chapitre 4 - 2008
Je me réveille avec un mal de crâne horrible. Je suis dans un lit inconnu. J'essaie de m'étirer, mais le marteau piqueur dans ma tête remet ça de plus belle.
Je ne comprends pas instantanément pourquoi je suis nu et encore moins ce que Derek fait à mes côtés.
Je me relève en m'appuyant sur mes coudes pour mieux détailler la Situation. Et croyez-moi ce n'est pas glorieux. Quelques souvenirs remontent tranquillement dans ma tête aussi vite que la bile dans ma gorge.
Je me mordis la lèvre en détaillant la position de Derek. Comment me lever sans le réveiller? Je veux éviter la discussion qui suit ce qui s'est passé entre nous. Je ne sais même pas ce que doivent se dire deux personnes après que... enfin... j'ai besoin de faire un examen de conscience pour déterminer ce que moi, j'en pensais... À jeun bien sûr. Bon comment je pouvais sortir de se lit? Jetait prise en en sandwich entre Derek et le mur. Dieux merci ce dernier ronflait encore.
Après analyse. Je pourrais peut être arrivé à me glisser par dessus les couvertures et sortir au pied du lit. Les jambes enchevêtrées de Derek s'avéraient plus problématiques.
C'était risible pensais-je. Je suis maintenant devenue ce qu'on appelle une femme et j'en suis à élaborer un plan pour me sauver?
Ridicule!
- Derek peut-tu me laisser passer? lui dis-je doucement.
Il continua ces ronflements tel un homme de Cro-Magnon, mais ne se déplaçant pas d'un seul cheveu.
Je le secouant vigoureusement sans plus de succès.
Me rappelant vaguement son manque de respect d'hier soir, je le poussai sans aucune douceur cette fois.
- hum. ... Quoi?? baragouina-t-il d'une voix ensommeillée.
- pousse toi, je dois sortir.
Il se retourna face. Moi et glissa sa main sur ma hanche nue.
- Je dois partir! Arrête lui dis-je en ne cachant même pas mon énervement.
Il arrêta, mais en laissant sa main au même endroit.
- on pourrait peut-être remettre ça avant non? Demande t'il de sa voix pâteuse
- non! Mes parents doivent être morts d'inquiétude. Et s'ils ne se sont pas aperçus de mon départ, j'ai peut-être encore une chance.
Je le souhaitais de tout mon cœur, car sinon ça allait être ma fête.
Alors on le fait et je vais te reconduire après? ajouta-t-il avec plus d'insistance.
À ses mots, il s'approcha de moi, je pus sentir son érection sur ma cuisse. Beurk
- Et si je dis non? Tu viens me reconduire quand même?
Il suspendit son geste et me regarda songeur.
Juste à penser qu'il cherchait à me faire chanter, mon cœur se souleva.
OK, c'est bon. Je repoussai les couverte et passa à cheval par-dessus lui.
- Evelynne attend
Je pris mes vêtements au sol et m'habilla le plus vite possible. Ma patience était au plus bas. Je m'en voulais de lui avoir cédé.
- Evelynne?? Il se leva du lit pour venir. À ma rencontre. Les yeux lubriques et le membre bien dressé. Il arriva à ma hauteur et tendais la main pour me prendre dans ses bras. Sans hésitation, je le repoussai violemment
- espèce de connard! Toi et moi c'est fini.
- oh aller mon cœur, ne sois pas si en colère... Je ne t'ai quand même pas forcé et tu sais maintenant que tu as accepté, je suis prêt à se qu'on se donne une nouvelle chance...
Il rigolait là non? À moins qu'il me croie aussi naïve que ça? À bien y penser.. Mon comportement d'hier ne me faisait pas paraître super intelligente non plus. Je devais bien l'admettre. Quoique mon ingurgitation intensive d'alcool n'avait sans doute pas aidé ma cause.
Le besoin que j'avais ressenti de me rebeller contre ma famille, m'avait transformé, je n'avais jamais vécu de, cas pareil et ne savait pas comment extériorisé ma colère. J'avais donc tout fait en mon pouvoir pour me mettre dans la merde.
L'idée d'avoir fait exactement ce qui faisait peur à ma mère me donna envie de dire qu'elle avait peut-être raison au final.. Mais, car il y a bien un mais... peut être je n'aurais pas été si remonté et que j'aurais moins agi en adolescente stupide... si ont avait daigner me dire la vérité.
