chapitre 3 -2008

Dans les 30 secondes qui suivirent, mon téléphone bipa. Je n'avais pas eu le temps de le fermer et il était encore ouvert dans la paume de ma main. J'eus un léger sursaut quand il émit sa sonnerie. Le même principe que quand ont regarde le grille-pain, Ont sais que le pain va sauter, mais ont fait le saut a tout coup. ça ne rate jamais.

Je fixe l'écran retenant mon souffle, sa réponse peut changer bien de choses et j'espère sincèrement qu'il réfutera tout ce que mes parents ont dit. Quoique les probabilités sont presque nulles.

- c'est plus compliqué que ça... est écrit noir sur blanc d'une simplicité enrageante.

Non! sérieusement, il ose vraiment me dire que c'est compliqué? Sans plus?

- non! trouvez son chemin dans une ville inconnue? Ça s'est compliqué. Apprendre à tricoter? Ça, c'est compliquer. Frapper quelqu'un et pointer une arme sur un autre être humain, ce n'est pas compliqué, c'est juste stupide!

Je n'ai pu m'en empêcher, je dois me calmer. Je me rends compte que je suis aussi fâché contre lui que contre mes parents. Sinon plus.

- as tu oui ou non fait ça? Passer une nuit en prison et appartenir à un gang?

Il ne répond pas tout de suite et ma patience est pour ainsi dire morte. Je tente de l'appeler directement, pas de réponse. Au moment où j'envisage de lancer mon téléphone le plus fort possible contre le mur il me répond enfin.

- oui...

- oui pour laquelle de ces choses?

- toutes.

- Putain!! mais tes con ou quoi? Pourquoi as-tu fait ça?? a qui?? Revient a la maison, nous allons pouvoir en parler.

J'oscille entre l'espoir et la colère. J'ai envie de lui crier dessus et en même temps de le serrer dans mes bras. Mais ça réponse me donna plus de facilité a choisir quel sentiment devrait emporter la bataille en mon for intérieur.

- je suis désolé...

- de quoi?? Parce qu'entre toi et moi tu as plusieurs choses desquelles tu devrais être désolé. Comme... Heu... ne m'avoir rien dit par exemple.

OK, je sais que la terre ne tourne pas autour de mon nombril d'adolescente. Pourtant, en ce moment, il m'est impossible de réveiller l'adulte qui sommeille en moi. Je lui en veux d'avoir fait des conneries. Surtout de m'avoir laissé tomber.

- Matt??

- non! ne me dis pas que tu ne me répondras plus? Ça fait 5 semaines Matt!!! 5 semaines que tu me tiens à l'écart!

- Merde! tes un putain de con! tu n'as pas le droit de me faire ça!

30 minutes plus tard, je n'ai toujours pas eu de réponses. J'enrage, j'en veux à la terre entière et j'ai besoin de me vider la tête.

Je mets la main sur mon cellulaire qui est encore en état de marche. Plus grâce a mon manque d'adresse au tir qu'a mon sang-froid. Puis je texte Annabelle. De toute façon, quitter la maison familiale en pleine nuit pour aller à une fête n'est rien à comparer des dernières frasques de Matt. Je devrais donc m'en sortir assez aisément.

- envoie-moi Derek, je serais dehors dans 10 minutes. J'attends en priant pour qu'elle sois encore assez sobre pour avoir ce texto, car l'idée de rester ici, seule, me donne de l'urticaire. finalement, j'ai attendu à peine 2 minutes qu'elle me répond :

-c'est bon, il est parti.

J'enfile mon jeans et un top blanc. Je passe 5 min à chercher mes espadrilles préférées, mais je me rappelle qu'elles sont à côté de la porte d'entrée. Un peu de mascara et hop, je quitte ma chambre en prenant soin de laisser mon téléphone sur le bureau. S'il me répond, il devras attendre lui aussi.

Descendre l'escalier ne me pose aucun problème. Le plus dure, consiste à trouver ma veste dans le placard dune maison qui est plongée totalement dans le noir.

À tâtons, je finis par sentir un tissu molletonner plus doux que les manteaux de marque et veste des autres membres de la famille.

Je pense même à enlever le système d'alarme avant d'ouvrir la porte. Malheureusement pour moi, j'ai oublié que le code à 4 chiffres que je tape sur les touches fluorescentes laisse entendre 4 bips successifs qui se font entendre dans tout le grand hall.

