La réponse des brouillards

Magnus dormait à poing fermé et il ne lui tardait pas de rouvrir les yeux. En fait, il s'était persuadé qu'il ne se réveillerait pas avant un minimum de dix heures de sommeil profond, il ne changerait pas d'avis. Alors, quand il entendit les ronflements incessants de la petite teigne dont il supportait légèrement mieux la présence et les sifflements venus d'un autre monde de Moon Soo ou peu importe son prénom, il ne releva pas une paupière et profita au maximum de son manteau chaud. La nuit les épargnait ; bien que le sable et les murs contre lesquels ils s'appuyaient soient excessivement froids, la cité les protégeait en quelque sorte de cette température désagréable et ils ne grelottaient pas. Une chance ! S'ils n'avaient pas trouvé cet endroit, ils seraient probablement morts d'hypothermie.

L'As Danois rêva cette nuit. Il voyait dans ses songes sa maison, magnifique villa en plein centre-ville qui extorquait la jalousie des passants, et il offrit une longue pensée à son chien, un labrador dressé et joyeux qu'il avait hâte de câliner sous une couverture devant son écran de télévision gigantesque avec un bon film américain à gros budget où il n'avait pas besoin de trop réfléchir. Sa vie lui manquait atrocement, mais il put la retrouver un instant pendant son sommeil.

D'ailleurs, il rechigna valeureusement lorsqu'un chatouillis le dérangea. Au niveau de sa cheville, quelque chose s'amusait à se frotter. Il supposa une blague de mauvais goût faite par la teigne et il ne répliqua pas, préférant l'avoir à l'usure. Sauf que le garçon continua sa farce et finalement il grogna :

— Sale teigne, dors ! Si tu oses te plaindre de ne pas pouvoir marcher demain à cause de la fatigue , je...je ne sais pas ce que je vais te faire, mais je le ferai.

Sa voix rauque résonna dans leur coin de refuge, un son défectueux d'un homme endolori par la nuit. Cependant, la caresse sur sa cheville gauche persista et cela commença à l'agacer, parce qu'il était forcé de quitter sa quiétude. Il ouvrit un œil sans même regarder dans la bonne direction et jeta une main à l'aveugle pour dégager l'enfant. La grippe se raffermit quelque peu, puis disparut complètement. Satisfait, la teigne avait dû se calmer dans son excitation candide et il s'était sûrement recouché. Bien vite, Magnus referma les paupières presque douloureusement et il replongea dans l'univers si particulier des rêves.

Si seulement tout s'était arrêté là. Une poigne encercla de nouveau sa cheville et Magnus ne s'embêta pas à râler. Cette fois, il se dit que la teigne se lasserait toute seule. Toutefois, il sentit le mur se dérober et son dos se coucha en toute lenteur sur le sable. Il pensa d'abord qu'il glissait simplement. Mais il comprit rapidement que l'intégralité de son corps bouger et s'éloigner. Il ne réagit guère à ce phénomène étrange, choisissant le sommeil. Il s'inquiéta uniquement au moment où le feu se rapprochait tellement de lui que sa chaleur se répercuta sur sa joue. Ses paupières se soulevèrent brusquement et il hurla aussi fort qu'il le put.

— Blondinet, si tu veux procréer un jour, ne crie plus jamais ! maugréa Moore.

— Il s'est probablement pris les pieds dans le noir, répondit Soo Ah dans un état à moitié assoupi. Vérifiez qu'il ne se soit pas blessé.

— Il va bien, affirma Yi Jing, sinon il se serait déjà plaint.

Sur ces remarques, personne n'entendit plus Magnus. Ce silence ne tourmenta aucun d'eux. Ils dormaient, épuisés et une force les attirait de plus en plus dans la lourdeur du sommeil. Une minute s'écoula avant que Jiahao ne se réveille entièrement et se redresse, sa mine horrifiée. Il tremblait de peur à cause de ce calme anormal. Pourquoi blondinet ne criait-il pas ? Pourquoi ne les insultait-il pas après qu'ils se soient moqués de lui ? Et plus important ; pourquoi son hurlement sonnait-il comme une réaction de pure terreur ? Il regarda immédiatement là où s'était endormi l'As Danois pour trouver une place vide et glaciale.

