⋆ IX | Several questions.
28 Mars 2023
⋆ Dublin, Irlande.
- 2 au retour à Madrid
— Vous en avez mis du temps avec Aurelien, hier soir. - Fit Marcus, en penchant la tête vers le plus jeune.
— Il a juste été long sous la douche, c'est tout ! - Répondit rapidement celui-ci, en déposant une carte +4 sur la pile formée par leur petit cercle de joueurs de cartes.
Dayot, qui avait le tour suivant, laissa échapper un soupir outré, avant de pêcher les cartes assignées. Moussa, assis près de lui, laissa échapper un rire en voyant le désarroi sur le visage de son copain.
Ils s'étaient rassemblés en un petit groupe de cinq pour jouer au UNO dans la salle à manger de leur hotel, profitant des deux derniers jours qui leur restaient avant le retour avec leurs clubs.
L'avion qui les aurait ramènes à Clairefontaine allait décoller dans 1 heure, en milieu d'après-midi.
Leurs valises étaient déjà faites, et après avoir mangé et fêté brièvement l'anniversaire de Pavard, ils avaient désormais un peu de temps à partager avant la séparation.
— Et du coup le bus est parti sans vous. - Termina Ibrahima en tournant la tête vers Marcus. Celui-ci leva les mains avec un air innocent.
— Je n'y suis pour rien, je jure. - Fit-il alors qu'Eduardo tournait lui aussi la tête vers lui, d'un regard accusateur.
— Et même, c'est toi qui est allé vers le conducteur de notre bus pour dire que tout le monde était là. Alors qu'Eduardo et Aurelien étaient encore à l'intérieur. - Balança Moussa, en déposant d'un air innocent l'avant-dernière carte dans sa main.
— Tu n'as pas dit UNO, espèce de poucave ! - Répondit Marcus, en écarquillant les yeux. Le joueur du Bayern Leverkusen laissa retomber sa tête sur l'épaule de son copain en suffoquant un rire.
— Tiens mon cœur, prends tes cartes. - Fit ce dernier, en prenant deux cartes pour les passer à son bien aimé, qui redressa la tête pour encaisser la punition due à son oubli.
— Donc c'est à cause de toi qu'on a du rentrer en taxi et que j'ai dû assister à Aurelien qui galérait pour se faire comprendre par un chauffeur ? - Conclut Eduardo, en plissant les yeux en direction du plus âgé des Thuram.
Ce dernier secoua la tête d'un air solennel, tandis qu'Ibrahima pouffait à ses côtés.
— Si j'étais toi je ne ferais pas confiance à Marcus. - Fit le défenseur de Liverpool en direction du madrilène. Il afficha ensuite un sourire innocent lorsque le joueur de Bundesliga se tourna vers lui pour le fulminer du regard.
Après cet échange ou Marcus s'était clairement démontré peu crédible, leur partie continua sans d'ultérieurs commentaires sur les événements de la veille.
— Uno ! - Eduardo posa son avant-dernière carte sur la pile, en passant le relais à Dayot, dont le tour venait après le sien. Manque de chance, car celui-ci avait une carte restante.
— J'ai gagné ! - Fit le joueur du Bayern en se redressant et en posant sa dernière carte sur la pile, qui se renversa à moitié.
— Dayot. Eduardo t'avais mit un +4 au tour d'avant ! Où sont passées les autres cartes ? - Remarqua Ibrahima, en réservant au défenseur un coup d'œil suspicieux.
Près de ce dernier, Moussa semblait avoir plus de cartes que le tour précédent. Une tactique de couple avait donc été mise en acte pour permettre à Dayot de remporter la manche.
— Quel couple de tricheurs ! J'en reviens pas. - S'exclama Marcus, faussement outré par l'attitude des deux autres joueurs de Bundesliga, qui s'échangèrent un regard complice.
Après avoir démasqué les tricheurs et accepté la victoire injuste de Dayot, le petit groupe recommença une partie de cartes.
Au bout d'un moment, ils furent appelés dans la salle principale avec leurs valises, car le départ étant imminent. Les cinq joueurs français saisirent leur bagages posées près de la table, et se rendirent dans le hall, pour embarquer dans le bus qui les aurait conduits à l'aéroport.
Eduardo s'était assis près d'Aurelien dans le véhicule, et il lui avait demandé de pouvoir s'asseoir près de lui également en avion, avec le prétexte qu'il devait lui parler.
Car oui, de questions très importantes tournaient encore dans sa tête, sans donner signe de vouloir quitter ses pensées jusqu'à ce qu'il ait une réponse de la part de son coéquipier.
Ce dernier n'avait pas refusé, semblant presque intéressé et curieux par les interrogations qui tournaient dans la tête du plus jeune.
Une fois arrivés à l'aéroport, les joueurs s'installèrent dans l'avion qui les aurait conduits à Clairefontaine pour finir de préparer leur retour dans leurs clubs respectifs.
Eduardo prit place sur un siège près du hublot, et Aurelien s'était assis près de lui du côté du couloir. L'avion décolla sans encombres, et étrangement il n'y avait aucun bruit.