Quatre bips tonitruants qui risquent de me faire prendre. Je me tiens raz contre le mur et reste le plus en silence possible afin de m'assurer que personne ne m'ait entendu. Je constate le ridicule de la situation en me rappelant que si quelqu'un ouvre la lumière, que je sois collé dos au mur ou non, ils me repéreront instantanément. J'avance donc vers la porte.

Au moment où je pose ma main sur le métal froid de la poignée, j'entends marcher dans la maison. Des bruits de pas étouffés puis le plancher qui craque légèrement. Pas toujours idéal une vielle maison quand tu essaies de sortir en douce la nuit. Je décide d'entrer dans le placard et de refermer la porte derrière moi. Après 5 min dans un silence complet, je ne discerne plus aucun bruit. Je peux donc sortir de ma cachette, ouvrir la porte d'entrée et sortir.

Je vois les reflets des lampadaires sur l'auto bleue de Derek. Il est garé au bout de l'allée tout phare éteint.

J'ai la moitié de chemin de fait vers l'auto quand je réalise que je n'ai pas réarmer le système. Devrai-je retourner le faire? J'hésite quelques secondes avant de trancher pour un non, car je suis une si mauvaise délinquante que je risque d'alerter tout le monde et de me faire prendre.

J'ouvre la portière et regarde l'heure 12 h 30. Le calcul mental n'est pas long à faire. Je suis en retard de 15 min. Derek qui déteste ça habituellement ne semble pas s'en formaliser. Je comprends vite pourquoi quand il s'approche pour m'embrasser. L'odeur d'alcool pourrait me rendre ivre en quelques minutes seulement. Il s'arrêta à quelques centimètres de mon visage et remarqua mon air renfrogné.

- salut mon cœur, baragouine-t-il dans une langue d'ivrogne.

- combien de verres as-tu bus? je ne pus m'empêcher de le demander. Même si je suis en colère et dans un épisode rebelle, je sais qu'embarquer avec quelqu'un qui a bu n'est pas la chose la plus intelligente à faire.

- à peine 3 me répondit-il évasif en s'adossant a son siège.

- Anna aurait dû me le dire. J'aurais pu marcher pour y aller nous ne somme qu'a une vingtaine de minutes de marche. Bougonnais-je en prenant quand même le soin d'attacher ma ceinture.

Il n'ajouta rien et conduisit en silence jusqu'à chez lui. Arrivé dans son entré, je me tournai vers lui et m'étira afin de déposer un rapide baiser sur ses lèvres chaudes. Il glissa sa main derrière ma nuque et introduit sa langue dans ma bouche avec plus de vivacité qu'a son habitude, ce qui me surprit et me fit reculer. Je le jaugeai à nouveau d'un air interrogateur.

Il soupira brusquement en passant la main dans ses cheveux châtains.

- écoute Evelynne, ça fait quoi? 6 mois qu'on est ensemble?

7 le corrigeais-je inconsciemment.

- alors, va pour 7 alors. 7 longs mois ou j'ai respecter tes choix et tes envies, mais la j'en peux plus.

Mon cœur cognait dans ma poitrine. Est-ce qu'il me larguait la? Comme ça? Juste parce que j'ai été surprise par son baiser? Une autre tuile sur ma tête ce soir? Je l'aimais oui, je l'aimais bien. Je savais que je ne ferais pas ma vie entière avec lui. Et je n'étais pas prête a coucher avec lui si c'est qu'il entendait. En même temps y avait-il vraiment un moment où je me lèverais un matin et je serais prête? Juste comme ça.

Il m'avait respecté, oui ,ça je ne pouvais le nier. Était-ce à mon tour de lui en donner plus?

Les ultimatums n'avaient pas tendance a bien marcher avec moi et je n'étais pas sûr de ce qu'il souhaitait me dire. Je l'incitai donc à poursuivre tout en me disant que j'aurais bien besoin d'un shot pour survivre à ma soirée.

- et? tu essaies de me dire quoi exactement la? Tu romps?

Le dos adosser au siège, il glissa ses mains derrière sa tête en fixant un point plus loin en avant. Quelques minutes passèrent et il se tourna vers moi en gardant cette même position nonchalante.

- Je ne sais pas, j'ai envie qu'on prenne du temps chacun de notre côté. Tu sais, histoire de voir qu'est-ce que ça donne.