— Blondinet a disparu ! beugla-t-il. Réveillez-vous ! Il n'est plus là !

— Il est allé pisser, répliqua Moore. Laisse-nous tranquille, gamin.

Dieu qu'il aurait préféré cette situation ! Mais Jiahao ne croyait pas une seconde que l'As Danois se soit simplement écarté d'eux. Il se leva sur ses petites jambes pour s'aventurer aux alentours pour essayer de le ramener au camp, présumant qu'il s'était tordu la cheville ou qu'il s'était assommé contre la roche. Mais, le garçon brailla de désespoir en ne croisant aucun regard, surtout pas celui de son grand frère. Fatigué ou non, au bord de la mort, Yi Jing ne l'autoriserait pas à partir d'entre ses bras. Il s'agenouilla aussitôt et secoua son aîné, cherchant à le sortir du sommeil. Il s'allongea quasiment sur son ventre sans qu'il ne puisse obtenir son attention.

— Soo Ah, grande sœur, il ne se réveille pas ! gémit-il et il rampa jusqu'à la femme. Elle ne se réveille pas non plus !

Sa voix vibrait de larmes. Les adultes parlaient une minute plus tôt et les voilà ailleurs. Il avait besoin d'eux ! Il passait entre l'équipe et les remuait, en sanglotant doucement. Ses discrets soubresauts trahissaient le silence.

— Blondinet, où es-tu ?

Son premier réflexe : se mettre en boule. Ce qu'il fit : se mettre en boule. Il se recroquevilla contre les cotes de son grand frère, il semblait vouloir se fondre en lui. Il reniflait régulièrement et tremblotait en tenant le bras de Yi Jing fermement. Il tentait sincèrement de ne pas pleurer, mais cet enfant ne réussissait pas à s'apaiser.

— J'en reviens pas d'avoir besoin de blondinet..., souffla-t-il en chinois. Où est passé ce stupide et méchant Monsieur ? Pour râler, tout le monde l'entend ! Mais pour aider, il n'est pas là ! Stupide, stupide, stupide... !

Se répétant ce mot en boucle, créant en lui un refrain redondant qui le rassurait et lui octroyait sordidement de la force, il se redressa violemment et frappa le torse de son grand frère, furieux de ne pas le voir agir. Ce coup produisit un électrochoc dans le corps de Yi Jing ; ses paupières se soulevèrent d'un coup et ses yeux se braquèrent sur le garçon, les pupilles écarquillées, tandis qu'il prenait une bruyante respiration en se hissant en position assise. Ce mouvement brusque surprit Jiahao et il recula quelque peu, attendant de savoir ce qu'il ferait ensuite.

— Que... ? Quoi ? Hao, que veux-tu ? Je ne sais pas ce que... Dis-moi, Hao ! Je ne sais pas. Une papillon tueur ! Hein ? Ou une salamandre ! Quoi ?

Le petit observait son aîné avec deux grands orbes terrifiés par les mots incohérents qu'il vomissait. Yi Jing éprouvait une sensation oppressante de ne rien savoir, d'avoir tout oublié, et il subissait un mal sans nom au niveau de son crâne. Une migraine s'installa en lui et le pulvérisa au point que son torse retombe lourdement dans le sable. Sa respiration laborieuse n'aidait pas le garçon à se rassurer et il envisagea pratiquement un AVC. Jiahao n'osait plus le toucher, perdu dans sa crainte, alors que son grand frère faisait tout son possible pour rassembler sa maigre énergie afin de le réconforter. Il voulait vraiment le prendre dans ses bras et l'enivrait dans une tendre étreinte. Mais ses bras ne se mouvaient plus, paralysés par son réveil soudain. Ses pensées ne tournaient plus correctement et des images de salamandre l'inondaient. Sans qu'il ne devine pourquoi, l'ancien clown portait désormais une phobie tenace pour les papillons.

