°Chapitre 19°
Seishu, Koko et moi étions assis sur nos tabourets, attachés pour éviter qu'on se débatte. Hanagaki était au sol, à peu près dans le même état que Seishu et Koko. Il était aussi scotché au niveau des bras.
Koko : Tss ! T'as même kidnappé Hanagaki ? Tu n'es qu'un vieux résidu de la génération 87.
En entendant la phrase de Koko, Hanagaki était surpris. Je crois bien qu'il n'était pas au courant.
Hanagaki : La génération 87, c'est les cadres du Tenjiku, non ? Mais Qu'est-ce que ça signifie ?
Seishu : À la base, ce bâtard est un pote d'Izana. Les 6 membres de la générations maudites se sont rencontrés en maison de correction.
Mucho : Occupez-vous de votre cul. Ça regarde qu'Izana et moi.
Moi, je préférais ne rien dire. J'étais en train d'essayer de comprendre ce qu'il se passait. Mais je ne vois pas 36 explications possibles. Notre présence à tous les 4 ne peut être expliqué que par une seule raison. Mais pour le moment, je reste concentrée sur ce qu'il se passe, je ne dois manquer aucune info de la part de Mucho.
Hanagaki : Mucho... Pourquoi tu fais ça ?
Mucho a choppé une chaise et s'est assis face à Hanagaki.
Mucho : La 5e division a un statut spécial dans le Toman. Elle est la seule à pouvoir s'en prendre aux autres membres du clan. Pour faire simple, on fait régner la discipline au sein du Toman. On est habilité à punir tous les traitres même sans l'accord du président. Mikey m'a donné ce passe-droit parce qu'aucun autre chef de division n'a mon level.
Hanagaki : Du coup, je peux savoir ce qu'on me reproche ?
Mucho : Ma devise est simple, il n'y a pas de fumé sans feu.
Hanagaki : Hein ? Deux secondes On m'accuse de quoi exactement ?
Mucho : Alors là... Tu m'en demande trop.
Évidemment, vu qu'il n'a rien à se reprocher. Le pauvre, il doit être complétement perdu, en même temps, il a rien demandé.
Seishu : Je parie qu'Izana est derrière tout ça. Kurokawa Izana, Rei et moi étions dans le même camp autrefois.
Un peu à contre cœur sur la fin mais bref.
Hanagaki : Hein ? Izana et vous deux ?
Seishu : J'étais même le bras droit d'Izana et maintenant on est membre de la première division. Tu crois que les membres de la première division sont des poucaves... Qu'on est les chiens du Tenjiku... Et que l'instigateur est celui qui nous a fait entrer dans le clan, Hanagaki Takemichi ! J'ai grillé ton raisonnement à la con pas vrai Mucho ?!
C'est vrai que le raisonnement de Seishu tient la route, ça pourrait être le cas. Mais non, c'est totalement l'inverse Hanagaki a commencé à paniquer, il devait vouloir se défendre mais Koko l'a fait à sa place.
Koko : Pauvre con, Hanagaki n'est pas un traitre !
Seishu : Mucho... Tu t'es complétement planté. Il n'a pas trahi le Toman.
Koko : Prépare-toi à lui demander pardon à genoux, connard.
Seishu : Nous, on est au courant de rien.
Mucho : Vous êtes en train de vous faire un putain de film, bande de boloss.
Il s'est levé de sa chaise et il s'est placé face à moi cette fois-ci.
Mucho : Je te trouve bien silencieuse toi.
Moi : Je préfère vous écouter que de parler pour le moment.
Seishu : Rei n'a rien fait non plus.
Mucho : Il parait que t'es perspicace alors qu'est-ce que tu penses du film de tes deux potes ?
Moi : Tu tiens vraiment à ce que je dise ce que je pense là ?
Mucho : Je veux voir si t'es vraiment si intelligente que ça.
J'ai baissé un peu la tête le temps de mettre tout en place dans ma tête puis je l'ai relevé et j'ai planté mon regard dans le sien.
Moi : Le raisonnement de Seishu tient la route, il est même totalement logique pour pleins d'autres raisons, pourtant il est totalement erroné. Tu n'es pas là pour débusquer des traitres puisque le vrai traitre c'est toi !
Son regard ne laissait rien transparaitre, il n'était même pas étonné de ma phrase. Par contre, mes deux amis et Hanagaki, eux, ne comprenaient plus grand-chose.
Moi : Quand j'ai appris que les membres de la génération 87 s'étaient tous unis sous la bannière du Tenjiku, j'ai tout de suite trouvé ça louche que toi tu n'en fasses pas partie. C'est bizarre que seul un membre ne se joigne pas à ses camarades. Mais c'est parce que tu fais parti du Tenjiku aussi. En réfléchissant un peu je peux même dire que vous avez fondé le Tenjiku lorsque vous étiez tous en maison de correction. En sortant de maison de correction, vous avez repris des chemins différents, attendant juste le bon moment pour vous réunir à nouveau. Vous avez surtout attendu Izana, qui avait totalement disparu de la circulation depuis un moment. Maintenant que votre chef est revenu, vous avez reformé ce gang que vous aviez créé en maison de correction. J'ai juste ?