Je secouai doucement la tête et un sourire méchant apparu à mes lèvres et avant de le réaliser mes mots sortirent d'eux même.

- WAIS, bien sûr, histoire de voir si tu ne pourrais pas en mettre une autre ce soir? Une qui sera plus facile que moi c'est ça?

- si tu le prends comme ça...

Je n'eus pas le loisir de poursuivre cette charmante conversation, car le visage d'Anna apparu a ma fenêtre. Elle ouvrit la portière et me tira par le bras.

- ahhhhhh enfin tu es arrivée! elle sautillait sur place de joie comme une gamine de 5 ans.

- WAIS et je repars m'empressais-je de dire avant de refermer la portière plus fort que je n'aurais dû.

Derek sortit de sa voiture et marcha rapidement vers la maison en silence. Anna me fixa d'un regard interrogateur.

- chicane d'amoureux? Houlala, il n'avait pas l'air de très bonne humeur. Dit-elle en souriant.

- non, chicane de rupture lui répondis-je en souriant faussement.

Elle sembla tomber des nues et me pris dans ses bras automatiquement. (oh ma pauvre chérie) qu'est-ce qui s'est passé?

- tu sais quoi? J'ai besoin d'un verre la tout de suite et après je pars d'accord?

Elle me montra fièrement son verre en plastique avant de le porter à ses lèvres et de rire comme une hystérique en constatant qu'il était vide.

- oups, on dirait bien que j'ai aussi besoin d'un verre.

Un verre au singulier s'est vite transformé en verres au pluriel. Et même après 5 shots de téquila je ne m'étais pas encore détendu.

Le liquide coulait à flots dans les verres dépareillés du frère de Derek : Vincent. Comme c'était une toute petite ville, je connaissais la cinquantaine de personnes présentes. Certaine comme Derek avait 17 ans et d'autre (des universitaires) avait l'âge de Vincent, seulement quelques personnes du même niveau qu'Anna et moi étaient présentes. Comme copine de Derek, j'étais évidemment la bienvenue, quoique ce n'était plus vraiment le cas. Je décidai néanmoins de rester et de profiter pleinement de la soirée qui me coûtera probablement 1 mois de sorti.

Anna et moi étions avec Vincent et ses amis dans la cuisine a prendre des coups tandis que Derek, que j'avais chercher des yeux devait être dehors au bord de la piscine. Je m'en donnais donc a cœur. J'aurai peut-être dû avoir l'air plus triste, mais au final, je me posais la question. Est-ce que j'avais réellement de la peine? Je ne crois pas ou peut-être que si en fait. L'alcool embrouillait mes sens.

Vincent me regardait fixement et quand je sortis du brouillard, je constatai que tout le monde avait les yeux braqués sur moi.

- quoi? leur demandai-je

- j'ai entendu dire que mon frère et toi... il prit un air gêné qui creusa ses fossettes. Et bien...

Je décidai de voler à son secours. Sa curiosité semblait avoir poussé Vincent à poser la question, mais il était visiblement très mal à l'aise.

- oui, il a rompu. Il me fit un sourire compatissant. je pris la bouteille de téquila dans ses mains et bu a même le goulot deux grosses lampées avant d'ajouter :

- ah non attend, c'est vrai, nous prenons du temps chacun de notre côté. Je levai la bouteille avant de m'exclamer : au temps!

Anna en bonne amie solidaire, prit la bouteille de mes mains et fit de même. Elle passa la bouteille au suivant jusqu'à ce qu'elle soit vide.

- Oh non plus de téquillllllllllla dis-je en regardants le fond de la bouteille par le goulot.

Un ami de Vincent fouilla dans sa poche et en sortie un papier blanc et un petit sac en plastique. Je n'avais jamais consommé de marijuana, mais je savais tout de même la reconnaitre. Il s'installa sur le comptoir et le roula tranquillement devant 5 autres garçons qui étaient visiblement contents.

La fumée envahit bientôt la petite cuisine et une odeur forte emplit mes narines. Le garçon à côté de moi souffla dans ma direction avant de me tendre le joint. Je levai la main et m'apprêtais à refuser poliment, mais Anna me devança.

- et ho les mecs elle est assez déchirée comme ça. Vincent vint aussi à mon secours.

- doucement les gars, elle n'a que 14 ans et ce soir est le soir de sa première cuite gardons d'autre première fois pour un autre soir.