— Vous ne vous réveilliez pas ! accusa le petit d'une voix puissante. J'avais peur et vous m'avez laissé tout seul !

— Je suis désolé, Hao, je ne sais réellement pas ce qu'il s'est passé. Explique-moi, s'il te plaît. Explique-moi lentement.

— Vous m'avez abandonné ! hurla-t-il, avant de baisser le ton. Blondinet s'est soi-disant éloigné pour se soulager, c'est ce que vous avez dit. Il a crié, mais vous ne vous êtes pas levé. Depuis plusieurs minutes, il n'est pas revenu et je me suis inquiété pour lui.

— A cause de son cri ? s'enquit l'aîné.

— Non ! Parce que d'autres cris ne suivaient pas ! Donc, au moment où je voulais le rejoindre, vous ne parliez plus et vous ne bougiez plus du tout, totalement immobiles. J'ai cru que vous étiez partis.

Yi Jing connaissait suffisamment son petit frère pour déterminer le sens exact de son dernier mot. Il s'était momentanément pensé seul survivant. Il se força à ne pas l'étreindre pour ne plus jamais le lâcher et il inspira afin d'apaiser les pensées qui se bousculaient et qui tourmentaient sa tête prête à exploser.

— Et les autres ? questionna-t-il, enfin.

Jiahao lui pointa d'un doigt mal assuré le reste de l'équipe et Yi Jing comprit parfaitement ce qu'il sous-entendait par « partis ». Leurs corps paraissaient inertes, dénués de vitalité. Leurs poumons ne se gonflaient plus et, chose d'autant plus étonnante, ils ne ronflaient plus. Un visage l'angoissa plus que les autres. Celui de Soo Ah. Son teint asiatique, habituellement chaud et accueillant, était dorénavant blanchâtre. Cette femme avait l'air morte.

— Tu m'as réveillé, nota précipitamment l'aîné. Comment ? Et eux ? Pourquoi sont-ils toujours endormis ?

— Tu es le premier, soupira Jiahao, mais tu leur ressemblais beaucoup.

Par conséquent, il existait encore une chance pour qu'ils se réveillent. Promptement, guidé par l'instinct de survie imminent de ne pas finir sans l'équipe dans ce vaste désert, il rampa jusqu'à la coréenne et il ignora la douleur lancinante qui s'étendait de ses épaules paralysées à son torse. Il pressa délicatement sa joue. Gelée. Ses yeux s'humidifièrent, mais il s'obligea à garder ses idées en place. Il fit volte-face vers le garçon qui ne s'était pas approché, roulé contre le mur, dont les pommettes luisaient de larmes.

— Comment, Hao ? Il faut que tu me répondes maintenant !

— Je t'ai frappé.

La mélodie vacilla de sa voix et Yi Jing présagea qu'il éclaterait bientôt en sanglots bruyants. Il lui lança un regard pour lui demander où il devait frapper la femme. Ses mains ne tenaient pas en place, il priait pour qu'aucun ne soit véritablement parti. Jiahao lui désigna finalement la poitrine de la femme et son aîné lui retourna deux yeux outrés. Fallait-il taper ici ? Tandis qu'il se posait cette question, son petit frère courut vivement et se jeta à genoux ; ses poings se soulevèrent et il cogna férocement l'endroit où se trouvait le cœur de la femme. Il sentit la cage thoracique sous ses doigts menus et il rebondit dessus.

Subitement, la vie reprit son chemin dans le corps de Soo Ah. Sa peau regagna en couleur et sa poitrine se souleva de nouveau. Elle respirait. De la même façon que lui, elle prononça un nombre impressionnant de mots qui ne suivaient clairement pas de logique. Au menu de ses rêves, ni papillons, ni salamandres, mais des vents si virulents qu'elle volait haut dans le ciel, disparaissant dans une tornade. La tempête l'avait traumatisé et elle avait étonnamment un très mauvais souvenir du Magicien d'Oz.

