°Chapitre 17°

Les jours qui ont suivis cette réunion, je ne faisais pas grand-chose. Je m'ennuyais vraiment, je ne savais pas quoi faire pour m'occuper. Plusieurs fois, j'ai pensé à retourner voir Wakasa et Senju mais ça doit faire un an que je ne les ai pas vu alors je ne me voyais pas trop me pointer comme ça, du jour au lendemain. Ils doivent m'en vouloir de les avoir laissé tomber. Mais, d'un autre côté, j'avais vraiment envie de revoir Senju. Alors un jour où je me faisais vraiment chier, je me suis motivée et je me suis dirigée vers la salle de sport de Waka et Benkei, en espérant que Senju soit là et que Waka ne m'en veuille pas.

Je me suis donc dirigée vers cette salle de sport où j'ai passé tant de temps. Je suis arrivée devant le bâtiment, en regardant dans la vitrine, j'ai vu Benkei en train de parler avec des clients. Je ne voyais pas Wakasa, alors j'en ai déduit qu'il était dans la salle à l'arrière, j'espère qu'il est avec Senju. Je me suis dirigée à l'arrière, et en arrivant devant la porte, j'ai pris une grande inspiration et j'ai ouvert la porte. Senju était bien là, elle s'entraînait avec Waka. Ils ne m'ont pas remarqué encore. Je les ai observés pendant quelques temps, je n'osais pas aller les voir. Mais à un moment, alors que Waka venait de mettre Senju au tapis, son regard s'est tourné vers la porte devant laquelle j'étais. Nos regards se sont croisés. Elle s'est redressée instantanément et elle s'est relevée pour me voir vraiment. C'est à ce moment que Waka a remarqué ma présence. Il semblait étonné de me voir.

Moi : Salut...

Je ne savais pas trop quoi dire mais je n'ai même pas eu le temps de dire quoi que ce soit puisque Senju s'est mise à courir dans ma direction avant de me sauter dans les bras. Je ne m'attendais pas du tout à ça mais je lui ai tout de même rendu son étreinte.

Senju : Tu m'as tellement manqué Rei.

Moi : Tu m'as manqué aussi. Désolée de t'avoir laissé pendant plus d'un an.

Pendant qu'elle était dans mes bras, Waka s'était approché de nous.

Waka : Je suis content de voir que t'as l'air d'aller bien.

Senju s'est détachée de moi pour se mettre juste à coté de Waka.

Senju : Pourquoi tu venais plus nous voir ? J'avais peur qu'il te soit arrivée un truc.

Moi : Désolée mais j'avais peur de vous mêler à nos histoires alors j'ai préféré ne plus venir vous voir.

Waka : J'avais entendu dire que le Black Dragon était à nouveau dissout, je suppose que si t'es là c'est que c'est vrai.

Moi : Oui c'est le cas. Et je pense que c'est une bonne chose. Moi qui voulais rendre au Black Dragon son prestige, j'ai juste participé à sa destruction de l'intérieur. Choisir Shiba Taiju comme chef a été une grosse erreur malheureusement.

Waka : Et donc, c'est quoi tes plans maintenant ?

Moi : Je ne sais pas. Pour le moment, le Black Dragon est affilié au Toman alors je ne sais pas trop où ça va me mener.

Senju : Tu fais partie du Toman maintenant ?

Moi : En quelque sorte oui.

Senju : Trop bien ! Moi aussi j'aimerai monter mon gang et affronter Mikey !

Moi : Bizarrement ça ne métonne pas de toi.

Waka : Elle est comme toi, elle a grandi dans ce milieu alors c'est normal d'une certaine manière.

Moi : Oui c'est vrai.

Senju : Bon, maintenant que t'es là, viens te battre !

Moi : Si tu veux. Ça me fera du bien de m'entraîner un peu.

Je me suis donc retrouvée à m'entraîner avec Senju pendant littéralement toute l'après-midi. Ça m'avait manqué de passer du temps avec elle. Mais elle est infatigable alors j'ai quand même fini par prendre une pause. Pendant que je me reposais, Waka m'a demandé ce qu'il s'était passé depuis la dernière fois que je l'ai vu alors je lui ai tout raconté. Depuis la reconstruction du Black Dragon jusqu'à notre dernière bataille il y a plusieurs jours. Il avait été un peu énervé quand je lui ai raconté ce que Taiju me faisait subir mais bon, maintenant je m'en fous parce que je ne risque pas de le recroiser de sitôt.

Après avoir passé l'après-midi avec eux, j'ai fini par rentrer chez moi. Mais ça m'avait vraiment fait beaucoup de bien de les revoir. Et maintenant que le Black Dragon c'est fini, je vais pourvoir passer à nouveau tout mon temps là-bas. Ça me fera du bien de rester avec eux.