Le mec en questions haussa les épaules avant de tendre le joint à Vincent qui l'accepta. Comme nous étions maintenant que de simples spectatrices, on ne faisait plus attention à nous. Je dus admettre que ça me décevait. J'aimais bien avoir des garçons qui discutaient avec moi. Ça me permettait de penser à autre chose et il fallait aussi admettre que la vue ne me déplaisait pas non plus. Peut-être que le 14 ans les avaient refroidis un peu? Dommage, j'aurais bien aimé que Derek entre a se moment et vois ce que moi je faisais de ce temps qu'il m'avait octroyé.

Anna me tira doucement par la main.

- vient on va se baigner.

Merde, bien sûr c'était de notoriété qu'il fallait amener son maillot, mais dans ma hâte je l'avais laissé à la maison. Je pourrais peut-être juste me tremper les pieds?

Je suivis Anna jusqu'à l'extérieur. Nous longeons le sentier de rosier qui mène jusqu'à la piscine. Dans le noir s'accrochant, l'une a l'autre en titubant. Je riais beaucoup et Anna aussi, enfin jusqu'à ce qu'elle s'arrête soudainement et tire sur ma main pour retourner vers la maison. Alarmé par son manque total de subtilité, je rivais mes yeux vers la piscine cherchant ce qui l'avait poussé à se conduire de la sorte.

J'avançais ça m'en rendre compte jusqu'à ce qu'elle m'attrape par les épaules.

- allez vient Ivy tu na pas besoin de voir ça.

Je dégageai mes épaules de ses mains en donnant un petit coup. Je vis alors Derek assis sur une chaise longue qui roulait une pelle à Tara sans aucune discrétion au su et au vu de tous.

Je me rappelai le texto d'Anna reçu plus tôt dans dans la soirée qui me disait de venir vite, car tara lui faisait de l'œil. Voilà pourquoi il souhaitait me tester dans la voiture et avoir sa Liberté le plus tôt possible. Le four était déjà chaud et prêt à être enfourné.

Les jambes me ramollir et l'alcool n'aidant pas, je titubai légèrement. Je regardai autour de moi et réalisa que je n'avais plus rien a faire ici. Quand je décidai de partir, quelqu'un dans la piscine me héla. je me retournai pour lui faire face. Tout le monde me regardait comme un feuilleton télévisé avant de regarder a nouveau Derek et Tara. Qu'allais-je faire? sauterais-je au cou de la salope? Derek allait-il se faire engueuler? Je pouvais entendre leurs esprits rouler à toute allure attendant l'hécatombe. J'aurais bien voulu courir pour éviter cette humiliation. Mais il était trop tard. Même Tara me regardait, toujours en direct des cuisses de Derek, mais avec, semble-t-il, un léger malaise.

Je décidai de faire la seule chose qui sauverait un peu ma fierté.

- eh salut Sarah! dit-je toute guillerette en m'approchant de la piscine. Je regardai tara et Derek et leur souris le plus sincèrement que je pouvais et passa devant eu avant d'aller m'assoir sur le rebord de l'échelle a moitié immerger dans l'eau pour y trempé mes pieds.

Ç'a eu l'effet escompté, car les conversations reprirent et le malaise se dissipa peut a peut. Anna s'appuya sur la chaise longue derrière moi tandis que je discutais avec Sarah des cours qu'elle avait ratés en début de semaine quand elle était clouée au lit avec la grippe. Je laissais glisser mes yeux vers Derek et Tara quelques fois, mais comme il regardait aussi dans ma direction, je les détournais aussitôt. Les minutes passaient, Sarah était repartie nager et je décidai que j'avais assez fait bonne figure pour quitter cette fête. Je me tournai vers ma fidèle comparse pour la trouver endormie en position fœtale sur le transat. Je me levai et déposa mon sweat sur Anna.

Cam le garçon au joint, vint a ma rencontre avec dans la main une bouteille de vodka entamée. Il me montra la balançoire triple d'un geste de la main et j'acceptai d'un mouvement de tête. La conversation avec Sarah m'avait fait dessaouler. Je pouvais donc me permettre encore un verre ou deux. Il s'assied a coté de moi, mais bien plus près que ne l'exigeais l'espace de la balançoire 3 places. Il me tendit la bouteille en silence.je pris quelques gorgés avant de la lui redonner et de brisé ce silence malaisant.

- Cam c'est ça?

