'a pas menti. C'est la rencontre annuelle des gangs du coin.
— du coin? Je pensais qu'il avait main mise dans toute la ville?
— oui grâce à son père. Mais l'alliance est fragile et ils sont venus pour prêter allégeance au nouveau chef. Ils ont chacun leurs villes est leur territoire et leurs... hum.. Spécialité? Mais ils font affaire ensemble. Si ce traité n'a pas lieu, nous aurons une guerre aussi sanglante qu'il y a 30 ans pour le territoire.
Merde! Merde et remerde ou avais-je donc mis les pieds?
Comment j'aurais pu me préparer à une rencontre au sommet. Qui plus est la plus importante des 3 dernières décennies?
Je voyais 4 groupes bien distincts assied par gang excepter une table ou semblais être assis les membres les plus importants et influents des 4 groupes. 3 de chaque. Probablement le chef et son bras droit? Et le bras gauche aussi? Je devrais pousser mes recherches pour approfondir la hiérarchie des bikers.
Pourquoi Dante, qui semble être un homme sensé ma embaucher pour ce soir sacré? Ça ne faisait aucun sens. Par contre, je comprenais mieux maintenant le pourquoi de l'opposition de cris.
Billye me sortit de ma tranchée mentale en me pointant les tables,
— tu serviras la table des Hadès et les 2 tables des Bloods, je vais m'occuper des autres, c'est d'accord?
Sont d'accord ne me demandais pas mon avis, mais sonnais bien plus comme un ordre. Je pensai que c'était décidément le style de la maison. J'acquiesçai et partie faire la première tournée.
Que des bières, de marques différentes, mais ça aurais pu être bien pire.
Je regardais Billye évoluer dans la salle parfaitement à sa place, prendre les commandes sans papier ni crayons. Je peux vous dire qu'elle assurait.
J'essayai d'aller aussi vite, mais du me contraindre d'abandonner après avoir failli renverser mon plateau en amenant les consommations d'une table de Bloods au complet en même temps. Après ça, je priorisai les allers-retours plus fréquents au bar et finis par prendre un bon rythme.
— ils ne payent pas? Demandai-je à Billye sans trop comprendre le fonctionnement. Elle me montra un registre dans l'ordinateur. Tu n'as qu'à cocher à chaque fois que tu apportes une consommation à une table. Ils ne se mélangeront pas entre eux ne t'en fait pas. Les chefs vont tout nous régler à la fin.
— comment être sûr qu'ils ne partiront pas sans payer? M'inquiétai-je vraiment, peu encline à leur faire confiance.
Elle pointait du menton les 4 Hadès qui gardaient les portes. Je les regardais et remarqua que des renflements était perceptibles à leurs ceintures. Armé jusqu'aux dents donc.
J'étais dans une pièce, ou presque une centaine d'hommes qui était amis — ennemie étaient armés? Je déglutis, fit quelques respirations pour me calmer, le stress ayant augmenté de moitié. J'ai une tache à faire me répétai-je en boucle comme mantra et ça fut efficace.
J'amenai la deuxième tourné à mes tables. Un grand roux bien baraqué des Bloods me parla avec un ton condescendant.
— où est rosie?
Je bafouille un simple
— Je ne sais pas, mais, en voulant partir, il me retient par le bras.
— tu la remplaces?
— oui, en effet.
La table voisine de Hadès dévisageait la scène et une atmosphère pesante sembla s'installer entre les 2 tables.
Je n'étais pas très apprécié des Hadès comme me l'avait appris Billye, mais, comme j'étais leur serveuse, j'imagine que je devais être sous leurs protections.
Je tirai sur mon bras qu'il n'avait pas encore lâché. D'un coup sec je réussis à me dégager, échappant à sa prise.
— Je vous amène la même chose, je présume?
Il me dévisagea quelques secondes avant de me répondre.
— nop, je vais te prendre un TNT.