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Les jours défilaient et je passais à nouveau tout mon temps à la salle pour passer du temps avec Senju. Le reste du temps, quand j'étais pas avec Senju et Waka, j'étais avec Seishu et Koko. La plupart du temps, quand je les voyais, c'était chez moi. Parce que oui, ils squattent toujours autant chez moi. En gros, ces derniers temps, je me sentais bien. J'avais retrouvé mon quotidien classique d'il y a un an. Un quotidien où je passais mes journées à m'entraîner ou avec mes amis. Et c'est ce que je préférais. Je n'avais plus la pression constante que me faisait subir Taiju, ni tous ces dossiers à gérer. J'étais enfin tranquille et ça, ça suffisait à me rendre heureuse.

Malheureusement, le bonheur est souvent de courte de durée. Au milieu du mois de février, tout à changer bien rapidement.

C'était un jour comme les autres. Comme toujours, j'étais allée voir Senju et Waka et en rentrant, je me suis baladée dans les rues de la ville. Il commençait à faire moins froid alors j'aimais bien sortir un peu juste histoire de prendre l'air. Mais quelque chose clochait. Il y avait pleins de mecs avec un uniforme rouge qui trainaient. Je n'ai jamais vu cet uniforme dans le coin et je ne sais pas pourquoi mais j'avais un mauvais pressentiment à ce sujet. Je les ai suivis discrètement, je voulais savoir d'où ils venaient et quel était leur but. Mais ils ont fini par se séparer alors j'ai suivi un des mecs pour pouvoir l'interroger. Je prends peut-être des risques mais ce n'est pas grave, je vais gérer. Je l'ai suivi pendant quelques minutes puis je l'ai attrapé et je l'ai plaqué contre un mur. Ce qui ne lui a pas trop plu.

Mec : Tu me veux quoi toi ?

Moi : Rien de bien compliqué. Tu vas me dire le nom de ton gang, le nom de ton chef et votre objectif.

Mec : Parce que tu crois sérieusement que je vais te répondre ?!

Moi : Parce que tu crois avoir le choix ?

Je lui ai mis une droite avant de le regarder avec mon regard le plus sérieux.

Mec : Tu me fais pas peur gamine.

Moi : Tu devrais. Dépêche-toi de me répondre, j'ai pas ton temps.

Mec : Nous sommes le Tenjiku et nous sommes ici pour défoncer tous les mecs du Toman qu'on peut croiser.

Moi : Le Tenjiku ? Jamais entendu parler. Et pourquoi vous voulez défoncer le Toman au juste ?

Mec : Je sais pas, c'est ce que veux notre chef alors on s'exécute.

Moi : Et c'est qui votre chef ?

Mec : Kurokawa Izana.

Moi : Pardon ?

Izana ? Il est de retour ? Mais depuis quand il a refondé un gang ? Et pourquoi s'en prendre au Toman ? Je ne comprend plus rien là.

Moi : Et à par lui, y'a qui dans votre gang.

Mec : La génération brutale, ça te suffit ?

Moi : La génération brutale ? La génération 1987 ? Tous ?

Mec : Ouais.

Ok, là on est dans la merde. Je comprends mieux d'où venait mon mauvais pressentiment. Il faut que je rentre en discuter avec les garçons parce là, ça craint à mort.

Mec : Si ça t'intéresse autant, c'est que tu fais partie du Toman.

Moi : Qu'est-ce que ça peut te foutre ?

Il s'est dégagé de mon emprise et il a choppé mes cheveux. J'ai essayé de me débattre.

Mec : Un tatouage derrière chaque oreille. C'est toi qu'ils recherchent.

Ils ? Oh merde.

Moi : Je ne vois pas de quoi tu parles.

Mec : Tu vas venir avec moi. Je serai récompensé si je te ramène.

Moi : Alors là, tu rêves.

Mec : Parce que tu crois que t'as le choix ?

Tout à coup, une dizaine de mecs du Tenjiku sont apparus. Putain, je me suis faite piéger. Ils ont tous foncé sur moi et j'ai tout fait pour me défendre du mieux que je le pouvais mais c'était assez compliqué. Ils étaient beaucoup plus et ils étaient assez fort pour de simple sbire. Je ne vais pas avoir d'autre choix que de fuir si je veux m'en sortir. En même temps que je suivais les coups, j'essayais de trouver un moyen de sortir de ce guet-apens. Après avoir reçu quelques coups, j'essuie les suivants et m'échappe par une ruelle un peu plus loin. Mais évidemment, ils ont tous commencé à me suivre. Il allait falloir que je sois plus maligne qu'eux. J'ai traversé la ville pour essayer d'atteindre mon quartier, je le connais par cœur alors je devrais pourvoir les semer là-bas. Une fois arrivé, je commence à zigzaguer dans les ruelles pour espérer les semer mais ils ne lâchaient pas l'affaire. Je commençais à fatiguer et je ne trouvais pas de solution. Je ne peux pas retourner chez moi, ça serait beaucoup trop risquer mais je ne vois pas où je pourrais aller.

