7 - POP CULTURE
[ Période : Avengers : Infinity War ]
ANNA était sur le point de faire une crise de panique. Elle la sentait, latente dan son estomac, entrain de le nouer. Son souffle et ses battements de cœur commençaient à devenir inégaux. Ils devaient sauver Strange, à eux deux. Ils n'avaient pas de plan, ne savaient même pas s'ils feraient le poids et elle savait pertinemment qu'ils allaient attaquer à moment ou un autre.
Peter la remarqua du coin de l'œil et prit sa tête entre les mains.
— Tony, où est Tony ? On a besoin de lui, je- Il est bien monté, non ? Il devrait être là.
Les chuchotements d'Anna étaient empressés et enchevêtrés. Les yeux de Peter étaient aussi exorbités que les siens, tentant de calmer l'adolescente.
— Anna Anna Anna. Anna ! Calme-toi, respire. Tu– Hum...
Peter venait de voir un éclair de rouge et d'or, de l'autre côté du vaisseau. Il prit doucement Anna par les épaules et la retourna. Il sentit un soupir soulagé la quitter. La simple vision de son père avait coupé court à la crise de panique.
Peter et Anna veillèrent à ne pas se faire repérer par la chose qui s'apprêtait à faire à Stephen des choses qu'elle préférait ignorer. Anna vola au ras du plafond, Peter rampant à côté d'elle. L'adolescente frissonna en entendant Strange se mettre à pousser des gémissements de douleur.
Anna atterrit et avant que Tony ne réalise qu'elle était là, lui sauta dans les bras, cachant son visage dans son cou. Tony passa ses bras dans son dos et la serra contre lui, soupirant de soulagement. Elle le sentit retirer un bras, qu'il pointa vers la cape qui venait d'arriver à côté de lui.
— Toi l'accessoire loyal, la prochaine fois que tu enlèves ma fille je te transforme en paillasson.
Peter descendit du plafond, la tête à l'envers en s'aidant avec une toile.
— Oui, en parlant de loyauté... dit-il avant d'atterrir, Anna lâchant son père.
— Qu'est-ce que–
— Je sais ce que vous allez dire ! s'empressa d'ajouter Peter.
— Tu n'as rien à faire ici !
Anna se recula de quelques pas, s'approchant de la cape.
— J'étais sur le chemin du retour–
— Je ne veux pas le savoir.
— Et la terre était très loin et là j'ai pensé à Anna et vous–
— Et je vais le savoir quand même.
Anna se tourna vers la cape, exténuée.
— Ça va toi ?
Étrangement, elle sembla hausser les épaules. Enfin... les épaules.
— Ce costume est incroyablement intuitif dans son genre. Alors si je suis resté c'est plus de votre faute que de la mienne.
Les deux — trois si on comptait la cape — personne sur l'estrade dévisagèrent Peter comme s'il avait eu une soudaine envie de mourir.
— Ci-gît Peter, dit Anna dans sa barbe. Il était bête, on l'aimait quand même.
— Qu'est-ce que tu viens de dire ?
— Heu okay, okay je retire ça ! Et–et me voilà dans l'espace.
— Oui, dit Tony en s'approchant des deux adolescents, la cape se décalant sur le côté, précisément là où je ne te voulais pas, ni l'un, ni l'autre.
Anna écarta les bras, l'air outré.
— Je me suis faite kidnapper par une cape qui vole !
— Toujours est-il, reprit Tony d'un ton ferme, ici c'est ni Disneyland, ni une excursion scolaire, c'est un voyage sans retour. C'est compris ?
— C'est pas une façon d'encourager l'équipe.
Tony avait l'air sur le point de s'arracher les cheveux.
— On est pas une équipe, on est juste un milliardaire et deux ados en crise d'adolescence !
— Team Free Will 3.0, ironisa Anna.
— Monsieur Stark, intervint Peter, on a pensé à tout.
— Je sais que c'est faux.
— Si on a pensé à tout ! On peut pas être l'étoile et la petite araignée sympas du quartier sans quartier à défendre.
Il y eut un petit silence, et Anna fronça les sourcils.
— Bon ça n'avait aucun sens mais tu vois ce qu'on veut dire, plaida-t-elle.
Tony soupira.
— Je vous déteste, sachez-le. Je vais avoir besoin de vous.
Il leur fit signe d'approcher, désignant Stephen en bas. La cape se pencha par-dessus Peter qui s'accroupissait, à côté d'Anna qui restait debout comme son père.
— Vous le voyez là ? Il est mal. Vous avez un plan ? J'écoute.
Anna et Peter se regardèrent, ce dernier se relevant. Elle lui prit la main et l'éloigna de Tony, la cape les suivant toujours.
— Bon, dit Anna, est-ce que t'as une idée ?
Peter secoua la tête en réfléchissant.
— On est dans l'espace, dans un endroit confiné... Dans l'espace...
Peter et elle se regardèrent, les yeux écarquillés en ayant la même idée avant de se frapper dans les mains. Ils se retournèrent vers Tony.
— On a un plan.
— Vous avez vu ce très vieux film, alien ? continua Peter.
Après de l'aide de la part de Tony pour que le plan soit sans faille, Anna et Peter s'éloignèrent après que l'adulte leur ait donné une mini bombe en marmonnant que "ça va mal finir cette m–". Il avait été coupé par Anna.
Alors que Tony servait de distraction, Anna vola discrètement vers l'un des côtes du vaisseau et plaça la bombe. Elle garda précieusement le détonateur et s'éloigne de façon à ne pas être prise dans l'air lorsqu'il serait aspiré au dehors du vaisseau.
Le reste se passa très vite, Tony cria "Star c'est ton tour !" et Anna appuya sur le détonateur. La chose s'envola et Stephen aussi, avant de se faire rattraper par Peter et sa toile — et plus tard, ses quatre nouveaux bras. Tony referma le trou.
