Chapitre 11
Point de vue de Avannah :
Je regarde l'heure sur mon téléphone, aïe, je ne vois pas Monsieur Kenwood mais il doit être super énervé. J'ai fini depuis un moment mais je n'ose pas sortir de cette chambre. Qu'est ce qui m'a pris d'acheter une robe pareille ? Bah tu voulais faire ta thug life, c'est réussi. Elle est belle mais je ne sais pas trop si elle est pour l'occasion car elle manque un peu de...pudeur. Voyez vous-même...
J'essaie de voir parmi les affaires que j'ai emmenées et achetées si je peux faire un changement de dernière minute, mais je ne trouve rien qui soit pour une soirée. Ok. Je suppose qu'il va falloir que j'assume mon choix jusqu'au bout. Je fais dix prières avant de sortir de ma chambre car je sens que je vais me faire sermonner par papa Kenwood.
Je me regarde dans le miroir de l'ascenseur, wow! Je me reconnais à peine putin ! Comment se fait-il qu'au moment de l'essayage je ne l'ai pas trouvé si provocante ? Parce que tu étais trop occupé à montrer à la vendeuse que tu maîtrises le japonais ! Vivement que la soirée se passe rapidement et qu'on en finisse.
Je marche assez hésitante vers la sortie de l'hôtel. Je sens les gens se retourner à mon passage alors j'essaie de marcher plus vite mais avec les hauts talons que j'ai, il ne me manquerait plus que je tombe au sol comme une pâte à pizza mal rattrapée.
J'aperçois Tetsuya dire quelque chose à M. Kenwood avec son éternel sourire et ne tarde pas à arriver à leur niveau. Oh la vache ! Il m'insupporte au plus haut point mais je dois avouer que ce soir, plus craquant que lui tu meurs. Classe, raffiné, beau, des adjectifs qui ne décrivent que trop peu comment il est habillé ce soir. Je descends mon regard sur ma robe et décide d'abord de m'excuser pour mon retard avant qu'on aille au diner. Respire Avannah...
- Je...m'excuse du retard...c'est juste que...
- Vous...êtes magnifique ce soir. Il se tait aussitôt comme s'il se retenait et me regarde profondément. J'en ai la chair de poule. Seigneur ! C'est quoi ce délire ?
Je reste sous le choc et on se reste à se fixer pendant je ne sais combien de minutes. C'est quand on entend Tetsuya se racler la gorge que l'on reprend un peu nos esprits. Ou du moins, qu'il reprend les siens et son ton glacial tiens.
- 20h ce n'est pas 20H20 Mlle Garner, tâchez de vous en souvenir. On y va Tetsuya.
Ce dernier m'ouvre la portière de la...limousine, oh mon Dieu ! C'est ma première fois dans une limousine ! Si j'avais un journal intime je l'aurais écrit de suite ! Trop bien ! J'entre et M. Kenwood suit. La fente de ma robe laisse paraître le long de ma cuisse un peu plus que je ne l'aurai voulu mais je n'arrive pas à la couvrir malgré mes efforts. Heureusement que M. Kenwood est concentré sur son téléphone actuellement. Ouf...
Point de vue de Alexander :
C'est moi ou il fait chaud dans la voiture ? Non, c'est moi. Cette robe, c'est la tentation en tissu. Une partie de moi voulait lui reprocher qu'elle est beaucoup trop voyante mais mon côté mâle ne s'en délecte que trop. J'essaie de détourner mon attention sur mon téléphone mais cette...cuisse, ces formes...cette peau...ce corps...elle est juste affriolante actuellement. Putin ! Ressaisis toi Alexander, fais pas comme si tu n'as jamais vu de femme de toute ta vie. En plus c'est Mlle Garner, aux dernières nouvelles elle t'exaspérait. C'est une chance que mon bras gauche soit plâtré car franchement, malgré tout ce que je suis entrain de me dire, je ne sais pas si j'aurais pu retenir mes doigts jusqu'à notre arrivée chez Daishiro. Ce qu'on ne tarde pas à faire.
***
Tetsuya m'ouvre la portière. Je descends et offre ma main droite à Mlle Garner pour qu'elle en fasse autant. Elle me regarde de façon étonnante mais j'essaie d'éviter de croiser son regard, c'était trop bizarre notre moment « ellipse du monde » tout à l'heure devant l'hôtel.
