chapitre 10 - 2015
Je dormis jusqu'à 14 heures et me leva encore en rogne. Le temps était maussade et gris en accord avec mon humeur. Ce petit con m'avait très mal jugé. Il croyait me connaitre et, même si je devrais être satisfaite qu'il soit loin de la vérité, l'idée d'être qualifiée de princesse me dégoutait profondément.
J'allai me faire un café et m'assis a l'ordinateur, j'avais plusieurs choses à vérifier qui serais peut être un atout au moment venu.
D'abord je devais savoir ce que voulaient dire les vestes différentes dans un même club, ça ne me semblait pas logique. À moins qu'il y ait une hiérarchie bien établie.
Je savais que, sur celui de Dante, le cerbère était dans le milieu du dos. Au-dessus, le nom du club à savoir Hadès Brother, ensuite sur le devant, il y avait le mot président de cousu avec le nom de la ville.
Celui de Chris était presque pareil sauf que le mot président était remplacé par le mot membre.
Google m'apprit que ceux qui étaient des amis ou sympathisants n'avaient aucun statut particulier. Venais ensuite les novices qui n'avais rien sur leur veste puis on montait une marche et il y avait les hangarounds (qui reste autour) qui pouvais monter à prospect.
Ce statues peuvent durer plus longtemps le temps de faire ses preuves. Le prospect était la pute à tout faire des membres officiels. Puis quand tout le monde était satisfait du prospect, il montait au grade de membre.
Je compris que tous les membres avec tous les patchs du groupe incluant le cerbère, la ville et le chapitre. Oui, j'oubliais, les chapitres sont des divisions internes au sein du gang regroupant généralement plusieurs villes.
Donc quand toute la veste était patchée, ont était un vrai, ça voulait aussi dire que les autres avaient voté pour que le nouveau membre soit élu comme tel, donc, il avait dû faire ses preuves avant. Ce qui veut aussi dire que chaque membre officiel avait les mains pleines de sang.
Je partis donc du principe que pour le quadruple meurtre des membres de ma famille, L'individu devait avoir monté en grade, forcément? Je devais me renseigner à savoir qui avait eu de nouvelles patches récemment.
Le reste de leur pyramide était composé de 5 autres postes.
Président, vice-président secrétaire et trésorier avec la même équivalence de pouvoir et en dessous road capitain.
Je déduisis donc que Dante était président du chapitre de notre ville et que les autres gangs hier, n'étaient pas des Hadès, mais on leur avait permis de garder leurs couleurs, car ils avaient accepté de travailler pour Dante.
Je sus que le 1 % cousu sur leurs vestes voulait dire qu'ils faisaient partie des 1 % de motard criminel et le revendiquais.
Même si, officieusement, dans les journaux, il se targuait toujours d'être propre.
Le M.C à droite du patch principal veut dire motocycle. Je savais que Chris avait toutes ses patches mais je n'arrivais pas à le situer dans la hiérarchie par contre.
Je consigna précieusement toute ses nouvelles informations dans mes livres de notes et les cachaient dans la trappe de ventilation. Vieux comme le monde le truc, mais sérieux, qui ce donnerais la peine de fouiller chez moi? Je ne suis pas une trafiquante de drogue! Je n'ai rien à cacher qui peut les intéresser.
Je pris ma douche et m'installai pour regarder les bandes vidéo d'hier soir. Ça me permit de mieux d'instiguer les hommes qui entrais, leurs nombres et leurs appartenances. Je pus même savoir qui était hangaround ou encore membre.
Je visionnais en avance rapide quand j'arrivais vers l'heure où les Bloods étaient partis. Je remarquai que les 4 hommes à avoir quitté la pièce quand leur chef avait accepté de se soumettre à Dante étaient dehors. L'un, deux gesticulais dans tout le sens et semblais vraiment enragé. Il fit un pas vers la porte et deux de ses hommes le retinrent. Ils le trainaient vers un véhicule et ils s'y engouffrèrent tous quelques minutes plus tard.
J'allais tout éteindre, mais je me rendis compte que je n'avais pas vérifié les prises de vu de Rosie et du chef des Bloods. Je vérifiai donc, je n'avais finalement pas grand-chose. J'étais déçu en constatant que je n'avais pas son visage sur la bande.