Il rigolait avec ses potes. J'avais vraisemblablement l'air d'une débutante. Rire au dépens d'une nouvelle voilà de quoi occuper le temps. Peut-être Dante me donnait ma leçon d'humilité là ce soir? Je ne laisserais certainement personne m'humilier.
J'allai au bar et chercha Billy des yeux. Je ne la vis pas et eu envie de paniquer, mais heureusement mon cœur se calme et je me ressaisit. J'ouvris Google sur mon portable. Je tapais TNT et option 2 recettes, celle d'une bombe artisanale et celle de la boisson que je cherchais. 3 ingrédients seulement téquilas, citron vert et tonic. Je devais être capable de m'en sortir m'encourageais-je.
Je suivis la recette et lui apporta en priant pour qu'il me fiche la paix. Je voulus partir pour récupérer le temps perdu et servir les clients qui avaient commandé.
Mais il me fit signe de rester. Il prit une gorge et l'analysa comme un grand buveur de vin. Les hommes de sa table suivirent le jeu des yeux en nous regardant tour à tour. Certains se retenaient de rire tandis que d'autres se foutaient littéralement de ma gueule. J'eus envie de lui verser sur la tête, mais me retiens bien sûr.
Il recracha la gorgée sur le sol avec un moût dégoûtée.
— Apporte-moi donc une bière finalement exigea-t-il.
Ce qui fit rire exagérément tous les autres hommes avec lui.
Je me demandai qu'elle fût la meilleure stratégie à adopter. L'envoyé promener en lui disant tout ce que je pensais de lui? Et déclencher une guerre ouverte? Ou veillez à la satisfaction du client en prouvant que j'étais un paillasson aux yeux de tous.
Finalement, je décidais que ni un ni l'autre n'était la solution. Je votai pour la diplomatie. Je pris le verre, le regarda comme il l'avait fait en le détaillant de toutes les façons possibles et l'avala d'une traite. Le posa bruyamment devant lui. En soupirant de bonheur.
— Merci pour le verre ajoutai-je en partant.
Je leur tournai le dos et je retiens l'Envie de vomir qui monta dans ma gorge à l'idée d'avoir posé mes lèvres sur son verre. Mais quand même fière d'avoir évité l'apocalypse. Je vis quelques Hadès rire discrètement et retourna marquer son verre dans le registre. Parce que oh, oui, il allait le payer se verre.
Les hommes discutaient entre eux et Billye et moi faisions la navette sans arrêt. La table des chefs était éloignée de celle des autres pour ne pas laisser filtrer d'information.
Toute la soirée, ils avaient semblé faire mine de s'entendre. Mais tout à coup venu de nulle part, le ton monta, les esprits s'échauffaient et j'entendis un point qui heurta violemment la table. Je cherchai des yeux Billye qui n'était pas là et me rappelai qu'elle m'avait avisé qu'elle prenait 5 min de pause. Les hommes en étaient à plus de 7 consommations et l'ardeur à boire de certain, s'étant calmées, nous avait laissé une petite accalmie pour nettoyer.
L'air s'emplit d'électricité, la tension était palpable et l'orage sur le point d'éclater. Les hommes se redressèrent à leurs tables et guettèrent tous un geste de la part de leurs chefs respectifs.
J'entendis, comme toute la salle d'ailleurs, la teneur de leur conversation.
Le chef Bloods, Damen, je crois, hurla sur Dante
— parce que tu crois que c'est une putain de monarchie? Il crève et tu prends sa place? Juste parce qu'il a baisé ta mère ça te donne des droits c'est ça?
Dante se leva d'un bond, sa chaise tomba au sol dans un bruit fracassant. Ses yeux noirs lançaient à présent des éclairs. Les veines de son cou furent visibles et, à ce moment, il semblait prêt à sauter au visage de Damen.
Je regardais la scène paniquer, voyant les hommes de diverse table se lever main sur la ceinture.
