°Chapitre 33°
Quand je suis rentrée chez moi, Seishu était affalé le canapé, je crois qu'il m'attendait.
Seishu : Alors ? ça été ?
Moi : Plus ou moins. J'ai jamais vu Senju aussi abattue, ça m'a fait de la peine. Je repasserai la voir dans la semaine je pense.
Je me suis assise à côté de lui et soudain, je me suis souvenue de ce que Takeomi m'avait dit.
Moi : Ah si, j'ai appris une mauvaise nouvelle.
Seishu : Laquelle ?
Moi : Draken est mort.
Il m'a regardé, complètement choqué.
Seishu : Quoi ?!
Moi : C'est Takeomi qui m'a appris ça. Des sbires du Rokuhara ont assassiné Draken et c'est ce qui a lancé les hostilés entre les trois célestes.
Seishu : Putain...
Moi : Comme tu dis...
C'est clair que c'est vraiment la nouvelle la plus surprenante. Et surtout celle qu'on va mettre le plus de temps à digérer.
Moi : Et Hanagaki, comment il va ?
Seishu : Il est salement blessé et pour le moment inconscient.
Moi : J'irai le voir à l'hôpital.
Seishu a approuvé mes mots mais je sentais qu'il n'était plus totalement avec moi. La mort de Draken va changer pas mal de chose pour lui, puisqu'il se retrouve seul avec la boutique. Puis, sans que ça paraisse, à force de bosser tous les deux, ils étaient devenus de bons amis. Moi aussi je m'étais attachée à Draken, c'était vraiment un bon mec alors ça me fait extrêmement bizarre de me dire que je ne le reverrai plus. Ça va être dure à digérer pour tout le monde.
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L'enterrement de Draken avait eu lieu deux jours plus tard. Tous les anciens membres les plus hauts placés du Toman étaient là, et aucun ne comprenant comment cela avait bien pu arriver. Draken était tellement respecté que personne n'arrivait à se remettre d'une telle nouvelle.
Je n'étais pas allée travailler cette semaine, j'avais expliqué la situation à Monsieur Sano et je lui avais dit que je voulais rester un peu avec Seishu pour l'aider à la boutique. Il allait avoir besoin d'un temps d'adaptation maintenant qu'il est tout seul. Alors je voulais l'aider un maximum.
Au final, je n'ai jamais réussi à trouver le temps d'aller voir Hanagaki. J'avais repris le travail une semaine après et sur le reste de mon temps libre, j'aidais Seishu à la boutique. Je passais des commandes pour lui, puis j'allais les cherchais, je faisais surtout de la logistique en soit. Avec tout ça, je n'ai pas eu le temps d'aller voir Senju non plus. Je lui envoyais beaucoup de messages mais ce n'est pas pareil. À chaque fois qu'elle me dit qu'elle va bien je sais qu'elle me ment mais c'est plus compliqué par message.
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Ça fait un mois que le Brahman a été dissous et que le règne du Kanto Manjikai a commencé. On a réussi à trouver un bon rythme avec Seishu vis-à-vis de nos travails alors ça fait quelques jours que j'essaye de voir Senju. Mais elle ne me répond plus beaucoup au téléphone et Takeomi m'a clairement dit qu'elle ne voulait voir personne en ce moment. Si il croit que c'est ça qui va m'arrêter, il se met le doigt dans l'œil. Donc, dès que j'avais un peu de temps, j'essayais d'aller la voir. Mais je ne savais pas où elle était. Et un jour, à force de la chercher, je suis tombée sur Waka. J'ai été étonné de le voir, lui non plus ne me répond plus en ce moment. Je suis donc allée le voir.
Moi : Salut Waka !
Il a été surpris de me voir.
Wakasa : Ah, c'est toi Rei.
Moi : T'as pas l'air content de me voir, je suis presque vexée.
Il n'a rien répondu et il a commencé à partir. Je me suis mise devant lui.
Moi : Attend, tu m'évites ?
Wakasa : Oui.
Je ne comprenais pas.
Moi : J'ai fait quelque chose de mal ?
Wakasa : Non, c'est simplement mieux pour toi.
Moi : Tu veux pas être plus clair ?
Wakasa : Tu veux vraiment que je te dise la vérité ? Ça risque de pas te plaire.
Moi : Dit toujours.
Et là, je m'attendais à tout sauf à ça.
Wakasa : J'ai rejoint le Kanto Manjikai avec Benkei.
Je me suis figée à l'instant où il m'a dit ça.
Moi : Tu déconnes rassure-moi ?
Wakasa : J'ai l'air de plaisanter Rei ?
Moi : T'as vraiment rejoint Mikey après tout ça ?
Wakasa : Je me fiche de ce que tu penses. J'ai mes raisons pour faire ça.
Moi : Ah ouais ?! Alors tu t'en fiche de trahir Senju ? T'étais pas sensé rester avec elle ?