On voyait la voiture passer devant le bar, mais juste des silhouettes impossibles à reconnaitre. Même la plaque d'immatriculation était inexistante. Une piste que je ne pourrais malheureusement pas suivre. Quoique, même si je n'avais pas vraiment de preuve, elle sait ce qui s'est passé et j'aurais peut-être ce qu'il faut pour la faire chanter. Je ne pourrais pas lui prouver, mais sous-entendre que je suis au courant devrait suffire à lui faire peur en cas de besoins.
Je pris aussi le temps de lire le contrat pour l'embauche. Rien de bien méchant si ce n'est que je ne devais pas consommer ni héroïne, merde!, ni cocaïne oh zut!, sur mon lieu de travail. Non! Ou même en dehors. Dommage, moi qui avait justement prévu de devenir une junkie.
Je trouvais tout de même déroutant que ça soit une règle du mon nouveau boulot par ce que, pour le commun des mortels, nous savions tous que c'était quelque chose à proscrire au boulot sans avoir besoin d'apposer nos signatures a côté d'une clause spéciale.
Aucune règle sur l'habillement, je m'en serais douté, vu que les danseuses travaillaient habituellement nu...
J'avais le droit de prendre de l'alcool au travail, mais pas d'être saoul. Je devais être à l'heure et plusieurs autres consignes normales dites normales.
Je lus plus bas que si un homme m'emmerdait trop je pouvais me plaindre à celui qui m'avait engagé. Aussi, que toutes mes consos devaient être consignées et payées. Puis je remettrais la caisse au trésorier à la fin de chaque nuit. Bon voilà qui nécessiteraient des noms. Je pourrais plus facilement savoir qui a qu'elle poste au sein de l'organisation sans que ça ait l'air louche.
En soupant, jeu un flash et me rappela que j'avais vu les yeux dilater de Rosie. Je me souviens m'être fait le commentaire que ça devait être du a de la coke. Voilà peut-être, ce qui expliquait vraiment, son absence prolongée.
Quand j'avais dit à Dante de garder sa pute coké loin de moi , je lui avais sans doute mis la puce à l'oreille .c'est surement ce qui m'avait vraiment permis d'obtenir le poste.
J'arrivai au travail à l'heure et ça, même si j'avais passé plus de 20 minutes à chercher mon trousseau de clés.
La musique d'ambiance était de retour et les danseuses étaient assises à papoter sur la scène.
Je me rendis derrière le comptoir et vis un petit mot de Billye m'avisant qu'elle rentrerait plus tard et que je devais réceptionner les bouteilles livré en après-midi en plus de les placer dans la réserve.
Chaque femme du bar prit sa place et commença officiellement son shift à 9 h 30. Les clients réguliers étaient aussi là avec, bien sûr, quelques Hadès. Mais, aucune trace du chef.
Ni de cet emmerdeur de Chris.
Je servis des bières et quelques shots durant la soirée, mais c'était très tranquille pour un dimanche soir. Même les danseuses avaient l'air de trouver le temps long.
Le téléphone mural sonna. Je n'avais aucune idée comment répondre. Il me semblait que dire « purgatoire bonsoir, ici Ivy à l'appareil, que puis-je faire pour vous "sonnais très mal. J'essayai donc une autre formule,
— le purgatoire bonsoir?
— Ahaha, c'est bien la première fois que quelqu'un répond de cette façon se marra Billye a l'autre bout du fil.
— WAIS, bien, mon mentor ne m'a pas expliqué comment répondre! M'exclamai-je mi-amer.
— répond juste : oui allô.
— juste ça? Je trouvais que ça ne donnait pas très professionnel, mais en même temps l'étiquette n'était pas vraiment de vigueur ici.
— d'accord me contentai-je de lui répondre faute de mieux.
— Bon maintenant que c'est réglé, je t'appelle pour te dire que je ne rentre pas tout de suite. Je vais faire de minuit à 3 h et tu vas pouvoir quitter à minuit, car demain nous allons faire un shift de jour. On nous a collés toutes les 2 à l'inventaire.
— hum, à t'entendre, je parie que c'est quelque chose d'ultra chiant. Je me trompe?
— en plein dans le mille. Au moins, on n'a pas le patron dans les pattes. Bon je te laisse je dois finir de me prépare à tantôt.
Je raccrochai le combiné et regarda l'heure 22 h 30 plus qu'une heure et j'aurais finis mon quart de travail m'encourageai-je.
Je continuai de laver les tables et vers les 23 h les bruits de plusieurs motos ce firent entendre. Il était sûr que c'était le reste des Hadès.
La porte ouvrit et je l'ai vis entrée en riant et en se donnant des bourgades.