Tout le monde guettait la suite. Je courus au bar et versa le plus de shooters possible de la première bouteille que j'avais sous la main.
Trop tard, une table vola au sol et les 2 chefs en virent aux mains. Dante tenait le collet de Damen et lui assénant un coup avec une telle force que le sang gicla. L'autre envoya un violent coup dans le ventre de Dante. Leurs hommes durent voir un geste que je ne vis pas, car, au même moment, ils firent pareil.
En moins de temps qu'il ne me fallut pour dire merde, ça vira à l'échauffourée totale. Bien que traumatisé, derrière le bar je fus reconnaissante que cet étalage de masculinité se fasse juste avec les poings. Je repérai Cris qui se battait lui aussi en ayant un net avantage sur l'adversaire, un jaune. Je voyais le carrelage en linoléum se couvrir de rouge. Je dus fermer les yeux un moment pour ne pas que l'image de mon père me revienne en tête.
— tu vas bien? Me demande cris d'une voix inquiète.
J'essayais de montrer que j'étais en pleine possession de mes moyens. Mais tout ce sang, toute cette violence faisaient remonter des souvenirs douloureux.
Il me prit dans ses bras et me sera contre lui. La chaleur de son corps contre le mien me calme un peu. Il approcha sa bouche de mon oreille et de son souffle chaud me dit quelque chose que je ne compris pas tout de suite.
— Tu dois partir et ne pas revenir, tu n'aurais jamais dû mettre les pieds ici. Va-t'en! Puis il me repoussant violemment.
Je ne compris pas tout de suite pourquoi et eu envie de lui crier dessus, mais j'entendis un bris de verres, tout Prêt de moi. Un homme c'était approché par derrière et visait cris avec un tesson de bouteille. Enfin avant de viser cris, je crois que j'étais sa cible. Cris attrapa le tesson de ses mains nues et je pus presque entendre le verre lacéré sa peau.
Sa main se couvrit de sang qui dégoulinait le long de son bras quand il le leva pour frapper l'homme avec sa propre arme.
— occupez-vous d'elle les filles. Cria Cris en arrière de moi.
Je me retournai et compris que, par les filles, il parlait de Billye et de Bimbo.
Merde qu'est qu'elle faisait ici celle-là. Comme si ça n'allait déjà pas assez mal. Je pus au moins me réjouir de voir son visage portant la marque de mon poing droit.
— ça va? me dit Billye en me prenant le bras.
Elle semblait sur ses gardes, mais aucunement surprise par ce qui se passait.
Bimbo elle, même si elle avait eu une émotion, ce que je doute, son visage serait trop botoxer pour être capable de l'afficher.
— qu'es qu'on fait voulus-je savoir en regardant les filles qui attendais, bras croisés.
— qu'es qu'on a l'air de faire d'après toi?
Je retiens mon envie de l'apostropher, malgré tout je ne souhaitais pas finir par remettre ça avec elle. Billye, qui put lire dans mes pensées, me répondit.
— rien, c'est pareil chaque fois. Elle roule des yeux. Jusqu'à ce que leurs chefs ordonnent d'arrêter, ils vont continuer à se battre.
Nous regardâmes Dante. Qui réussissait à frapper 2coup pour 1 qu'il recevait.
— Donc, en conclusions, tant que le chef se bat et qu'il ne plante pas son adversaire tout ce rituel débile continuerait?
— attend qu'ils sortent les couteaux me dit rosie. Billy ne le contredit pas. Ce qui me laissa penser qu'elle ne plaisanta pas. Cette dernière leva les mains en l'air. Elle semblait vouloir dire désoler.
Poussé par une idée de génie, je pris ma bouteille de jack Daniel et cria à l'attention des hommes.
— c'est l'heure de la tournée! Malheureusement, personne ne sembla m'entendre.
— quoi tu crois que ça les arrêtera? Pauvre conne me dit rosie sans même se gêner.
