°Chapitre 14°
Le soir même, Taiju m'avait demandé de finir certaines choses, j'étais donc restée un peu plus longtemps chez lui. Je n'aimais pas travailler chez moi. Quand j'étais chez moi, j'aimais bien ne plus penser à ce qu'il se passe au gang. C'était le seul moment où je pouvais souffler un peu. Seishu et Koko étaient rentrés chez eux donc j'étais seule. Même Taiju n'était pas là. Ça lui arrivait souvent de se barrer comme ça, sans que personne ne sache où il va.
Après un bon moment, j'avais enfin fini mon travail. Après un long soupir de fatigue, je me lève de mon siège et je me prépare à sortir. Je me dirige vers la porte d'entrée, mais au moment où j'allais sortir, j'ai aperçu Yuzuha en train de parler avec Mitsuya. Ça m'a intrigué alors j'ai écouté leur conversation.
Mitsuya : J'ai parlé avec Taiju.
Yuzuha : Je sais. Taiju bosse avec des mecs pétés de thunes... Il leur envoie des soldats du Black Dragon en cas d'ennuis. Ils le payent cher pour ça. J'étais chargée de récupérer l'argent. À partir d'aujourd'hui, je n'ai plus à m'en occuper. C'est grâce à toi, Mitsuya.
Mitsuya : Fais pas cette tête ! Hakkai s'est vraiment battu pour toi, tu sais.
Yuzuha : Qu'est-ce que tu racontes ?! Tu as tout arrangé ! Je ne comprends pas... Pourquoi Hakkai a fait une chose pareille...
Mitsuya : Imbécile... Hakkai est bien plus balèze que tu le penses !
Yuzuha : Merci Mitsuya. Mais tu sais... Parfois, il arrive aussi... Que les gens s'écroulent sous le poids de nos attentes.
Sur ces mots, Yuzuha est rentrée dans sa maison et elle est tombée nez à nez avec moi. Elle m'a regardé un peu de travers.
Yuzuha : T'écoutes aux portes toi maintenant ?
Moi : J'allais pas sortir maintenant. Ça aurait été très con de ma part.
Elle a commencé à partir mais tout cela m'intriguait.
Moi : Pourquoi tu lui mens comme ça ?
Elle s'est arrêtée mais elle me tournait toujours le dos.
Yuzuha : Je ne vois pas de quoi tu parles.
Moi : Arrête un peu. Tu sais très bien de quoi je parle. L'argent de nos clients, c'est toujours soit moi, soit Koko qui allons le récupérer. Taiju t'as demandé de le faire genre deux fois et à chaque fois j'y suis allée à ta place parce que je voulais pas te mêler à nos affaires. Alors pourquoi tu lui mens ?
Yuzuha : Tu m'avais pas dit que tu ne voulais pas te mêler de nos histoires de famille ?
Moi : Si, et c'est toujours le cas. Mais en l'occurrence, ça concerne un peu le Black Dragon quand même.
Yuzuha : Non. Pour le coup, ça ne regarde que moi et mes frères. Alors ne t'en mêle pas.
Moi : J'ai compris, fais comme tu veux.
Puis je suis finalement partie. Y'a pas à dire, leur famille est un sacré bordel. Je ne sais pas ce qu'elle trafique dans son coin et je ne comprends ni sa réaction face à Mitsuya, ni son comportement mais si elle veut se débrouiller toute seule, c'est son problème. J'ai déjà essayé de l'aider, par pure pitié quand je voyais ce que Taiju lui faisait subir, mais elle a toujours refusé. On ne peut pas sauver quelqu'un qui refuse qu'on l'aide.
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Quelques jours après, je n'avais pas reparlé à Yuzuha. Elle m'avait dit de ne pas me mêler de ses affaires alors c'est ce que je vais faire, elle va se démerder toute seule.
Comme toujours, j'étais dans mon bureau en train de gérer l'emploi du temps de Taiju. Seishu était avec moi, il me tenait compagnie. Quant à Koko, il était parti, je ne sais trop où. Il disparait parfois comme ça mais il revient vite généralement. Et encore une fois, il est revenu assez vite. Et il était d'ailleurs tout content. Je l'ai regardé, étonné de le voir aussi heureux.
Moi : Eh bah, je sais pas où t'étais mais t'as l'air content.
Koko : Je viens de me faire une bonne somme d'argent en échange de pas grand-chose.
Moi : Qu'est-ce que t'appelles « une bonne somme » ?
Il s'est approché de mon bureau et à jeter une liasse de billet.
Koko : Vas-y, compte.
Et je ne me suis pas faite priée pour le faire. Et après quelques secondes
Moi : 100000 yens ?!
Koko : Eh ouais !
Moi : T'as raquetté qui encore ?
Koko : Des mecs du Toman.
Moi : Sérieux ? T'as eu ça contre quoi ?
Koko : Je te file 25% si tu devines.
Moi : Oh là ça mintéresse.
Je l'ai regardé et j'ai réfléchis.
Moi : Ce matin, j'ai entendu des membres de notre clan parler entre eux. À ce qu'il parait, on aurait un traitre parmi nous qui vendait certaines de nos infos. Ça doit venir de lui à la base vu que j'ai reçu un appelle tout à l'heure de ceux qui s'occupent des traitres, ils m'ont confirmé qu'ils l'avaient chopé. Mais qu'est-ce que le Toman voulait ?