Ils étaient tous vachement étonnés. Oui, on peut le dire, je suis assez perspicace.
Mucho : Intelligente comme t'es, tu t'es laissé utilisé comme un objet par Shiba Taiju, c'est un peu la honte.
Moi : Oui bah ça c'est un autre débat.
Mucho : En effet t'as tout bon. Maintenant qu'Izana est revenu, vous êtes tous mes ennemis.
Hanagaki : Je ne comprends pas, pourquoi nous avoir kidnapper alors ?
Mucho : Madame la perspicace va t'expliquer.
Tout le monde s'est de nouveau tourné vers moi.
Moi : Tu veux pas me poser une question plus compliqué ? Ça c'est trop simple.
Mucho : Arrête de faire la maligne avec moi. Je t'ai épargné pour le moment mais je ne pense pas que je le ferai juste qu'au bout.
J'ai poussé un soupir. C'est vrai que ça m'étonnerait que je m'en sorte sans une égratignure.
Moi : Le Tenjiku en a après Koko.
Hanagaki : Kokonoi ? Mais pourquoi ?
Moi : Parce que Koko est un génie lorsqu'il s'agit d'argent. Il est un investisseur hors norme. Sauf que Koko n'écoute et ne suis que Seishu. Et Seishu est actuellement sous tes ordres Hanagaki.
Mucho : Exactement. C'est pourquoi je vais vous butter tous les deux. Une fois que t'auras plus personne à qui t'accrocher tu seras obligé de rejoindre le Tenjiku.
Il a ensuite de nouveau porté son attention sur moi.
Mucho : Mais tu ne t'es pas compté dans tout ça. C'est parce que tu tiens à cacher à ton chef de division la vérité ?
Hanagaki : Quelle vérité ?
L'enfoiré, il va lui dire...
Mucho : Hanagaki, tu connais les frères Haitani ?
Hanagaki : Euh, oui.
Mucho : Eh bien je te présente leur petite sœur. C'est pour ça que tu es la seule épargnée, ils m'ont demandé de te ramener intacte.
Moi : J'en était sûr...
Hanagaki : Hein ?!
Mucho : Eh oui Hanagaki. Si il y a bien une personne qui aurait pu te trahir, c'est elle.
Moi : Mais oui bien sûr. J'en ai rien à foutre de mes frères !
Mucho : T'iras leur dire ça en face. Pour le moment, j'ai d'autre chose à gérer.
Il a choppé Seishu et l'a jeté au sol avant de lui écraser le visage avec son pied.
Mucho : Alors Kokonoi ? Tu décides quoi ? T'es prêt à crever avec ces deux connards... Ou t'entres au Tenjiku ? Choisis l'un ou l'autre. Si tu nous rejoins, je veux bien relâcher Inui et Hanagaki. Alors ? Tu fais quoi Kokonoi ?!
C'est vraiment un enfoiré, avec un choix pareil, Koko se retrouve piégé. Il n'a pas d'autre choix que de rejoindre le Tenjiku. Mais à ce moment, Hanagaki s'est mis a rampé jusqu'au pied de Koko.
Hanagaki : Koko... T'es pas obligé d'écouter ce connard...
Après ça, il s'est relevé et il s'est mis face à Mucho.
Hanagaki : Kokonoi Hajime est un membre de la première division... Et moi... J'abandonne jamais mes hommes !
Mucho : Tu vas faire quoi ? Tu peux pas me battre espèce de boloss.
Hanagaki : T'as rien compris Mucho. L'important c'est pas de gagner ou de perdre !
Sa phrase venait d'allumer quelque chose en moi. Un souvenir... « Gagner est si important que ça ? » Oui, c'était Shinichiro qui nous avait dit ça à l'époque. Hanagaki... Tu es définitivement le digne successeur de Shinichiro, j'en suis sûr. Il est hors de question que je le laisse se battre tout seul. J'ai commencé à me débattre un peu, puis, j'ai choppé un objet dans la poche arrière de mon jean. Un mini couteau suisse. J'ai alors tout fait pour essayer de couper le scotch qui retenait mes bras. Pendant ce temps, Hanagaki s'était jeté sur Mucho pour essayer de l'affronter mais c'était peine perdue. Seishu s'est ensuite joint à la bataille, il voulait aider Hanagaki. Il fallait que je me dépêche, ils étaient déjà dans un sale état et je ne voulais pas qu'il arrive quoi que ce soit à Seishu.