N'empêche que je lui balancerais certainement toutes ces infos quand elle me fera la morale sur pourquoi elle ne souhaitait pas que j'y aille. car y aller sans sa permission avait fait beaucoup plus de dommages que si elle avait dit : oui va s'y j'ai confiance en toi.
Pour l'heure, j'arrête de cogiter et me rappelle le mec nu devant moi.
Je le dévisage et des bribes de la veille me revinrent en tête. J'avait été humilié et rejeté par ce même garçon. Je fis ce que n'importe qu'elle fille dans ma situation devrais faire.
- Écoute Derek hier, c'était une erreur. Qui ne se reproduira plus jamais donc. Je maintiens la rupture et bonne chance avec Tara.
Je pris mes espadrilles dans mes mains et voulut quitter la pièce, mais Derek remis ça.
- Je ne vois pas où est le problème? De mon côté, il y a juste ça qui clochait. Maintenant qu'on a sauté le pas. Pourquoi ne pas rester ensemble?
Non, mais il était encore saoul ou quoi? Lui, lui, lui et lui? Il ne réfléchissait pas à moi? À ce que moi je ressentais?
- pourquoi criais-je?? Parce que tu étais mauvais et que je n'ai pas envie de remettre ça avec toi jamais!!
Je sortit et claquant la porte. J'avais menti, je ne me rappelais plus vraiment.. Pas assez pour dire si j'avais détesté ça .. Quoique , aucun souvenir? Ça ne devait pas être si mémorable non?
Je descendis l'escalier menant au hall d'entrée. La maison était presque vide excepté quelques personnes affalées sur les divans et autour de la piscine. Anna n'y était plus d'ailleurs et aucun signe de vie nul ne part. Je regardai l'heure sur l'horloge de la cuisinette, il était 5 h0 7 du matin. Mes parents re levaient vers 7 h ça me donnait le temps nécessaire pour me rendre à pied et aller au lit.
Je marchai le long des rues et pouvait apprécier le lever du soleil. Mais la lumière me brulait les yeux. J'avais la bouche sèche et l'eau que j'avais bue avant de partir, me remontais dans la gorge à chaque pas.
Je remontai l'allée et me dirigeai vers la porte prenant bien soin de ne pas faire crisser les cailloux sous mes pieds. J'ouvris la porte doucement et tendit l'oreille tout était silencieux. Pas de bruits, pas de lumière.
Je me remis à respirer normalement. Je jetai un coup d'œil dans le salon avec inquiétude, car dans les films la mère attend toujours assise dans un fauteuil avec un journal dans sa robe de chambre rose. Mais non! Personne. Et excepter le ronronnement du moteur du réfrigérateur. Rien à signaler.
Je pris un verre d'eau et des tylenol et monta me coucher. Je vérifiai l'heure sur mon portable : 5 h 45. Je pouvais être soulagé de ne pas m'être fait prendre songeait-je en me laissant tomber sur le lit tout habillé.
Je me réveillai avec une bien meilleure humeur et seul un léger mal subsistait encore. Merci l'alcool. Je vérifiais dans le miroir mon apparence et bien que je n'avais pas une mine si terrible, je décidai de mettre un peu de caches cerne. Histoire qu'ont ne vois pas les traces de ma nuit turbulente. Je mis un pyjama avant d'ouvrir la porte et de descendre au premier.
Aucun bruit provenant de la cuisine. Pas d'odeur des crêpes du pardon. Ça me déstabilisa légèrement, car c'était une coutume à la maison. Soir de querelle se suivais toujours d'un déjeuner crêpe de réconciliation. Était-on encore fâché elle et moi?
À moins qu'elle ait eu connaissance de mon escape? Ça me parut plus plausible .. Ils semblaient être tous partis donc, j'aurais droit à ma sentence à leurs retours.
Je mangeai un petit bol de céréales à l'avoine et pris ma douche. J'avais envie, mais surtout le besoin de me débarrasser de l'image des mains de Derek sur mon corps.. À tête reposée, je me rappelais qu'après notre baiser torride, il m'avait entraîné dans la chambre dans laquelle je m'étais réveillé . Puis plus de vêtements. Et le dernier flash-back? Derek qui grognait le corps parcouru de spasmes et... C'est tout.. Je ne me rappelle pas avoir apprécié la chose. Comment les gens faisaient pour faire ça tout le temps? Si j'avais su ça, je n'aurais peut-être pas fait tout un plat sur l'attente..