Ils prirent leurs tables habituelles dans un coin, celles qui était plus à l'écart. Je me dirigeai pour aller prendre leurs commandes.
Je reconnus Dante, Chris, Keith, qui ne me souriait ni même ne me parlait jamais, puis Luc, George (alias papy c'est comme ça que les gars l'appelait). Phil, Jim et celui dont je ne me rappelais pas le nom, mais que j'avais rencontré le matin même .Voyant que je fixais le nouveau venu à la recherche de son prénom, Chris dit en s'adressant à moi :
— Ivy, tu te rappelles de Mo?
— oui, bonjour Mo. lui dit je en sortants mon calepin. Je relevai les yeux et vis que Mo regardais Dante tête baissée. Ça ressemblait drôlement à de la soumission, constatai-je. Un autre malaise qui m'échappait une fois de plus.
— Dante se flatta le menton de la main gauche en dévisageant Mo l'air mauvais.
Jim s'adressa à moi. Car je les regardais bouche ouverte comme une voyeuse.
— Nous allons tous prendre un pichet de bière. ( en d'autres mots, allez dégage!)
Je hochai la tête et alla préparer les pichets en observant la scène de loin.
Je remarquais une conversation houleuse entre les deux hommes et tout a coup, Je vis Dante se lever et prendre Mo par le cou. Il le plaqua, dos au mur en renversant quelques chaises au passage. On pouvait lire la peur dans le regard de ce pauvre homme qui cherchait de l'aide des yeux.
Mais tous les Hadès assis autour de lui continuaient de parler comme si, ce qui se passait autour d'eux était parfaitement normal. Dante approcha son visages près de celui de l'homme et semblait lui parler.
Mo fit non de la tête et Dante le lâcha aussi soudainement qu'il l'avait apostrophé. Ils échangèrent une poigne de main tout sourires et le conflit semblais être déjà réglé.
Je leur apportai leurs boissons et tous avaient l'air de bonne humeur. Sois je ne comprenais rien aux hommes ou bien ceux-là avaient un mode d'emploi complètement différent. Dans tous les cas, je compris que je devais redoubler de prudence, car, s'ils apprenaient mon identité, je savais que je serais en danger. Un réel danger, ça n'avait plus rien d'un jeu de petite fille.
Je finis mon quart de travail et Billye arriva juste à temps pour prendre ma place. J'avais encore la scène de tantôt qui repassait en boucle dans ma tête. Je ne devais pas me fier à ce que je voyais quand je les regardais à cet instant. Ils semblaient rire et avoir du plaisir, mais, en y regardant bien, tous ici avaient un jumeau démoniaque qui semblait prendre ça place inopinément sans crier gare.
Je poinçonnais dans l'ordinateur et m'assit au bar 5 min avec Billye.
— Je dois être là à quelle heure demain? Lui demandai-je quand elle eut fini de recompter ma caisse.
— hum... vers les 10 h ça te va?
— oui pas de problème je vais être là. Je me lève de mon siège et pris mon sac.
— Ivy?
— oui?
— Demain, vu qu'on va travailler de jour et qu'on va avoir notre soirée de libre, ça te dirait d'aller prendre un verre dans un vrai bar?
— Et par vrai bar tu entends quoi par-là? Lui demandai-je en riant.
— Ou l'on peut danser, elle baissait le ton avant de poursuivre. Un bar ou les mecs ne portent pas de barbe ou de cuir?
J'aurais plutôt dit, un endroit ou les mecs non jamais fait de délit et où ils ne sont pas des tueurs psychopathes. Je me contentai de rire et de garder ma réplique pour moi.
— Je ne sais pas... je lui réponds.
Ça ne me disait vraiment pas, entre les écoutes vidéo, les recherches et les carnets, je navals plus aucun temps libre et quitter un bar pour un autre. Je n'en voyais pas vraiment l'intérêt.
— Écoute, ne dit pas non tout de suite. Pense s'y OK? et je te reposerais la question après l'inventaire.
J'essayai de rouspéter, mais elle me tourna le dos en rigolant.
— Je suis désolé, problème auditif, je ne t'entends plus. Elle entra dans la réserve et je pris le chemin pour chez moi.
Je m'installai devant le téléviseur avec une doudou et un pyjama. Me jurant que si, on sonnait à la porte, je ne bougerais pas d'un poil. Je zappai quelque chaîne, mais ne trouva rien de bon à me mettre sous la dent intellectuellement parlant.
Je sortis un bouquin et lut quelque page avant de sombrer dans un sommeil profond.
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