— quoi? Ta une meilleure idée poufiasse? M'entendis-je lui répondre du tact au tact. Ta qu'à leur montre tes seins puisque tu ne sais pas faire autre chose!
Elle s'approcha de moi. Billy se plaça entre nous 2 et s'adressa à Rosie.
— ey, ce n'est pas une si mauvaise idée.
Et pour la première fois rosie et moi partagions quelques choses, l'incompréhension totale.
Au moins, elle ferma sa grande bouche.
Je montai sur le bar et cria à pleins poumons tourné de jack. Quelques hommes se tournèrent vers nous. Mais pas encore assez, Billye vint me rejoindre.
Bimbo resta au sol à bougonner.
Billy me regarda avec l'air de celle qui a avait enfin une idée valable.
— As quel point veut tu que ça arrête? Me questionna-t-elle.
— à tout prix, si ça peut empêcher les couteaux d'être sortis.
— fait comme moi me dit-elle. En souriant.
Puis contre toute attente, elle enleva son t-shirt pour ne montrer qu'une simple brassière noire en dentelle.
J'hésitai, mais, voyant qu'elle avait eu l'attention de beaucoup d'hommes et que ça avait une chance de fonctionner, je fis la même chose. Je m'armai de courage, glissa les mains vers le bas de mon t-shirt et l'enleva d'un coup en le laissant tomber au sol. Découvrant ma brassière push-up rouge. Pourvu qu'elle n'envisage pas de l'enlever aussi, car, là, je ne sais pas si j'aurais le cran se la suivre. La rixe se calma, mais quelques hommes continuaient à se battre. Donc, les chefs.
Je pris une initiative qui me surprit moi-même. Pousser par l'adrénaline. Je ne souhaitais surtout pas qu'ils remettent ça de plus belle et prenant de vitesse Billye avant qu'elle ne décide de se mettre complètement à poils.
— tourné de jack! Ici même criais-je à pleins poumons. Je pris le verre de shooter que je place entre mes seins bien ronds soutenus par de merveilleuses armatures. Billye fit la même chose et, là, tous les yeux étaient fixés sur nous.
Mon regard croisait celui de Dante et je pus y déceler du désir une flamme dévorante qui me donna des frissons à la nuque. Mais cette impression passa très rapidement.
Cris avance le premier, je me sentis toute chose quand il me regarda, mais à la dernière seconde il braqua ses yeux sur la poitrine généreuse de Billye. Elle capta son regard et se mit à genou sur le bar. Il s'approcha et enfouis sa tête entre ses seins puis saisis le shot de sa bouche avant de relever la tête et de l'avaler d'une traite.
Des files se créaient de part et d'autre. Je regardai en arrière et vie que rosie n'était plus là. Madame regarder mes nichons à 10 000 dollars, avait raté son moment de gloire et devait être en rogne. Je me retournais vers la foule d'hommes qui se pressait devant nous, quelque chose attira mon regard.
Dante remonta la file dans ma direction, il passa le premier et vient se planter devant moi avec à nouveau cette lueur sauvage dans le regard.
Je me penchai silencieusement sans quitter son regard qui me pénétrait.
Il approche doucement de moi, posa ses deux mains sur chacune de mes hanches. Je pouvais sentir la chaleur que ses mains dégageaient sous le tissu de mon jeans.
Tous mes sens en alerte. Ses yeux rivés au mien, il se pencha pour enfouir sa tête entre mes deux seins. Je sentis mes mamelons durcir et pointer douloureusement sous le tissu rouge. Il glissa sa langue délicieusement et je pouvais la sentir sur ma peau quand il fit le tour du verre avec celle-ci. Je sentis son souffle chaud sur ma peau. Toutes mes terminaisons nerveuses étaient sensibles à son toucher. Il glissa doucement ses lèvres autour du shot et releva sa tête. Ses yeux toujours plongés dans les miens. Il déposa le verre à côté de moi. Me fit un sourire qui creusait ses fossettes et laissa son tour à un autre.