Ce mixe l'étourdit et elle mit un temps fou pour sortir de sa torpeur. Pendant que Jiahao lui tapotait le dos et qu'elle prenait conscience de son environnement, Yi Jing s'employa à tous les réveiller. Daniel Saint-Germain grogna contre les banquiers, à priori il ne les aimait pas trop. Manuela s'éleva en silence, mais son souffle chaotique indiquait qu'elle aussi avait subi les cauchemars. Puis, il heurta durement Charlie Wilson qui bafoua une flopée d'insultes envers les requins – il semblerait qu'il n'apprécie point les océans. Alors qu'il se laissait chuter près du Tueur, la chamane intervint :

— Ne le réveillez pas. Permettons-lui de dormir un peu plus.

— Je ne suis pas sûr que ce serait lui rendre service, rétorqua Yi Jing. Je parierais que ces cauchemars sont capables de tuer. Dormir mène à la mort, n'est-ce pas ?

— Les cauchemars représentent seulement la tentative désespérée de nos subconscients de nous avertir du danger. Ils ne sont pas responsables de notre état. Néanmoins, souvenez-vous des brouillards. Semble-t-il qu'ils ont décidé si nous pouvions demeurer ici. Vous n'aurez pas de mal à saisir la réponse. Qui nous a réveillé ? demanda-t-elle et le chinois montra son petit frère. Les brouillards ne jouent pas aux sensibles. Ils ne sauveraient pas un enfant par pitié. Ils ne souhaitaient pas nous tuer, mais nous effrayer assez pour que nous prenions la fuite. Ils nous adressaient un ultimatum : dans le cas où le petit réussissait à nous réveiller, nous devions partir pour préserver nos vies.

Malgré le néant qui surplombait encore l'esprit embrumé de Charlie Wilson, ce dernier amorça un mouvement désordonné vers le Tueur qui dormait douloureusement et il s'insurgea :

— Cessez de caqueter entre vous ! Sortez-le de cet état, tout de suite !

— Non, Yi Jing, ordonna Manuela. Vous ne le ferez pas. Les morts m'ont parlé. Mourir dans ces circonstances leur suffit en guise de vengeance. Ecartez-vous de lui. Monsieur Wilson, puisque vous étiez apparemment son ami, vous organiserez un enterrement de fortune lorsque nous aurons quitté cette cité.

L'agent contracta sa mâchoire et s'apprêtait à vrombir de colère, mais Yi Jing le devança.

— Peut-être que votre chien français vous obéit docilement, mais je ne suis pas lui ! prévint-il et Daniel haussa un sourcil sans commenter. Je ne suis pas un tueur. Si vous désirez ne plus l'avoir dans vos jambes, il vous faudra l'assassiner vous-même. Qui serais-je si une mort pesait sur ma conscience ? Je ne serais probablement pas digne de mon frère.

— Vous préférez sauver un homme qui tuera plus tard le garçon ?

Trop tard, sa remarque se perdit dans le son du choc entre son poing et le torse du Tueur. Ce dernier démontra des signes similaires qu'eux d'un réveil empli de souffrance. Son visage se tordit d'innocence et d'ignorance. Charlie n'était pas certain de l'informer de la tentative égoïste de Manuela de le laisser pour mort. Cela donnerait une raison plus ou moins valable à l'assassin de la tuer. Ils étaient réunis dans la vie, et pourtant ils avaient oublié un détail essentiel. Jiahao ne manqua pas de leur faire remarquer.

— Blondinet a disparu depuis si longtemps. Imaginez qu'il se soit levé pour se soulager, mais qu'il se soit endormi et que nous ne le trouvions pas à temps pour le réveiller. Je déteste ce Monsieur méchant et stupide, mais ses ronchonnements m'amusaient quand même...

