°Chapitre 28°
Je commence le travail avec Monsieur Sano demain. Alors pour me changer les idées, j'ai proposé à Seishu de venir me rejoindre dans un parc. J'avais envie de me détendre un peu et pour ça, rien de tel que de se poser dans l'herbe dans un parc. J'étais allongée, j'attendais mon ami. Mais il n'a pas mis longtemps à arriver. Il s'est assis à côté de moi alors je me suis redressée. On était au bord d'une rivière, c'était assez agréable. On a commencé à discuter de tout et de rien, comme on le faisait souvent. Mais la discussion a vite dérivé et je ne pensais pas qu'elle prendrait un tel tournant.
Seishu : D'ailleurs, en venant ici j'ai croisé Hanagaki.
Moi : Je ne l'ai pas revu depuis la dernière réunion. Il va bien ?
Seishu : Il était avec Matsuno. Il était complétement paniqué.
Moi : Pourquoi ?
Seishu : Il a oublié le White Day il y a deux jours. Il est persuadé que sa meuf va le défoncer.
Moi : Ah, ça c'est con.
Le White Day... Je me demande si Seishu m'aurait offert quelque chose si j'avais pas oublié la Saint Valentin.
Seishu : Je suis sûre que toi, t'aurais réagi comme sa meuf.
Moi : T'as qu'à dire que je suis violente.
Seishu : Non, impulsive.
J'ai rigolé légèrement. C'est pas entièrement faux mais je ne pense pas que j'aurai réagi comme ça.
Moi : Je ne sais pas. Je m'en fiche de ces trucs-là. Même la Saint Valentin m'importe peu.
Seishu : C'est parce que t'as pas de copain que tu dis ça.
Moi : Non, je te jure. Parce que c'est important pour toi ?
Seishu : Je sais pas, je me suis jamais posé la question.
Moi : Tu vois, pour moi, ces deux fêtes ne sont pas importantes parce qu'il n'y a pas de jour pour dire à quelqu'un qu'on l'aime. Si tu attends que la Saint Valentin ou le White Day pour faire un cadeau à la personne que t'aime c'est un peu stupide. Je préfère quelqu'un qui m'offre de temps en temps des petits trucs que quelqu'un qui m'offre un gros truc une fois par an.
Seishu : Je vois. Ça se comprend d'une certaine manière.
Moi : Après, ça n'empêche pas de fêter la Saint Valentin et le White Day mais si t'oublis, comme Hanagaki par exemple, bah tu lui offre quelque chose quelques jours après et c'est tout.
Seishu : C'est ce qu'il était en train de préparer.
Moi : Voilà, pas besoin de se prendre la tête sinon.
Seishu : T'y a beaucoup réfléchit pour quelqu'un qui n'a soi-disant jamais aimé personne.
Ah si tu savais...
Moi : J'y ai pas réfléchit, je te dis juste ce que je pense sur le moment.
Il m'a souri avant de lever la tête vers le ciel.
Seishu : Il n'y pas de jour pour dire à quelqu'un qu'on l'aime hein...
Il a ensuite glissé sa main dans sa poche et il en a sorti une petite boite. Il m'a regardé et m'a tendu la boite.
Seishu : Dans ce cas, autant que je te le dise aujourd'hui, tu ne crois pas ?
Je rêve, il fait le premier pas ? Je n'ai rien dit, j'ai juste pris la boite et je l'ai ouverte. J'y ai découvert un bracelet en argent, gravé d'un petit cœur. Sur l'autre face du bracelet, il y avait nos deux initiales de gravé. Je l'ai regardé, très ému.
Seishu : C'est la première fois que je ressens ça pour quelqu'un alors j'ai galéré à trouver un bon cadeau et surtout le bon moment pour te le dire. Mais t'as raison, il n'y pas de bons moments, de bons jours ou de bonnes heures pour dire à quelqu'un qu'on l'aime.
Il a marqué une petite pause. J'étais bouche-bée, je ne m'y attendais pas du tout.
Seishu : Je t'aime Rei.
Koko m'avait assuré qu'il n'oserait jamais faire le premier pas, il serait étonné d'entendre ça. Bon, faut que je le lui réponde quelque chose quand même.