Heureusement, aucun autre n'essaya d'être aussi sensuel et Dieu merci, car Dante m'avait tellement chauffé que je jure, j'aurais jouis juste la sur le comptoir.
Les hommes se rassirent entre eux et les esprits s'étaient un peu calmés. Puis Dante prit la parole et s'adressa à tous les hommes présents dans la salle.
— je sais que la barre est haute, vous tous qui êtes ici présents avez aimé mon père, il rias, en fait non vous ne l'aimiez peut être pas tous, mais vous le respectiez. Il a fait de moi son second, je sais tout ce qu'il y a à savoir. Je sais comment gérer nos clans et nos choses afin que chacun y trouve son compte. Je demande ici, ce soir votre allégeance. Si je n'obtiens pas la majorité des appuis, je me battrais comme mon père avant moi. Jusqu'à ce que j'ai exactement ce que je veux.
Son ton était dur et sans appelle. La menace qu'il laissait planer était claire et, même si je ne le connaissais pas, je savais qu'il tiendrait parole. La dessus ajoute-t-il je vous laisse 15 min pour réfléchir. Rejoignez chacun vos membres et venez me faire part de votre décision.
Il se rassied et les chefs avec lui prirent place auprès de leurs membres. Le clan des Bloods a l'air d'être celui qui est le plus éprouvé. La décision semble ne pas être unanime et les hommes argumentent intensément. Les 15 min sont presque écoulées, les Flames ont déjà donné leur aval. Des poignées de main sont échangées et le clan semble satisfait.
Quelques minutes plus tard, les Devil's Law se joignent à eux. Il ne reste donc plus que les Bloods.
Je ne sais pas s'ils prenaient volontairement leurs temps, mais cela exaspéra assurément Dante qui exhorta les hommes à se taire.
— le quinze minutes est passé. Leur dit-il d'un ton étonnamment neutre.
— nous avons encore besoin de temps répondit Damen sans même le regarder.
À voir la réaction des gars et les murmures qui parcoururent la foule, je compris que cette demande était en soi une insulte et une provocation pour Dante.
— non! Tonna-t-il, vous avez une réponse à donner et je la veux maintenant. Dante campait sur sa position tout en force et en détermination. Je compris instantanément pourquoi les hommes s'étaient ralliés à lui après le décès de son père. Ce n'était pas une question de descendance comme le laissait supposer Damen, mais bien parce qu'il avait l'étoffe d'un chef.
— Damen s'avança vers lui en silence avec un visage impassible ne laissant aucun indice sur sa décision. Je retenais mon souffle sans même m'en apercevoir. Les pas de Damen claquaient sur le sol.
Il arriva à la hauteur de Dante et lui tendit la main.
— Les Bloods te suivent. Sois à la hauteur. Sur cet avertissement, 4 hommes se levèrent bruyamment et quittèrent la salle. Visiblement en désaccord avec la décision de celui qui devait être maintenant leur ancien chef.
. Le dernier bout de phrase sonnait plus comme une menace que comme un conseil. Alors que les autres restaient pour festoyer.
Les Bloods quittèrent immédiatement l'endroit. Étais-je la seule à avoir peur qu'il nous fasse tous sauter? Ou était-ce mon esprit tordu qui imaginait que tout leurs ennemies dans la même pièce au même moment représentaient une opportunité de choix. Cela me semblait si facile. Il devait avoir sans doute moins de scrupule que moi avec l'idée de tuer des gens. Un frisson me parcourut. Je vis Dante, dire quelques choses à l'oreille d'un homme qui s'empressa de hocher la tête et de faire signe a quatre autres hommes qui le suivirent sans poser de questions.