- ouais, répondit-il en me fixant intensément.

- je m'appelle Evelynne lui dit-je timidement.

- ce n'est pas Ivy?

- non, il n'y a qu'Anna qui m'appelle comme ça. En fait enfants, elle n'était pas capable de dire Evelynne et elle disait Ivy donc c'est resté.

J'étais la, a me justifier devant un mec canon et plus je parlais plus je me rendais compte que j'agissais vraiment comme une gamine de 14 ans.

Je souhaitais lui plaire, je ne saurais dire si c'était pour rendre la monnaie de sa pièce à Derek ou juste parce que j'avais besoin de me prouver quelque chose, mais ce jeu me plaisait vraiment beaucoup.

Nous discutâmes de l'université où il était en première année. J'appris qu'il était le coloc de Vincent et que ce dernier n'étudiait jamais il avait toujours de bonne note quand même. Tu parles d'une chance! plus nous parlions plus la discussion devenait fluide. L'alcool aidant sûrement un peu. Je prenais une gorgé chaque fois qu'il me tendait la bouteille et bientôt, je réalisai que non seulement j'avais repris mon état d'ébriété avancé, mais aussi que si je ne mettais pas la pédale douce, je serais très vite à genou à me vomir les tripes.

- si on allait se baigner? me proposa-t-il avec une lueur malicieuse dans les yeux.

- je.. Heu. Non... je n'ai pas mon maillot.

Son sourire s'agrandit illuminant son visage. Je regardais ses lèvres et me surpris à me demander quel goût elles avaient. Il n'attendit pas de réponse. Se leva, se dévêtit presque complètement a l'exception de son caleçon noir et moulant. Il courut vers la piscine avant de sauter dedans d'une bombe phénoménale qui aspergea tous les autres autour.

Je les regardais s'amuser et en profita pour me lever et essayer de me tenir debout. Ce que je réussis avec peines. J'avais l'intention de quitter la soirée à ce moment. Ni vu ni connu. Quand une voix retentit derrière moi.

- et mon cœur, trop d'alcool?

- Derek? Tu m'as fait peur. Je ne l'avais pas entendu arriver et j'avais sursauté. Qu'es qu'il me voulait encore? Je me rappela sa question sur ma consommation d'alcool et essaya d'y réponde avec, semble-t-il, trop de hâte.

- non, enfin oui, peut-être un peu .admis-je a contre cœur.

- tu ne vas pas te baigner avec les autres? Avec ton nouvel ami Cam par exemple. Je perçus une toute petite pointe de jalousie dans sa voix, ça me réchauffa le cœur jusqu'au moment ou je réalisai que c'est lui qui avait embrassé sans aucun scrupule une fille toute la soirée.

- Je n'ai pas de maillot, je suis parti trop vite. De toute façon ce que je fais de mon temps ne te regarde plus. Le mot temps mimer avec des guillemets majuscules.

il me regarda de la tête au pied moqueur.

- WAIS, j'aurais pu parier la dessus.

- Parier sur quoi demandai-je avec dégout.

- que tu refuserais parce que que tu n'es pas une fille qui aime s'amuser.

La, il me perdait, déjà que l'alcool ne me facilitait pas la tâche. Ses paroles me semblaient quant à elle, avoir un sens précis. Une pointe que je ne comprenais visiblement pas.

- Si! j'aime m'amuser, mais si tu fais allusion au fait que je ne veux pas coucher avec toi alors non, ce genre d'amusement ne me tente guère.

- il y a une piscine avec plein de gens a poils dedans, il étendit la devant lui et me montra preuve a l'appuie que ce qu'il disait était vrai. J'aurais pourtant juré, il y a quelques minutes à peine que tout le monde eût encore des vêtements! et toi tu ne veux même pas essayer, ni même habiller, ni même nue. C'est pour ça que j'ai décidé de te quitter. Tu es une fille gentille, trop gentille. Trop polie, trop bien élevée et tu ne sais pas comment t'amuser.

J'eus le souffle coupé. C'est donc ça qu'il pense de moi? Il me voit comme ça? C'est même peut-être le cas de tous les gens ici présents. Je ne voulais pas perdre la face comme ça. Je me devais de trouver une réplique cinglante, mais ça ne me venait pas.