Moi : Si tu savais depuis combien de temps j'attendais ce moment. Je n'osais pas faire le premier pas mais je ne pensais pas que t'oserais le faire non plus. Mais bon, maintenant je peux te le dire aussi. Je t'aime Seishu.
Il semblait presque étonné que je partage les mêmes sentiments. Je lui ai demandé de m'aider à mettre le bracelet alors il me l'a mis. J'ai regardé le bracelet sur mon poignet en souriant.
Seishu : C'est Hanagaki qui m'a poussé à te le dire. Je pensais que je ne te méritais mais il m'a dit que je ne saurais pas si je n'essayais pas. L'enterrement de la sœur de Mikey et les mots de Draken m'ont rappelé la tristesse de Koko à la mort de ma sœur. Je ne veux pas vivre ce qu'ils ont vécu alors je préférais te l'avouer avant de te perdre.
Moi : J'ai eu la même réflexion. Surtout avec ce qu'il s'est passé avec le Tenjiku. Je veux dire, avec le pacte que j'avais passé avec Ran et Rindo. Si on avait perdu je serais reparti avec eux et je ne sais si on aurait pu se revoir et cette pensée m'a terrifié. Je tiens beaucoup trop à toi pour te perdre. Mais je n'arrivais pas à te le dire.
Seishu : Quand tu m'as parlé de ce pacte avec tes frères, j'ai vraiment eu peur de te perdre. Je pense honnêtement que je ne le supporterais pas, tu es la seule personne qu'il me reste après tout.
Moi : Toi aussi tu es la seule personne qu'il me reste. Alors ne t'inquiète pas, je ne te laisserais jamais. Je resterais toujours avec toi.
J'avais posé ma main sur la sienne en prononçant cette phrase. On s'est regardé droit dans les yeux, avant qu'il ne vienne poser sa main sur ma joue. Nos visages se sont rapprochés et nos lèvres se sont scellés. Depuis le temps que j'attendais ce jour. Je ne regrette rien, l'attente en valait la peine. C'était merveilleux, je me souviendrais de cette sensation pendant très longtemps. Notre premier baiser restera gravé dans ma mémoire. On s'est ensuite séparé, je souriais comme une débile. Je me suis rapprochée encore un peu pour pouvoir poser ma tête sur son épaule. Je me sens tellement bien avec lui, c'est incroyable.
Moi : Ça veut dire qu'on sort ensemble du coup ?
Seishu : Oui. Jusqu'à ce que la mort nous sépare.
Moi : Tu diras ça si on se marie.
Seishu : T'inquiète.
J'ai levé la tête pour le regarder en rigolant.
Moi : Tu penses déjà au mariage ?
Seishu : Oui et non.
Moi : Elle est bancale ta réponse.
Seishu : Pour être plus précis, on est trop jeune pour y penser mais ça finira par arriver.
Moi : Donc tu te vois te marier avec moi ?
Seishu : Oui, évidemment. Et toi ?
Moi : Non.
Il m'a regardé, complètement outré. J'ai explosé de rire pendant qu'il soupirait, fatigué de moi.
Moi : Je déconne ! Bien sur que je me vois me marier avec toi.
Seishu : Finalement, je ne sais pas si je réussirais à te supporter.
Je lui ai donné un petit coup dans l'épaule.
Moi : T'es drôle toi aussi dis donc.
Seishu : Plus que toi en tout cas.
Il me regardait, fière de lui. On a une excellente complicité, ça on ne peut pas le nier. Je crois qu'on était fait pour être ensemble en fait. Ça expliquerait pourquoi le destin m'a fait venir jusqu'à la boutique de Shinichiro. C'était pour que je puisse rencontrer Seishu.
C'était notre destiné.
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C'est la fin de ce chapitre. Ça y est, ils sont enfin ensemble ! Je vais être honnête j'ai un peu galéré à les mettre ensemble parce que je savais pas comment m'y prendre mais finalement je trouve que ça rend plutôt bien.
Dites moi ce que vous en avez pensé !
:)
1240 mots.
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