Comme je me l'imaginais nous sommes en retard car la haute classe japonaise est déjà là. On nous regarde...enfin je pense plutôt qu'on regarde Mlle Garner qui me semble assez gênée.
Je lui propose mon bras enfin qu'elle y enroule le sien. Son regard est plein de questions mais elle le fait sans dire mot.
- Vous tiendrez le coup pour la soirée ?, lui demandais-je.
- Je ne sais pas. Je n'aurais pas dû porter cette robe, tous les regards sont braqués sur moi.
- Ce n'est pas vraiment la robe que je vous aurais choisi en effet. Mais vous la portez déjà alors relevez la tête et souriez. Et puis qui vous dit que de nous deux c'est vous qu'on regarde ?, je lui dis la dernière phrase sur un ton faussement vexée et lui décroche un sourire. Elle se tient plus droite avant de répondre
- Vous avez raison, allons déchirer cette soirée !
Je souris un peu à son enthousiasme soudain et nous faisons notre entrée dans une grande salle remplie d'un beau monde. Un serveur vint nous voir et nous désigne notre table qui n'est autre que celle de Daishiro. Il est assis avec sa femme et deux invités et je crois reconnaître l'un deux : Stanley Johnson. Riche homme d'affaires Hollywoodien, qui surveille de très près la bourse. Très calculateur, un homme que je ne porte pas vraiment dans mon cœur pour aller plus vite.
- Kenwood ! Quel plaisir de te voir, dit-il en se levant avec son épouse.
- Daishiro, cher ami, on se prend dans les bras et je me courbe vers son épouse. Mes hommages Mme Daishiro. Elle se courbe légèrement en retour et me sourit avant de regarder son mari. C'est vrai...j'avais oublié qu'elle ne parle que japonais. Je me tourne ensuite vers Stanley qui est assis avec une jolie femme blonde.
- Bonsoir Stanley. Madame.
- Alexander, dit-il en souriant malicieusement. La dernière fois qu'on s'est vu tu avais encore tes deux bras.
- Un petit accident de rien du tout. Mais ne t'inquiète pas mon autre sert pour deux.
Il ne dit rien mais son maudit sourire ne quitte pas son visage, surtout quand il regarde Mlle Garner de haut en bas. Crétin...
- Excusez-moi, je manque à mes obligeances. Daishiro, je te présente la nouvelle Chargée des Affaires Etrangères de Roadmap Company. Avannah Garner. Mlle Garner, voici Daishiro Akira l'un des hommes d'affaires les plus célèbres du Japon et son épouse.
- Aete ureshidesu, Daishiro Sama.
Je crois qu'elle prend un malin plaisir à me montrer son japonais. Cela a eu cependant pour effet d'étonner un peu les gens autour de la table. Et vous savez quoi, ça me plait bien comme entrée...
Point de vue de Avannah :
- Aete ureshidesu, Daishiro Sama. (Enchantée Monsieur Daishiro). Sa femme et lui font un petit « oh » de surprise et elle s'adresse à moi en ces termes.
- Wa hanasemasuka Nihongo ? ( Parlez vous japonais ?)
- Hai, Daishiro San. Watashi wa ikutsu ka no gengo o hanasu. ( Oui, Mme Daishiro, je parle plusieurs langues). Ma réponse eut comme effet de la faire sourire grandement.
- Saigo ni! Watashi wa taikutsu shite ita! Watashitachi wa sutekina yoru o sugosudeshou! Sore wa subarashīdesu! (Enfin! Je commençais à m'ennuyer! On va passer une belle soirée! C'est génial!). Je lui rendis son sourire avant de répondre.
- Watashi wa anata ga sore o sukide hontōni ureshīdesu. Watashitachi wa karera no koto o rikai suru koto naku hanasu koto ga dekimasu, sore wa tanoshīdeshou! (Je suis vraiment ravie que cela vous plaise. On pourra parler d'eux sans qu'ils ne comprennent, ce serait amusant !)
Son mari et lui rigolent de bon cœur et monsieur Daishiro de dire :
- Kenwood, j'apprécie bien Henriette mais celle-ci semble aussi être une perle. Puis il se tourne vers moi : Kare to issho ni shigoto o suru ni wa dorekurai okane o harau nodesu ka? Watashi wa anata ni ni-bai o teian suru. (Il vous paye combien pour travailler avec lui? Je vous propose le double).
Je regarde monsieur Kenwood et il a l'air bien moins souriant. Attendez...il a compris ce qu'il a dit ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top