Après quelques minutes à me débattre, j'ai finalement réussi à découper le scotch, j'ai alors libéré mes bras. Et alors que Mucho allait frapper Seishu, qui avait déjà quasiment perdu connaissance, je lui ai collé une droite qui l'a forcé à lâcher mon ami. En récupérant un Seishu quasi inconscient et en voyant Hanagaki encore un peu capable de tenir debout, j'ai pris une décision importante. Mais tant pis. D'un coup de couteau j'ai libéré Seishu du scotch et j'ai foncé vers Hanagaki pour faire de même. J'ai déposé Seishu à ses cotés avant que Mucho ne revienne à la charge. J'ai esquivé, essayant tant bien que mal de protéger mes amis.
Mucho : Je ne pensais pas que tu serais capable de te libérer.
Moi : J'ai appris une seule chose de mes frères, toujours avoir une arme sur soi.
Mucho : Même pas besoin de te demander lequel de ces deux tarés t'as appris ça.
Après quelques échanges de coups en protégeant mes amis, j'ai réussi à faire reculer un peu Mucho.
Moi : Hanagaki !
Il a repris ses esprits et m'a regardé.
Moi : Prends Seishu avec toi et casse-toi ! Je m'occupe de sauver Koko.
Hanagaki : Hein ? Mais t'es sûr ?
Moi : Oui ! Je ne repartirais pas de cet endroit sans lui ! Mais pour le moment, j'ai besoin de savoir Seishu en sécurité, il est trop amoché.
Mucho : De toute façon, tu repartiras avec nous aussi.
Moi : Alors là, plutôt crever.
Hanagaki : Tu es sûr que ça ira ?
Moi : Oui, fait-moi confiance s'il te plait. Va-ten !
Il m'a écouté, il a mis Seishu sur son dos et il est parti. Seishu m'en voudra surement mais je ne veux pas que Mucho continue de s'en prendre à lui.
Koko : C'est de la folie Rei, tu ne pourras pas le battre !
Moi : Je m'en tape ! Je préfère crever ici que de partir avec lui. Alors soit on partira d'ici tous les deux, soit je crève ici en ayant tout fait pour te protéger.
Koko : C'est nimporte quoi ce que tu dis là !
Mucho : Tu préfères mourir ici hein. Moi ça m'est égal, c'est tes frères qui vont me faire une crise.
Moi : Si tu savais à quel point j'en ai rien à foutre.
Mucho : Ok, tu vas mourir ici et maintenant alors.
Il m'a alors foncé à nouveau dessus, me frappant encore et encore. J'arrivais de moins en moins à esquiver et je n'arrivais pas à atteindre Koko pour essayer de le libérer. Mucho m'en empêchait à chaque fois. Après avoir subi un nombre incalculable de coups, je commençais vraiment à être à bout. Ma vision se troublait et j'avais du mal à rester debout. Alors que j'étais à genoux, Mucho m'a asséné un grand coup de pied dans la tête, j'ai volé sur quelques mètres avant de finir au sol un peu plus loin. Je n'avais plus la force de me relever. Mucho continuait de s'approcher de moi.
Koko : Arrête Mucho !! Je vais venir avec toi mais laisse-la partir !
Il s'est arrêté et s'est tourné vers Koko.
Mucho : Je vois pas pourquoi je la laisserai partir. C'est elle qui a décrété qu'elle préférait mourir.
Koko : Oui mais tu auras moins de problème avec les frères Haitani si tu la laisses partir que si tu la tue. Tu peux leur dire qu'elle s'est enfuie, ça fait des années qu'elle les fuit, ça sera crédible et ils te laisseront tranquille.
Mucho : Je reconnais que t'as raison. De toute façon ça me soulait de devoir l'embarquer alors si tu viens avec moi, j'accepte de la laisser partir.
Moi : Arrête Koko... Je ne partirai pas... Pas sans toi...
Koko : Arrête de dire nimporte quoi. Il faut que tu partes, il faut que t'ailles rejoindre Inupi, il a besoin de toi.
Moi : Il a besoin de toi aussi... Et moi aussi j'ai besoin de toi... Je ne vais pas abandonner mon meilleur ami...
Koko : Il a plus besoin de toi que de moi. Alors t'arrête tes conneries et tu pars avant que Mucho ne change d'avis.
Moi : Mais-
Koko : Dépêche-toi !
C'était tellement rare que Koko lève le ton sur moi que je n'ai même pas cherché à débattre davantage. Je me suis levée, difficilement, et j'ai commencé à partir.
Moi : On viendra te récupérer, sois en sûr.
Koko : Je n'en doute pas.
Puis sur ces mots, je suis partie. J'étais vraiment dans un sale état. Je tenais à peine debout. Mais maintenant, il fallait que je retrouve Seishu et Hanagaki. Sauf que je n'ai aucune idée d'où ils ont pu aller. Je marchais en m'appuyant sur les murs des bâtiments, je connaissais ce quartier, j'étais pas loin de l'ancienne boutique de Shinichiro.
Ils sont peut-être là-bas.
----------------------------------------
C'est la fin de ce chapitre. Malgré ses efforts, elle n'aura pas réussi à protéger Koko. Comment vont-ils faire pour le sauver maintenant ?
Dites moi ce que vous en avez pensé !
:)
2235 mots.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top