Après une bonne dizaine de minutes de courses poursuite, je finis par arrivée dans un coin que je connais très bien. Je ne suis plus très loin de chez les Shiba. Et là, j'ai eu une idée. J'ai couru dans les ruelles les plus proches de leur maison puis, une fois vers chez eux, je me suis assurée qu'on ne me voyait pas et j'ai sauté le mur de leur propriété. Je me suis retrouvée dans leur jardin, je me suis collée au mur pour pas qu'on me voir et heureusement, ils ne m'ont pas remarqué.

Mec : Cherchez là ! Il faut qu'on la retrouve ! Les frères Haitani vont nous couvrir de thunes si on la ramène !

Les autres : Ouais !!

Puis, ils sont partis un peu plus loin. J'ai poussé un énorme soupir de soulagement. J'ai eu chaud cette fois-ci. Je suis restée assise dans leur jardin le temps de reprendre mon souffle avant d'entendre une voix.

Yuzuha : Je peux savoir ce que tu fais ici ?

Elle avait un sac de course dans les bras.

Moi : T'as croisé des mecs avec un uniforme rouge en venant ici ?

Yuzuha : Oui. Y'en a plein, ils semblent chercher quelque chose.

Moi : Plutôt quelqu'un.

Si ils sont toujours dans le coin, je ne vais pas pouvoir rentrer chez moi.

Moi : Je peux entrer quelques minutes ?

Yuzuha : Seulement si tu m'explique ce qu'il se passe.

Moi : Si tu veux.

Je l'ai suivi jusque dans sa maison, que je connais par cœur. On s'est posé dans le salon et elle m'a apporté un truc à boire. Elle m'a aussi apporté quelques pensements pour mes quelques petites plaies. Puis, une fois qu'on était installé, je lui ai expliqué rapidement ce qu'il s'était et la raison pour laquelle j'étais dans son jardin.

Yuzuha : Mais pourquoi ces mecs en ont après toi en particulier ?

Moi : Parce que mes frères font partis de ce gang et qu'ils veulent me récupérer.

Yuzuha : Tes frères ? Ah oui, je me souviens, tu m'avais dit que t'avais fugué.

Moi : Oui, ça va faire 5 ans. Je ne comprends pas pourquoi ils veulent me ramener à leurs côtés. Ils m'ont toujours laissé de côté, ils devraient être contents de ne plus m'avoir avec eux.

Yuzuha : Peut-être qu'ils sont inquiets pour toi.

Moi : Impossible ! Ils ne se sont jamais inquiétés pour moi. Sinon, ils ne m'auraient pas laissé seule à 11 ans !

Yuzuha : Peut-être qu'ils ont compris leurs erreurs.

Moi : Ça m'étonnerait. Ils sont tellement stupides.

Yuzuha : T'es vraiment très remontée contre eux.

Moi : Y'a de quoi en même temps non ?

Yuzuha : Oui mais, ça reste tes frères.

Je l'ai regardé, assez étonnée par ses paroles.

Moi : T'es vraiment en train de faire la morale ?

Yuzuha : Je dis juste que, t'auras beau les haïr du plus profond de ton être, ils resteront toujours tes frères. Et tu le sais, sinon tu ne te serais jamais fait tatouer leurs dates de naissances.

Je sais qu'elle n'a pas tout à fait tort mais quand même

Moi : Certes, mais ça ne change rien au fait que je refuse catégoriquement de retourner avec eux. Ma vie est ici, pas à Roppongi.

Yuzuha : Dans ce cas, faudra que tu leur dises en face.

Moi : Alors là, plutôt crever !

Yuzuha : Et dire que tu me donnais des leçons il y a quelques mois alors que t'es pire que moi !

Moi : C'est même pas vrai !

Yuzuha : Si, si, totalement.

Sa remarque a eu le mérite de me faire sourire. Je l'avoue, j'ai peut-être un peu trop de fierté mais il est hors de question que je les revois. Je vis ma meilleure vie sans eux, je ne veux pas que ça change.

Et je ferais tout pour que ça reste ainsi.

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C'est la fin de ce chapitre. C'est le début de l'arc Tenjiku ! Cet arc réserve beaucoup de surprise à nos protagonistes, nous allons voir comment ils vont s'en sortir.

Dites moi ce que vous en avez pensé !

:)

2186 mots.

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