Je finis de me rincer les cheveux. Et m'enroula dans une serviette de Disney.
Le miroir me renvoyant une image plus acceptable que plus tôt ce matin. Je descendis au premier et vérifia pour la centième fois si mon frère avait daigner me répondre.. Et bien sûr, non... Foutus hommes.
Comme j'étais seule et en proie à la paranoïa, sans oublier le fait que j'avais un éléphant assis sur la conscience, je décidai de faire du ménage... Je démarrai une machine de vêtement, plia ceux de ma sœur que je déposai dans un panier au bas de l'escalier.
Je n'allas pas jusqu'à le ranger dans sa chambre. Ma culpabilité a quand même des limites.
Maintenant que la maison reluisait, je regardais l'heure. 16 h.... Je n'étais pas pressé qu'ils arrivent, car j'avais peur de passer à la casserole. Mais avouons-le je l'avais quand même bien mérité.. Je m'en rendais compte maintenant.
Je mitonnais un souper en attendant qu'ils arrivent. rien de bien compliqué, Un spaghetti végétarien avec les restes du frigo.
L'air embaumait bon les épices et les tomates.
Je mis la table et laissa la sauce au minimum histoire qu'elle ne sois pas froide.
J'attendis... Encore et encore.. 18 h sonna. Ils avaient peut-être décidé de manger à l'extérieur? Où était-ce une punition... le téléphone sonna et me sortit de mon délire paranoïaque.. Je répondis.
- oui?
- bonjour Evelynne comment va tus?
Remise de la fête? Me demanda tante Wendy.
Merde, si elle savait ça veut dire que...
Comme si elle lisait dans mes pensées, elle me devançait ne t'inquiète pas Anna ma dit que c'était ultra-secret. Tu peux compter sur moi, je ne vendrais pas la mèche. Dit-elle en riant.
- Merci, tante Wendy, je l'apprécie, maman me tuerait si elle l'apprenait.
- parlant de ta mère, elle est là?
- Non, je ne l'ai toujours pas vu, je n'ai vu personne aujourd'hui. À croire qu'ils ont décidé de me laisser ruminer.
- C'est étrange, poursuivis-elle. Elle était supposée passée aujourd'hui pour m'aider à changer de pots les plans de tomates . Tu sais à quel point je n'ai pas la main verte à comparer elle. Ajoute-t-elle en s'esclaffant.
- Je vais lui transmettre le message à son arrivée.. Elle s'en voudra terriblement ..
Et c'était vrai, ma mère n'avait qu'une parole. sa culpabilité lui ferait peut-être passer l'envie de me crier dessus qui sait.
- parfait merci ma belle.
Là, je commence vraiment à m'inquiéter, je vérifie dans l'allée et leurs 2 autos y étaient. Je flippai... Je fis le tour de la cour extérieur.. Personne...
J'avais passé la journée à les attendre et barbouiller comme je l'étais je n'avais même pas songé à aller voir si les autos étaient là.
Ils avaient peut être été marcher dans les sentiers près de la maison? Il était peut-être arrivé un accident et tout le monde était à l'hôpital? Mon père, avait peut-être fait un avc?
l'hystérie se glissa tranquillement dans les méandres de mon esprit.
Je n'avais qu'à aller vérifier mon portable, si quelque chose de grave était arrivé, ils m'auraient laissé un message. Je montai les escaliers à toute volée et ouvrit la porte de ma chambre. Je vis que le voyant lumineux de mon téléphone clignotait. Mon cœur palpitait. Je vérifiai. Juste un d'Anna qui s'inquiétait et deux de Derek que je ne pris pas la peine de lire.
Je remis le téléphone en place et sorti de la pièce. Découragé et inquiète. Je marchai dans le corridor et décidai d'aller voir dans la chambre de ma sœur, peut être trouverai-je un indice qui me dirais ou ils sont.
J'ouvris la porte qui grinça légèrement, la pièce était plongée dans l'obscurité et je dus contourner le lit défait pour ouvrir la lampe de chevet. Elle s'alluma d'un clic bien sonore.
