⋆ Épilogue | Partie I
28 Juillet 2023
⋆ Madrid, Espagne.
— Célio ? Célio ? - Appella Eduardo, en slalomant parmi les invités parsemés dans la pièce, à la recherche de son petit frère. Il avait détourné le regard pendant une seconde, et le petit avait disparu de sa vue.
Certes, réunir toutes ses connaissances et celles d'Aurelien chez ce dernier pour fêter leurs 4 mois ensemble n'avait pas été une idée brillante.
Surtout que le nombre des présents était considérable, vu que les invités avaient eut la liberté d'amener leurs compagnes et compagnons respectifs.
Le coup de génie avait été celui de Viní, et Aurelien avait proposé d'y fêter chez lui. Les deux s'étaient mis d'accord pour tout organiser en tant que surprise pour Eduardo.
La surprise n'avait pourtant pas tenu longtemps, et les trois madrilènes s'étaient retrouvés à rédiger la liste des personnes à inviter ensemble.
Le brésilien avait aussi préparé des T-shirts à la taille de tous présents sur la liste des invités. Le tissu blanc présentait en lettres noires la phrase « I ship Tchouamavinga » en honneur de ces quelques mois de relation.
Quatres mois pouvaient sembler très peu. Mais dans ce cas, ce nombre si concret et limité comptait très peu. Car Eduardo avait l'impression d'avoir passé plus d'une année en couple avec Aurelien.
Et il voulait que cela soit ainsi pour le restant de sa vie.
Le madrilène aux cheveux longs continua à trotter parmi les invités, manquant de bousculer Gavi au passage. Le barcelonais était lui aussi à la recherche de quelqu'un ou quelque chose.
— Eh ! Mais qu'est-ce que... oh, c'est toi ! - S'exclama le brun, étant d'abord énervé, et en reconnaissant ensuite le français. - Tu as perdu quelque chose ?
Eduardo hocha frénétiquement la tête, inquiet. Certes, il faisait confiance à tous les présents, mais son inquiétude à l'égard de son petit frère était toujours bien présente.
— Oui, mon petit frère Célio ! - Répondit-il en se regardant autour. - Il était avec Viní il y a quelques minutes, mais je suis allé le voir et Célio n'y était p-
— Oh, ça tombe bien ! Je cherchais Viní. - Le coupa le barcelonais, les yeux ronds. - Il est où ?
Eduardo indiqua la direction de laquelle il venait, vers la table où se trouvait le brésilien. Pablo le remercia d'un hochement de tête et se dirigea vers le brésilien en se faufilant parmi les invités.
Le français reprit donc ses recherches, en interrogeant au passage certains des présents au cas où ils auraient vu son frère. La petite sœur d'Aurelien, Pedri, Rodrygo, Marcus et Khéphren, et même Didier.
Mais personne ne semblait avoir vu le plus petit des Camavinga. Pas même la mère de celui-ci, invitée aussi bien entendu, qui se tenait en compagnie de son mari près d'une des grandes fenêtres avec certains des joueurs du Réal Madrid.
La mère du milieu de terrain aux cheveux longs semblait s'entendre parfaitement avec tous les joueurs, qu'elle traitait avec affection comme si c'était ses propres enfants, sans faire de distinctions d'âge.
Le pauvre Toni s'était aussi retrouvé à être interrogé par Madame Camavinga qui voulait savoir si il avait bien dormi, car elle le voyait un peu fatigué.
En plus de demander sans aucune discrétion des informations à Luka sur sa vie sentimentale et sa relation avec Sergio. Ce dernier était présent aussi sous invitation d'Aurelien, chose qui lui avait permis de passer du temps avec le croate.
C'était la première fois qu'ils organisaient quelque chose avec tant de personnes, et du coup certains liens s'étaient formés parmi des invités n'ayant aucun point en commun les uns avec les autres.
— Eduardo ! - L'interpella Antoine depuis l'entrée du salon, en réclamant immédiatement l'attention du français aux cheveux longs, qui se précipita en direction du joueur de l'Atletico. - Tu cherches Célio ?
Une fois arrivé près de son coéquipier en sélection, le madrilène répondit avec un hochement de tête, se regardant brièvement autour à la recherche de son petit frère.
— Je l'ai vu aller dans la cuisine où Aurelien était entré pour contrôler la cuisson des gâteaux. - L'informa Griezmann en lançant un coup d'œil en direction de la cuisine.
Eduardo remercia d'un signe de tête le plus âgé qui portait lui aussi, bien entendu, un des t-shirts concoctées par Viní. Il se dirigea ensuite vers la cuisine, près de laquelle il n'y avait presque personne.
Il en profita pour s'avancer en passant discrètement la tête par la porte entre-ouverte, pour apercevoir son copain à l'intérieur qui retirait les muffins parfaitement cuits du four pour les mettre sur un plateau.
Une énom était marqué sur la base de chaque cupcake. De manière à distinguer les petits gâteaux pour chaque invité, avec bien entendu un goût spécifique pour chacun.