Cependant, il doit y avoir un dieu pour les ivrognes, car je sentis 2 bras chaud et mouillés se glisser autour de ma taille et un torse bien dur se coller dans mon dos. Tout ça sous le regard estomaqué de Derek. Je ne connaissais toujours pas mon sauveur. Mais quand sa voix retentit, je fus soulagé.

- beauté, tu viens toujours dans la piscine avec moi? Je t'attends et je me les gèle là dehors.

Ce qui était totalement faux puisque je pouvais sentir son corps chaud qui irradiait dans mon dos. À moins bien sûr que ce ne soit les bouffées de chaleur qu'il faisait naitre dans mon bas ventre? je saisis néanmoins l'opportunité qui m'était offerte et cloua le bec de Derek.

- oui, je venais à l'instant. Je discutais juste avec... Un ami?

Il se décolla de moi à ma grande déception et fit mine de partir en ne me lâchant pas la main toutefois. je regardai Derek et avant de m'éloigner lui dit :

- tu n'as jamais pensé que le problème avec moi, c'était toi?

Nous le plantâmes là. Je réalisai que si je voulais jouer le jeu jusqu'à la fin, je devais vraiment aller à l'eau. Merde. OK, je pouvais garder mon top blanc et mon soutient gorge, je devais juste enlever les jeans. Bon, j'en suis capable me répétai-je pour me convaincre. Je m'arrêtai sec et Cam faillit m'arracher le bras. Je titubai et il me rattrapa de justesse dans ses bras. Bon Dieu! comment il faisait pour être encore capable de se tenir debout avec tout l'alcool ingurgité alors que je peinais a mettre un pied devant l'autre.

- Merci lui murmurai-je à l'oreille.

- ça me fait plaisir gentille dame me répondit-il en riant.

Je laissa tomber mon jeans au sol et sauta a l'eau avec les autres. Je faisais tache partiellement vêtue au travers de tout c'est corps en tenu d'Adam, mais, c'était tout de même un grand pas pour moi.

De retour dans la maison, avec ma camisole mouiller et dégoulinante je cherchai une serviette dans la salle de bain pour éponger le maximum d'eau. J'enlevai mon haut et le déposa sur le comptoir en épongeant le plus possible, bien que ça ne semblait pas aussi fructueux que prévu, elle semblait au moins ne plus dégoutter.

La porte s'ouvrit et se referma aussitôt sur Cam. Il se tourna vers moi visiblement stupéfait de me trouver là.

- oh, je suis désolé. Je croyais qu'il n'y avait personne. Se justifia-t-il avant d'ouvrir à nouveau la porte pour quitter la pièce.

- tu peux rester.

L'alcool tuait définitivement toutes mes inhibitions. Il resta silencieux et me jaugea quelques secondes humiliantes avant de me répondre.

- je.. Ne coucherais pas avec toi... tu le sais non? ça remarque fut dit dune telle douceur que ça me fit penser a Matt. Le ton du grand frère protecteur et bienveillant. Zut zut zut qu'est-ce que je m'étais imaginé.

- non, je sais. Me contentai-je de répondre avec le peu de dignité qu'il me restait.

- Tu es magnifique, mais tu es à peine plus âgé que ma nièce... ce connard de Derek méritait juste d'avoir un peu de sa propre médecine. Je... bonne soirée.

Il quitta la pièce me laissant toute chose avec le cœur gros. Des larmes se remirent à couler. Je ne savais pas exactement pourquoi. En fait je savais bien que ce n'avait pas été la meilleure soirée de ma vie, mais qu'est-ce qui me faisait pleurer entre toutes je n'étais pas sûr. Peut-être ce foutu rejet. Car au final j'avais l'impression d'avoir vécu beaucoup de rejet ce soir et de différente partie.

Derek avait sans doute raison, j'étais une fille prévisible et terriblement ennuyeuse. je devais changer ça mais comment?

Au même moment, la porte s'ouvrit sur un Derek visiblement très en colère .

- Tu ne veux pas coucher avec moi et tu te tapes le premier mec qui te fait de l'œil c'est ça? C'est pour me punir?

Il marcha jusqu'à moi d'un pas rageur et me pris par les épaules.

- c'est ça? Puis il m'embrassa avec fougue ce qui réveilla les papillons dans mon bas ventre à nouveau. Je lui retournai son baiser avec une passion donc je ne savais même pas être capable. Je décidai que c'était maintenant le meilleur moment pour devenir une femme.

- fait moi l'amour chuchotais-je à son oreille.

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