Wakasa : Je me fiche surtout de ce tu penses. Elle n'est même pas au courant. Takeomi non plus d'ailleurs.
Moi : Mais bordel Waka qu'est-ce qui te prend ?! Tu crois vraiment que c'est que Shinichiro aurait voulu hein ?!
Il m'a regardé droit dans les yeux avec son calme légendaire alors que je commençais à perdre mon sang froid.
Wakasa : Je te retourne la question Rei. Tu dis admirer le Black Dragon mais tu as contribué à sa descente aux enfers. Tu crois vraiment que Shinichiro est fier de toi après ça ?
Le calme de sa voix et sa phrase ont eu l'effet d'un coup de poignard. Comment pouvait-il me dire tout ça ?
Wakasa : Tu sais que j'ai raison.
Moi : La ferme !
J'étais vraiment énervé pour une fois. Pourquoi mes frères finissent toujours soit par me trahir soit par m'abandonner ?
Moi : Si tu tiens à trahir Senju alors fait le ! Mais moi, je ne la laisserais pas tomber cette fois-ci ! Va rejoindre Mikey je ne veux plus te voir !
Et je me suis barrée en courant. Je n'arrivais pas à réaliser ce qu'il venait de se passer. Je n'aurai jamais pensé que Waka ferait ça. Je me sens trahis.
J'ai trainé en ville pour essayer de me calmer. Je ne voulais pas rentrer tout de suite parce que sinon Seishu allait comprendre qu'il s'était passé quelque chose et je ne veux pas lui en parler tout de suite. Je n'ai pas cherché à aller voir Senju non plus, ce n'est pas le moment de lui parler de tout ça. Alors après une balade de presque une heure, j'étais enfin un peu plus calme. Je suis donc rentrée chez moi.
Quand je suis arrivée à la boutique, Seishu n'était pas là. Comme c'était ouvert, j'en ai déduit qu'il devait être en haut. Je suis donc montée dans notre appart et j'ai été surprise de voir plus de chaussures que d'habitude dans l'entrée. Je suis arrivée dans le salon et je suis tombée sur Matsuno, Hanagaki et Hakkai. Ils étaient tous les trois habillés avec le même t-shirt ridicule. Quand ils m'ont entendu arriver, ils se sont tournés dans ma direction.
Moi : Qu'est-ce que vous foutez là ? Et c'est quoi ces horreurs que vous portez ?
Matsuno : Comment ça « horreurs » ? Ils sont très bien nos uniformes ! Tu n'as aucun sens de la mode.
Moi : Toi non plus à priori.
Hanagaki : On peut parler chiffons plus tard ?
Matsuno a commencé à bouder un peu et je me suis assise avec eux pour comprendre ce qu'il se passait.
Moi : Donc je repose la question, qu'est-ce que vous faites là ?
Hanagaki : En fait, j'aimerais affronter le Kanto Manjikai. Et pour ça, j'ai besoin d'un clan et d'allier puissant. Tu voudrais bien te joindre à nous Rei ?
Affronter le Kanto Manjikai... Ça voudrait dire que je devrais me battre contre Waka et Benkei. Ça me permettrait surement de prouver à Waka qu'il a tort. Mais... Non, c'est bon, j'arrête de me poser des questions. Hanagaki est le seul chef que je veux suivre et lui seul peut vaincre Mikey.
Moi : Je te suis.
Hanagaki : Sérieux ? Je veux dire, je pensais pas que t'accepterais honnêtement.
Moi : De toute façon, je vais pas vous laissez aller vous battre en vous attendant patiemment ici, je vais devenir folle. Autant que je sois sur le champ de bataille aussi.
Hanagaki m'a remercié puis je lui ai demandé si il avait pensé à d'autres personnes.
Hanagaki : Oui, on allait y aller au moment où t'es arrivé. On va aller voir Mitsuya.
Moi : C'est pas bête. Mais allez-y sans moi, je vous rejoins après.
Seishu : Tu veux aller où ?
Moi : Je te raconte après.
Je suis allée dans l'entrée et j'ai commencé à mettre mes chaussures en même temps que les garçons.
Matsuno : T'as oublié ton uniforme avant de partir.
Moi : J'en veux pas de ton truc.
Matsuno : T'as pas le choix si tu fais partie des Thousand Winters !
Moi : Le nom est aussi naze que le t-shirt.
Matsuno : Eh !
J'ai pris son t-shirt pour lui faire plaisir puis je suis partie. Si je veux retourner dans le monde des gangs, je dois faire quelque chose avant.
Je me l'étais promis.
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C'est la fin de ce chapitre. Accompagner d'Hanagaki, Seishu et les autres, Rei est déterminée à affronter le Kanto Manjikai.
Dites moi ce que vous en avez pensé !
:)
1454 mots.
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