L'As Danois se serait déjà rué sur lui pour taper l'arrière de son crâne ou il l'aurait insulté avec ses meilleurs surnoms. Mais le silence les tracassa. Yi Jing et Daniel se levèrent d'abord. Ils sondèrent les environs avec des regards circulaires. Ils ne discernèrent pas de silhouette fine. Le français voulut se risquer dans le brouillard qui les entourait de loin, mais la voix ferme de Manuela trancha l'air.

— Aucun doute qu'il est déjà mort. Ne nous enfonçons pas dans cet enfer pour un cadavre, revenons plutôt sur nos pas ! Nous contournerons la cité.

— Vous négligez souvent la vie d'autrui, hein. J'ignore si vous seriez aussi insensible avec votre français.

— Le chien français, comme vous le nommez, nous sauvera au Stasensë, du Stasensë. Il ne mourra pas avant d'avoir accompli sa tâche, je ne me préoccupe pas pour lui. Il vivra bien plus que nous tous !

L'ancien clown n'accorda pas de foi à ses paroles incohérentes et il retourna au camp pour regrouper ses affaires. Il tendit un sac à son petit frère, le plus léger, et il s'empara du sien, ainsi que celui de Magnus. Personne ne l'aurait fait à sa place. Et il se prépara à partir, marchant déjà vers l'arche. Les brouillards les poursuivaient, mais ne les attaquaient pas. Ils les étudiaient et n'hésiteraient pas à les chasser s'ils tardaient. Daniel Saint-Germain l'imita et se planta à ses côtés, remettant en ordre les cheveux broussailleux du petit.

— Croyez-le ou non, mais je ne sais absolument pas de quoi elle parle. Ma situation ne diffère pas de la vôtre : je me méfie d'elle, j'ai conscience qu'elle serait d'accord pour vous semer dans le désert à la moindre envie, et je ne l'y autoriserais pas. Elle a composé une équipe pour une raison et je ne compte pas profiter de son favoritisme – ou je ne sais quoi – pour survivre et vous voir mourir les uns après les autres.

— Pourquoi êtes-vous là ? interrogea platement Yi Jing. Pourquoi devriez-vous être le sauveur ? Grâce à vos pouvoirs magiques ?

— Ce ne sont pas des pouvoirs magiques, grinça-t-il avec un sourire en coin. Je suppose que mes capacités et son discours ont un lien, mais je ne le comprends pas. Je voyage jusqu'au Stasensë pour obtenir des réponses sur ce que je suis ou qui je suis. La chamane en sait peut-être plus que moi, voilà pourquoi elle me traite de la sorte.

— Je vous fais confiance, murmura le chinois, comme s'il regrettait ses mots. Vous respirez trop le désespoir pour que ce soit un mensonge. J'espère que vous vous trouverez durant ce voyage.

— Je l'espère aussi. Faut-il en premier lieu que nous ne mourions pas dans le processus !

Le chinois opina du chef. Les autres se mirent en route. L'arche se situait à quelques pas d'eux. La plupart priait pour que Magnus soit déjà sorti. Ils anticipaient les retrouvailles. L'As Danois, tel un lion en cage, patienterait avec les bras croisés et le regard assassin.

— Il était temps ! dirait-il avec manière. Je vous ai attendu ici jusqu'à m'en geler les noisettes !

Ils avancèrent silencieusement. Jiahao freinait avec ses talons et son grand frère pensait à le porter pour ne pas gaspiller leur précieuse minute ; l'enfant était convaincu que Blondinet mourait quelque part à l'intérieur et il refusait de partir. Il n'essayait pas de négocier, mais il les ralentissait pour leur faire comprendre sa volonté. Manuela s'en moqua éperdument. Ils atteignirent l'arche.

Sauf que l'arche était remplie de haut en bas par de la roche. Une pierre qui s'était élevée dans la nuit. Et ils étaient coincés.

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