Célio n'arrêtait pas de lui sautiller autour, en mettant à rude épreuve la patience du numéro dix-huit madrilène, qui pourtant se démontra clément envers le petit frère de son copain.
— Je peux en avoir un en premier ? - Demanda Célio d'une voix enjouée, son regard s'étant pointé sur les petits gâteaux parfaitement bien alignés et prêts à être amenés dans la salle. - S'il te plaaaaaaaît...
— D'accord, je te donne le miens, au chocolat... - Céda Aurelien, en adressant un sourire complice au petit garçon et en démoulant le cupcake avec marqué « Aurelien ».
— Ouiiiii ! - S'exclama le petit garçon en attrapant le muffin que lui tendait le copain de son frère. Il se mit ainsi à grignoter le petit gâteau tandis que Aurelien le prenait dans ses bras comme si il s'agissait de son fils.
À la vue de cette scène, Eduardo ne pût s'empêcher de sourire. Savoir et voir qu'il s'entendaient si bien même depuis l'annonce était pour lui un énorme soulagement.
L'attitude de Célio à l'égard d'Aurelien n'avait pas changé, au contraire il était fier et heureux de présenter Aurelien comme le copain de son grand frère à ses camarades de classe.
Bien caché derrière la porte de la cuisine, Eduardo hésita à entrer. Il préféra cependant ne pas se manifester immédiatement, pour rester quelques instants de plus regarder son copain et son petit frère.
— Dit, Aurel'... - Commença ce dernier après avoir terminé son muffin sans pourtant en réclamer un autre. - Toi et Eduardo vous resterez ensemble pour toujours, vrai ?
L'intéressé vit son copain hocher la tête, en affichant un sourire.
— Je ferais tout pour. - Lui répondit Aurelien, solennel. - Car il est si précieux pour moi, ton grand frère. Et même si au début j'ai fait un peu l'idiot... je veux rester avec lui et lui démontrer qu'il est important. Et pour faire fonctionner une relation il faut que les deux personnes s'aiment et s-
— Et toi tu l'aimes, Ed' ? - Le coupa Célio, en le toisant avec des yeux globuleux, ayant pris en considération uniquement la dernière partie des explications d'Aurelien.
— Plus que tout autre au monde. - Lui répondit ce dernier, en souriant.
Célio hocha la tête, semblant satisfait de la réponse. Il reclama ensuite à descendre des bras du copain de son grand frère, qui le laissa remettre pied sur le sol avant de prendre le plateau avec les muffins.
— On amène ça dans la salle ? - Demanda Aurelien, et le plus petit des Camavinga hocha la tête, en se dirigeant vers la sortie.
Eduardo recula pour se remélanger aux invités, le cœur comblé de bonheur, tandis que son copain et son petit frère sortaient de la cuisine sans l'avoir aperçu. Il s'approcha donc d'Aurelien qui tenait le plateau avec ses deux mains, pour se planter à ses côtés.
Les yeux du plus âgé s'illuminèrent en le voyant, et les deux français s'échangèrent un baiser chaste.
— Les cupcakes sont prêts !! - Cria Célio en faisant le tour des invités présents dans le hall, avant de revenir près de son grand frère et de son copain. - Je peux les distribuer, Aurel' ?
— Bien sûr que tu peux. - Lui répondit le madrilène, en se baissant pour permettre au plus petits des Camavinga d'attraper deux cupcakes.
Célio se mit à lire l'étiquette attentivement, avant de redresser la tête vers ses parents.
— Ça c'est pour papa et maman ! - S'exclama-t-il en courant pour leur apporter les cupcakes, avant de revenir pour récupérer ceux pour ses sœurs et son frère, qu'Eduardo lui tendit.
— Tu avais écrit papa et maman sur l'étiquette ? - Demanda Eduardo a son copain tandis que son petit frère retournait en direction de sa famille.
— C'est possible. - Fit le plus âgé en lui adressant un sourire taquin à l'adresse du plus jeune. - J'avais déjà l'intention de lui laisser les distribuer, de toute façon ! Et puis j'avoue que je ne me souviens plus du prénom de mon futur beau père...
Avant qu'Eduardo n'ait eu la possibilité de répondre à son copain avec une remarque tout aussi taquine, car Célio revint pour réclamer d'autres gâteaux à distribuer.
— Pour tonton Marcus et tonton Khéphren ! - Lui indiqua Aurelien en lui tendant deux cupcakes que le petit Camavinga se dépêcha d'aller donner aux frères Thuram.
Le plus jeune des deux avait lui amené Maxence Caqueret, joueur et capitaine des espoirs qu'il avait révélé être son copain, au plus grand désarroi de Marcus. Le lyonnais reçut lui aussi un cupcake.
Célio procéda avec la distribution des muffins pour les joueurs de l'Équipe de France. Antoine, Olivier, Kylian, Ibou, Moussa, Dayot... jusqu'à ce que les joueurs français soient tous fournis d'un petit gâteau.