Il était 3 heures du matin, je n'en pouvais plus. J'étais oh combien contente d'avoir mis mes espadrilles au lieu des talons que j'avais sortis au départ. Billye me conseilla d'aller prendre une pause bien méritée.
bimbo et elle jasaient ensemble. Ça me permit au calme, de regarder sa vilaine tête. Sa cicatrice était plus belle que ce que j'aurais cru. Ses lèvres avaient été collées au lieu d'être cousues. Dommage, pensai-je avec un peu de chance, elle aurait été obligée de fermer sa gueule quelques jours. Mais non, esthétiquement parlant d'ici quelque semaine, il ne resterait qu'une seule ligne plus blanche que le reste de sa peau. Ça risquait même d'être sexy. J'aurais peut-être dû la frapper à la poitrine? Histoire qu'elle s'empoissonne avec ses implants?
Je pris la porte de sortie à l'arrière pour aller prendre l'air de la nuit. L'humidité de la chaude journée avait laissé place à un vent plus frais. Il faisait si chaud dans le bar à courir dans tous les sens que ce frais était plus que bienvenu sur ma peau.
— t'aurais dû m'écouter et partir. Lâcha une voix dans le noir. Il s'avança vers moi à la lumière.
J'avais reconnu ça voix bien avant de le voir grave et sexy, cris.
— t'aurais bien aimé te débarrasser de moi hein?
— ta pas ta place ici. Tu ne cadres pas.
— je ne cadre pas? Il se prenait pour qui celui-là. Je pensais que j'avais montré ce dont j'étais capable. J'avais prouvé qu'excepter les cocktails fantaisistes, je faisais bien mon job et que je restais quand même calme dans une situation qui en aurait fait pleurer plus d'une.
— je ne sais pas ce que je t'ai fait, mais lâche, moi, un peu. Je suis ici que pour remplacer rosie et après, je me casse, tu n'auras sans doute pas à endurer ma présence bien longtemps.
J'aurais voulu être encore plus acerbe, mais j'étais fatigué et vidé. Je ne voulais pas mettre de temps ou d'énergie sur lui. Et soyons franc, il avait bu son shot sur Billye ça m'avait énervé. Quoique j'avais tiré le jack pot avec Dante. Je secouai la tête. Une étudiante. Voilà comment je me comportais. Il y avait trop longtemps que je n'avais pas eu un mec dans mon lit et voilà que je fantasmais sur tout ce qui bougeait. Je devrais régler ça au plus vite.
— pour ce que ça vaut, je t'aurais prévenu. Ajoute-t-il pour mettre fin à la discussion.
Il quitta sa place et regagna la porte derrière moi. Elle se referma dans un immense claquement de métal. Je pris sa place dans l'ombre. Si quelqu'un passait, il ne me verrait pas et j'aurais la sainte paix au moins 5 min.
Je vis une auto se stationner quelque mètre plus loin. Je m'adossai au mur et regarda la scène discrètement. Les Bloods qui revenaient pour une vengeance sanglante? Je rigolai intérieurement de mon jeu de mots involontaire.
Une fille seule dans une ruelle sombre, ce n'était pas la chose la plus sécuritaire, j'essayai donc de ne pas me faire remarquer.
La porte à mon côté ouvrit. Rosie en sortit. Tout comme moi, tantôt, avec cris, elle ne me remarqua pas ma présence. Je la vis se diriger vers la voiture et quand elle ouvrit la porte, la lumière du plafonnier s'ouvrirent, me permettant d'apercevoir le conducteur assis à ses côtés.
— Damen? Chuchotais-je. Non, pas possible.
Qu'est ce qu'elle faisait avec lui? D'abord, il n'était même pas sympathique et encore moins bel homme avec sa barbe longue et grisonnante. Il devait avoir dans les 50 ans. Elle pourrait réellement être sa fille. Beurk.