Le madrilène aux cheveux longs sortit son téléphone sous le regard du plus âgé.
Il allait lui transmettre ses questions par message, sans prendre le risque que quelqu'un puisse les entendre. Surtout si Aurelien n'avait pas envie que la situation se sache.
⊳ Pour: Aurelien
Aurel', je te parle par message car je sais que ici, même les sièges ont des oreilles.
Donc je ne veux pas risquer.
Et c'est important.
J'avais... des questions.
Eduardo sentit son coéquipier près de lui pouffer, et il l'observa tapoter avec ses doigts sur l'écran, avant de recevoir le message de sa part.
⊳ De: Aurelien
Tu n'as pas tort...
Et oui, je suis toute ouïe.
Même si je ne t'entends pas.
Les sièges risquent d'entendre, par contre.
Vu qu'ils ont des oreilles.
Eheh.
Le plus jeune tourna légèrement la tête pour voir Aurelien rire de son propre humour éclate. Il esquissa un sourire aussi, légèrement rassuré par l'attitude de son coéquipier.
⊳ Pour: Aurelien
Tu vas me faire rire.
Donc...
Je veux aller droit au but.
Après avoir écrit et envoyé cette phrase, Eduardo hésita un instant avant d'écrire le message suivant, sous le regard attentif de son voisin de siège.
⊳ Pour: Aurelien
Hier, avant-hier... j'ai aimé.
Je n'ai jamais eut de relation sérieuse avec un homme.
Je n'ai jamais eut de relation sérieuse... tout court.
Je n'ai jamais rien fait qui puisse passer au delà d'un simple baiser.
Le plus jeune s'arrêta, tandis que Aurelien lisait ses messages sur l'écran de son propre téléphone.
Eduardo s'attendait à ce que son coéquipier relève la tête pour le charrier, mais ceci n'arriva pas. Du coup, le plus jeune reprit à écrire, sachant que son ami n'allait pas le juger.
⊳ Pour: Aurelien
Je pense que je ne sais même pas ce que cela signifie éprouver de vrais sentiments pour quelqu'un.
Mais j'ai l'impression qu'avec toi ça peut être différent.
À moins que tu ne considères pas cette situation comme sérieuse...
Peut-être qu'on peut devenir... quelque chose de plus ?
Le madrilène aux cheveux attachés posa ensuite son téléphone sur ses genoux, ayant fini ses révélations aux égards du plus âgé. Ce dernier resta fixer son écran, avant de relever la tête.
Leurs regards se croisèrent un instant, et Aurelien souria. Ceci fit chavirer le cœur d'Eduardo, qui se mit à battre fort dans sa poitrine. Le plus âgé pencha la tête pour se mettre à l'écriture de sa réponse.
⊳ De: Aurelien
C'était à moi de te faire cette proposition, comme tout gentleman qui se respecte...
Je t'aime, Eduardo.
Et si tu désires autant que moi rendre notre relation plus qu'amicale, alors on le fera.
Eduardo Celmi Camavinga, veux-tu être mon copain ?
Le plus jeune redressa la tête après avoir fini de lire les messages, pour croiser une nouvelle fois le regard brillant de Aurelien.
— Oui... bien sûr que oui. - Murmura-t-il d'une voix à peine audible, de manière à ce que uniquement son coéquipier puisse l'entendre. Dommage pour les fameux sièges avec des oreilles qui pouvaient les entendre.
Ce dernier posa son coude sur le séparateur des deux sièges pour poser sa main sur la joue du plus jeune.
— J'ai envie de t'embrasser... - Chuchota le plus âgé en se penchant et en rapprochant sa bouche de l'oreille du madrilène aux cheveux longs, qui frissonna légèrement. - N'importe quand, n'importe où...
— En public ? Ça ne te dérange donc pas ? - Eduardo se sentit soudain plus léger, en murmurant ces mots. Aurelien n'avait donc aucun problème à les afficher publiquement en couple.
Tout du moins, avec leurs coéquipiers. De toute façon, entre ceux qui dormaient et ceux qui étaient concentrés sur leurs dispositifs électroniques, personne n'aurait pu les apercevoir.
— Je n'ai aucun problème avec ça. Je veux que nos coéquipiers sachent que je suis avec la personne la plus incroyable de cette terre. Si tu es d'accord, bien sûr... - Murmura le plus âgé, en le regardant dans les yeux.
Eduardo ne pût s'empêcher de sourire, en hochant la tête légèrement. Tout allait se passer pour le mieux. Aurelien l'aimait, et il était d'accord pour afficher leur amour en public.
Leurs lèvres se rencontrèrent dans un doux baiser qui dura à peine quelques secondes, le temps de partager un instant de tendresse avant de reprendre place dans leurs sièges.
Aurelien reprit son portable et Eduardo reçut bien vite un autre message.
⊳ De: Aurelien
On en parlera demain aux autres, si tu le souhaites.
Juste avant de repartir pour Madrid.
Je t'aime.
♡
Il se dépêcha de répondre à son tour, ne pouvant pas empêcher un sourire de prendre place sur son visage.
⊳ Pour: Aurelien
Oui, bien sûr.
Je t'aime aussi.
♡
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