Stephen atterrit au sol aux pieds d'Anna.
— Il faut que ce vaisseau fasse demi tour, dit-il en se releva.
Anna s'offusqua.
— De rien, Doc !
— Voilà qu'il veut fuir, super, dit Tony en rétractant son armure dans la pièce sur son torse.
— Non, je veux protéger les pierres.
Les deux adultes se placèrent devant la préface du vaisseau, les deux adolescents restant derrière.
— Et vous allez me remercier. C'est à vous, j'attends.
— Pourquoi ? Avoir failli m'éjecter dans l'espace ?
— Qui vient de sauver vos miches magiques ? Moi.
— Comment faites-vous rentrer une si grosse tête dans un casque aussi petit ?
— Stephen ! s'énerva Anna. En fait, tous les deux. Arrêtez votre combat de celui qui aura la plus grosse et réfléchissons à un plan sérieux ?
— Tais-toi Anna, dirent-ils en même temps.
Elle grogna et se tourna vers Peter, qui haussa les épaules.
— Au moins ils sont d'accord sur quelque chose ?
Elle lui enfonça le coude dans les côtes.
— Il y a que moi qui lui dit de se taire, rétorqua Tony.
Stephen leva les yeux au ciel.
— Si vous vouliez agir en père, elle serait encore sur Terre.
— C'est votre tapis qui l'a amené ici, ne rejetez pas la faute sur moi.
Tony se retourna.
— Vous auriez dû faire profil bas quand je vous l'ai dit, continua-t-il. Je vous ai mis en garde, mais vous avez refusé.
— Contrairement au reste du monde, je ne travaille pas pour vous.
— Et à cause de ça, on se retrouve sur un donut volant, à des milliards de kilomètres de la Terre, sans renforts.
Peter et Anna se regardèrent.
— Le renfort c'est nous !
— Non, vous, vous êtes des passagers clandestins. N'interrompez pas les grands.
— Navré, interrompit Stephen, j'aimerais comprendre quelle est votre relation avec eux ? Vous avez adopté Anna — et séquestré — mais ce petit, c'est quoi pour vous ? Votre pupille ou-
— Non, le coupa Peter. Ça faisait longtemps qu'on t'avait pas vu Doc !
— Docteur Strange, corrigea Stephen pour l'effet.
— Vous utilisez votre pseudonyme ? Heu... je suis Spider-Man alors.
Anna éclata de rire, reconnaissante que Peter ait changé de sujet avant que Tony rebondisse sur la réplique de Stephen.
— Hé, dit-elle à son petit ami, pour une fois tu ne t'es pas trompé dans ton prénom.
— La ferme !
Tony soupira.
— Ce vaisseau corrige sa trajectoire, dit-il maintenant calmé. Il est en pilote automatique.
— On peut le contrôler ? Retourner d'où on vient.
Il fit mine de n'avoir rien entendu.
— Stark !
— Oui ?
— Pourriez-vous nous ramener ?
— J'avais entendu, mais je ne sais pas si c'est ce qu'on devrait faire.
Anna fronça les sourcils.
— En aucun cas, dit Stephen en se rapprochant du milliardaire, je ne vous laisserais nous faire apporter les pierres du temps et de l'âme à Thanos. Je crois que vous n'avez pas encore compris ce qui est en jeu.
Tony s'énerva à nouveau.
— Non c'est vous qui n'avez pas compris. Ma fille a une pierre qui la protège de la mort, vous pensez que je veux lui retirer ? Thanos hante mes pensées depuis six longues années, depuis qu'il a envoyé une armée à New York, et qu'il veut revenir ! Mais je ne sais pas quoi faire. Et je me demande toujours s'il vaut mieux l'affronter sur notre terrain ou sur le sien, mais nous savons ce qu'ils ont fait, et ce qu'ils feront encore. Sur son terrain, au moins on le surprendrait. Alors je choisis de passer à l'offensive. Docteur, vous êtes d'accord ?
Il y eut un silence et Anna regarda Tony, puis Stephen, puis Peter, qui faisait de même. Elle prenait doucement conscience du traumatisme qui saisissait Tony.
— Très bien, Stark. Allons à lui. Mais il faut que vous sachiez, que si je ne peux sauver que vous ou les petits, ou les pierres... Jamais je n'hésiterais à vous laisser mourir.
Anna eut un temps d'arrêt, se sentant trahie par les paroles de son ami. Elle serra les poings. Stephen se tourna vers elle, en souriant légèrement.
— Enfin, peut-être pas tous. Mais je ne peux me le permettre. Parce que tout l'univers en dépendra.
— Génial, ironisa Tony. Sens moral, c'est bien. C'est réglé.
Tony marcha vers Anna et Peter.
— Ça y est les petits, dit-il en posant le côté de sa main sur l'épaule gauche de Peter, puis la droite d'Anna. Vous voilà des Avengers.
Anna sourit avant de froncer les sourcils.
— Rassure-moi, le traumatisme émotionnel vient pas avec ?
Tony grogna en s'éloignant. Peter et elle se regardèrent.
C'était une petite équipe, mais une équipe quand même.
Mais Anna sentait son ventre se serrer, parce qu'elle savait que pour gagner, ils avaient besoin d'être au complet.
𝐀𝐔𝐓𝐇𝐎𝐑'𝐒 𝐍𝐎𝐓𝐄 :
c'est l'anniversaire de Tony Stark, est-ce que je pleure? oui
(i miss him okay)
est-ce que quelqu'un imagine anna survivre à endgame alors que sans son père elle fait des crises de panique? nous allons crever
peu importe, j'espère que vous avez aimé ce chapitre et merci d'avoir lu!
bref !
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