Quand je rentrais, je remarquai que les hommes étaient ivres morts pour la plupart. Ils avaient fêté leur traiter avec bonheur. Je me trainai jusqu'à mes tables et les Vida avant de les nettoyer. Il ne restait qu'une 20ène d'homme.
— J'aimerais te dire 2 mots, suis moi. Me dit Dante.
Il n'attendit pas ma réponse et avança vers le couloir qui menait à la salle de bain.
Il y avait une porte sur le mur du fond avec un code qu'il entra et nous montâmes quelque marche. Il ouvrit une autre porte et j'eus le souffle coupé.
Un loft était aménagé a même le deuxième étage du bar. Les murs étaient tous en brique et même si c'était une garçonnière c'était charmant.
Un bureau trônait au centre de la pièce. Il s'y assied et me pointe la chaise devant lui. Je tirai la chaise et m'assieds en silence prête à me faire gronder comme une fillette dans le bureau du principale.
— je souhaite te proposer un marcher.
Je haussai les sourcils interrogateurs.
— ne t'inquiète pas rien de sexuel. Dit-il en adossant sa tête sur l'appui-tête de sa chaise en cuir. Il sembla relax pour la première fois depuis que je l'avais rencontrée.Rosie doit prendre quelques jours, peut être des semaines et je souhaiterais que tu la remplaces.
— pourquoi? m'exclamais-je sous le choc. J'étais vraiment surprise de l'offre. Je n'avais pas été la meilleure ce soir, et comme ses hommes me détestaient.
Il y avait surement une raison qui m'échappait.
— parce que je te l'offre. Tu es de la trempe de Billye, tu sais te défendre. Et j'aime bien ça. Besoin de plus où tu acceptes?
— je pose une condition. Annonçais-je
Il sourit, pas le moins du monde surpris par mon attitude arrogante.
— laquelle?
— je veux un salaire fixe de l'heure plus les pourboires.
— accorder.
— aussi simple que ça? Je laissai échapper malgré moi.
— je n'aime pas les trucs compliqués, avec moi tu auras toujours l'heure juste.
Si je suis content tu le sauras, en Revanche, si tu me déçois tu le sauras aussi. Et si j'ai une furieuse envie de toi, tu le sauras aussi. Il me fit un clin d'œil.
Je rougis violemment. Ne m'attendant pas à autant de franchise de sa part.
— je ne... j'accepte l'offre. Peu importe ce qui motivait sa décision, j'avais ce que je voulais, un pied dans la place. Je m'accommoderais avec le reste. Et si dans la foulée je dois passer par la case baise, je pourrais l'envisager.
— attend, je te donne le contrat que tu devras me ramener signer demain à 21 h, puis voici ta paie de ce soir. Avec un ajustement. Ah et au fait, je ne couche jamais avec mes employé.
Je le regardai et essaya de cacher ma déception. Jamais? Jamais? Ai-je envie de le questionner.
Je pris l'enveloppe qui me semblait très épaisse. Je l'ouvris devant lui puis constate qu'elle débordait de billet de 100 $
— ont avait dit moitie, moitié avec Billye non?
— oui et voici ta moitie. Rigola-t-il
— sans rire? Il y a combien?
— 2000 dollars. Me répondit-il sans sourciller.
— quoi??????
—Tu m'as fait sauver pas mal ce soir. Il y a un bonus parce que je suis satisfait et certains gars ont demandé que te soit remis un pourboire très généreux. Il semblerait que tu es remis un membre des Bloods a sa place et que tu es désamorcer une dispute qui aurait couté le triple en frais de doc alors voilà. Et pour que tu saches, il y a le même montant dans l'enveloppe de Billye.
— Je le remerciai et pris mon enveloppe que je glissai dans ma brassière avant de redescendre. Je pris mon sac et fila vers la porte. Un homme me la bloqua bientôt suivi par 2 autres.
— Ey bébé, tu veux que je te reconduise peut-être. demanda l'homme de 350lb qui se tenais devant moi les bras croisés.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top