La lumière m'éblouit quelques secondes jusqu'à ce qu'une vision d'horreur s'imprime sur ma rétine. Je reculais et reculais encore jusqu'à avoir le dos appuyé sur le rebord de la fenêtre. J'hyperventilais incapable de reprendre mon souffle. Je me couvris la bouche pour empêcher de sortir le cri de détresse que je sentis monter. Le corps raide de ma sœur me fixait de deux grands yeux bleus sans vie. Ses lèvres étaient bleues et son visage gris. De grosses lacérations rougis par le sang était imprimées dans la chair de sa gorge.
Je criais, les larmes coulaient comme une rivière sur mon visage. Je tombai à genou, car mes jambes ne pouvaient plus me porter. je resta là, un temps que je ne pourrais calculer avant de me decidé à aller chercher de l'aide.
Je couru vers la chambre de mes parents pour les alerter, je tombai à plusieurs reprises dans les quelques mètres que j'avais à faire. J'essayai d'ouvrir la porte, mais je n'y arrivais pas la poignée glissait dans mes mains. Je finis par frapper la porte en criant - maman!!! Maman!! Papa!! C'est Clara. La porte céda soudainement.
Rien, je ne dis bien rien, n'aurais pu me préparer au spectacle que j'avais sous les yeux. Ma mère couchée sur le lit dans sa robe de nuit blanche. Elle était de travers dans son lit. La lèvre fendue et la robe relevée jusqu'au nombril. Ses parties visibles de tous. ses cheuveux eparpillés sur les draps blanc immaculés. Je me précipitai sur elle, baissait sa robe, la pris dans mes bras, la berça en lui murmurant des paroles réconfortantes
- Ça va aller maman, je suis la maintenant, je vais prendre soin de toi.
Je cherchais mon père des yeux. Je vis ses pieds derrière la porte rester ouverte. Il gisait face contre terre dans une marre de sang séché. Une auréole sombre entourait ce qui sembla être ses cheveux. Je déposai ma mère et couru vers mon père. Je le retournai pour le voir et ce que je vis me retourna l'estomac au point où j'en vomis. Une odeur acre de vomissures emplit la pièces, ce mélangeant a celle ferreuse du sang . Il n'avait plus de visage. Un trou béant déformait ses traits si bien que je n'aurais pu le reconnaître sans son affreux pyjama rouge de Noël qu'il portait tout le temps. Je le serrai tout contre mon cœur. je levai les yeux, et constatais que des éclaboussures de sang maculaient le derrière de la porte.
Je me releva et retourna auprès de ma mère. Le souffle me manquait, je n'arrivais plus respirer. Un cri déchirant se fit entendre. Une plainte de douleur à vous broyer les tympans. Puis le cri continua de plus belle. Si fort que je n'entendais plus rien d'autre.
J'avais les mains poisseuses de sang, mes cheveux collaient sur mon visage et les larmes avaient défiguré mes yeux.
Il faisait nuit noire et j'étais là à bercer 2 cadavres. la chambre était plongée dans la pénombre que seul le lampadaire de la rue illuminait projetant des ombres macabres sur la scènes donc j'étais maintenant la seule survivante.
J'avais tirer le corps de mon père près de celui de ma mère je pouvais ainsi m'assoir au sol et tenir la Main de mon père et de l'autre flatter les cheveux de ma mère. Je lui chantais la comptine qu'elle me chantait enfants, jusqu'à ce que je décrétais être trop vieille pour les comptines. Je la chantais en boucle jusqu'à avoir mal. J'entendis des bruits derrière moi, des cris, mais je continuais à me bercer sur moi même et à chanter assise au pied de leurs lit.
Je sentis 2 mains appartenant à des bras puissants qui tentèrent de me relever, mais je me défendis et frappa mon assaillant de toutes mes forces, de toute cette rage qui me dépassait.
- Laisser moi prendre soin deux hurlait-je à pleins poumons.
- ils ont besoin de moi!! lâchez moi!
J'éclatais à nouveau en sanglots en chantonnant le refrain de la comptine.
Des voix, des pas, que je n'entendais pas, que je ne voyais pas. Une douleur au bras que je sentis à peine et puis plus rien. Le noir total.
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