Les compagnons de certains de ceux-ci étaient aussi présents, notamment Paul pour Anto et Achraf pour Kyky. Toute la communauté de cette face du football s'était réunie.
Tant de secrets parmi les relations entre footballeurs avaient vu le jour après la révélation des deux madrilènes. Car ils savaient que désormais ils n'étaient plus seuls.
Que cela valait la peine de se battre pour des idéaux et un monde du foot plus juste, où les joueurs étaient libres d'aimer qui ils voulaient. Cet objectif était encore à consolider, mais ils étaient sur la bonne voie.
— Pour Leudandousky ! - Fit Célio en saisissant le cupcake pour la pointe du Barça, qui arriva le récupérer en remerciant le petit Camavinga avec un sourire.
Lewandowski était bien présent après avoir été invité par les deux organisateurs, Eduardo ayant insisté après les belles paroles de l'ex munichois après le Clàsico en Copa del Rey.
En compagnie du polonais était présent aussi Marco Reus, icône du BVB que Lewandowski avait présenté comme un cher ami avec lequel il était en contact depuis qu'il avait quitté Dortmund.
Eduardo avait proposé au polonais de l'amener après que celui-ci lui en ait parlé, à l'occasion d'un autre petit rassemblement précédemment organisé.
Reus se montrait timide et restait un peu à l'écart, mais le reste des invités, nombreux se connaissant entre eux, l'avaient rapidement intégré.
D'ailleurs, nombreuses amitiés entre des invités qui ne se connaissaient pas entre eux ou qui n'avaient jamais parlé étaient nées, certaines très insolites.
Qui l'aurait dit que Giroud et Ramos auraient commencé à parler ensemble comme deux amis d'enfance ? Ou que Viní et Marcus se révélaient être très compatibles ?
Célio amèna ensuite les cupcakes aux parents d'Aurelien et aux enfants de ceux-ci, après les avoir donnés à son frère et à ses sœurs. D'ailleurs, la seule fille de la famille Tchouameni et la plus grande des sœurs d'Eduardo s'étaient rapprochés depuis le repas de famille.
Bien vite, les joueurs madrilènes ainsi que le restant des invités reçurent leurs cupcakes, et le plateau se vida en laissant uniquement le cupcake d'Eduardo.
Celui-ci prit le sien, tandis que les invités se mélangeaient un nouveau parler entre eux, et Aurelien revint après avoir déposé la planche dans la cuisine.
— Tu n'as pas de cupcake, mon cœur ? - Fit Eduardo en feignant de ne pas avoir vu son copain le donner à son petit frère.
— Je l'ai donné à Célio, si tu veux la vérité. - Lui répondit Aurelien, en parcourant du regard le hall peuplé d'invités réunis. - Mais ce n'est pas grave, vraim-
— On fait moitié du mien ! Sans protester ! - Le coupa le milieu de terrain aux cheveux longs, en s'empressant de diviser son gâteau pour tendre au plus âgé la plus grande des deux moitiés.
— Ah ! Hors de question que tu aies la moitié la plus petite. - Contesta celui-ci en attrapant le plus petit des deux morceaux, qu'il s'empressa de manger avant que le plus jeune n'ait le temps de contester.
— Pfft. - Fit ce dernier, faisant semblant d'être vexé et en mangeant son morceau sous le grand sourire d'Aurelien, qui une fois fini passa son bras autour de son buste pour l'attirer à lui.
Les deux madrilènes restèrent ainsi regarder les invités qui ne les remarquèrent pas, trop occupés à discuter avec animosité entre eux, avec différents sourires et échanges.
Des photos à poster sur les réseaux, pour démontrer au grand public que les critiques et les insultes n'avaient aucun effet. Que tout ceci ne les atteignait pas.
Des couples et des vieilles connaissances se retrouvaient, rallumant des flammes et parfois découvrant de nouveaux sentiments enfoui.
L'unanimité se retrouvait à s'étendre parmi ces footballeurs.
Barcelonais et madrilènes ensemble, en mettant de côté des rivalités pour prioriser un contexte bien plus important.
Hommes ayant différentes orientations se retrouvant.
Différentes générations réunies pour affronter de manière indirecte un même combat.
Eduardo posa sa tête sur l'épaule de son copain qui le serra délicatement contre lui. Un sourire avait pris place sur leurs deux visages, étant bien l'un dans les bras de l'autre.
— Ed', Aurel' ! - Les appela Viní en brisant la bulle formée autour d'eux deux, attirant leur attention sur lui. - Venez, restez pas à l'écart !
Le brésilien les avait invités à rejoindre un petit groupe de discussion formé par lui, Gavi, Pedri, Rodry et Éder à côtés d'une des grandes fenêtres avec vue sur le jardin. Et les deux français ne pouvaient pas refuser.
Ils échangerent un regard accompagné d'un petit sourire et, la main de l'un dans celle de l'autre, ils les rejoignèrent.
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