Ça c'était le plus dur à comprendre. Après tout, on avait passé un accord de paix. Mais peut-être que cet accord ne convient pas à tout le monde.
Koko : Alors ? Tu donnes ta langue au chat ?
Moi : Non attend...
Pendant que je réfléchissais, mon regard s'est posé sur mon agenda. C'est bientôt noël. Eh mais attend...
Moi : C'est bientôt noël, alors j'ai une hypothèse. Certains membres du Toman ne sont peut-être pas d'accord avec notre accord de paix ou avec le fait qu'Hakkai nous ai rejoint. Mais s'opposer à tout le Black Dragon c'est risqué. Surtout que ça reviendrait à briser notre accord. Alors ils doivent faire ça discrètement, sans attirer tout notre clan. Alors je ne vois qu'une chose : tu leur as dit qu'à noël, Taiju va à l'église seul. C'est le seul moment de l'année où il est complètement seul. C'est donc le moment parfait pour l'attaquer sans avoir à se faire tout le Black Dragon.
En m'entendant parler, Seishu était étonné de ma capacité de déduction et Koko, lui, était dégouté.
Koko : T'étais pas sensée réussir à comprendre.
Moi : Donc j'ai raison ?
Koko : Pff oui t'as tout bon.
Moi : Nickel !
J'ai pris la liasse de billet et je me suis servie. Et voilà comment on se fait 25000 yens facilement ! Koko a ensuite récupéré son argent.
Koko : Ils ont cru que je leur avais donné une info du tonnerre alors que ça va leur servir à rien.
Moi : Ça c'est sûr. Parce que maintenant qu'on sait ça, on aura juste à se rendre aussi là-bas avec quelques membres pour aider Taiju si il en a besoin. Mais bon, ça me soule quand même, je voulais pas affronter le Toman.
Koko : Ça va, c'est pas tout le Toman. C'est 4 mecs, on va se les faire facile.
Moi : Mais dès qu'on se les sera faits, le Toman va se venger.
Koko : On verra le moment venu. En attendant, c'est eux qui nous cherchent alors on va pas se laisser faire.
Moi : Ouais, c'est pas faux.
N'empêche, je pensais qu'avec cet accord on serait tranquille mais bon, faut croire que c'était trop demander. Puis surtout, pour vouloir affronter Taiju faut le vouloir. Même seul, Taiju reste un monstre. Il a pas besoin de nous pour gagner. Disons qu'on ira juste pour s'assurer que ça se passera bien. De toute façon, c'est pas comme si on avait autre chose à faire à noël.
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Le jour de noël, comme l'année dernière, Taiju nous a laissé tous les trois au commandement. C'est le seul jour de l'année où Taiju souhaite rester seul, c'est donc le seul moment de l'année où Taiju nous laisse diriger le gang.
Seishu : Ecoutez-moi ! Aujourd'hui, c'est Koko, Rei et moi qui assurerons le commandement. Boss, nous prenons congés de vous.
Taiju : Ok !
Sur ça, Taiju est parti et nous avons dispersés nos troupes. Nous avons quand même désigné une centaine de nos membres et nous leur avons donné rendez-vous dans 45 minutes, devant l'église où est allé Taiju. Puis, nous sommes partis tous les trois. En attendant le moment où on allait aller rejoindre Taiju, on s'était rendu dans un parc où on trainait souvent. En plus, il neigeait alors pour le moment, j'étais plutôt heureuse. J'étais en train de m'amuser comme une enfant, pendant que Koko et Seishu discutaient. Je n'entendais pas ce qu'ils se disaient mais ça ne m'intéressait pas trop. Puis, après un moment passé à m'amuser pour me changer les idées, Seishu m'a appelé.
Seishu : Il est temps d'y aller Rei.
Moi : J'arrive.
Je suis retournée vers eux. Je me suis mise à côté de Seishu, je n'avais pas mon parapluie alors je me suis mise sous le sien.
Moi : Vous pensez que tout va bien se passer ?
Les deux étaient étonnés que je dise ça.
Seishu : Bien sûr. Ça métonne que tu en doutes.
Moi : C'est juste que... J'ai peur de voir le Black Dragon disparaitre à nouveau.
Seishu : Aucune chance que ça se produise. Mikey ne sera pas là alors on ne perdra pas.
Koko : Puis, le Black Dragon aura beau disparaitre, vous tenterez de le faire revivre encore et encore vous connaissant.
Seishu : Le Black Dragon ne cessera jamais d'exister tant qu'on sera là.
Oui... Ils ont raison. Je n'ai pas en m'en faire.
Moi : Vous avez raison.
Koko : Évidemment. Maintenant t'arrêtes de douter, ça te ressemble pas.
Moi : Oui c'est vrai. Bon, allons nous débarrasser de ces mecs.
Koko : C'est mieux quand t'es comme ça. Pas vrai Inupi ?
Seishu : Oui.
Sur ces mots, on s'est dirigé vers l'église. Dire que c'est le seul moment de l'année où je n'ai pas à accompagner Taiju à l'église, et pourtant je dois y aller quand même. J'avoue que ça me soule un peu ça, mais bon.
Je vais arrêter de me plaindre.
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C'est la fin de ce chapitre. La bataille entre le Black Dragon et le Toman est sur le point de débuter. Mais est-ce que tout se passera bien pour notre protagoniste ?
Dites moi ce que vous en avez pensé !
:)
1618 mots.
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